Ninya, soigneuse elfe

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Ninya, soigneuse elfe.

Le conteur prit une grande inspiration : cela faisant, il tenta de se remémorer jusqu'aux derniers détails de son histoire.

Il se revit, jeune garçon, en train de chasser dans des ruines elfiques afin de trouver une plante très rare afin de guérir sa sœur, gravement malade. Il se souvient des hommes rats qui lui avaient tendu une embuscade au plus profond des ruines elfiques. Il avait tenté de se défendre en se retranchant dans une salle et en en barricadant l'entrée. Il avait réussi à tenir pendant six jours sans voir la lumière du jour dans cette petite salle, s'endormant tout les soirs avec l'espoir de pouvoir sortir, mais, le lendemain matin, il entendait les gémissements des hommes rats derrière ses fortifications en train de prendre leur petit déjeuner. A l'aube du sixième jour, ne possédant plus assez de nourriture pour tenir, il s'était équipé, avait affuté sa lame, et était sorti bravement. Le combat avait duré plus de deux heures, mais à chaque homme rat abattu, deux autres se ruaient sur lui. Au moment ou il était sur le point de succomber, il avait aperçu une silhouette féminine, se dressant derrière le camp de rats, illuminée par la puissance des sorts qu'elle jetait sur les rats, elle se défaisait de ses ennemis à une vitesse terrifiante. Au moment ou elle abattait le dernier homme rat, il s'évanouit à cause de ses blessures et de la fatigue accumulée lors des derniers jours. Sa dernière vision fut celle d'un visage féminin se penchant sur lui. « Une elfe ? » se souvenait il avoir pensé en remarquant ses oreilles pointues. Et puis, le noir absolu.
Au moment ou il avait repri connaissance, il était dans les bras d'une personne qui se déplaçait. Il était sorti des ruines et il se trouvait en forêt. Le visage se repencha vers lui et lui dit doucement :« ne bougez pas : vous avez plusieurs cotes casses, et elles pourraient vous perforer un poumon si vous vous agitiez » et il ressombra dans l'inconscience. Il s'était réveillé après ce qui lui semblait être un long moment (il apprit par la suite que plusieurs jours s'étaient écoulés), en pleine forme. De ses anciennes blessures, il restait seulement de fines cicatrices qui allaient bientôt faire partie intégrante de son être. Il était en forêt, sur un lit de fortune construit à base de branchages et un matelas rempli de bruyère. Une couverture en fougères tressés complétait l'ensemble. C'est alors qu'il avait entendu du bruit derrière lui. Sa main droite s'était déplacée par reflexe à l'endroit où se trouvait son fourreau et il avait amorcé un rapide demi-tour quand il entendit une voix : « vous allez mieux ? ». A ce son, il s'était détendu et avait achevé son demi-tour plus calmement. C'est alors qu'il l'avait vu. De grande taille, sa fine silhouette se détachait de la verdure environnante. Il avait tout de suite reconnu l'elfe qui l'avait sauvée.
C'est alors qu'il s'aperçut qu'il était nu. Gêné, il chercha des yeux un buisson pour se camoufler. L'elfe, qui avait compris son intention, s'était mise à rire. « Monsieur, ne tentez rien; pour pouvoir efficacement vous soigner, j'ai été obligée de vous ôter vos vêtements. Vu le temps que j'ai passé à m'occuper de vous, vous n'avez plus grand chose à me cacher. ». Le conteur se souvint qu'il n'avait pas été très rassuré par ces paroles, et il avait préféré attraper la couverture en fougères, et s'était enveloppé dedans. Puis, plus, a l'aise, il lui avait demandé « qui êtes vous ? »; l'elfe avait écarté sa question d'un signe de tête, et lui avait répliqué « qui je suis n'a que peu d'importance, je suis venue voir si vous allez mieux, pas pour vous donner des informations. Alors, comment vous sentez vous ? ». Le conteur s'était souvenu s'être inspecté minutieusement a l'abri de la couverture avant d'avoir répondu « mieux, beaucoup mieux. Merci. Comment m'avez vous soigné aussi bien ? Que faisiez-vous dans les ruines elfiques ? ». Ce à quoi l'elfe lui avait répondu « C'est mon métier de soigner les gens avec ma magie. Et pour répondre à votre deuxième question, sachez que je passais par la par hasard, je recherchais des éléments ayant rapport avec la prophétie de l'eau parmi ces vielles ruines. Comment va votre bras gauche ? Il tenait votre bouclier et il a été a moitié défoncé par un coup. J'ai eu beaucoup de mal à le guérir. ». A ces mots, le conteur avait inspecté son bras gauche et avait remarqué une cicatrice plus profonde que les autres, courant du dos de sa main jusqu'à son épaule. Sa main avait perdu un peu de mobilité, qu'elle ne retrouverait sans doute jamais. Il avait tenté de bouger ses doigts : son annulaire et son auriculaire semblaient freinés. « Les tendons avaient été sectionnés. » lui avait apprit l'elfe. A part cela, tout semblait fonctionner. « Bon, vous devriez vous reposer maintenant. », lui avait elle dit. Sur ces ordres, le conteur s'était allongé dans le lit de fortune, s'était enroulé dans la couverture, et s'était endormi aussitôt, comme sous l'effet d'un charme de sommeil.
A son réveil, la forêt rayonnait de part la lumière de la lune. A cote de son lit, se trouvait une pile d'affaires propre, une petite armure en cuir, son épée et deux boucliers : un en morceaux, et un neuf, en mithril argenté. Sur le dessus de cette pile, se trouvait une herbe et un mot :

Voici l'herbe pour votre sœur, disait le mot, je ne peux pas la soigner avec la magie et seule cette herbe est efficace contre son mal. Voici aussi des affaires et un équipement en état : utilisez-le pour vous protéger sur la route du retour. Heureuse d'avoir pu vous être utile,

Ninya, soigneuse elfe.

Le conteur s'était équipé et était rentrer chez lui. Par la suite, il avait essayé de retrouver l'elfe et l'endroit où il avait été, mais sans résultats. Il avait aussi sillonné le monde, participé à grand nombre d'expéditions, ayant ainsi un grand nombre d'histoires à raconter. Et quand il était devenu trop vieux pour chasser, il s'était mis à parcourir les tavernes afin de raconter des histoires à ceux qui voulaient l'entendre.

Le conteur regarda autour de lui et vit la foule attendre impatiemment le début de son histoire. Avec sa main droite, il se caressa le dos de la main gauche et commença : « Je vais maintenant vous raconter la bonté de Ninya, soigneuse elfe ... »

[Lotradas]

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso