Un mariage sans préavis, sur les eaux, sous les astres.
La nuit était déjà tombée depuis longtemps alors qu’une troupe festive se frayait un chemin au travers de la ville. Des rires, des chants et danses, d’abord modeste, elle ne cessait de grandir au fur et à mesure de sa progression en direction du sud. A sa tête, deux êtres ivre d’amour de tendresse et de Ouisky, menaient le pas, entraînant tout ce monde au port de Giran.
A peine arrivé un navire fut affrété, le capitaine amenant tous ceux qu’il pouvait sur son pont, au large, sous les étoiles bienveillantes de cette fraîche nuit. La brise était glaciale mais malgré la poigne de l’hiver la bonne humeur, la boisson et la proximité des invités sur le navire réchauffait tout un chacun.
Se regardant yeux dans les yeux, se tenant mains dans la main, Ginit Gloriff et Nörir A'Bolili A'Kadengladd, sous les astres, se promirent amour, fidélité, entraide et joie, d’un simple oui, sincère, chargé d’émotion qui précéda une étreinte et un baiser confirmant les dires. Devant tous, heureux et maintenant unis sur ces eaux et sous cette voûte brillante, sous une clameur et des chants, ils se mirent à danser. La main sur sa hanche, son regard dans le sien, ils tournèrent, emmenés par la musique, par le rythme joyeux. Suivirent ensuite leurs amis dans une danse qui les mènerait, tous, jusqu'au matin.
Tard dans l’après-midi, bercé par les petites vagues présentes dans le port, les deux nains appréciaient le moment. Blottis l’un contre l'autre, sous les draps dans la cabine du Karelia, ils n’en sortiraient probablement pas de la journée. En ce jour nouveau, bénis par les astres, ils baignaient dans leur amour, pour le meilleur et le pire à venir, ensemble, unis.