Tink

[bebop]

Sous un chêne immense, au milieu d'une petite clairière ensoleillée, le vent faisait onduler les cheveux de la jeune naine. Allongée sur le dos, Tink laissait aller son imagination fixant les branches qui s’agitant doucement au dessus de sa tête.

Tink : « Les autres m’ont encore laissée en plan… Marre d’être la plus jeune ici… »

Tink, repensa alors à sa courte existence dans les plaines accolées aux villages miniers des montagnes et le constat était rapide : des ballades seule à la recherche d’objets utiles aux artisans du village, de longs moments de rêverie à l’ombre des arbres. Il en ressortait surtout une chose : Tink faisait toujours tout, SEULE. Pas par choix, mais parce que les autres enfants du village, souvent plus vieux qu’elle, avaient perdu le goût pour l’artisanat. Ils trouvaient ça ringard et sans intérêt…

Cet après midi là, Tink pris une décision capitale pour elle et elle pensait : « Puisque rien ne changera jamais ici… autant aller voir ailleurs ! Je suis sûre que je peux me débrouiller si je suis prudente… »

En rentrant chez elle, tout était comme d’habitude, personne ne faisait vraiment attention à elle. Son père mineur rentrait très tard et n’avait guère le temps ni la patience de passer du temps avec sa plus jeune fille. Quant à sa mère, cette dernière était si proche de sa fille aînée que Tink à côté d’elle n’existait pas.
Ce soir, là Tink ne prit pas place à table et partit s’enfermer dans sa minuscule chambre.
Elle eu du mal à s’endormir du fait qu’elle pensait sans cesse : «demain je m’en vais !»

Au petit jour le lendemain matin, Tink se leva en silence, prit avec elle quelques affaires et après un passage rapide dans le garde-manger de la cuisine, elle sortit discrètement de la maison.
A cette heure le village d’artisan était déjà très actif. En effet, nombreux étaient ceux qui quittaient le village pour la semaine dans le but de vendre leurs créations sur des terres lointaines.

« C’est ma chance de quitter la ville ! », se disait-elle.

Alors que tout le monde s’affairait sans se préoccuper d’elle une fois de plus, Tink se faufila sous une couverture à l’arrière d’un chariot.
Quelques minutes plus tard, alors que le chariot commençait à partir, Tink sortit à peine la tête de sous la couverture pour voir s’éloigner le village.
« Cette vie ici va-t-elle me manquer ? », se disait-elle.

Après quelques heures à l'arrière du chariot, celui-ci finit par s'arrêter sans que Tink s'en rende compte.
Le marchand commença à décharger quand il finit par tomber sur la jeune naine, endormie dans le fond du chariot.

Le marchand: "Hey petite! qu'est ce que tu fais là?!!! Sors de là tout de suite!"

Tink se réveilla subitement, secouée par le marchand. Effrayée, elle bondit hors du chariot et s'enfuit dans les rues de la ville immense où le marchand s'était arrêté. Tink courrait sans savoir où aller dans cette ville inconnue lorsqu'elle finit par percuter un passant. Le vieil homme semblait amusé de s'être fait rentrer dedans par la fillette.

Le vieil homme: «Alors alors? C’est dangereux de courir comme ça dans Giran petite! Tu m'as l'air perdue je me trompe?» *souriant*
Tink: «Euh... c'est à dire que... Je suis en voyage !» *cherchant à cacher la verité au vieil homme*
Le vieil homme: «A d'autres! Tu m'as l'air de fuir quelque chose toi... tu as des ennuis non?!» *amusé*
Tink: «Et bien... je m'appelle Tink et... je veux voir du pays... Sinon je viens aussi pour chercher le plus d'objets rares possible ! J'ai déjà trouvé pleins de choses de valeur pour les artisans de mon village !»
Le vieil homme: «Enchanté petite, je suis Mohinder! Je suis artisan justement !» *amusé* «Je suis certain qu'on va bien s'entendre... ou au moins faire affaire !» *rit*

Tink semblait déjà faire confiance à ce nain qui non seulement avait fait attention à elle mais en plus l'invitait déjà à manger dans une auberge de la ville.
A table, après quelques instants de silence, Tink sentit qu'elle avait peut-être trouvé quelqu'un pour qui sa passion pour l'exploration serait utile!

Tink: «Dites, monsieur Mohinder... vous chercheriez quelqu'un pour vous fournir le matériel dont vous avez besoin pour votre artisanat?» *d'une voix intimidée*
Mohinder: «Ah ah! Mais ça serait avec plaisir Tink! Etre approvisionné est un vrai problème dans une ville aussi commerçante que Giran. Tu commences demain si tu veux!» *d'un ton joyeux*

Ainsi Tink, commença à travailler pour Mohinder, celui qui le premier lui avait montré de l'attention depuis bien longtemps...