Hellios

[bebop]

Perdu aux fins fonds des montagnes, un tintement retentit sans faiblir. Il s'agit de la forge de Magnus, le père d Hellios. Celui ci bat le fer sans relâche pour satisfaire les commandes de ses clients.
Comme à son habitude, Hellios essaye les armes que son père réalise pour les clients. Cependant, Magnus voit d'un mauvais oeil le fait que son fils prenne goût si vite aux armes et à la violence.

Magnus: Hellios! Dépeches toi mon garçon! Tu essaieras cette épée plus tard! *aggacé*
Hellios: oui père, tout de suite... *l'air résigné*
Magnus: Tu sais bien ce qu'en aurait pensé ta mère si elle était toujours permis nous... *mélancolique*
Hellios: je sais, vous m'avez toujours dit que la violence n'est jamais la solution mais... *hésitant* si tu fabriques toutes ces armes pour tes clients c'est qu elles ont une utilité, c est évident!

Hellios avait toujours été convaincu que l'arme n'est pas responsable de la violence mais que son propriétaire l'est. Ainsi il s'était progressivement convaincu qu'une arme bien maniée est un instrument de la justice.
La violence ne comprend que la violence se disait-il. On ne peut pas raisonner quelqu'un qui ne veut pas l'être!
Depuis ses 8ans, Hellios passait de longues heures à la forge de son père et au fil des années et des récits épiques des clients de son père, Hellios avait développé un certain talent dans le maniement des armes.
Il les essayait toutes avec un plaisir intact à chaque fois! Lui qui n'avait jamais quitté les montagnes pensait qu'un destin unique l'attendait, qu'il aurait l'occasion d'agir pour le bien et cela l'épée à la main!

Mais les années passent vite dans cette montagne reculée et progressivement Hellios renonçait à son rêve.

Une nuit, alors que le vent et la neige se font des plus violents, Hellios bat le fer impassible dans la forge de son père. Cela fait quelques années qu'il remplace son père le soir, ce dernier vieillissant. Concentré, martèle le fer sans relâche.

"Parfait! Si seulement je pouvais affiner la pointe de cette lame un peu plus..." *reflechit*

Le stock de bois avait considérablement diminué au fil de la soirée mais Hellios qui était tellement concentré de ne l'avait pas remarqué.

"Arf! Je vais devoir sortir... je n aurai jamais assez de bois pour finir la commande" *l'air résigné*

Hellios se préparait à sortir muni d'un énorme manteau en peau d'ours, seul manteau suffisamment épais pour sortir par une tempête pareille. Le manteau était très lourd mais Hellios ne semblait pas gêné par le poids. En effet,le travail de la forge l'avait au fil du temps considérablement musclé.

Muni d'une lanterne en fer forgé, et d'un petit traîneau pour charrier le bois qu'il tirait à l'aide d'un gros cordage, il avançait lentement contre la tempête. Hellios se dirigeait vers le stock de bois entassé sous un abri extérieur à l'orée du bois.
Alors qu'il ne lui restait plus qu'une centaine de mettre à parcourir pour atteindre le dépôt, Hellios cru apercevoir une forme, quelque chose, immobile dans la neige. "Etrange..." se disait il. Cela n'avait pas manqué d'attiser sa curiosité cependant, il se dirigea alors vers la forme.
La neige et le vent violent gênaient sa vue mais en se rapprochant, il commençait à entrevoir un corps, une femme vêtue de vêtements qu'il n avait jamais vus par ici. Comme un éclair, il se mis à courir se disant qu'il n'était peut être pas trop tard!
Elle était gelée, et a moitié recouverte par la neige mais semblait toujours en vie. Il s'empressa de la prendre dans ses bras pour la porter jusqu'à son traîneau à bois. Une fois installée, il enleva son énorme manteau pour la couvrir. Il aggripa le gros cordage et malgré le froid terrible, il tira de toute ses forces
comme si sa propre vie en dépendait. C'était la première fois qu'Hellios avait l'occasion de sauver quelqu'un. Il devait réussir!

De retour, Hellios préféra l emmener à la forge plutôt que dans la petite maison de son père. Il faisait bien plus chaud dans la forge, l'idée lui paru plus judicieuse sur le moment.
A l'intérieur de la forge, Hellios installa la jeune femme sur la paillasse qui lui servait de lit certains soirs. Vif, il partit chercher des fourrures dans la maison qui communiquait avec la forge par une épaisse porte en chêne.
Il couvrit la jeune femme du mieux qu'il pouvait.Elle était belle mais son teint si pale inquiétait Hellios.
Il resta toute la nuit à son chevet

Au petit matin, Magnus arriva à la forge de bonne humeur. Il referma machinalement l'imposante porte en chêne derrière lui. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'en regardant vers la paillasse où il pensait trouver son fils, il vit cette jeune femme et son fils assoupi à coté de la paillasse.

Magnus: Hé! Hellios! *sans parler trop fort et en secouant vigoureusement Hellios par l'épaule*
Hellios: Ah? C est toi? *en commençant à se rendormir*
Magnus: Hellios! Réveille toi! *en le secouant à nouveau* Qui c'est cette fille?!"
Hellios: Hein? *pas réveillé*
Magnus: Sur le lit! Là! *en montrant la paillasse à Hellios*

Le sang d'Hellios ne fit qu'un tour et il reprit aussitôt ses esprits

Hellios: Je l'ai trouvée hier inconsciente dans la tempête. J'ai fait aussi vite que j'ai pu pour la ramener à la forge.

Magnus alla poser la paume de sa main sur le front de la jeune femme

Magnus: Ca ira ne t'en fais pas mon fils, on dirait qu'elle n'a même pas de fièvre. Laissons la se reposer et nous verrons à son réveil. *regardant Hellios, l'air rassurant*



Apres quelques minutes, la jeune fille ouvrir enfin les yeux. Magnus était déjà au travail et Hellios toujours à veiller sur la jeune femme.
Hellios: Père! Regarde!

Le père s'interrompit et s'approcha.

La jeune fille: Hellios? *à peine consciente*
Hellios: oui? *surpris que la fille connaisse son nom*

Le regard de la fille passa d'Hellios à son père et elle sembla inquiète à l'instant même où elle aperçu ce dernier.

Le père (remarquant sa réaction): Hellios occupes toi bien d'elle je vais préparer une chambre nous ne pouvons pas laisser notre jeune invitée ici

(Une fois le père sorti de la pièce.)

Hellios: Ca va mieux? *souriant à la jeune fille*
La jeune fille: Qu'est ce que c'est tout ça? *l'air apeuré*
Hellios: La forge? Tu es chez nous. *amusé*
La jeune fille: Non! Dehors... *encore faible* Le sol, les arbres, les rochers... tout est recouvert par cette chose! Protèges moi Hellios!
Hellios: Tu dois vouloir parler de la neige dehors? Blanche? *sur un ton rassurant* Ne t'en fait pas, ça na rien de dangereux. Beaucoup de gens trouvent ça beau d'ailleurs!

Ca ne semblait pas vraiment rassurer la jeune fille.

Hellios: Tu as faim?

Elle fit un signe de la tête et alors qu'il se levait pour aller chercher de quoi manger, il s'interrompit

Hellios: Mais... *hésitant* Comment connais tu mon nom? *l'air surpris*

La jeune fille avait l air perdue et ne répondit pas.

De retour avec un plateau de nourriture, la jeune fille avait l air plus à l'aise.

La jeune fille: Je m'appelle Lyss lui dit elle
Hellios: oh et bien je suis ravi de te connaître Lyss *d'une voix surprise*
Lyss: Où sommes nous ici? *confuse*
Hellios: Bien loin de tout malheureusement! En pleines montagnes! *sourit*
Lyss: ah mais il faut que je m en aille alors! *d'une voix vive*
Hellios: Manges déjà un peu Lyss... reprends des forces, sinon où que tu veuilles aller... tu n'iras pas loin le ventre vide! *amusé* Et tu peux rester ici aussi longtemps que tu veux, tu es notre invitée! *sourit*
Lyss: Merci *sourit*

Lyss reprit des forces pendant 3 jours. Elle semblait chaque jour plus impatiente de quitter les lieux pour une raison qu'elle seule connaissait.

Le 3eme jour:

(Devant la maison)
Lyss: C est décidé, il faut que je parte! Je le dois!
Hellios et son père restent muets, puis...

Hellios: Père, je pense que je devrais l'accompagner. La montagne est dangereuse en cette saison et sans parler des animaux... On ne peut pas la laisser partir seule! *l'air convaincu*
Magnus: J y ai pensé Hellios. Ca m'attriste de te voir partir mais je pense que changer d'air te fera le plus grand bien; tu n as jamais quitté la montagne après tout. Un jeune homme comme toi à besoin d'action je l'ai toujours vu sans l'admettre. *d'une voix calme mais triste*

Le rêve d'Hellios était enfin possible, s'il pouvait enfin parcourir le monde ne serait ce qu un peu!

Hellios: Merci père! Je reviendrai vite et tu seras fier de moi, tu peux me croire! *heureux*

Hellios couru faire son sac ne contenant que le nécessaire. Lyss et Magnus l'attendaient dehors.

Hellios: Je suis prêt!
Magnus: Une seconde mon fils.

Magnus lui tendit une épée qu'il avait forgé lui même et une bourse de pièces d'or.

Magnus: Prends Hellios, tu en auras besoin où tu vas. *sur un ton solennel*
Hellios: Merci père! *en le regardant dans les yeux*

Se retournant vers Lyss

Hellios: Allons y Lyss!

Lyss fit un sourire et les deux d'éloignèrent de la forge.
Magnus les regarda s'en aller et ne versa qu'une seule larme...

[bebop]

Investigations nécromanciennes

Une soirée à Rune, Hellios rencontra Malice. Celui-ci semblait à la fois paniqué et énervé. Ne voulant pas en dire plus il attira Hellios à l’écart.
Voila lui dit-il, c’est Aya qui m’a dit de te trouver. Hellios semblait surpris que l’idée vienne d’elle mais il écoutait Malice en silence.
Hellios compris très vite de qui on parlait : Amelia. Celle-ci était à la recherche d’une âme maudite et elle l aurait trouvé et…
Malice expliquait en détail la scène qu’il avait vécu avec Amelia. Amelia aurait scellé l’âme maudite d’Alycia dans son œil gauche avec un sceau de sang ! Malice raconta ensuite qu’il avait réagit en abandonna Amelia sur place, à la fois choqué par la scène et en colère de ne rien avoir pu faire pour l’arrêter.
Depuis, Malice était sans nouvelles d’Amelia. En colère et inquiet à la fois il tentait de garder son calme en expliquant la situation à Hellios.
Une fois la situation expliquée, Hellios lui proposa son aide avant même que Malice lui demande.

Content de voir la réaction d’Hellios, Malice repris l’explication. Pour en venir à retrouver l’âme d’Alycia, Amelia était devenue l’élève d’un certain Hardin.
Ce nom semblait inconnu aux oreilles d’Hellios. Malice lui expliqua vite qu’il s’agit d’un célèbre nécromancien de la région connu pour ses recherches sur l’âme et les transferts d’âmes.
Quand Malice eut fini d’expliquer, les deux décidèrent de ne pas attendre plus longtemps. Il partir de Giran à la recherche de la grotte du nécromancien.

Malice et Hellios trouvèrent finalement l’entrée de la grotte. Au fond d’une grande salle se tenait le célèbre nécromancien et son assistante.
Hellios regarda Malice et lui dit à voix basse : « on le fait parler ?! ».
Malice lui fit signe que non. « Essayons plutôt de gagner sa confiance, essayons de devenir ses disciples quelques temps ».

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La discussion avec Hardin fut plus calme que ce qu’Hellios aurait imaginé. Ce qui le gênait le plus était surtout ses yeux blancs, son regard vide et inexpressif.
Hellios et Malice réussirent à convaincre Hardin de les prendre comme disciples.
Leurs investigations nécromanciennes commençaient. Hardin leur parla d’un projet de transferts d’âme qu’il avait fini de mettre au point depuis peu. Content de ses nouveaux élèves, le nécromancien leur appris à maîtriser le transferts d’âme.
Hellios et Malice se révélèrent être doués dans l’apprentissage des transformations et divers transferts d’âmes.
« Hardin nous fait pleinement confiance à présent, il serait temps d’obtenir plus d’informations de sa part ». L’inquiétude était quasi palpable. Les deux pensaient à Amelia. Qu’est elle devenu ?! Comment va-t-elle ?! Décidément, il n’y avait pas de temps à perdre…


[hrp]Apprentissage des transformations[/hrp]

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Un passé oublié

Une nuit de Mai, alors qu’Hellios parcourrait les rues sombres de Giran, une vieille femme l’interpella. La pauvre femme semblait éreintée par des années de labeur et se tenait difficilement avec une vielle cane de bois qui raisonnait sur les pavés lorsqu’elle s approcha de lui.
« C’est vous… C’est bien vous ! » d’une voix cassée et hésitante.
La vielle femme le saisit par le bras.
« Jeune maître Hellios ! Vous êtes vivant… » La femme fut interrompue par une toux sèche et douloureuse.
La femme relâcha son étreinte pour sortir de l’ombre. Son visage marqué par le temps était pourtant d’une douceur évidente. Les larmes qui ruisselaient de son visage étaient telles une rivière de diamants sous les rayons de le lune.
Emu par la vielle femme, Hellios lui offrir un mouchoir brodé que son père lui avait transmis comme ayant appartenu à sa mère. La mère d’Hellios avait disparu alors qu’il était très jeune et malgré des souvenirs confus du visage de sa mère, Hellios était très attaché à cet objet.
La femme l’utilisa pour sécher ses yeux. Soudain elle s’arrêta lorsqu’elle découvrit les initiales brodés dans un coin du mouchoir : M.V.H .
« Ce mouchoir était à votre mère jeune maître ! »
Hellios n’en savait pas plus au sujet du mouchoir. Hellios était à la fois intrigué par le fait que cette femme semble si bien le connaître et qu’elle ne cesse de l’appeler « jeune maître ».
-« Mais enfin, qui êtes vous madame ? »
La vieille femme sourit, et le regard remplit d’affection elle lui dit :
-« Le temps à passé si vite jeune maître ! Avec tout ce qui s’est passé… et vous étiez si jeune… c’est normal que vous m’ayez oubliée. Je suis Rose, j’étais la gouvernante chez tes parents il y a longtemps déjà… »
Hellios écoutait ne savant pas du tout comment comprendre les paroles de la femme.
Elle repris ses propos.
-« Ton père a fait le mieux pour nous tous. C’est un homme d’une bonté incroyable. »
Hellios était sans voix. La femme semblait très sérieuse dans ses propos et elle reprit d’une voix chancelante.
-« Je suis si heureuse monsieur. Je pensais ne pas vivre assez longtemps pour vous revoir… ».
Elle s’interrompit à nouveau alors que les larmes lui revenaient.
-« Vous êtes tellement digne de votre famille jeune maître » dit-elle en sanglotant.
D’une main elle sortit d’une poche de sa longue cape un objet qu’elle tenait serré dans son poing.
-« Donnez moi votre main jeune maître. Prenez ceci, cela vous revient de droit. Votre père me l’avait confié mais vous semblez être devenu un valeureux chevalier. Je suis sûre que votre père serait d’accord »

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Hellios prit l’objet sans trop regarder ce que c’était, tant il était inquiet pour la vieille femme dont l’état semblait empirer de minutes en minutes. La vieille femme retira sa main du bras d’Hellios. Elle semblait si heureuse et triste à la fois.
« Au revoir jeune maître… puissent les dieux guider vos pas… »
La femme s’en alla comme si elle était pressée. Sa cane raisonnait de plus belle sur les pavés cette nuit là. La vieille femme s’engouffra dans une ruelle à la première intersection et soudain le bruit de la cane s’arrêta net.

Hellios mit l’objet qu’elle lui avait donné dans sa poche et il couru jusqu’à la ruelle où le bruit s’était arrêté. Hellios y découvrit la vielle femme étalée sur les pavés, face au sol.
Elle était morte. Son visage était resté doux jusqu’à la fin et on aurait meme dit qu’elle souriait dans son sommeil de mort.
Hellios, paniqué, décida sans plus attendre de l’emmener auprès de Maximilien. Alors qu’il tentait de la soulever, une lettre pliée s’échappa d’une poche de la cape. Hellios s’en saisit et la mit rapidement dans une poche de sa propre veste avant d’apporter à Maximilien le corps de la vielle femme.
Le lendemain, Maximilien célébra l’enterrement de femme. Seul Hellios y assistait dans une chapelle de l’église de Giran.

De retour à la caserne sentit le papier dans sa poche de veste. « C’est vrai ! La lettre ! » se dit-il.
Il commença la lecture.

Chère Rose,

Cela fait maintenant 2 mois que nous sommes à terre. Je suis retourné voir le dernier ami qui me reste en ce monde, ce bon Gustave. Comme vous le savez sûrement je le connais de longue date. Il a collaboré pendant longtemps à la construction de mes navires pour en faire les armatures métalliques. Hellios va bien. A l’heure où je vous écris il joue avec Marie, la femme de Magnus. Je pense qu’il est plus sûr pour lui d’ignorer son passé. J’en ai parlé à Magnus et il m’a dit qu’il l’élèvera d’autant que Marie a la santé fragile et ne peut enfanter.
Pour tout vous dire ma chère je ne sais même pas si abandonner Hellios le sauvera mais je n’ai pas le choix. Ils sont toujours sur nos traces je le sais et c’est pourquoi je pars dès demain.
J’espère de tout cœur qu’au moins lui va survivre à tout ça.
J’ai pensé qu’une fois le calme revenu il pourra connaître ses vraies origines. J’ai tout de même demandé à Gustave de prendre mon nom. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour être auprès de mon fils lorsqu’il grandira. Vous trouverez dans le fond de cette enveloppe « la clé ». Je pense que vous savez déjà ce qu’elle ouvre.
Si par bonheur vous retrouvez mon fils un jour, remettez lui « la clé ».
Rose, je tenais à vous remercier pour vos services. Peu de gouvernantes auraient suivi leur maître sur une île si lointaine que celle où nous nous sommes installés. Sachez que ma femme vous appréciait beaucoup et qu’elle souhaiterait comme moi vous voir vous en sortir. Vous ne devez pas payer pour nos fautes.
Que les vents vous soient favorables madame. Adieu.

Le Baron Magnus Van Hirshten

Hellios replia la lettre comme il l’avait trouvée et prit un moment pour réaliser ce qui lui arrivait.
« Mes parents ne sont pas mes vrais parents ! Celui qui m’a élevé ne s’appelle même pas Magnus ! »

La nuit était tombée. Hellios eu du mal à s’endormir.

Le vent caressait doucement son visage lorsqu’il ouvrit les yeux. Une jeune femme debout semblait l attendre avec un léger sourire.
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-« Si tu veux savoir d’où tu viens, tu dois retourner sur les traces de ton père. Tu dois retrouver île où tes parents ont vécu, l’île où tu es né. »
-« Mais qui êtes vous ? »
-« Peu importe mon nom. Tu dois trouver l’île. Elle se trouve au large des terres les plus au nord de ce pays. »
Hellios sentit ses forces l’abandonné subitement et il s’écroula comme pris d’une fatigue, comme sous l’emprise d’une force irrésistible.

Quand Hellios ouvrit les yeux à la caserne, le soleil était déjà haut dans le ciel. Il était en retard mais il ne pensait plus qu’à une chose : retrouver ses origines !
Hellios prépara rapidement son sac, y glissant l’étrange médaillon ainsi que la précieuse lettre.
Il n’eut pas trop de difficulté à obtenir une permission pour « aller voir son père » d’autant qu’il n’était pas retourné voir son père adoptif depuis son arrivée à Giran.
Hellios avait en fait en tête de faire affréter un navire depuis le port de Rune et de partir à la recherche de l’île.

[bebop]

L'Expédition

En 3 jours il réussit à constituer un équipage d’honnetes marins pour partir à la recherche de l’île.
Après une semaine en mer, toujours pas de terre en vue. Hellios n’avait pas envisagé l’aventure si compliquée. Et si la lettre était fausse ?

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Un marin vint le trouver un matin où la mer était calme. Il tenait de ses deux mains son petit bonnet aussi stressé qu’un enfant qui s’attend à être puni.
-« Monsieur, vous êtes son fil c’est bien ça ? » dit-il d’une voix timide.
-« De quoi parlez vous l’ami ? »
-« Et bien… si je ne fais pas erreur… mon père à été matelot sur un navire appartenant au votre, monsieur. Si je me suis enrôlé à bord c’est parce que je voulais en avoir le cœur net. Mon père me racontait toujours des histoires de marin qui lui étaient arrivées. Personne ne vous l’a dit à bord mais nous avons tous entendu parler de l’île maudite. Mon père me disait que son patron votre père avait été maudit sur cette île et que toute sa famille était probablement morte. »

Hellios, oubliant dans un premier temps la fin des propos du matelot, répondit vivement.
-« Mais, bon sang ! Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?! »
Il l’entraîna dans sa cabine où était étalé une grande carte marine.
-« Montre moi ! »
Le matelot pointa sans hésiter un endroit en pleine mer que la carte n’indiquait pas.
-« Nous pouvons y être dans 2 jours monsieur »

Comme annoncé, le navire fut en vue des cotes d’une île inconnue 2 jours plus tard.
L’île était pourvue d’un grand port. Cependant le bateau resta à bonne distance de celui-ci.
Les quais étaient certes en très mauvais état, délabrés, à l’abandon depuis des années mais surtout les marins étaient paniqués et refusaient de poser le pied à terre. « Tant pi ! Attendez moi là ! »


Déterminé, Hellios saisit ses épées, sauta dans une des chaloupes et se dirigea vers la terre ferme.

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Le manoir familial

Le port de près était encore plus en ruine que ce que l’on devinait depuis le bateau. Tout était à l’abandon et pas une âme qui vive en vue. Hellios suivit ce qui semblait être une route mais dont les pavés étaient pratiquement recouverts par la végétation. La route semblait monter de plus en plus mais Hellios avançait prudemment. Avec cette végétation surabondante, difficile de voir venir le danger.
En chemin, il découvrit plusieurs statues du même homme. « Sûrement un homme important. Peut-être l’armateur… mon père ? » se disait-il.

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Plus la route montait et plus la végétation se faisait rare. Tous les végétaux ou presque étaient morts tout simplement ! Cela ressemblait à une foret après un incendie.
La route menait à un grand portail qui n’avait vraisemblablement pas supporté les effets du temps vu son état.

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Hellios entra dans la propriété. Il constata là aussi que la végétation semblait avoir brûlé il y a longtemps. Les arbres étaient gris, l’allée recouverte par la terre et les brindilles et la fontaine asséchée.

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A quelques mètres de là se dressait une immense bâtisse aux fenêtres brisées pour la plupart. C’était un manoir dont le style était identique à ceux que l’on rencontrait sur la cote de Rune.
Sa présence tranchait dans ce décors de foret tropicale, envahi par la végétation.

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La porte d’entrer du manoir ne semblait plus fermer depuis longtemps. Hellios n’eut pas de mal à la forcer. En pénétrant dans le hall, Hellios compris ce qui s’était passé. On avait mis le feu ! Il ne restait plus rien si ce n’est des tapisseries noircies par la fumée. Hellios s’aventura avec prudence dans les étages. Chaque porte qu’il ouvrait donnait sur une pièce qui avait été ravagée par les flammes. Hellios arriva au bout d’un couloir sur une porte fermé. C’était la première. En deux coups d’épée il brisa la serrure et entra dans la pièce.
Il découvrit stupéfait une chambre qui avait échappé aux flammes. Tout était en état bien que recouvert par une épaisse poussière blanchâtre. Face à l’entrée se trouvait un grand lit à baldaquin. A gauche une grande bibliothèque jouxtait une petite fenêtre. A droite un grand rideau brodé vert était fermé. Curieux Hellios alla l’ouvrir pensant y trouver une autre bibliothèque ou quelque chose s’en approchant. Le grand rideau dévoila ce qu’il n’aurait jamais pu imaginer. C’était un tableau d’une belle femme en robe blanche dont le chapeau qu’elle portait était orné de fleurs. Au bas du tableau, on pouvait lire sur une petite plaque dorée : Baronne Mathilda Van Hirshten

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Hellios découvrit ému sa vraie mère, celle dont il avait été séparé très peu de temps après sa naissance. «Elle est si belle » pensait-il.

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Récit d’outre tombe

Hellios resta quelques minutes devant le tableau comme pour qu’il reste imprimé dans sa mémoire. Il alla ensuite regarder du coté de la bibliothèque à l’autre bout.
Les manuscrits étaient intactes eux aussi. Hellios fut rapidement attiré par l’un d’eux : « Journal de bord de l’Espérance »
Il s’agissait à priori d’une copie du journal de bord d’un navire de son père. En le feuilletant, Hellios se rendit compte qu’il ne s’agissait pas d’une copie mais de l’orignal. L’Espérance était le nom du bateau dont le baron était le plus fier. Il était venu la première fois sur l’île à son bord. Mais que fait-il dans une bibliothèque ? Hellios s’arrêta sur quelques passages qui tournaient plutôt au journal intime qu’autre chose.

… le ravitaillement se fait de mieux en mieux depuis que nous sommes sur cette île. De nombreux amis du continent nous envoient des matériaux pour développer ici un port et quelques infrastructures. Les indigènes malgré leurs rites païens nous laissent tranquille. C’est une bonne chose après tout. Nous avons tout à leur apporter ici …

… ma douce Mathilda a rencontré des sauvages en se promenant aujourd’hui dans la forêt. Elle m’a raconté qu’ils avaient des lances et des symboles étranges dessinés sur le corps.
Cela m’inquiète tout de même. Je vais faire renforcer la garde aux abords du manoir et du port…

… ma tendre Mathilda a été retrouvée cet après midi morte, une lance en plein cœur. Je ferai égorger ces chiens jusqu’au dernier ! Nous ne leur avons rien fait ! Ils m’ont pris ma femme et ont privé mon fils qui a tout juste 2 ans de sa mère. Je les tuerai jusqu’au dernier ! Nous savons où se trouve leur village. J’ai décidé d’envoyer tous mes hommes là bas et de tout détruire, femmes et enfants avec…

Hellios interrompit sa lecture.
« Quelle horreur… »
Malgré son émotion montante, il ne pu s’empêcher de poursuivre la lecture

… mes hommes ont tout brûlé mais ils sont tombés sur un village désert ! Où sont ces chiens ?!...

La page suivante…

… nous avons fait bâtir en urgence un mausolée pour y faire reposer ma Mathilda. Toujours aucun signe de vie des sauvages…

Hellios saute alors 3 pages.

… Par tous les dieux, sauvez nous ! Les sauvages sont revenus en grand nombre cette fois. Nous n’avons aucune chance. Ils encerclent le manoir. D’après mon interprete, ils nous ont jeté une malédiction ! Le chef de la garde m’a dit que nous devons fuir ce soir pendant la nuit. Heureusement, Hellios est trop jeune pour comprendre ce qui se passe. Sans l’aide de Rose cela serait bien plus difficile…

Les 30 pages suivantes sont blanches.

… notre fuite a fonctionné et nous voguons depuis 3 semaines. Nous devrions atteindre Rune dans la nuit demain…

… j’ai grassement payé tout l’équipage. Je leur souhaite bonne chance à tous. Je ne leur ai pas parlé de cette histoire de malédiction ça n’aurait fait qu’ajouter des problèmes. Par sécurité je vai devoir me séparer de Rose. Après tout ce qu’elle a fait je refuse de faire courir plus de risques à cette femme. J’irai de mon coté avec Hellios. Je pense à mon vieil ami. J’espère qu’il pourra m’aider…

Pratiquement à la fin du journal, le récit reprend.

… Hellios est en sécurité depuis 1 an déjà. Mes nuits sont de plus en plus agités. J’ai l impression de voir ces sauvages partout… Inutile de fuir, je retourne sur l’île ! Je dois les affronter avec honneur et fierté. Je suis noble après tout et quoiqu’il arrive notre famille va survivre grâce à Hellios, mon sang coule dans ses veines…

… il a été difficile de former l’équipage. J’ai dû leur mentir sur la destination et les payer extrêmement cher. Je vais m’arranger que nous jetions l’ancre à proximité de l’île et je quitterai le navire seul. Tant pi s’ils ne m’attendent pas…

… le port a été incendié, il ne reste plus grand-chose. Le manoir a été entièrement pillé à l’exception de la salle secrète que j’avais faite aménager. Je n’ai pas vu un seul sauvage, cela m’intrigue. Une des chambres a bien résisté aux flammes. J’y ai déplacé le grand tableau de Mathilda ainsi que quelques livres. Je vais me réinstaller dans le manoir en me faisant discret. Je vais voir Mathilda demain au mausolée…

…j’ai eu du mal à retrouver l’endroit. La végétation a repris ses droits…

Sur la page suivante est dessiné l’emplacement du mausolée

…ces barbares ont construit un temple païen au dessus du mausolée ! Le temple lui aussi semble abandonné. J’ai trouvé comment descendre à la crypte où se trouve ma douce. Une sorte de médaille sculptée avec des symboles bizarres permet de faire apparaître une trappe qui y mène…

A nouveau quelques pages blanches. Il y a du texte sur la dernière.

…ma tentative a réussi. Sans ce navire marchand qui passait c’en était fini de moi. J’ai dépensé tout ce qui me reste à Rune. J’ai appris sur place que Rose avait vécu quelques temps ici mais qu’elle serait partie pour vivre Giran. J’ai décidé de lui écrire une lettre et de lui confier la clé du tombeau de la mère d’Hellios. Un jour il retrouvera notre trace qui sait ?...


… je vais rendre visite à Mathilda tous les jours avec le double de la clé que j’avais sculpté pour mon usage. Hellios et elle ne quittent pas mes pensées. Malgré tout, je perds progressivement l’envie de vivre je m’en rends bien compte…

… cette histoire doit se terminer, je n’en ai plus la force. Je viens te rejoindre Mathilda !
Hellios, mon fils j’espère que tu es devenu le noble chevalier que je n’ai jamais su être.
Bonne chance mon fils, il ne reste plus que toi. Que les dieux te protègent…

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Retrouvailles funèbres et retour sur le continent

Hellios resta comme bloqué sur le dernier paragraphe.
Tout ce récit avait ravivé des souvenirs qu’il pensait avoir oubliés.
Il revint à la page indiquant l’emplacement de la sépulture de sa mère. Il voulait la « voir ».

Le sentier à travers la forêt était encore à peu près devinable et Hellios tomba assez rapidement sur un temple en ruines couvert de symboles inconnus. « C’est sûrement ici » se dit-il.

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Il y entra. Au milieu se trouvait un autel pour les sacrifices en pierre. Celui-ci était brun à plusieurs endroits comme si le sang avait imprégné la pierre. Sur le mur derrière, bien en vue se trouvait un symbole circulaire creux en son centre.
Malgré les années, la « clé » fonctionna parfaitement et une partie du mur pivota pour laisser apparaître un passage et des marches.
Il fût surpris de voir de la lumière dans la crypte. Malgré la construction du temple, les indigènes n’avaient pas obstrué un certain nombre d’ouvertures dans le plafond du mausolée.

Après un instant, Hellios eu l’impression d’avoir fait ce qu’il fallait, venir revoir ses parents.
Contrairement à son père, il comptait bien aller de l’avant.

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Hellios s’en retourna en direction du manoir. Et quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’il y rencontra le matelot qui lui avait indiqué l’île.
-« Monsieur, je suis venu vous chercher, les autres ne veulent pas passer la nuit à proximité de l’île. Nous devons partir d’ici peu. »
-« Un instant s’il vous plait » dit Hellios en continuant son chemin jusqu’au bord des falaises qui jouxtaient le manoir. « C’est peut être ici que tu as sauter père ? »

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« Tu pourras être fier de moi, père. » dit-il en fixant l’horizon

Hellios s’en retourna. Le matelot l’attendait toujours au portail.
-« On y rentre monsieur Hellios ? »
-« Appelez moi Baron s’il vous plait »

Le matelot ne répondit pas et ils rentrèrent.

Le voyage du retour se déroula sans encombre et une certaine bonne humeur régnait à bord. Les marins étaient ravis de s’éloigner de l’île soit disant maudite…



Quelques semaines plus tard, de retour à Giran, Hellios reprit sa fonction au sein de la garde de Giran sans rien mentionner de son voyage quand on l’interrogeait.
« Je sers une noble cause… inutile d’en dire plus. Ils l’apprendront bien un jour ou l’autre » pensait-il.

[bebop]

Les Hoplites

Cela faisait déjà plusieurs mois que nos vies avaient changé. Feb et moi étions les seuls survivants de la bataille de Goddard. L’ordre du Sanctuaire Rouge, qui nous avait accueilli, avait disparu avec la mort de nos amis et mentors. C’était un échec. Ces Amtaks et leurs alliés avaient commis un massacre de plus. Sur le moment j’étais bien trop concentré pour le remarquer mais il semblerait que nous ayons été trahis par un clan de Corsaires.
Tout ça est terminé maintenant. Feb et moi n’avons pas pris la même route finalement.
Il a rapidement cherché à créer son propre groupe. Pour se venger ? De mon coté j ai erré un moment cherchant le sens que je pouvais donner à ma vie, à mes épées.
J’ai finalement rencontré un certain Theysar. Ces paroles n’étaient pas sans me rappeler celles de Tynian par moment. La foi en Einhasad en est peut être la raison ?
Désoeuvré et partageant les idées de celui-ci j’ai rejoins sa milice : Le Chapitre des Hoplites.


Elolia

Dernièrement, une femme passe de plus en plus devant nos quartiers à Giran. Même si cela fait longtemps que je la croisais ici et là on ne peut pas dire que je connaissais bien Elolia.
La pauvre se donne bien du mal pour étudier la médecine. Il semblerait que les directrices actuelles de l’hôpital de Heine aient abandonné leur poste sans pour autant démissionner officiellement. Résultat, c’est Elolia , pourtant étudiante, qui fait de son mieux. Lorsque l’occasion me le permet je n’hésite pas à prendre du temps pour partir en ballade. Je crois que ça nous fait du bien à tous les deux.

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Chaque jour, elle attend devant nos portes en étudiant. Elle m’attend « moi ». Je ne suis pourtant qu’Instigateur des Hoplites et j’ai très peu à lui offrir. J’ai tout de même de bonnes raisons de croire qu’une promotion sera possible pour moi. Theysar étant très pris et souvent en voyage il délègue facilement son pouvoir.


Je passe toujours un peu plus de temps avec Elolia et je vois bien que Malice comme Narja essayent de nous « caser ». C’est assez gênant il faut avouer. Récement ils ont réussi leur coup près d’une chute d’eau dans un endroit où ses derniers nous ont emmenés.
Il y a quelque chose depuis ce jour entre nous ou du moins c’est officiel.

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La prise de Goddard

J’ai revu Feb. Je pense qu’il croit le moment venu. Venger nos amis ? Libérer la population de Goddard des persécutions Amtaks ? Bien que son clan compte dans ses rangs nombre de bons combattants celui-ci sollicite l’aide des clans installés dans la région. Que ce soit pour la Bonne Cause défendue par le Chapitre des Hoplites ou pour les raisons personnelles que j’ai de vouloir prêter main forte à un frère d’arme, les Hoplites dont j’ai pris le Commandement depuis peu avec Tylian seront présent pour chasser les Amtaks des terres de Goddard.
Elolia m’en voudra sûrement un peu du fait que pour des raisons que j’ignore elle a l’air de détester Feb.

Le jour de la bataille il semblerait que nous avions surestimé le nombre de Amtaks assez courageux pour défendre le château et beaucoup de leurs alliés historiques manquaient à l’appel. Cependant il est certain que nous avions sous-estimé leurs qualités de combattants. Aux pieds du château tous les clans de la région étaient présents ou presque : le Lys évidement, Ambre, la Griffe de l’Aube, quelques Siannodels qui comme d’habitude n’avaient pas réussi à imposer une décision pour intervenir ou non, les Hoplites ainsi que les Corsaires de Sirius qui cette fois s’opposaient aux Amtaks.
J’ai eu un entretien à ce sujet avec dame Eowyn. Cette dernière m’a explique que ce n’était qu un travail de mercenaire à l’époque ou mes amis ont disparu. Je ne suis pas Feb et même s’il est pour moi difficile d’expliquer un tel revirement de leur part malgré cette mis au point, c’est l’avenir qui m’intéresse. On ne peut plus rien faire pour nos amis.

Lors de la bataille, un golem de la vieille Muirguen a permis d’ouvrir une brèche dans la muraille. Comme à son habitude Tylian a foncé tête baissée vers le danger qui nous attendait.
Jetant un dernier regard sur les troupes amassées aux pieds du golem je ne fus pas vraiment surpris de voir Malice en train d’attaquer tandis que l’ex qui avait trompé Elolia et son copain idiot étaient en retrait en train de discuter car désarmés visiblement.
Dans le château, plusieurs poches de résistance avaient été organisées par les orcs mais notre groupe a su les repousser petit à petit jusqu’à ce que le château soit entièrement sous contrôle.
La calme allait enfin revenir à Goddard.

[bebop]

Mariages

Les temps étaient à l’union visiblement, Dixty et Zetide, tous deux Hoplites venaient de se marier en petit comité.

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A peine quelques semaines plus tard alors qu’Elolia et moi commencions sérieusement à y songer, ce fut le tour d’Eowyn et Rwild, l’union de deux clans en somme…

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Notre Mariage

Je retrouvais un peu plus de temps à consacrer à Elolia. Nous nous aimions et elle comme voulions que ça dure. Qu’on ne se perde pas comme nous avions tous deux perdus nos amours antérieurs. Je savais Elolia perturbée encore rien qu’en pensant à cette Neahla. Tout le monde l’avait prévenue pourtant. J’avais su en voyant sa première relation avec Malice que cette dernière non seulement sautait sur le premier venu mais de plus était d’une jalousie maladive.
Elolia, trop gentille, trop naïve aussi, avait laissé faire pour finalement être délaissé au profit de cette femme de petite vertu.
Quelques temps plus tard, ce sombre l’a piégé. Pourquoi elle ? Ce drame avait lieu peu de temps après l’agression de Shalina. Le Capitaine Ratchet et moi, qui étions amis, sommes allés à la poursuite des violeurs. J’avais donné mes consignes à Hermion. Ce sombre devait payer. Nous avons d’abord trouvé Grahad à la sortie du village sombre. Je me suis chargé de lui, le laissant pour mort. Par la suite Ratchet est parti sur la piste de Satalis. Elolia et moi, nous voulions persévérer, quoiqu’il arrive vers notre bonheur commun.
Un soir nous avons décidé de ne plus nous séparer et de mon point de vu je trouvais que si la chose était officielle nous nous mettions à l’abris du genre de femme qui avait brisé le couple d’Elolia.

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La cérémonie a été peu banale car organisée par Elolia. Qui aurait cru qu’un prêtre serait venu nous unir les pieds dans l’eau au bord d’une plage ?

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Après la cérémonie, en toute simplicité les invités sont restés auprès du feu avec nous.
Ce jour est gravé dans ma mémoire désormais.

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L'attaque de Dion

Une horde de créatures ont envahi la petite ville de Dion. Après avoir envoyé un éclaireur il semble que celles-ci accompagnent un immense dragon. Personne ne savait d’où celui-ci pouvait venir. Certains parlent d’un sceau brisé dans la grotte qui le retenait prisonnier.
Quelques jours après l’invasion nous sommes allés en reconnaissance à dos wyverne.

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Nous avons du rapidement nous poser sur les toits de la ville avant que nos bêtes prennent peur et s’enfuient.

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Alors que nous quittions la ville nous sommes tombés nez à nez avec des démons. Un certain Beleth a indiqué qu’il était en partie responsable de l’invasion. Après que nous ayons repoussé ses sbires, celui-ci est disparu comme il était venu.

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Quelques minutes plus tard, des sombres du village sont arrivés. Visiblement le démon Beleth venait de les attaquer là-bas. Ils ont souhaité que nous nous informions les uns les autres ce à quoi nous avions vaguement acquiescé. Mais ceux-ci semblaient oublier que leur révolte avortée pour prendre possession du village sombre ne nous mettait pas du tout en confiance.

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L'attaque du chateau et la victoire


Nous étions dans l’impasse et les principaux clans semblaient peu intéressés par le sort de Dion. D’autre semblait vénérer la Tour d’Ivoire comme si elle leur donnerait une réponse à tout. Cependant tout s’est accéléré lorsqu’un homme de Garius est venu demander du renfort pour sauver un avant poste fortifié de Dion puis le château lui-même.

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Ce dernier a donné aux Hoplites le commandement le temps de la défense du château avec les clans présents. Cependant j’étais loin d’imaginer retrouver ce Grahad au milieu des défenseurs dans la cours du château. Hermion se tenait face à lui hésitant à lui sauter dessus ou à continuer à le laisser raconter ses obscénités. Aussi, si Grahad était présent, Satalis devait certainement l’être puisque entre deux coups d’épée je l’avais vu aider à libérer la forteresse. En train d’organiser la défense, devais je faire passer ma colère avant la survie des habitants de Dion réfugiés au château ? Sur le moment j’ai choisi de suivre la Bonne Cause. Le regretterais je un jour ?

Le mur d’enceinte a cédé sur le flan du château, le dragon était là. Mais les combattants, unis dans un même but sont parvenus tant bien que mal à la mettre en fuite.

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Le dragon disparu aussi vite qu’il était arrivé. Le château était sauvé mais nous devions encore nous mettre en chemin pour libérer la ville.

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Une fois Dion sauvé, la chasse au dragon était ouverte. On ne voulait pas voir se reproduire la même chose qu’à Dion.
Nos recherches ne portaient pas leurs fruits. Le dragon avait fuit les alentours de Dion mais pour aller où ?
Quelques temps plus tard, j’ai été accompagné en secret aux abords du village sombre, près de la côte par Ishtar et Alendo de l’Ordre d’Ambre.
J’ai rapidement transmis l’information aux Hoplites. Petit à petit plus de personnes ont découvert le refuge du dragon et la bataille finale se préparait.
Les clans qui avaient défendu Dion et quelques courageux étaient présents, au grand complet.
Alors que nous allions donner l’assaut, on vit sortir du sous bois plusieurs groupes de sombres. Certains faisaient partie de la rébellion raté au village mais d’autre étaient venu les aider : Satalis bizarrement avait changé de camp et même un nain pasteur était présent. Certains ont entendu dire que ce dernier était plutôt présent pour régler des comptes avec Ambre.
Cette petite poche de résistance fut vite vaincue et nous pouvions ensuite nous concentrer sur la créature. Cependant nous avons du changer de plan en cours de route. Nous avons vite pris conscience que nous ne pourrions tuer le dragon. C’est alors que Xcylian proposa de recréer un sceau nous même, de la même manière que la créature avait été emprisonnée autrefois.
Après avoir affaibli le dragon le sceau a finalement fonctionné.

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Alors que beaucoup étaient blessés ou épuisés, certains assistèrent à plusieurs suicides parmi les sombres qui avaient tenté de nous arrêter. Les fous…

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La fin des Hoplites ?

Nous sommes en contact avec le Roi par l’intermédiaire de son intendant : Sir Grymar.
Cet homme peu sûr de lui et très lent à réagir lorsque nous formulons des requêtes au Roi nous a annoncé que l’on était sur le point de nous retirer la garde des villes libres.
Je pensais que Garius ne pouvait pas agir sans raison. Cependant il semblerait que quelqu’un ait tenté de le manipuler en nous mettant sur le dos des actes qui n’ont pas été les notres.
D’après Grymar cette sanction serait la conséquence du trouble à l’ordre que les Hoplites auraient causé eux-mêmes sur la place de Giran. Quelle folie ! Qui pourrait faire avaler une chose pareille au Roi ? De mon point de vue, il se peut que cet incompétent de Grymar ne nous apprécie pas ou qu’il souhaite à nos dépens obtenir une promotion. L’affaire s’est finalement arrêtée d’elle-même. Le Roi ne nous a pas envoyé l’ordre et Grymar a disparu de la circulation peu de temps après.

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La maison

Mariés depuis peu nous ne vivions pourtant pas sous le même toi. Je logeais moi-même à la caserne et Elolia, parfois au bord d’un lac et parfois au château de Heine. Nous avons cherché et finalement trouvé une maison proche de Giran pour nous y installer. Elle n’était pas bien grande et visiblement à l’abandon depuis longtemps. La porte semblant coincée de l’interieur, Elolia a eu l’idée « géniale » de passer par la cheminée… Et ce qui devait arriver, arriva. J’ai du monter à mon tour sur le toit pour la décoincer du conduit…
L’imagination d’Elolia rendait déjà ce lieu magique. Nous…, Elolia surtout, a taché d’arranger la maison et son petit jardin pour en fait un endroit agréable pour qu’un jour peut être nos enfants y grandissent.

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Les "Pirates"

Ratchet était venu me trouver pour me parler d’un groupe se disant Pirate. Je l’écoutais d’une oreille distraite comme parfois lorsqu’il commence ses longs discours sur « le vrai pirate ».
Peu de temps après Zetide a été victime d’une agression au port de Giran. Il semblerait que ces fameux pirates aient amarré leur navire ici même au port de Giran. J’ai prévenu Elolia d’être extrêmement prudente lorsqu’elle rentre à la maison.
Quelques jours plus tard seulement, alors que nous préparions une intervention efficace contre ces voyous, ces derniers semblaient avoir disparu. Plus personne ne les revit, pour le plus grand bonheur du Capitaine Ratchet.

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Les enlevements et les inquiétudes à venir


Depuis quelques jours, certains orcs Amtaks ont été revus depuis leur débâcle à Goddard.
Peu de temps après, les Hoplites et nombreux autres clans ont été réunis : Feb du Lys et Eowyn des Corsaires avaient tous deux été enlevé par les Amtaks. On essaya lors de la réunion d’élaborer un plan. Cependant les choses se sont accélérées et arrangées autrement via une rançon.
Feb et Eowyn étaient libres, c’était l’essentiel
Ce qui est certain c'est que les Amtaks ne s'en étaient pas pris à n'importe qui. Ca ne présageait rien de bon.

[bebop]

Voyage au Nord


Depuis les quelques mois où j’étais devenu Commandeur des Hoplites je n avais eu qu’une fois l’opportunité de retourner sur les terres où j’ai grandi au Nord de Schuttgart.
Un jour j’ai reçu une missive urgente. Un appel au secour plus précisément. Un Commandeur Hoplite du Nord était mort au combat et son groupe se retrouvait sans chef. Il leur fallait quelqu’un en attendant que son Eminence Theysar leur envoie quelqu’un. Avec plaisir j’allais revoir la terre de mon enfance mais avec regret je m’éloignais d’Elolia quelques temps.
La région en question était en pleine révolte à cause d’un groupe de brigand. Etant donné que je voyageais seul mes chances d’arriver sur place étaient pour le moins compromises. J’ai donc repris des vieux travaux sur les golems que j’avais commencés y a longtemps déjà à mes heures perdues dans la forge de mon père.
5 jours d’un travail continu m’ont permis de finir ce petit golem de combat qui allait me permettre de traverser la zone en vie. La grotte dans laquelle j’avais monté mon petit atelier était trop ex-centrée j’ai donc décidé de déplacer la machine à Rune avec l’accord de Muirguen. Celle-ci m’a fourni l’accès à un hangar à coté du chantier dans le quartier des commerces de la ville.

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Je me suis en suite assuré que tout allait bien se passer en mon absence. Elolia m’avait confectionné de son coté un protège-armure pour me tenir chaud. Cette « chose » était d’un ridicule sans nom mais fait tellement de bon cœur par Elolia que j’étais contraint d’accepter.

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De mon coté, j’avais donc prévenu les Hoplites et en l’absence de Tylian qui était en mission, j’ai promu Hermion au rang de Commandeur. Il l’avait largement mérité et l’occasion se présentait aujourd’hui.
Je fus surpris de la réaction de Noelly en apprenant mon départ prochain. Elle voulu à tout prix m’accompagner. C’était hors de question pour moi : c’était ma mission et le golem n’avait qu’une place.
Pour éviter un départ trop compliqué, je suis parti une nuit sans rien dire à personne.
Là-bas tout s’est bien passé dans l’ensemble et après quelques semaines je suis revenu dans le golem mais sans le protège-armure en expliquant vaguement que celui-ci avait pris feu. Ce qui était vrai puisque je l’avais brûlé moi-même ! Heureusement que ce détail ne lui est pas remonté aux oreilles.

[bebop]

La tentative manquée de Goddard


Les rumeurs du début se sont avérées exactes les Amtaks vont tenter de récupérer le château qui était le leur. Pour les Hoplites, nous étions un peu déçus de la régence de Feb et sa fâcheuse habitude de déployer des gardes partout sur les terres. Cependant pour la population et le bien de tous nous lui avons une fois encore prêté main forte sous condition de la création d’un Haut Conseil composé des alliés du Lys après la victoire.
Les assaillants étaient plus nombreux qu’à la dernière bataille mais nous aussi ! Suivant les consignes d’Anastasia les troupes sont restées devant les portes du château.

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Après, chaque groupe est parti au devant des Amtaks et de leurs alliés pour les arrêter avant même qu’ils ne puissent atteindre la muraille. Ce fut un large succès. Et les Amtaks en déroute se sont à nouveau faits plus discrets dans la région.

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La demi victoire.

Après la perte de la ville d'Oren et malgré les efforts des alliés, les Cryso Renors avaient pris la ville.
Garius et son incompétant Grymar ne donnaient plus de nouvelles malgré cette défaite et ses conséquences sur l'ordre à Oren. Les Hoplites avaient du se replier et quitter la ville pour des raisons de sécurité et toujours rien du coté du Roi. Etait il en danger, lui qui était au sommet de sa forme?

Quelques temps plus tard, alors que plus aucun clan de la région ne faisait attention à Oren étrangement alors que tous étaient présents lors de l'attaque pour des raisons d'ordre surnaturelles pour beaucoup, les Cryso Renors réussirent à enlever plusieurs membres des clans de la région. Tout d’abord, Lisiel et son fils puis Dame Eowyn notament.
Par le plus grand des "hasards", le Roi reprit aussitôt contact. Il allait bien visiblement mais contrairement à l'habitude il ne se déplaca pas lui même et il proposa d'envoyer des troupes à lui en renfort pour sauver la/les précieux elfes.
Les Hoplites étaient évidement présents, accompagnés de quelques clans de la région, tel le Lys Rouge, Ambre ou encore quelques Siannodels. Une fois sur place, les prisonniers étaient exposés tel des trophées au dessus des murailles de part et d'autre de l'entrée. On voyait nettement Satalis accompagné par un orc inconnu. Qui était il?
Etrangement, alors que Satalis était en position de force et qu'il détenait la vie des prisonniers entre ses mains et en particulier celle de la régente des Corsaires de Sirius, il n en fit rien et se contenta de pousser les prisonniers du haut des remparts dans les douves.
On notera l’étonnante vigueur de la régente qui malgré sa détention difficile et sa chute dans les douves, reprit tout de suite les armes ne montrant aucun signe de fatigue.
Au même moment les hommes de Garius et nos troupes forçaient la porte pour y découvrir des orcs inconnus, vraisemblablement des mercenaires. Alors que le combat commençait près de l’entrée et que l’on s’occupait des prisonniers libérés de l’autre, Satalis en profita pour prendre la fuite par les airs à dos de dragon.
Après que mercenaires hommes de Satalis furent mis à terre, ceux-ci disparurent subitement comme par enchantement, laissant alors le château libre et vide de toute résistance !

L’incompréhension générale arriva peu après. Garius pouvait reprendre son château ! Il avait, avec notre aide à tous, vaincu les Cryso Renors. La victoire était totale mais… le chef des troupes de Garius décida de se retirer ne laissant aucun de ses hommes sur place. Garius était devenu fou ? Le chef de ses troupes était totalement idiot ? Personne ne comprit mais l’essentiel avait probablement été accompli. Garius avait sauvé l’elfe c’était le plus important.

Oren fut calme quelques temps puis tout recommença. Les Cryso Renors reprirent place tranquillement dans leur château et leur ville, les clans qui étaient venus pour la libération ne semblèrent à nouveau plus s’inquièter pour la ville et Garius lui-même retrouva son silence et son absence d’avant la prise d’otages. Même Grymar qui aimait tant poser des problèmes aux Hoplites avait lui aussi disparu de la circulation.

Quelques temps plus tard en revenant à Oren, la ville était vide de toute force Cryso Renor. Pourquoi ? Comment ? Quand ? Personne ne savait. Les habitants se seraient ils libérés seuls ?
Quelques temps plus tard on entendit qu’Oren était retourné sous la coupe de Garius. Lui, qui n’avait rien fait pour la récupérer depuis le début.
Déçu d’avoir vu changer le Roi depuis la perte du château d’Oren, Hellios décida que le servir n’était plus la « Bonne Cause » chère aux Hoplites. Il faisait ainsi une croix sur son ascension à la cours de Garius comme Chevalier de Giran, comme celui-ci lui avait promis.
Hellios s’absenta pour prendre du recul sur son engagement comme chef des Hoplites, laissant Hermion diriger en son absence.

[bebop]

Retour aux origines.


De retour un peu plus tard et alors qu’il arpentait les rues de Giran, Hellios entendit discuter des passants à propos d’un Conseil du Roi et parlant de quelques uns de leurs membres.
Hellios réalisa aux vus des noms prononcés que le Roi n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait été et qu’il s’était une fois encore entouré de faibles et de lécheurs de bottes comme on en voit beaucoup auprès des Rois et des Reines.
« Je suis rentré trop tard, il n y a plus rien ici qui vaille la peine de se battre. », se dit-il.

En traversant la place de Giran, Hellios aperçu un humain frêle de carrure dans des habits royaux magnifique. Il cligna des yeux mais ceux-ci ne le trompaient pas. C’était cet incompétent faux-cul de Grymar. Garius l’avait pourtant écarté quelques temps avant la perte d’Oren mais l’Intendant du Roi se promenait, allant au devant des gens. Etait ce vraiment lui ? Avait-il un nouveau poste ? Etait il un simple citoyen fortuné ?
Hellios passa son chemin pour se rendre au port de Giran et marcher jusqu’à sa petite maison où il espérait trouver Elolia.

Elolia s’y affairait dans le jardin mais visiblement elle avait remarqué quelque chose dans son regard.
Hellios s’approcha pour l’enlacer puis sans détour il ajouta.
« Elolia changeons de vie. Ce que j’ai pu accomplir dans la région et les raisons de mon engagement n’existent plus ou presque. J’ai pensé que l’on pourrait aller voir un vieil oncle par chez moi. Il a repris la forge de mon père mais lui-même se fait vieux et il n’a pas d’héritier à part moi. Je me suis dit qu’on a bien mérité une vie au calme loin des disputes sur les marches de Giran, les querelles idiotes ou les conflits. »
Elolia, dont le cœur était toujours celui d’une bohème n’aimant pas rester toujours au même endroit pour y mener une vie banale et routinière, sauta sur l’occasion.
« Je viens avec toi Hellios. »
Hellios la fixa un instant, se demandant si elle n’acceptait que pour lui faire plaisir mais visiblement Elolia était sincère.
« Dans ce cas je règlerai deux ou trois choses demain pour les Hoplites et nous nous mettrons en route. »
A l’aube, Hellios se leva en silence pour ne pas réveiller Elolia et il s’éclipsa pour se rendre à la Caserne. Il y rédigea une petite lettre sur son bureau.

Chers Hoplites, chers amis,

Je me rends compte à présent comme la Cause que nous défendions est lointaine, le Roi lui-même s’est laissé corrompre et je ne peux l’accepter. Je suis conscient que pour plusieurs d’entre vous le Chapitre est une famille et c’est pourquoi je ne veux pas la briser.
Etant donné les états de service d’Hermion en ma présence comme en mon absence, le Commandement qui lui avait été donné lui est biensur confirmé et vous tacherez d’avoir pour lui le respect et la sincérité que vous aviez à mon égard. Transmettez donc à Garius ce changement à notre tête si cela vous semble utile.
A vous tous, Hoplites de Giran, faites ce que votre Bonne Cause vous dicte aujourd’hui et maintenant mais ne la perdez jamais de vue.
Je me retire loin de vous mais vous serez toujours là en moi-même, croyez le.
Soyez braves, soyez justes mes amis !

Hellios


Une inscription à peine lisible est inscrite en tout petit au bas de la lettre

Hermion je te souhaite tout le bonheur que tu mérites avec Lisiel. Fondes ta famille, n’hésite pas car on a jamais de seconde chance. Fais tout de même attention, j ai entendu dire qu’au-delà de 7 enfants cela fait courir des risques à la mère ! Que les dieux te protègent mon ami.

De retour à la maison, Elolia l’attendait. Tout avait été fermé pour le grand départ.
« Voila. C’est fait Elolia, nous pouvons y aller. »

[déclantage]