[bghumain]Malice

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Kordran
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[bghumain]Malice

Message par Kordran » mar. 20 novembre 2007 à 17h52

Alors qu’il s’approche du centre de la ville des Lumières, Aden, le crieur public l’aperçoit, se redressant immédiatement de tout son séant. Un lourd silence vient alors envahir la place. Soudain une musique de scène épique emplit l’atmosphère, réceptif à chacun des pas de l’homme.

Alors qu’il se rapproche le regard droit. Le crieur de par sa bonne grâce tournée de ferveur vers l’homme, commence louer son arrivée par une tirade digne des chants d’éloges des plus grands Héros

« Il était fort, il était beau, il sentait bon le sable chaud (Hhhooo). De sa vertu et de sa gloire, on captivait les auditoires (Whouuuaaa). Au firmament des âmes aimées, son nom brillait d’un feu sacré !!!! (JBX) Voici le seul, voici l’unique !! J’ai nommé MAAAAAALICE Le GRAND !!!! »

Au loin, on peut entendre les cris hystériques de toutes les jeunes filles à marier de la ville suppliant qu’on leur permette de courir à la rencontre de cet homme, siège de tous leurs phantasmes inavoués.

*BLAAAM* « Et merdeuuuuuh !! »
Voici que notre valeureux héro s’était vu ramener à sa dure réalité, de simple jeune homme de bonne famille des campagnes de Gludio, par la chute providentielle d’une pomme. Il s’était assoupi contre un pommier du champ de son domaine.

Bougonnant, se relevant, il regarda l’objet qui avait brisé son illusion de gloire. Regardant la pomme à terre, son regard remonta vers l’hypothétique branche qui troubla sa sieste. Puis il regarda à nouveau la pomme, puis la branche, puis la pomme encore. Il s’imagina la chute de cette dernière, la repassant sans cesse dans son esprit, l’imaginant s’écraser mollement sur son front.
Un éclair de lucidité traversa dés lors son esprit ! Il eut LA révélation et fila directement au manoir familial vérifier sa théorie !
Le voila, se dirigeant, avec la conviction des meneurs de troupe vers la maison. Sa course fut vive, il courut aussi vite qu’il le put. « Il faut vérifier ça de suite !!! »
Il courut vite oui, mais sur à peine une dizaine de mètres. Son frère, Sphex lui barrait la route, assis contre le pommier suivant en révisant ses livres de magie.

« Merde il vient faire quoi lui ? Sûr, il va encore me faire la morale » Voilà ce qu’il pensa dans sa tête et bien entendu, ça ne manqua pas. Sphex lui rappela qu’il se devait d’étudier, que la magie nécessitait de longues et interminables heures d’études, que les parents devaient être fiers d’eux plus tard. La réponse fut claire et rapide.

- Malice : « J’en ai rien à secouer de tes conneries ! Les parents pensent ce qu’ils veulent, moi la magie je m’en contrefous royalement ! »

- Sphex : « Voyons Frère, tu dois continuer tes études voyons, tu le sais. »

- Malice : « Mes études ?? J’ai suffisamment étudié, je sais écrire et parler correctement. Je sais même me torcher ! Non je te le dis, tu fais ce que tu veux, mais moi la magie, c’est hors de question. Tiens d’ailleurs, je vérifie deux ou trois petites choses et je m’en vais, j’en ai marre d’ici ! Toi continue d’étudier, sois le gentils fils prodige, deviens comme les parents, de grands et respectés magiciens. Moi je me casse ! Je veux que nous soyons libres Crépuscule et moi! Tu comprends ? Libreuuuuh ! »

- Sphex : « Bien, fais comme tu veux, mais n’englobe pas ta panthère dans tes caprices d’enfant. Et tu vas encore faire des bêtises » *long soupire*

Reprenant sa route sous le regard dépité de Sphex, Malice ramassa quelques pommes avant de s’enfermer dans la cuisine. Au bout d’un moment, il revint tout sourire vers son frère, avec une marmite pleine.

- Malice :« Je le savais Frérot, je le savais !!! Contrairement à ce qu’avait prétendu un grand physicien, lorsque les pommes trop mures tombent des arbres, la compote de pomme est bien meilleure avec la peau ! Hehehe. Bon aller, je pars quelques temps, marre des parents ! Tu leur diras que je n’ai pas faim et que je reste dans ma chambre.»

Et il partit sous le regard médusé de son frère.
- Sphex * à lui-même* : « Si je ne le connaissais pas, je dirais, "Mon dieu qu’il est con !" Heureusement qu’il le fait exprès. Bon je vais le suivre, sinon il va encore s’attirer des ennuis avec sa grande bouche *long soupire*. On verra bien où ça nous mène. Heureusement que les parents nous ont donnés une bonne éducation, il se ferait vraiment passer pour le dernier des rustres avec ses manières ».

(HRP) Je précise encore une fois que IG mon PJ n'a qu'un seul "L" dans son nom, c'est juste que "Malice" était déjà pris, et je n'ai pas pu faire autrement :). Merci à vous //(HRP)
Dernière modification par Kordran le jeu. 22 novembre 2007 à 03h57, modifié 2 fois.

Kordran
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Message par Kordran » mar. 3 mars 2009 à 16h12

Les débuts.

Mon arrivée ici… avec Sphex… Je me souviens de cette époque, nous avions quitté le manoir familial, nous étions ici seuls, nous ne savions même pas comment nous débrouiller. Les jours passaient et mes maigres économies diminuaient. Heureusement, je ne suis pas dépensier, je m’en sors, Sphex aussi, ça me va.

Le sanctuaire rouge, un ordre de religieux fanatiques, le clergé d’Einhasad de giran, je crois que ce sont parmi les meilleurs amis que j’ai eu.
Oui ce genre d’amis à qui on voue une haine viscérale. Je n’aimais pas leurs méthodes, je ne les aimais pas. Violents, taciturnes, menteurs parfois, ils avaient cette manie de justifier tous leurs actes par la lumière d’Einhasad.
Des Fanatiques, rien de plus, ils passaient leur temps à se battre encore et toujours. Je les détestais. Toute cette violence gratuite… pourquoi ? Je ne comprenais pas. Encore aurais-je dû les ignorer, continuer sans eux, mais d’un certain côté ils m’attiraient. Si seulement j’avais su à cette époque…. Ils me dégoûtaient.

Lyss, Hellios, Feb. Ils en étaient eux aussi de ces fanatiques, pourtant ils étaient différents et je me rapprochais d’eux, inexorablement.
Hellios était quelqu’un de posé, de doux, toujours acceuillant, une main tendue, qui que vous soyez. Il m’inspirait un profond respect, je me sentais bien prés de lui et j’admirais sa force au combat, sa vaillance et je l’admets aujourd’hui, j’admirais aussi ses armes et leurs noblesses qu’il portait avec droiture. Je l’enviais. Un véritable chevalier.

Feb… à y repenser, j’en soupire encore, il m’exaspère, il m’a toujours exaspéré… dans le fond… il me ressemble, c’est difficile à accepter. Un tire au flanc, un énergumène téméraire, trop téméraire, j’appelle ça de la bêtise. Hautain, lâche et manipulateur. Il était dans la lignée des autres chevaliers du sanctuaire, tous les moyens étaient bons pour sortir les armes au clair. Nous nous battions souvent, une sorte de joute, quelque part, nous en avions besoin, nous étions proches, et nous nous insupportions mais… de tout ce mal je sais que nous nous cherchions ensemble lui et moi. Je m’efforceais de ne jamais devenir opportuniste comme lui et d’éviter tous ses travers. Malgré ça… je savais au fond de moi je savais que ce n’était pas un mauvais bougre et nous partagions même de bons moments. Ca ne durerait pas.

Lyss… *une léger sourire se déssine sur ses lèvres, marqués de tant de souvenirs* une humaine, petite, frêle et avec un caractère à vous faire damné dans les strates des enfers dès la conception.
Elle était pour moi…. je ne sais pas… mais elle était celle qui me forcait, par une force invisible a rester soudé à ce groupe. Elle n’avançait que par sa foi, et réussissait à traîner tout le monde dans son sillage. Je ne faisais pas exception à la règle. Sa foi, oui mais pas envers Einhasad, c’est ce que j’admirai le plus en elle. Sa foi, elle la détenait d’elle-même, les gens souffraient, et ses seules forces étaient faites pour les aider. Quelque part, je sais que tous ces efforts, tous ces maux soignés, elle les tirait du fond d’elle-même. Cette manière que certains ont de se sacrifier, de s’offrir sans relâche pour que les gens puissent souffrir un tantinet moins. Heureusement que son caractère exécrable cachait bien son jeu, à peine quelques minutes passées avec elle auraient suffit comme excuse pour la jeter à la mer !! Pourtant, elle était d’une bonté sans borne, même avec moi qui passais mon temps à m’en prendre à elle. La méchanceté était gratuite, mais elle me servait à attirer son attention qui me plaisait tant.

Quel paradoxe, pourquoi a-t-il fallu ? Je les aimais, me sentais bien à leur côté, j’avais vraiment peine à l’admettre. Pourquoi devais-je toujours les juger, alors que je vivais moi aussi de larcins… Maintenant je sais, que je voulais simplement les aider, les aider à être droit et noble, comme ils le prétendaient. Pari stupide, je n’avais rien de ce que les grands hommes ont. Pourtant…. Il fallait que je le tente… j’allais leur mener la vie dure, pour redresser cette bande de sauvage fanatique.
Dernière modification par Kordran le mar. 3 mars 2009 à 17h41, modifié 1 fois.

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Message par Kordran » mar. 3 mars 2009 à 16h14

Un soir de lune, une nouvelle force, un bouclier

Yllistrae. C’était son nom, une sombre, seule, solitaire. Je l’ai rencontré ce soir là, près de la place de Giran, un soir de pleine lune d’été.
J’étais assis contre le pilier central de la place. Mille couteaux traversaient ma tête, et ma nuque était chaude, j’étais essoufflé, blessé, encore un tabassage en règle de la part de Feb et ses acolytes du sanctuaire, ils me pourchassent, ils veulent me trouver pour que je paye… Mais je n’ai fait que me défendre ! je l’ai mis à terre pour me défendre, je les hais !! Lyss n’est pas là, elle ne viendra pas, je suis fini… de toute manière, elle me déteste elle aussi, je la comprends, je n’ai vraiment rien fait pour me faire aimer.

Puis soudain je l’ai aperçu, sur une marche, s’ennuyant du temps, perdue tout comme moi, à la lueur de cette pleine lune. Il ne m’a pas fallu longtemps pour réaliser que cette femme était d’une splendeur sans égal, tout en elle n’était que douceur et harmonie, une incarnation divine de la beauté, mais ses yeux pleuraient.
A vrai dire, je pense que sur l’instant, je m’en moquais, elle était surtout un bon prétexte pour quitter les lieux, se mettre à l’abri, j’avais peur après tout. Une invitation en bonne et due forme plus tard nous quittions Giran, direction une destination inconnue. Elle appelait ça « les sources », je ne connaissais pas, je ne voulais pas chercher, je devais partir, je l’ai suivi et puis ainsi je pourrai sans doute me débarbouiller un peu.

La suite a peu d’importance, elle reste gravée à jamais, mais ressasser ne sert à rien. Ces souvenirs me sont proches et ne s’effaceront jamais.
Sans même m’en rendre compte, après cette nuit, nous sommes devenus amis et d’amis, sans crier gare, nous nous sommes aimés. C’est étrange, c’était étrange, quelque chose de nouveau, d’inexplicable, je me refusais à l’accepter, et pourtant, lutter ne servait à rien. C’est alors, qu’une fois que je l’ai compris, nous restions ensemble tous les deux. Ces rares moments de quiétudes, nous les passions ensemble. Pour la première fois depuis si longtemps, je n’avais plus peur de fermer les yeux la nuit. Je dormais enfin paisiblement grâce… à ce soir de lune.

Bien entendu, à toute belle chose, la fin arrive bien vite, le bonheur n’était pas pour moi. Elle est morte, emportée par la folie. Il me l’a prise, son frère, Veldrin…Il l’a détruite, et l’a tué ensuite. Une sombre ne pouvait aimer un humain et… je n’ai rien pu faire, j’étais bien trop faible… si j’avais été un peu plus fort… pour l’empêcher.
En fait, depuis toujours j’ai compris à quel point j’étais inexistant. Pourchassé par le sanctuaire, et incapable de protéger la seule chose qui comptait encore à mes yeux.
Seul, perdu dans les sources, le regard vers les étoiles, demandant à la grâce des dieux de me dire pourquoi… j’étais seul, plus apeuré que jamais, je sentais même la dague de son frère dans mon cœur, j’étouffais, l’agonie était immense, je tentais de respirer, mais rien et cette douleur qui grandissait, cette haine ! Il devait payer…

Plus la colère grandissait, plus la douleur diminuait, je m’en nourrissais pour supporter.
Puis cette lune est apparue, cette même lune qui nous avait vu naître, cette lune belle harmonieuse et ronde, cette lune qui avait été témoin de notre unique baiser. Je l’ai regardé des heures durant, lui suppliant de me la rendre je ne pouvais encore y croire. C’était insupportable. Mais même dans ma douleur, dans ma colère, elle restait toujours aussi belle, sans doute, notre histoire jamais ne pourrait affecter le cœur d’une étoile.
Lorsque j’ai compris, j’avais enfin accepté. Il fallait que je lui dise au revoir. Ramassant mes affaires je suis parti. Je continuais à vivre.
Mais j’avais été incapable de la soutenir, de la protéger et à présent, à cause de ma faiblesse, je souffrais. Il fallait que cela change, il fallait que je fasse face…Je devais apprendre à me protéger, tout comme elle l’avait fait pour moi en s’opposant à son frère.
Mais cette douleur, plus jamais je ne voulais la subir, plus jamais ces chaînes ne devaient venir lacérer mon esprit. Je retournais vers le sanctuaire, mes seuls détestés amis, je deviendrai un protecteur ! Il le fallait ! Peut être pourrai-je les protéger eux aussi… ils ne font que se battre, je sens leur fin proche. Mais cette douleur ! Chaque assaillant devrait la payer ! je les verrai se fracasser sur mon bouclier, au fil de mon épée je leur crierai chaque blessure chaque coup, pour que mes peines et mes douleurs les fassent plier ! Frappez moi ! Je me relèverai ! Mais vous paierez ! Je sais que je me relèverai, il le faut à présent, je ne serai plus jamais faible ! Et de mon sang versé à terre ce sont vos vies qui seront absorbées, osez essayer de les enlever!! Yllistrae tu m’as protégé, pour toi, grâce à toi je lèverai à présent mon bouclier pour que ton sacrifice n’ait pas été vain !
Dernière modification par Kordran le mar. 31 mars 2009 à 03h26, modifié 1 fois.

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Message par Kordran » mar. 3 mars 2009 à 16h15

Une Armure, la communauté

Depuis quelques jours Sphex semblait particulièrement occupé, je ne le voyais pratiquement plus à l’auberge, il découchait souvent. Plus étrange encore, il portait un écusson sur la poitrine. Une simple pièce de métal forgée, elle semblait représenter un dragon lové en forme de « S ». Il puis il se rendait souvent « à la maison » comme il disait.
Bien entendu, mon orgueil mal placé faisait que je ne lui posais pas de questions. Peut être ça ne m’intéressait pas non plus, je n’en savais trop rien.

Puis il y eut cette naine, Lys, une des rares personnes à qui je montrais ouvertement que je la trouvais agréable et reposante malgré le débit incommensurable de paroles, trait de caractère synonyme à sa race. Elle aussi portait ce blason… Il commençait à m’intriguer. Je venais souvent m’asseoir prés d’elle et de son étalage, elle vendait des capsules d’entraînement, je lui en prenais souvent. Il fallait que je m’entraîne sans relâche moi aussi.
Les jours passaient, je m’améliorais, j’étais heureux, ça m’aidait à porter le fardeau de ma plus grande perte. Puis un jour, lors d’un entraînement, mon bouclier se fendit, coupé net d’un coup de hache d’un orc. Mais j’étais sauf.
Je rentrais en ville pour en acheter un autre. Mais ce détail n’a pas échappé à la naine, elle n’a rien dit, mais je le voyais bien…
Sans que je comprenne trop pourquoi à l’époque, elle s’est mise à me parler de « la maison », une communauté, un clan, les Siannodels. Elle m’expliquait aussi que Sphex les avait rejoins. Elle m’expliquait tant de chose, ses histoires me faisaient souvent sourire. Plus que tous, dans ses récits, la communauté avait l’air belle. Un endroit où chacun avait sa place, sans contrainte, où tout le monde pouvait vivre à l’abri des tensions du reste du monde, un havre de paix en somme. Mais… même si je nourrissais une envie intense de m’y retrouver de temps en temps, pour oublier et me reposer, je m’y refusais. Ces gens là étaient heureux, moi je ne l’étais pas, et je n’irai pas pour faire miroiter ma tristesse…

Une armure, j’en profitais pour me renseigner auprès de la naine, même si mon niveau augmentait même si je commençais à sentir les préceptes profonds de l’art de la défense, mon armure elle n’était plus que l’ombre de vieilles plaques de taules trouées et griffés par les marques des incessants combats. Bientôt elle tomberait comme mon bouclier. Après tout… elle avait déjà bien servi, plus que de raison, mais ma bourse était toujours aussi vide, je n’arrivais pas à me résigner à l’abandonner et en acheter une nouvelle de la même facture.
Il m’en fallait donc une autre, de qualité supérieure. Qu’importe le prix, qu’importe le temps, qu’importe les efforts, il me fallait cette armure.

Il fallait s’y attendre à mon grand désarroi la naine me proposa de m’aider, en me fournissant une aide sur le matériel nécessaire. Je refusais toute concession. Jamais je ne pouvais accepter de l’obtenir sans avoir sué eau et sang pour elle. C’était mon armure, la preuve de mon apprentissage. Nous partions avec Crépuscule, ma panthère, chasser nuits et jours pour tenter de ramener tout le matériel nécessaire à sa confection.

Lys voulait que je les rejoigne, je le désirais aussi, mais je ne pouvais m’empêcher de refuser inlassablement, je passais toujours plus de temps avec les Siannodels, je m’en rapprochais j’en avais même un peu peur. Mais… de ce rapprochement, le sanctuaire semblait s’en prendre de moins en moins à moi. Je m’en sentais protégé. Mais tant que cette armure ne serait pas terminée… c’était hors de question.

Un moment d’inattention, un grand bruit, je sentais quelque chose se déchirer en moi, le regard hébété vers le ciel. Je voyais cet orc au dessus de moi, la hache en poing. Un ennemi de trop, un coup de trop sur cette armure. Elle a fini en éclat, de chaque côté de mon corps, des pièces métalliques autour de moi. Je le voyais qui s’approchait décidé à en finir avec moi, j’étais sans défense. Mon armure avait rendu l’âme. Finalement… tout ces efforts ne servirait à rien… tout va se finir ici. J’étais trop fatigué de toute façon pour tenter quelque chose. Un soupir… dommage, il faisait beau… la journée avait si bien commencé me dis-je en riant intérieurement. Je fermais les yeux….
Un éclair, un rugissement , le reflet du soleil sur ces lames de rasoir, j’ouvrais les yeux précipitamment. Crépuscule ! L’orc tomba à terre, les crocs de la panthère dans la gorge… Je me relevais en bénissant les cieux et ma tendre sœur que la route ne s’arrête pas là, elle venait de me sauver. Elle aussi veillait sur moi, pourquoi avais-je abandonné un court instant ? Je n’en avais pas le droit.

Je ramassais les morceaux de ce qu’il restait de ma seule défense et je rentrais en ville. Lys était là, je lui demandais de réparer mon armure, mais c’était sans appel, elle avait fait son temps, je devais me résigner. Pire de tout, je n’avais pas assez d’argent pour en acheter une autre, sinon je ne finirai jamais cette armure. Elle qui était presque achevée…
Alors je fus obligé d’accepter un dernier travail, pour la naine. En échange d’ingrédient, je devais lui ramener des recettes d’autres armures. Ce fut fait, elle comme promis, elle m’aida à achever sa conception.

Je l’arborais fièrement. Au même instant, j’acceptais que la naine grave le blason de la Communauté Siannodel sur cette armure. J’avais fait mes preuves, j’avais réussi seul. J’avais réussi à me protéger moi-même, à présent, j’étais digne de faire partie d’une famille et de les protéger à mon tour. J’étais digne du sacrifice d’ Eillystraee. Mon deuil était fait, et je lui ai dit au revoir pour la dernière fois. A présent tu peux reposer.

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Message par Kordran » mar. 3 mars 2009 à 19h11

Une épée, la fleur de Lyss.

Mes jours étaient devenus paisibles, j’apprenais à vivre avec ma nouvelle famille. Les considérais-je vraiment comme tels. Je ne sais pas. Sans doute que non, trop de doutes avaient fini par m’amener chez eux. Et puis dans le fond, je ne ressemblais à rien d’autre qu’un animal blessé encore prêt à mordre quiconque tendrait une main amicale.
J’apprenais simplement à ne plus que compter sur moi, ils étaient là eux aussi. Nous partagions beaucoup de choses, j’apprenais à regarder les gens, être parfois serviable, accepter de l’aide offerte sans contrepartie. J’apprenais beaucoup parmi eux, je le reconnais aisément. Je comprends pourquoi Sphex les a rejoins, il a eu raison…

Mais de mon perchoir de la maison d’Aden je regardais toujours vers mes amis. Le sanctuaire était en pleine guerre contre les orcs du nord, les Amtacks, de redoutables guerriers certains avec honneurs, d’autres sans. Ils possédaient toutes la région de Goddard et trônaient sur la place forte des collines. Des fanatiques religieux de Pa’agrio eux aussi… Ils se devaient de faire couler le sang en gloire à leur seigneur. Ils avaient décidé de mener une guerre contre les villes humaines. Le sanctuaire, que je détestais tant, demeurait à présent le seul rempart contre leur violence. Une véritable guerre de religion commençait.

Comment faire…? Plus un jour sans voir des villageois et des chevaliers de l’ordre tomber. Hellios, Feb, il leur arrivait souvent de rentrer blessés. Lyss non plus n’y manquait pas. Je ne savais comment faire… je ne voulais pas impliquer les miens à présent. Je regrettais déjà en partie d’avoir perdu ma liberté alors que j’étais moi-même en sécurité. Je me demandais jours après jours si mes amis allaient tomber. Je regardais les jours défiler et les nuits tomber à l’abri des regards, en dehors de la ville. Je guettais toujours leur arrivée à Giran lorsqu’ils rentraient de mission. Ils étaient saufs, jours après jours ils rentraient. Je m’endormais le soir plus léger, sachant qu’ils étaient encore en vie. Mais le visage de Lyss avant si joyeux se ternissait de plus en plus, inexorablement. Rien ne semblait pouvoir rendre de la joie à ce sourire fané.

La rancune ne sert à rien, les rancœurs non plus, la gorge nouée, j’ai décidé de leur apporter une maigre aide, simplement celle d’être avec eux, les soutenir, leur offrir quelques sourires compatissants, peut être … peut être que ça lui rendra le sourire.
Je me suis même surpris à jouer les chevaliers pour elle. Ca peut paraître anodin, mais étonnamment ça avait l’air de marcher. Une promenade champêtre, quelques conversations échangées, quelques petites boutades et le sourire revenait, mais sa tristesse cachée derrière ses sourires continuait à me hanter. Je ne sais pas pourquoi, j’aurais dû l’abandonner, les autres aussi, après tout, ils me répugnent.
Mais voilà, porter cette armure, jouer les protecteurs, les « chevaliers », j’ai l’impression que j’apprécie, ça me fait frémir… Je ne veux pas devenir comme eux…Mais Lyss a l’air d’aller mieux… c’est le principal, ça me suffit pour l’instant.

Une princesse…comment pouvais-je savoir ? Les autres semblaient être dans la confidence, mais je l’ignorais. Pour sa sécurité, personne ne devait le savoir. Lyss n’était pas une prêtresse d’Einhasad… c’était une princesse enfuie. Elle avait quitté son pays, sans jamais nous avouer d’où elle venait. De gracia sans doute… je ne le saurais jamais.

Elle me l’a avoué au pied de cet arbre, ce même arbre où elle s’est endormie dans mes bras, en me faisant promettre que je resterai ainsi, que je ne devais pas redevenir celui d’avant. Elle croyait en moi… elle me l’a demandé d’un baiser…
Qu’il en soit ainsi je deviens ton protecteur, mon bouclier a enfin trouvé une cause… Je suis résigné, deviendrais-je moi aussi un de ces chevaliers ? Non…impossible… je la défendrai elle. Je ne serai pas eux…

La guerre approche, elle est déjà là, les morts affluent, mais elle garde le sourire, elle le retrouve lorsque nous nous voyons en cachette au pied de cet arbre. Notre relation aussi est secrète, c’est mieux ainsi pour elle. Je suis leur ennemi après tout, ils ne l’accepteront pas. Et c’est une princesse.

Ce soir elle me retrouve soucieuse, en pleurs, je crains le pire, Hellios ? Feb ? Etaient t-ils tombés ? Mais la vérité était encore plus lourde à entendre. Ils décident tous d’attaquer le fief Amtack, avec une poignet d’hommes. Ils parlent de symbole, de charge héroïque qui montrera au monde comment se dresser face aux orcs. Lyss et moi, parlons plutôt de suicide, d’idioties maladives. Ils ne gagneront pas, ils ne peuvent attaquer une ville à même pas dix hommes. Hellios et Feb sont dans les rangs.

Notre relation aussi est découverte, le clergé a trouvé suspicieux quelle sorte de l’enceinte de l’église tous les soirs pour me retrouver au pied de l’arbre.
Tynian le dirigeant militaire des paladins est venu me trouver, je pensais l’inquisition à mes trousses en riant. Et bien non… Nous avons simplement passé de longues heures a discuter, il savait lui aussi la fin proche et m’a simplement demandé de veiller sur elle. J’avais déjà accepté cette tache depuis bien longtemps, c’était une évidence. Cependant, il me pria d’accepter un cadeau du temple. Une épée majestueuse, l’épée de la légion sombre, une des plus fines lames du continent.
Je n’aurai jamais dû accepter…. Pourtant je savais que ce serait le seul souvenir qu’il me resterait d’eux. Je la brandirai pour elle.

Elle est terrorisée, je n’arrive même plus à la calmer. Je la sens s’éloigner elle aussi, sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle est en train de tout perdre, elle n’arrivera pas à les sauver et je sais qu’elle ne s’en remettra pas. Elle me quitte après un dernier baiser, près de cet arbre, ce sera le dernier. Je ne la reverrai plus jamais. Elle a fuit pour ne pas assister au massacre juste avant la bataille. Sans doute est-elle morte, après s’être caché pour mourir pour mourir de chagrin, juste après avoir échoué pour la seule cause à laquelle elle croyait. J’aurai dû la suivre, mais je suis resté pour mes amis, pour tenter de les sauver, il le fallait.

La princesse n’est plus, la fleur de Lyss royal s’est fanée et je reste seul à nouveau. Une fois encore je n’aurai aimé que le temps d’un baiser mais elle restera à jamais tout prés de moi. J’ose encore croire, qu’elle est rentrée chez elle pour vivre une vie de princesse comme elle le méritait. Ca m’aide un peu… pour supporter…

La bataille a eu lieu. Heureusement, elle n’a pas duré plus de quelques secondes, mes amis sont là, tous par terre. C’est fini. Mais je dois encore assister à l’outrage de leur corps, c’est insoutenable. Tu as eu raison de partir Lyss, je pleure de voir leur corps gisant mis en miette par jeu sous les armes de ces orcs avant d’être rendu aux flammes.
Hellios et Feb eux ont survécu, ce sont les seuls témoins de cet absurdité, et sans doute les seuls qui pourront se souvenir de Lyss.
Même si elle est partie, je sais qu’elle continuera à nous guider à tous les trois. Merci à toi celle qui m’a offert une seconde chance…

Kordran
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Message par Kordran » ven. 6 mars 2009 à 15h41

Des griffes et des crocs

La guerre est finie, mes camarades ont été relachés, et nous rentrons ensemble à Giran. Au loin, sur la route, nous pouvons encore entendre les mélopées barbares de ces orcs, et les spectres des bruits de lames et des gémissements des vaincus tombant lourdement dans les nuées de poussière soulevées par leur dernier souffle mourrant salissant leur visage. Etrangement, je me sens mieux, je suis même heureux qu’ils aient survécu, une peine en moins, peut être même un petit bonheur. Hellios sourit encore malgrés ses blessures, ça me réchauffe. Feb lui continue à brailler… il est épuisant, je n’en peux plus de l’entendre, mais nous rions ensemble. Après tout, nous étions ensembles à Goddard.

Giran… enfin… nous marchons vers les portes, j’appréhende cet instant. Il arrive bien vite. Sur le bord du chemin, je le vois… cet arbre. Je souris de m’attarder à regarder tout autour, comme si elle pouvait apparaître à cet instant. Alors, sans savoir pourquoi, je m’arrête, sur le chemin, je vais l’attendre, au fond de moi je sais que je n’attends que la nuit, pour qu’elle vienne me rejoindre. Elle ne viendra pas, je le sais, et pourtant… j’en ai envie… Je reste là, et je contemple les racines de cet arbre qui avaient pour habitude de nous abriter. Je souris encore…
Une main chaude sur mon épaule me rappelle à la réalité. C’est Hellios, je ne lui ai jamais rien dit, mais il se doute, il a deviné, il m’invite à le suivre, il ne veux pas me laisser là, seul, il a raison… ça ne sert à rien, elle est partie. Très bien Hellios, nous rentrons.

Les jours passent, tout semble avoir repris son cours, Giran est toujours aussi animé, les commerces sont florissants. Ma famille, les Siannodels, continue à prospérer, à venir vers moi. Eux aussi ont compris, mais je préfère rester seul. La maison d’Aden n’est pas pour moi, pourtant je les regarde en souriant. Surtout ce rôdeur, Batsoleil, toujours à traîner et à fouiner, il est amusant, je l’aime bien… on se ressemble, et parfois même nous traînons ensemble.

Il fallait s’en douter… Hellios a repris l’entraînement de ses doubles lames, c’est un génie… il est si puissant, je l’envie… je l’accompagne, je n’ai pas envie qu’il soit blessé. Nous partons ensemble.
Mon bouclier fait bien pâle figure comparé à ses techniques, je doute parfois… Il est efficace, je ne fais que retarder les défaites. Peut être je me trompe, peut être qu’un bouclier ne peut sauver une vie… Je n’en sais rien, pas encore… je réfléchirai plus tard… je me concentre sur Hellios, il est encore fébrile…

Feb. Il m’exaspère, il passe ses journées à ressasser cette bataille, il s’en sert pour se faire choyer, soigner. Il invente des blessures fictives pour obtenir les bras de belles sombres pour l’aider à marcher. Tous les exemples et les illustrations sont bons pour montrer la cruauté dont les orcs ont fait preuve et il se sert de la mémoire des chevaliers pour s’accaparer les honneurs, j’ai envie de vomir. Il est en vie, c’est un opportuniste… le pire de tout, il est arrivé à se faire traiter en héro… Il s’en sert même pour ses amours… je commence à le détester réellement.

L’église est calme, trop, les braillards sur lesquels je passais mon temps à tenter de leur faire du tord ne sont plus. Les souvenirs reviennent et je souris, je rigole même parfois sur les marches, j’étonne les passants, ils me prennent pour je ne sais quoi, ce n’est pas grave, je rigole des bons moments.
Sur les marches, mes yeux s’élèvent, ce parfum, le soir arrive, le soleil commence à décliner, je sens une vague de bonheur m’envahir, ça va être l’heure, il est temps d’y aller.
Comme chaque soir depuis maintenant un mois j’imagine, je la retrouve, je me sens bien, je vais au pied de cet arbre. Elle n’est pas là, je le sais, je ne l’attends plus de toute façon. Mais je veux juste être là, avec elle. Elle me prend dans ses bras, et je ferme les yeux paisiblement.
Un bouquet de fleur, parfois un poème ou même un repas. Je tente de lui offrir un présent de temps en temps. Je sais qu’elle n’est pas loin de toute façon… C’est idiot, absurde peut être, je m’en fiche, pour l’instant je souris, le reste m’est égal, et je m’endors au creux de ses bras et des racines. Il fait chaud…

Ce soir, Crépuscule est venue aussi, elle s’est installée sur mes jambes, ça ne lui ressemble pas, elle m’intrigue. Tiens elle me lèche la joue et se frotte, elle feule. Elle est plaintive, quelque chose ne va pas, elle se roule en boule dans mes bras le museau bien enfoui. Que t’arrive t-il ma sœur?

Tu veux partir… ? Toi aussi tu trouves que nous nous sommes trop approché de la ville ? Je suis désolé Crépuscule, depuis que nous sommes partis tu m’as suivi sans relâche, tu m’as fait confiance et maintenant nous en sommes là. Tu as continué à me protéger même si cette vie tu ne la désirais pas. J’ai encore eu tout faux….
C’est entendu, nous partons, où tu veux, tu m’as suivi, ça n’a pas marché, à toi maintenant de nous montrer une nouvelle route. Nous sommes en vie, et je me suis arrêté trop longtemps. Laisse moi une heure, que je lui dise au revoir et nous partons…

Ce fut assez rapide à y repenser… j’en ai même profité pour écrire un mot aux Siannodels, je pars, je reviendrai peut être un jour. Merci à vous.

Les jours passent, nous restons le plus clair de notre temps en forêt, Crépuscule est douée pour la chasse, elle nous ramène toujours de quoi subsister, moi je m’occupe de la cueillette, quelques collets que j’avais appris à faire étant jeune lorsque je chassais les lapins de garenne. Nous vivons simplement, mais heureux, le minimum, quelques poissons, quelques fruits, un bon feu… et ma sœur, je suis heureux. J’ai beau y repenser j’ai pris mon armure, pourquoi ? Ici elle ne me sers vraiment à rien… tout au plus le bouclier, il fait une bonne table. Cette armure ne me sers à rien demain nous arriverons sans doute à Floran, je l’y laisserai.

J’observe Crépuscule, je l’accompagne en chasse, j’apprends à être aussi habile qu’elle, marcher sans me faire repérer, je l’observe, je l’admire, elle fond toujours en un éclair sans un bruit sur ses proies et ça suffit à nous nourrir. Je repense aussi à cet orc, celui qui a déchiré d’un seul coup mon armure. Je repense à la lumière de ses crocs. Il ne l’avait vraiment pas vu arriver, elle m’avait sauvé une fois encore… et là, c’était elle qui menait notre vie. Plus je l’observais, plus je me rendais compte que jamais mon bouclier n’arriverait à faire de telles choses, jamais il ne nous permettrait de vivre aussi sereinement.

Je la regardais courir, bondir, toutes griffes dehors, c’est étrange elle me faisait penser à Hellios, les mêmes gestes, ses épées doubles, elle bondissaient comme les griffes de Crépuscule. Je me questionnais, est-ce vraiment ça ? Mon bouclier ne pourrait jamais faire ça, j’ai réfléchis toute la nuit… la réponse est venu avec le soleil naissant.
Cette fois, je suis parti avant Crépuscule, elle ronchonnait de ne pas pouvoir dormir plus après le copieux repas de la veille. Direction Floran ! J’ai trouvé la solution !

Arrivé au dit patelin, j’étais surpris de voir un village si simple, des champs à perte de vue, des gens simples, amicaux, assez rustiques, mais ils sont francs, je me plais ici… je n’espère qu’une chose…
Ah ! Oui ça y est ! Trouvé, il y a quand même un forgeron ici !
Quelques bravades plus tard, c’était fait, je l’avais convaincu de couler le fer de ma vieille épée d’entraînement pour en faire des griffes de poing, Crépuscule avait servi de modèle à son grand désarroi.
Puisque tes griffes nous font vivre, puisque qu’Hellios est si puissant, alors moi aussi je m’entraînerai comme vous. Un bouclier est bien beau, mais il ne suffit pas seul. J’étais un protecteur, pas un guerrier, peut être est-ce pour ça que je n’ai pas pu les protéger comme il se doit… je n’étais pas si fort que ça en apparence.

J’apprenais à me servir de mes nouvelles mains, je faisais la course avec Crépuscule, je commençais à me mouvoir comme elle, bondir, sauter, fondre sur mes proies, j’arrivais même à ramener des lapins moi aussi, bien moins rapides, mais l’exploit était là !

Une semaine plus tard, au détour d’une clairière, je rencontrais Enviln. Il deviendrait mon maître et ferait de moi un druide, ce pour quoi j’étais réellement fait. Ma carrière de chevalier était belle et bien finie. Je partais avec lui, en adressant un regard à Lyss. Non je ne te dirai pas au revoir, tu resteras toujours près de moi. Mon apprentissage fut bref, et j’appris les arts séculaires des plantes, il m’est arrivé bien d’autre chose. Mais tout ceci… c’est une autre histoire, peut être aurais-je envie de m’en souvenir une autre fois… encore…

Kordran
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Message par Kordran » lun. 9 mars 2009 à 14h50

Surprise, Un loup dans la maison.

J’aimais bien mon maître, il m’apaisait, j’avais appris avec Crépuscule et lui à vivre au rythme lascif de la nature, loin de la civilisation. La forêt, elle n’avait à présent plus de secret, nous n’en sortions que rarement, j’y vivais, elle m’apaisait. Je comprenais petit à petit tout le sens d’une vie simple et agréable. Pourquoi devoir tant chercher ? Pourquoi vivre comme nous le faisons habituellement ?
Je sens que le bonheur est ici, près des arbres. Ils sont mes gardiens, puis ayant gagné leur confiance et en les respectant au plus haut lieux, il ont fini par venir à moi, ils me parlent et me conseillent parfois. Ils m’offrent avec tant magnificence leur puissant feuillage pour m’abriter, me nourrissent volontiers de leurs fruits et je me contente simplement de prier pour eux. Cette gratitude leur convient, à moi aussi.

La chasse, je m’y adonne parfois, mais c’est le point fort de Crépuscule, jamais je n’aurai son aisance et son agilité, mes griffes me servent, mais à quoi bon. Je reste un humain même si mes sens ont été exacerbés. Je me contente des huiles, je parfais mon art, je termine mon apprentissage et de jours en jours sous le regard attentif du druide, mes décoctions gagnent en richesse et en maitrise.

Oui je le redis, je l’aimais bien… Il était discret, ne m’a jamais rien demandé sur mon passé. Il « n’avait pas le droit » comme il se plaisait à le dire. Simplement, mon passé était révolu, et seul le présent comptait. Mais à tout homme sage, nul besoin d’être clairvoyant pour deviner mon passé. Mon armure était toujours là, mon épée de même, je ne pouvais me résigner à les laisser là, au détour d’un chemin. Et puis…. Je continuais à me souvenir, je vivais paisiblement, mais les fantômes jaillissaient toujours, la nuit parfois, ou même le jour au détour d’un arbre, je les voyais avant de se fondre à brume lorsque j’ouvrais les yeux.
J’étais un chevalier, richement arboré de mes atours métalliques, il le voyait. Il avait déjà compris.
Un soir, alors que le feu crépitait au milieu d’une clairière, où les flammes léchaient le festin rapporté par ma sœur, il posa tout de même la question, il bravait son interdit.

« Mon garçon…pourquoi es-tu venu ici, seul ? Pourquoi… ? »

Comme toujours, sa voix était douce, attentive et réconfortante. Il avait compris, mais sans doute voulu t-il savoir la manière dont je répondrai… je ne sais pas, un mystère…

« Une fleur maître, j’ai simplement suivi une fleur »

Je n’aurais pas pu trouver plus évasif, mais quelque part… c’était mieux ainsi, j’avais suivi cette fleur, elle m’avait mené jusqu’ici. Je ne voulais pas qu’il sache… je me sentais honteux au fond de moi-même. Quant à lui, il se contentait de son lapin pour complément de réponse. Je préférais comme ça…

Au petit matin, je ne pu m’empêcher de le remercier. Mon cœur encore était serré, cette douleur dans la poitrine, je la sens à nouveau, je la crains mais… je ne comprends pas… je souris… ça fait mal, mais je suis heureux. Le campement était vide, il était parti, m’avait laissé sans doute au milieu de la nuit. Il n’avait que trop bien compris, ho oui…. jamais je n’aurai pu lui cacher… maudit sage sois-tu maître.

Mon armure était là, prête, magnifiante comme jamais, d’un rouge vif éclatant aux premiers rayons de soleil. Son mot était là, posé à même le plastron qu’il avait lui-même préparé.

« Mon garçon, rentre chez toi, tu as été un élève brillant, mais nous savons tout deux qu’à présent ta place est parmi les tiens. Adieu chevalier, Adieu druide, Adieu Malice »

Je ne saurai décrire ce sentiment qui m’a traversé alors… je sais simplement qu’un sourire a remplacé les larmes qui auraient dû s’écraser sur l’acier de l’armure en ultime témoignage de ma gratitude. Je pensais avoir enfin compris, après ces long mois à ses côtés, le vrai sens de la vie.
Il le voulait… je savais qu’il avait raison… il était temps de rentrer à présent… peut être aurais-je encore à combattre pour de nouvelles choses. L’idée me faisait frissonner et sourire à la fois, mais le fait était bien là. Siannodels… je rentre !

Le voyage a duré autant qu’il le devait, nous marchions à pas soutenus avec Crépuscule, mais rien ne nous attendait vraiment au bout. Peut-être les Siannodels, l’accueil serait chaleureux. Rien ne nous empêchait de passer à côté de quelques moments de détente elle et moi. Ainsi nous rentrions seulement une bonne semaine plus tard.

La maison, première halte, Crépuscule ne pouvait se résigner à reprendre notre ancienne vie. Comme je la comprenais, elle est donc restée en dehors de la ville, je ne m’en fais pas pour elle.
Cette fois, elle était vide, je passais dans le corridor en me faisant annoncer. Mais personne… visiblement ça ne serait peut être pas le festin escompté comme je le pensais avec ironie.

Je suis fatigué, la cheminé n’est pas loin… je me suis assoupi, je me sentais léger, heureux de rentrer, dés demain je rendrai visite à Hellios, lui aussi m’avait manqué… et il devait voir mes nouvelles mains, mes griffes. La sérénité… je suis rentré….

Un bruit, la porte s’ouvre, des pas… ils ne ressemblent pas aux autres… trop précis, trop tapis, ils avancent avec discrétion déconcertante… je n’aime pas ça… qui est-ce.. où sont les Siannodels ? L’œil entrouvert, je reste là, attentif et aux aguets, je continue de feindre le sommeil. Je ne vois pas encore la silhouette, trop discrête… approche…viens.

Le loup avance… encore trop discret pour moi, mais je le vois à présent…
Une femme… un soupir…, elle est là devant moi… aussi sauvage que n’importe quel animal des bois. Surement un chaton égaré venu trouver refuge à « la maison ». Un chaton égaré, non… c’est un loup… un vrai, je n’en avais encore jamais vu de plus authentique.

« Ne la mord pas, tu es revenu vers les tiens, essaye de ne pas attaquer tout de suite… elle a l’air en aussi piteux état que toi…»

Je lui faisais d’ore et déjà une place de choix. Le loup… Le concierge.

Si j’avais su à l’époque…Bienvenue Narja, je t’attendais, tu es enfin là…

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Message par Kordran » lun. 16 mars 2009 à 13h49

Outrage d’une fleur fanée, Réminiscence du passé.

Les jours suivants étaient eux aussi paisibles, j’avais élu domicile sur le petit îlot à la sortie Est de Giran. Je vivais libre, dans mon élément, hors des villes, j’avais besoin de cette nouvelle liberté, cette liberté inculquée par mon maître et que j’avais appris à découvrir et à chérir. Nul autre plaisir n’était supérieur à celui de sentir la fraîcheur des perles de cristal de la rosée du matin sur ma nuque encore paresseuse. Le Soleil scintille de mille agates lorsque les rayons de lunes se meurent pour laisser place à ce soleil naissant.

Oui, je vivais hors de cette ville, cependant, impossible de m’en éloigner, je m’en rendais bien compte, quelque chose en moi. J’appartenais à ce monde même si je m’y refusais à y pénétrer à nouveau, comme jadis.

Je restais là, solitaire, spectateur et juge, à la limite de cette frange ténue entre la liberté et l’immersion dans le monde des hommes. En fait, paroxysme… ? Non je ne crois pas, j’avais simplement fuit tout ça, mais j’en avais encore besoin quelque part. Sans doute une manière de me préserver, vivre comme tout homme en contournant les vices de la ville. Je n’appartenais à aucun de ces deux mondes je le savais pourtant bien.

Depuis peu mes journées sont égaillées par un nouveau visage, celui du loup, celui de Narja. Elle me ressemble, mais en quoi… ? Je me suis toujours posé la question, ce sens profond de notre ressemblance, au fond… je l’ignore. Peut être est-ce car elle a été la seule de nous deux à faire vœux de renonciation total avec le monde des hommes. La solution je ne la connaissais pas, mais elle viendrait plus tard… des années plus tard….

Les jours se succèdent, nous passons toujours plus de temps ensemble, se prélassant bien volontiers dans l’herbe, blottis entre les racines d’un arbre, un repas frugal, « un bon steack » disait-elle.
Etrange… je ne pouvais m’empêcher de lui faire la morale lorsqu’elle rentrait toujours en piteux état de ses escapades solitaires. Je m’interrogeais sur sa vie passée souvent lorsque de mes soins je devais la recoudre et ajouter des cicatrices supplémentaires à ce minois famélique. Comment avis tu pu finir ainsi, qu’est ce qui t’avait détruit à ce point pour que tu finisses comme moi. Tu n’as pas l’aura d’un chevalier, ni celui d’une guerrière alors.. comment… ? Peut être un jour, tu me le diras, j’attendrai ce jour, je ne te questionnerai en rien, je n’en ai pas le droit. Je resterai là, à te soigner autant de fois que tu en auras besoin. Mais bon, à quoi bon… tu es ainsi, imprudente, téméraire, je ne saurai te changer.

Alors soit Narja, continue, je ne suis pas loin de toutes manières et… tu ne le sais pas, mais tu m’apportes des réponses. En te voyant, je sais… je sais à présent comme il est simple de vivre en enfant des bois, tu me donnes ces réponses.
Tu m’apprends à être un quatre pattes comme tu le dis si bien. Mes doutes ne sont plus depuis que tu as prononcé ces mots. Je suis simplement un deux pattes, qui aimerait en avoir quatre.

Un autre aspect, tout aussi plaisant de notre complicité… j’étais chargé de repousser les mâles un peu trop courageux pour passer outre la menace de la rangée de dents du canidé. Les insouciants… même moi je ne m’y risquerai pas !

Indubitablement, de cette complicité, dans le respect le plus total de nos modes de vie, nous finissions bien vite par aller plus loin… j’étais devenu son frère sans même le savoir, et elle… une sœur que j’admirais… Enfin mon bouclier n’avait plus sa place, prés d’elle, nous vivions sereins….


La journée débutait à peine, les rayons de soleil ocre caressaient encore mon visage, alors que je me levais péniblement encore perdu dans les limbes de mes rêves.
Des soldats, des mercenaires, des hommes d’armes mais aussi des jeunes. Ils sortaient tout justes des jupons maternels selon moi. Ils marchaient fiers, droits, semblaient se rendre ensemble quelque part, un point de ralliement sans doute. Je les suivais sans trop savoir où cela aboutirait, la curiosité m’y obligeait, j’étais parti longtemps, certainement trop longtemps, qui était ce groupe ?

Une vision d’horreur, une nausée profonde, je tressaille devant le spectacle qui m’est alors offert. Cette sensation implacable, je ne sais plus… j’ai envie de partir en courant, comment as t-il pu ? Pourquoi ? Tu n’as pas le droit !! Les larmes montent, mon cœur se serre, je reste là, paralysé, seules mes lèvres se meuvent dans les entrailles de mes sursauts de volonté qui me poussent à fuir. Et pourtant je reste là, je les observe. Ils ne sont pas au courant, ils ne savent pas… !!!

Feb… Cet implacable Feb, un traître à mes yeux ! Il crache son poison nécromantique sur la foule et…. Ils l’acclament, ils ignorent.
Mon cœur se serre encore alors que ma vision se trouble. Feb tente de relever ses compagnons morts à Goddard, là sur le parvis de l’église. Il narre avec ardeur le combat de nos amis morts devant les murailles du château. Il se sert du spectacle de leur corps saccagés pour haranguer la foule, les exulter à le suivre !
La tyrannie des orcs, il veut renverser les orcs à nouveau, qu’est ce qui le pousse à faire ça ? La vengeance ? La gloire ? Un autre tyran nait, ils ne connaissent pas sa nature vénale et il sait cacher son jeu…

Je ne sais pas… mes forces me quittent, ma volonté fléchit, je me retrouve démuni au milieu de cette foule. Mais… une chose est sure... je ne te pardonnerai pas…Laisse les reposer… je t’en prie.
Lyss… le sanctuaire rouge… Le… Lys … rouge… Le Lyss… Rouge…

Tu as donc osé les profaner tout deux. Ma fleur fanée pourquoi l’obliges tu à sortir de terre ? elle reposait enfin… Tu lui voles sa liberté.
Seul nous trois nous en souvenons encore pour respecter leur mémoire mais toi…. Tu te sers de leur mort pour arriver à tes fins de pouvoir… Je te hais Feb… je te hais de tout mon être à présent…
Je le comprends… tant que toi et tes pantins sauvages vengeurs seront là, ils ne reposeront jamais, je ferai donc ce que seul moi peux encore faire pour leur mémoire.
Je te pourchasserai Feb, pour ce que tu as osé leur faire par pure vanité. Au moins elle… juste elle… elle s’est sacrifiée pour vous…Je te hais Feb, laisse la, juste elle, je t’en prie, elle qui t’a tant de fois soigner lorsque nous combattions ensemble, pourquoi fais tu ça…?

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Re: [bghumain]Malice

Message par Kordran » lun. 24 mai 2010 à 15h01

La fin d’une ère.

Le soleil brille, comme tous les jours. Les yeux fermés je profite du crépuscule, allongé. La brise du soir, apporte les embruns de la mer à mon visage. Le sable est d’or et le vent légèrement humide. Une maison sur un bord de plage, sur pilotis. « La plage » nous disions. Mes cheveux me chatouillent, un sourire commence à apparaître face au jeu du vent avec mes mèches blondes qui me gênent.
Je referme mon livre et je pose ma plume. Mon époque s’achève. L’époque des dragons, des princesses et des chevaliers. Une époque que j’ai vu naître et mourir.
Mais si je m’arrête là, une chose est certaine, je reviendrai demain continuer à l‘écrire sur ce livre. La mémoire du continent, je m’en suis fait une obligation. Le monde change si vite, mon ère s’est écroulée. Les souvenirs disparaissent. Je reviendrai… Je me souviendrai.

Aya, Nala, Asmodée, nous reviendrons. L’histoire ne fait que commencer.

Mais pour l’heure, La chaiff nous a convié au château, je dois m’y rendre. Cette famille pour qui j’ai vécu si longtemps va mourir elle aussi.
La féérie, les histoires de dragon, mon blason… Tout ceci va aussi disparaître dans les méandres de l’histoire. Pourvu qu’on s’en souvienne…

J’avance sans but, je perds mes frères, je n’ai plus rien à protéger. Mais….
Je garde confiance, le blason bleu disparaît, mes ses enfants vont continuer d’arpenter le monde.

Chevalier, Berger, Ours…. Tout à une fin…
Les enfants d’Innadril te saluent une dernière fois.
Au revoir…
Au revoir ma belle Heine
Puisses-tu nous pardonner de t’abandonner
Mais je t’en fais la promesse.
Si le dragon noir de la guerre venait à déployer l’ombre de ses ailes sur ta majesté, alors nous nous relèverons !
Tes enfants reviendront au nid, pour défendre ta matrice. Et dans toutes les langues ! Commun, Nain et Elfes ! Tes enfants crieront en cœur, les armes à la main pour que le dragon noir s’écrase contre tes remparts !

Noct !! Sian ! Nodel !

[Maj de déclantage Siannodel]

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Re: [bghumain]Malice

Message par Kordran » dim. 18 juillet 2010 à 11h45

La destinée de l'ingénue


Un jour banal, sans doute trop je marchais dans Giran, je vendais au hasard des passants, les richesses de la forêt. Quelques remède, un ou deux gibiers, j'arpentais simplement les rues de de la cité, pour me diriger vers la passeuse, après une journée bien remplie.

Mais alors que sur la grand place je m'approchais de l'église je fus happé par des oreilles de lapin un sourire famélique et des yeux bien trop malins pour être innocents.
Une jeune fille des rues, se tient là, devant moi, elle me fixe, les mains dans le dos, ses doigts se triturant entre eux.
Je m'attarde sur ces oreilles, mais qu'est-ce donc... un postiche, c'est ridicule...

Je m'appelle Aya et je suis la meilleure dans ma catégorie!!! et vous...?
Un grognement plus tard et je me retournais pour partir qu'elle étrange fille, mais je n'ai pas de temps à perdre. Elle me contourne.

Je viens de vous dire que je m'appelle Aya! Et je suis la meilleure dans ma catégorie! Et vous, vous êtes qui le ténébreux? Les joues gonflées et un air de reproche sur son minois maigrichon.
Je la juge un instant de plus puis j'ouvre les lèvres.
Malice... alors que j'espérais pouvoir mettre un terme à la conversation des plus déplaisante. Et à nouveau je m'éloigne de l'ingénue.
- Vous faites quoi à Giran, moi je m'ennuie! Il n'y a personne à embêter.
- Si vous avez jeté votre dévolu sur moi on dirait...
- Monsieur Malice vous me trouvez jolie?
-Vous n'êtes pas bavard, vous devez être un ténébreux vous
Mais revenez, revenez monsieur Malice

Mais combien de temps va-t-elle me harceler.
Laissez moi tranquille je lui jette quelque pièces pour m'en débarrasser, elle est si maigre, elle ne va pas résister à l'appel d'un bon repas.
Je partais aussi vite que je le pouvais elle est vraiment insupportable
heeey !! je ne suis pas une catin que l'on paye dans la rue! Et il n'y a même pas de trottoir!
Un frisson me glace, je me crispe...
- Laissez moi tranquille....

- Vous faites quoi dans la vie?! Moi je suis la meilleure dans ma catégorie!
- Hey! Malice! Moi je suis Aya! La meilleure dans ma catégorie et je t'ai posé une question! »
- Je suis herboriste, herboriste... » avec un air d'agacement bien visible.


Je presse rapidement le pas, laisse sur place et laisse le problème derrière moi... les gens sont vraiment bizarres.
- C'est quoi un herboriste? Heeey monsieur Malice! Mais revenez! Je suis Aya et je la meill...

Ses mots furent soudain brisés par un bruit aussi impromptu qu'inquiétant... C'est la main devant la bouche, qu'elle se mettait à tousser avec virulence... Mais je préférais continuer mon chemin, pour la fuir. Quelques mètres plus loin.... je stoppais net.
Ce bruit... je le reconnaitrais entre tous, la mort carmin. Je prenais sur moi pour faire face à l'énervante jeune fille mais, à peine avais-je réalisé, qu'elle gisait au sol à quatre patte, luttant pour ne pas sombrer, sous la toux...

- Monsieur Malice... écartez vous... »
- Un herboriste... c'est une personne qui soigne avec les plantes
Mes mains passais sous le corps frêle et épuisé de l'ingénue, ma vie en serait à jamais bouleversée je l'ignorais, mais je la pressais contre moi, je la savais condamnée, mais je ne laisserai pas gésir un plein milieu de Giran, autant pu t-elle m'insupporter.

Elle avait les lèvres, carmin, l'écume de sang, mais elle souriait...
- Ce doit être bien ca... monsieur Malice »
elle sombrait dans l'inconscience, alors que son sourire illuminait toujours son regard pale et meurtri.
- Je crois... que j'ai encore fait une bêtise... vous voulez bien m'apprendre...? Moi je ne sais rien faire...
Sans réfléchir j'acquiesçais en pressant le pas, vers la passeuse, je devais l'emmener dans les montagnes, le plus haut possible... sans réfléchir.. Goddard!
- Tiens bon Aya, vous y serons dans quelques minutes.
- Merci... Professeur...


Ce mot là...Professeur et cette rencontre des plus déplaisante, je l'ignorais encore... mais je venais de trouver ma toute première famille... mes responsabilités, et quelqu'un à protéger. Aya il semblerait que le destin nous pousse à faire un bout de chemin ensemble, courons y alors...
Repose toi, nous avons tant d'épreuves qui nous attendent...
Professeur... cela me va si mal comme surnom, mais je l'aime une page se tourne, un nouveau chapitre peut commencer. A présent, nous avancerons ensemble....

http://fc00.deviantart.net/fs38/f/2008/ ... abbitX.jpg

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Re: [bghumain]Malice

Message par Kordran » dim. 18 juillet 2010 à 12h45

Investigations nécromantes

Amelia....
C'était une jeune fille étrange, il l'avait rencontrer à Giran, avec son ami Hellios, ils discutait, tout deux sur la place de Giran, et elle était venue les trouver, les défiants de sa lame. Tout deux restaient surpris de la démarche de la téméraire. Le fil acéré pointait à la fois et deux comparses, vogant de l'un à l'autre, sous le regard fier et sûr de la jeune fille.

Ce sera toi le blondinet... je t'affronte! Si tu gagnes, tu auras droit à n'importe quoi... mais je veux te battre! Je veux battre tout le monde. J'ai entendu parler de toi. Et si je te bats, je prouverai que j'ai assez de force pour entrer dans la garde.

Les deux hommes restaient stupéfaits face à la demande aussi surprenante, mais le druide, accepta d'un hochement de tête.
Puisque tu as l'air si sure de toi, pour un diner en tête à tête, jeune fille j'accepte. gloussa t-il

Le combat ne fut pas très long et il suffit à leur offrir une invitation dans une des plus belles auberges de de Giran.

C'est assez amusant à y repenser... Amelia, j'ai continué à la voir souvent, elle semblait toujours aussi sure, fière, et elle continuait à défier la plupart des personnes qui se trouvait sur son passage.
Une personne amusante, et il faut bien l'avouer drôlement douée en combat...

Nous sommes devenus amis, pourquoi pas, une garde d'Hellios et de Giran... pourquoi pas.
J'appris pas la suite, qu'elle était la fille de Jason Heine, et donc, la fille de la lignée des bâtisseurs de la ville. Nous passions de plus en plus de temps à Heine, elle m'en montrait chaque recoins, que je croyais pourtant connaitre par cœur.
Ma vie semblait enfin paisible, j'y aspirais depuis si longtemps, je m'occupais d'Aya, je lui apprenais les rudiments de l'herboristerie, espérant un jour la soigner... L'air de la mer et une alimentations plus régulière lui avait redonné quelques force.
Le soir, je m'entrainais avec cette mystérieuse Amelia, pour l'aiderà devenir ce qu'elle souhaitait être, et de mon coté, j'apprenais à resister au vagues necrotiques de la magie noire...
J'avoue avoir passé de sales moments.

A a suite de l'entrainement, elle me parlait d'une prophétie qui lui avait été prédite, je l'écoutais d'une oreille distraite, je ne crois pas en ces contes pour enfant. Tout portait autour d'Alycia, une ancienne sorcière, aussi puissante que redoutable, que le sanctuaire rouge et Ambre avait combattu. Je ne lui ai jamais accordé le moindre crédit à ce sujet.

Cependant les flôts de Heine que j'appréciais tellemet se brisèrent cette douce harmonie en ce soir où la prophétie d'Amélia se révéla être véridique. Amelia cherchait à obtenir en vérité l'âme de la sorcière Alycia.
Elle passait depuis quelque jour, le plus clair de son temps à étudier, je ne la voyais pratiquement plus, et elle semblait soucieuse.
Elle semblait changer, de plus en plus différente chaque soir...
Mais un jour, elle se présenta à moi, me priant de la suivre, son visage était tuméfié par la fatigue par une souffrance intérieure. Qu'avait t-elle donc pu faire pour en arriver la?
Je la suivais sans un mot, pressant le pas, pour arriver à destination, elle souffrait, ses yeux était rouges, inondés de larmes, elle criait presque de douleur.

Elle m'a amené près du phare de Heine, se tordant de ses dernières forces de lutte contre la douleur, son œil gauche commençait à saigner, l'odeur de ce sang n'était pas naturelle, il était bien trop fort, trop noir, et cette odeur, piquait la gorge, j'en avais la nausée.


Puis je ne put rien faire... dans un excés de rage et de souffrance la novice en nécromancie s'immola l'oeil pour enfermer l'âme d'Alicya qui s'était joué d'elle. Ô oui... elle l'avait tant cherché... et apparemment elle l'avait trouvé... Pour la première fois, j'assistais en spectateur à une possession. Je la ramenais au chateau, inconsciente...

Sans perdre de temps , je decidais d'aller chercher des informations auprès de la seule personne susceptible d'aider Amélia.
Hardin, le plus célèbre nécromancien d'Aden et mentor d'Alicia dans les récits d'Amelia.
J'appris alors que pour apprendre, au courant vers la puissance, Amelia, l'avait pris en professeur, pour lui enseigner la technique du transfert d'âme, en espérant retenir Alycia. Mais visiblement, la sorcière était bien trop puissante, et jamais cela n'aurait pu la retenir plus longtemps...

L'entrevue promettait d'être risquée et Hellios se montrerait d'une grande aide dans cette entreprise. Je m'empressais d'aller le trouver, et ensemble nous nous y rendrons.


Je voulais aider cette petite, je ne sais pas pourquoi... sans doute, car j'étais ainsi... mais elle était déjà perdue.
Quoi qu'il en soit, Hellios et moi avons fait irruption à l'academie. Je sais bien que ce genre de personnage est doté d'une telle puissance, qu'investir les lieux, par la force pour avoir des informations nous mênerait au devant de graves ennuis.
J'avais déjà vu Amelia tant de fois à l'œuvre avec la nécromancie... il serait donc aisé de nous faire passer pour des étudiants, ainsi, nous pourrions avoir tous les renseignements que je souhaiter. Nous décidions de jouer le jeu... Hardin révéla rapidement qu' Amelia cherchait à apprendre la transmutation d'âme qui lui permettrait de maintenir la captivité de la maudite en économisant son énergie vitale.

Bibliothèque d'Hellios

Nous avons donc suivi ses enseignements et rapidement il nous mis à l'épreuve, réussir nous aussi notre premier chamgement de forme. je passerai sur la technique employé, elle ranime de bien mauvais souvenir, elle est trop... obscure et régie par les lois de la nécromancie.
Outre le fait de comprendre et d'aider la jeune garde dans sa quête personnelle,

j'y trouvais une opportunité particulière... J'avais entendu parler de mon maitre de puissants druides, capable d'imiter les animaux, les métamorphes... sans doute Hardin pourra m'en dire plus, ca ne semble pas vraiment différents, seule la méthode diffère.
Ma première transformation attendra, pour l'instant je veux récolter des information... Mes insvestigations nécromantes débutent...

[HRP] Première Maj pour l'apprentissage des transformations [Hrp]

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