[bghumain] Hélios

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Elios
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[bghumain] Hélios

Message par Elios » dim. 24 février 2008 à 23h05

Nom : Scarlatine
Prenom : Hélios (Lens/Celui qui est plus fort que moi)
Age : 27 ans
Sexe : masculin
Race : humain
Classe : dueliste

Croyances : aucune
Langues parlées : commun
Description : Il s'agit d'un jeune homme à l'air négligé, un tantinet bourru. Vêtu d'une armure lourde aux plaques plutot petites pour laisser libres les articulations, il ne se sépare jamais de ses deux sabres. L'un se trouve sur sa hanche droite et l'autre dans son dos, le pommeau dépassant de son épaule gauche. S'ajoutent à ceux-ci deux épées situées à son autre hanche et son autre épaule.

Dépassé par les us et coutumes, son manque de connaissances des formalités ne l'inquiète guère, mais il semble tellement affligé que seul un combat pourrait l'amuser un tant soit peu. Déterminé, il n'abandonnera jamais et continuera à se battre.
Autres : sens de l'orientation monstrueusement affligeant, gynéphobe

Préface

Plus fort...plus fort...toujours plus fort... c'est ce que Helios répétait toujours. Vivant dans le village de Giran avec son père comme unique famille, sa mère ayant succombé en le faisant naître, ce jeune homme qui ne souriait jamais apprit vite à se battre. A l'âge de ses 15 ans, il obtint ses premières armes.
Il s'entraînait quotidiennement sans relâche, ses épées pourfendant les monstres les plus faibles. Il tombait souvent car maîtrisait peu le combat. Dès lors qu'il reçut son titre de gladiateur, il commença à s'exercer de plus en plus difficilement. Enchaînant les journées et les nuits, il ne semblait indifférent à la fatigue, jusqu'à ce que celle-ci le fît s'effondrer.
Un jour son vieux père, qui était alors le général de la garde du château de Giran (enfin c'est lui qui le disait, en fait il était lieutenant), lui proposa de l'affronter. Hélios accepta avec enthousiasme.
Le combat dura deux minutes. Le père et le fils étaient tous deux de redoutables bretteurs... aussi mauvais l'un que l'autre. Durant le duel, le paternel avait pointé un doigt fébrile en direction de sa progéniture qui, crédule, avait tourné la tête pour comprendre ce qui se passait. Profitant de cette diversion, l'aîné assomma son opposant.

-J'ai gagné.
-C'est injuste! tu as triché!
-Un bon combattant doit savoir utiliser la moindre chose qui peut lui servir pour gagner. Tant que tu n'as pas compris ça, tu ne seras jamais un bon bretteur.
Aux 20 ans d'Hélios, il arriva qu'une horde de monstres attaquât Giran. Avec l'aide du jeune homme, les monstres furent occis par la garde. Pendant qu'il nettoyait ses épées. Un fantassin lui demanda s'il n'avait pas vu son père. Ce n'est que plus tard qu'il apprit que ce dernier avait fui Giran.
Cet événement lui forgea le caractère. Il se mit a provoquer en duel les chevaliers qui passaient par le pays. Aucun ne réussit à vaincre Helios... mis à part deux ou trois... dizaines. Il s'était tout de même quelque peu amélioré.
Il se fit sa réputation dans l'arène de sa ville natale. Et à 22 ans, il fut engagé par le colisée d'Aden. Quel honneur! Ses efforts avaient enfin payé! Chaque combat donnait lieu à une nouvelle victoire. Mais les candidats se faisaient rares...
Pourtant, il arriva un jour où il défia un illustre inconnu. Ce fut une erreur dont il se repentit. De sa main droite, cette personne le battit si vite que le public du Colisée se mit à rire.

-Dis-moi ton nom! cria Helios.
-Non. Je ne dis mon nom qu'à ceux que je tue. C'est une forme de respect face à son adversaire. Mais tu n'es pas dans ce cas-là. Tu as lamentablement perdu. Si tu veux connaître mon nom, deviens fort, et retrouve-moi. Lorsque cela arrivera...si cela arrive, alors je te le dirai.
Hélios quitta le Colisée afin d'entamer sa quête pour la puissance. Pour cette humiliation, il décida de porter un masque noir. Ainsi nul ne reconnaîtrait plus celui qui avait si pitoyablement perdu.

A ses 25 ans, il fit la connaissance d'un maître d'armes qui vivait sur la montagne qui dominait la région.
A cet endroit je serai seul. Je pourrai me détendre et réfléchir. Me détendre..non il ne faut pas. Je vais simplement réfléchir.
C'est arrivé au sommet qu'on l'interpela :
-La place est prise va-t'en.
Surpris devoir quelqu'un ici, Helios ne sut que dire.
-C'est moi qui médite ici alors ne me dérange pas!
Sans écouter l'étrange homme, il s'assit en regardant l'horizon.
-Je t'ai dit de partir! cria-t-il en levant son bras.
Helios se sentit voler en morceaux. D'un seul coup cette personne l'avait projeté dans les airs avec une force telle qu'il se cogna contre l'immense stèle du mont. Quand il se releva, Helios demanda à l'homme :
-Comment avez-vous fait ça?
-Tiens tu es encore là toi? dit-il en souriant.
-Qui êtes-vous exactement?
-Tu veux vraiment le savoir? Je suis un maître combattant. J'étais venu pour méditer ici mais comme tu m'as déranger je veux bien répondre à tes questions.
-Je n'ai plus de questions je n'ai qu'une requête. Acceptez-moi comme élève!
Le vieil homme réfléchit longtemps. Pour enfin dire :
-C'est d'accord. Je commençais à m'ennuyer dans ce coin paumé.
Enchaînant leçon sur leçon, Helios dû prendre beaucoup de risques et se prit beaucoup de coups de son maître.Il apprit à trouver les points faibles des insectes, des animaux en tous genres, des monstres, des plantes vivantes. A maitriser toutes les armes selon la situation.Et même à se battre sans armes.
-Tu es un bretteur n'est ce pas?
Cachant toujours ses épées, Helios se demanda comment il pouvait le savoir.
-Je le vois à la forme de tes mains. Lorsque l'on longtemps se bat avec des lames, la paume prend la forme du manche. Un bretteur doit tout savoir de ses armes.
Le maître avait pris une énorme épée. Deux mètres de longueur pour trente centimètres de largeur. Il éxigea alors un combat contre Helios.
Son épée est trop grande. Son premier coup va être lent. Et j'aurais le temps d'esquiver pour lui porter une attaque.
Quelle erreur! Aussi vite que l'éclair, le maître frappa. Ce qui créa un cratère de 3 mètres de diamètre. En esquivant, Helios fut projeté en arrière.
Comment? C'est impossible! Il ne peut pas soulever une épée pareille. Ça relève du prodige!
Essayant d'éviter les coups, il réfléchit à une autre stratégie. Puis observant l'épée il lui vint une idée. Le maître frappa à l'horizontal. Helios sauta sur l'arme de celui-ci, glissant sur le plat de la lame, il prépara un coup avec ses épées. Le maître lacha alors son arme, ce qui fit tomber Helios à terre.
Aïe! Pas assez rapide.
-Ca suffit! dit le maître. La leçon est terminée.
Finalement, reprit son voyage à la fin de la journée. Ce fut la dernière leçon du maître d'armes. Désormais, c'est un nouveau chapître de sa vie qui commence.
Dernière modification par Elios le sam. 17 avril 2010 à 08h43, modifié 4 fois.
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Message par Elios » mar. 26 février 2008 à 21h24

Chapitre premier : Un ennemi hors du commun

Helios marchait dans un champ de bambous aux abord de sa montagne favorite. Il cherchait de nouveaux monstres à terrasser. Ce lieu était pour le moins désert. Aucun bruit ne souillait le silence. C'est pourtant un léger bruissement qui attira l'attention d'Helios. Il fit bien de sortir ses épées pour contrer celles de son ennemi apparu. Tous deux s'écartèrent l'un de l'autre pour ferrailler à toute vitesse. Les coups s'enchaînaient et Helios supportait tant bien que mal ceux de son adversaire. Il comprit alors pourquoi. Ces épées étaient des sabres de samouraï. L'ennemi recula légèrement.

-L'honneur...c'est ce qu'un samouraï a de plus précieux...avec son sabre...

Cet homme paraissait étrange. Il avait le regard vague. Les cheveux noirs et coupés courts. Il portait une simple tunique.

-Tu es un bon bretteur...dans une salle tu me battrais sûrement. Mais ici...dans cette forêt de bambous...j'ai l'avantage.

Ils combattaient sans relâche. Chacun essayant de parer les coups de l'autre. Helios ne faiblissait pas...contrairement à ses armes, qui elles, semblaient sur le point de se briser. Il songea alors à un moyen de combattre plus aisément, sans être gêné par les bambous. Il se concentra donc attentivement et, instinctivement, mis au point une nouvelle botte.

Morsure terrestre

Les épées coupèrent net les bambous qui s'écroulaient sur l'herbe. Le samouraï, qui avait préparé un coup aérien, se retrouva pris au dépourvu lorsqu'il vit au sol les bambous taillés en pointe. Comme Helios sautait pour l'atteindre. Il perdit l'équilibre et se blessa sur le piège qui se refermait sur lui. Il fuit alors, quittant le combat en dépit de son si précieux honneur.

Lorsque Helios voulut rengainer ses épées, celles-ci se brisèrent en plusieurs fragments.


-He bien...déjà, j'ai besoin d'autres armes.
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Message par Elios » jeu. 28 février 2008 à 11h42

Chapitre deuxième : De nouvelles armes

Helios parcourait les magasins d'Aden, à la recherche de nouvelles armes. Mais toutes étaient bien trop chères pour lui. Il décida alors d'aller en faire fabriquer chez le nain forgeron de la ville. Helios voulait à tout prix trouver des armes de classe supérieure. Des armes de classe B. Le nain lui montra les meilleures qu'il connaissait. Parmi elles se dressaient les sabres de samouraï. Helios rêva, songeur. Il vit bien que le prix était trop élevé. Il allait partir quand il aperçut deux épées, de petite taille, légèrement bleutées. Elles étaient rangées dans un recoin de la forge, assez négligemment. Il demanda leur prix au forgeron. Celui-ci lui répondit qu'elles n'étaient pas très utilisées. Elles allaient donc êtres détruites. Il proposa alors un prix plus accessible à Helios, qui accepta sur-le-champ. Le nain, surpris, lui vendit donc ces armes. Helios examina les épées. Elles lui paraissaient...

-Parfaites...

...parfaites.
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Message par Elios » jeu. 28 février 2008 à 11h50

Chapitre troisième : Zaken

-Un pirate?
-Oui, répondit-il, un pirate vampire. Dans un bateau fantôme. Excitant n'est-ce pas?
-Cela ne m'intéresse pas, répondit Helios.
-Dommage...son coffre contient des armures de classe B.

Touché.

-Hum...et ce serait...quand?
-Ce soir.
-Bon...très bien je viendrai.
-Parfait! Ce sera donc à l'île démoniaque au crépuscule. D'accord? Nous ne t'attendrons pas plus tard.
-C'est d'accord.

Le soir dit. Il prépara donc ses épées. Il se rendit au rendez-vous. Terrassant des pirates zombies. Lorsque les autres combattants se montrèrent, ils étaient environ une bonne dizaine.

-Bon...tout le monde est prêt?

Tous acquiescèrent.

-Très bien...allons-y!
-Helios! Essaye de le combattre de front pendant que nous les mages lanceront des sorts et que les archers tireront. Tu peux faire ça?
Le bretteur hocha la tête

Le combat commença. Les épées de Zaken lui offraient une protection parfaite. Certes le pirate était rapide. Mais Helios arrivait à contrer les coups. Sept épées. C'est ce qu'il fallait supporter.


-Attention Helios! Il faut que vous brisiez ses fleurets ou je serai incapable de l'atteindre.
-J'ai compris!

Frappant de toutes ses forces, il n'arrivait pas à les casser. Alors il essaya de réfléchir... Comment briser le métal...Il ordonna au nécromancien un sort de feu.

-Parfait...

Il plongea dans la tempête embrasée, réclamant à l'elfe de préparer un sort d'élément aquatique.

Cyclone ardent

Helios brillait, tel le bretteur solaire qu'il était. Frappant les sabres de Zaken de toutes ses forces. Lorsqu'ils furent chauffés, l'elfe arrosa le tout de ses sorts aqueux. La réaction chimique rendant le métal fragile et donc...cassable. C'est ainsi que l'épéiste put briser les rapières ensorcelées de ce pirate.

Zaken n'avait plus d'armes. Il ne pouvait plus se protéger. Il fonça sur Helios afin de l'attaquer. Mais c'est alors qu'il s'arrêta... Le prêtre l'avait pétrifié. Le bretteur en profita pour porter le coup fatal...

Lorsque vint le temps d'ouvrir le coffre au trésor, quelle ne fut pas leur surprise à tous de constater que le butin avait été remplacé par un parchemin sur lequel ces trois lignes étaient inscrites :
Merci pour la diversion.
J'ai pris le trésor.
Au revoir.
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Message par Elios » jeu. 28 février 2008 à 11h54

Chapitre quatrième : Un passé étrange

Un soleil ardent brillait sur les plaines d'Aden. Helios s'entrainait encore et encore. Soulevant des poids en les maniant telle une lame. Sa rapidité de frappe augmenterait plus vite ainsi. Il était midi quand il décida de se rafraîchir à la rivière près du bosquet.

Alors qu'il méditait, il entendit un bruissement dans les buissons. Helios sortit immédiatement ses épées. Le bruissement se rapprochait et l'épéiste attendit. Un lapin surgit alors du feuillage. Un simple lapin blanc.


-Tout ça pour un lapin...

Helios se rhabilla et se rendit à Aden. Arrivé là-bas il s'apprêtait à vendre ses trouvailles au marchand d'armes. Mais quelque chose le retint. Une femme regardant ailleurs le bouscula.

-Veuillez m'excuser mademoiselle.
-Aïe... Pardonnez-moi je...

Le temps s'arrêta durant quelques secondes. Se regardant droit dans les yeux, les deux humains ne cillèrent point. Ce fut la femme qui brisa ce silence.

-Toi... immondice!
-Vous êtes...
-Mufle! Je te retrouve enfin! Tu pensais t'échapper facilement? Tu pensais que je lâcherais prise si facilement? Tu es à moi à présent ne fuis plus!

Oh non pas elle...

Helios courut si vite malgré son armure. Tous auraient pensé qu'il avait la mort aux trousses. Mais c'était bien pire en réalité.

J'y crois pas. C'est impossible. Comment a-t-elle pu me retrouver... Je l'avais presque oubliée celle-là.


-Reviens ici! cria-t-elle. Ne laisse pas ta fiancée toute seule!



Aux dix huit ans d'Hélios, ses amis l'avaient invité à festoyer dans une auberge. Ce jour-là, tous s'étaient bien amusés et avaient bu pour plus que nécéssaire. Le jour suivant, son père décida qu'il fallait que son fils se trouve une moitié. Ses relations avec le réputé marchand de potions lui avaient permis de prendre de l'avance. En effet, celui-ci avait une très séduisante fille. Ce qui serait certainement un bon parti pour Hélios. Après moultes discussions, ils parvirent enfin à un accord, et, six mois plus tard, Hélios épouserait la fille du commerçant.

Hélios fut surpris lors de l'annonce de mariage arrangée venant de son père. Lui, se marier? Impossible. Il refusait catégoriquement. Son père ne voulait absolument pas lâcher l'affaire si rapidement. Et cefut après des heures et des heures de débat que délibérèrent enfin les deux hommes.


-C'est d'accord...

Le jour du mariage, presque tout le village s'était réuni pour cette union entre deux personalités respectées. Le général s'était habillé très élégamment pour l'occasion. Tous étaient présents, tous attendaient avec impatience que la mriage se fasse, et tous attendaient le seul absent : Hélios. Ce jour-là, outrée, la mariée se jura de parcourir ciel et terre, braver vents et marées pour trouver le traître et se venger. Pour sûr, elle le ferait.

Baïum, Antharas, n'importe quoi! Mais pas elle!
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Message par Elios » sam. 1 mars 2008 à 11h07

Chapitre cinquième : Tempête au large

Les nuages noirs se dessinaient dans le ciel. Mauvaise journée. Helios ressassait les évènements de la veille. Il se rendait aujourd'hui au port de Rune. Il fallait qu'il se rende quelque part où son passé n'irait pas le chercher. Là-bas, il pourrait s'entraîner sans interruption. Helios avait économisé assez d'argent pour acheter son propre bateau. Il allait donc prendre le large et partir à la découverte de la Mer.

Il humait l'air marin. Salé. Relâchant les voiles et remontant l'ancre, il vérifia tout une dernière fois avant de se mettre en route. Les marins lui avaient fortement déconseillé de prendre la mer avec ce temps-là. Rétorquant que c'était une urgence, les hommes le crurent fou. Mais sa détermination était sans peur. Il était décidé à fuir le problème pour de bon. Pour l'honneur d'un bretteur.

Cela faisait déjà deux heures qu'il naviguait sur l'eau belliqueuse. Il s'était habitué à l'environnement et espérait la terre proche. Evidemment, aucun navire à l'horizon. Personne ne serait assez inconscient pour se risquer à allez en mer dans ces conditions. Le ciel était de plus en plus sombre. N'importe qui aurait pensé qu'il faisait nuit. Mais ceci n'ébranlait en rien le jeune épéiste, qui continuait son chemin. Mais il arriva que son sang se glace. Son instinct avait localisé un énorme problème. Hélios se retourna et une vision d'horreur se fit devant ses yeux.


-Te voila, traître! Tu ne m'échapperas pas cette fois!
Oh non... tout mais pas ça! Pas elle! Pas Sophia...

La promise d'Hélios, à bord d'un navire bien onéreux, se rapprochait dangereusement de sa cible. Les deux entités les plus opposées sur une mer dangereuse, alors que la tempête se faisait imminente. Rien depire ne pouvait arriver pour cet homme. Il ne pouvait plus fuir à présent. Le navire de Sophia était bien trop rapide. Si il ne pouvait fuir, il devait combattre. Mais c'est impossible pour lui. Il ne peut pas.

L'orage se déclencha lorsque l'abordage commença. Une tempête des plus violentes jamais rencontrées accompagnait la fiancée d'Hélios. Fonçant tel un éclair sur sa proie, elle sauta pour retomber avec une puissante épée sur la coque du navire de l'épéiste. Le bateau allait couler, la tempête se prononçait, et le combat commençait.

Recevant de nombreux coups, Hélios tentait tant bien que mal de tout parer. Mais la vitesse de l'ennemi était bien trop grande. Sans pause, elle enchaînait les frappes dont la force était incalculable. Paralysé, il ne pouvait attaquer. D'autant plus que le terrain tombait en morceaux. Jamais il n'avait connu pareil combat. C'était le plus intense de tous ceux qu'il avait pratiqué. Soudain, il apperçut une faille dans l'attaque de son opposant. S'y engouffrant, il mit son adversaire au dépourvu, et put attaquer.

Tonnerre de feu

Sans bouger, la femme bloqua l'attaque juste en baindissant sa lame. Elle était réellement forte. Hélios était épuisé, alors que Sophia était en pleine forme. bien décidée à faire payer à celui qui l'a humiliée, son désir de vengeance la rendait invincible. Le navire ne pouvait plus résister, un éclair fendit la coque en deux. Ce qui sépara les deux êtres. Hélios vit le ciel, la mer, et puis rien.
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Message par Elios » lun. 3 mars 2008 à 00h55

Chapitre sixième : Combat sur l'île préhistorique

Quand Hélios rouvrit les yeux, le ciel était bleu, et une légère brise soufflait sur son visage. Immédiatement, il se releva, avec quelque peine. Il vérifia si ses épées étaient toujours là. Un vide assez intense se fit en lui. Disparues. Elles n'étaient plus là. Il les chercha immédiatement du regard. A son grand soulagement, il les vit enchevêtrées sur le sable. Lorsqu'il s'avança pour les prendre, une créature assez étrange fit son apparition. Elle était de petite taille, avec un teint verdâtre. Sous les yeux de l'épéiste, celle-ci prit les lames dans sa machoire et s'enfuit aussitôt vers une grotte. A ses trousses, le bretteur courrait du mieux qu'il pouvait pour récupérer ses épées.

Après quelques minutes de course, la grotte le mena à une épaisse jungle. Ne quittant pas la créature des yeux, il esquivait les obstacles sur son chemin. Mais entre racines, buissons, et autres plantes, de nouveaux problèmes apparurent. Des dinosaures s'étaient lancés à sa poursuite. Et Hélios n'avait ni le temps ni le moyen de combattre ces créatures. Il devait à tout prix rattrapper le voleur de lames avant d'être lui-même tué par ses poursuivants. C'était une course intense qui continuait toujours plus loin. Lorsque les monstres qui coursaient l'épéiste s'épuisaient, d'autres prenaient la relève. C'est à croire qu'ils se sont tous passé le mot, songea Hélios. Tandis que ni lui, ni le voleur ne faiblissaient, l'objectif du bretteur disparu sou un énorme problème. Un problème de plusieurs mètres et à l'ai assez féroce. Le dinosaure poursuivi ne courait plus. Ce qui voulait dire que le dernier rempart qui séparait Héliso de ses lames était cet imposant ennemi.

Evitant les terribles dents aiguisées du monstre, le bretteur réfléchissait à un moyen de mettre celui-ci hors d'état de nuire. Ou du moins temporairement, pour pouvoir récupérer ses armes et le terrasser. Mais avec pour seule aide sa force. Il ignorait totalement si il pouvait soulever un tel poids. Ayant beaucoup recumé, il se trouva pris au piège. En effet, derrière lui se dressaient de pointus rochers. C'est alors que le monstre attaqua. Une ultime solution s'offrit à Hélios. Plongeant entre les pattes du dinosaure, il se trouvait à présent derrière celui-ci. Une tentative d'attaque était finalement possible. Et c'est en concentrant toute sa force en un seul point qu'il renversa son ennemi sur les stalagmites qu'il remporta le combat. Lorsqu'il se retourna, il vit que le petit voleur avait disparu, laissant derrières lui les lames tant convoitées. Hélios était redevenu lui-même.
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Message par Elios » mer. 5 mars 2008 à 01h21

Chapitre septième : Le navire fantôme

Helios avait repris la mer. Il avait acheté un nouveau bâteau pour pouvoir naviguer sur les flots et ainsi découvrir des lieux non explorés. Ses chances de devenir de plus en plus forts allaient donc en être décuplées. Car, quoi de mieux que le voyage pour découvrir de nouveaux lieux, de nouveaux ennemis, de nouveaux guerriers, ou même de nouvelles armes? C'est ainsi qu'il repartit en route pour l'inconnu. Espérant tomber très rapidement sur une découverte utile.

Le ciel était parsemé de quelques nuages corpulents dont la blancheur était aussi pure que l'eau d'Eva. Le soleil brûlant était à son zenith. Et le bretteur solaire, sur son bâteau s'entraînait avec acharnement. Sa musculature augmentant à une vitesse considérable. Sa précision et son agilité étaient devenues presque incomparables. Presque... Il maniait ses épées de plus en plus rapidement. Ses lames étincelantes fendaient l'air avec des sifflements aigus. Tel un cyclone, non... une tornade, l'épéiste enchaînait ses coups et créait de nouvelles techniques de combat et perfectionnait sa botte secrète qu'il avait mis tant d'années à découvrir.

Mais le ciel s'assombrit soudainement. Des nuages d'un noir abyssal s'unissaient au dessus de cette mer étonnamment calme. Ce n'était donc pas une tempête. Etrange... N'importe qui aurait pensé qu'il faisait nuit. Ce n'était pourtant pas le cas. A travers cette purée de pois, Hélios se préparait à une éventuelle attaque. Observant le moindre mouvement des vagues. Percevant le moindre son, le moindre bruissement, le moindre souffle de vie. Lorsqu'il vit, au loin de la brume de plus en plus épaisse, des sortes de boules flottantes. Il s'agîssait bien entendu d'esprits errants. Portant les mains à ses fourreaux, il attendit. Et il apperçut alors un navire... ou du moins ce qu'il en restait. En effet, accrochées à ses mâts qui avaient l'air d'être sur le point de s'écrouler, les voiles d'un tissu dévoré par les mites et la vermine depuis fort longtemps. Hélios était de plus en plus perplexe, et toisait de son regard perçant la coque trouée de cet étrange navire en ruines. Que pouvait bienfaire une telle entité au beau milieu de l'ocean? Notre bretteur se le demandait...

C'est alors qu'une mélodie lui parvint. Celle-ci était lancinante, étrange, effrayante même, mais pourtant si fascinante. Qui pouvait bien chanter cet éloge funèbre? Il n'y avait devant ses yeux que mort et désolation. D'où pouvait bien provenir ce son mélodieux? Cette complainte, malédiction, ou autre étrangeté qu'elle fut, se rapprochait inéxorablement de l'épéiste. Et c'est ainsi qu'il vit un squelette, seul, debout sur le navire depuis longtemps inhabité, qui chantait.
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Message par Elios » jeu. 6 mars 2008 à 11h42

Chapitre huitième : L'amant malheureux

Une fleur mourrante...
Empoisonnée par le malheur...
Une vie de plus arrachée...
A l'amant de Nevelyne...


Le corps squelletique remuait sa mâchoire à chaque son. C'était donc bien lui qui chantait. Il portait de vieux vêtements autrefois bien onéreux D'un noir aussi sombre que l'obscurité, son costume était déchiré et miteux à présent. Ses chaussures, noires également, montraient l'usure du temps par leur aspect usé. Tout était vieux chez cet être plus qu'étrange. Intrigué plus que jamais, Hélios approcha son bâteau du navire, et, d'un bond, sauta à bord de celui-ci. Le squelette pointa ses orbites dépourvus d'yeux sur l'épéiste. C'est ainsi qu'il s'arrêta de chanter.

Le bretteur observait de plus près ce protagoniste d'un oeil interrogateur. Quel étrange "personne". Possédait-elle une âme humaine? Hélios n'eut pas à attendre longtemps pour connaître la réponse. Car le squelette s'avança vers lui et lui parla d'une voix livide et immensément triste :

-Oh... Bonjour...dit-il. Cela fait de nombreuses années que je n'ai l'ombre d'un personne vivante... Mon nom est Albert Ray-de-Montgorge... Que me vaut l'honneur de votre visite?
-Je ne faisais que naviguer sur le large. Le ciel s'est assombri et vous êtes apparu. Vous m'avez l'air plutôt... étrange. Et cette chanson... qu'est-ce que c'était?
-Ah... cette chanson... une mélodie dédiée à mon amour perdu... Ma tendre et chère Nevelyne...Elle était si douce... si rayonnante de joie... toujours souriante... la pauvre...

Tout en parlant, le dénommé Albert regardait ailleurs. Tantôt au sol grinçant, tantôt dans le vague.

-Mon aimée... Nous étions si heureux ensembles... si joyeux... Nous aimions vraiment la vie... Nous nous aimions l'un l'autre passionément... C'est étrange... Je ne sais toujours pas pourquoi... elle était devenue malade un jour... comme ça... Elle souffrait atrocement... Mais elle me regardait toujours avec un sourire radieux sur son lit... Elle était si courageuse... la pauvre... J'ignore pourquoi Gran Kain a désiré séparer un couple si heureux... Quel malheur... Elle mourut lentement... Rongée de l'intérieur... Un véritable cimetière organique... D'après les guérisseurs... aucun ne pouvant améliorer sa santé.... Elle se déteriorait.... Elle s'altérait... Ils disaient qu'elle n'en avait... plus... pour... long... temps... Pourquoi donc... Pourquoi nous...Quel malheur... Morte... sa main dans les miennes... enlevée par la mort... emportée par la maladie... Pourquoi... Je ne pouvais que... rapporter des fleurs sur sa tombe... Ma Nevelyne... Mon aimée... Je ne pouvais plus vivre... sans elle... On disait que des sorciers... pratiquaieant la nécromancie... Et qu'ils pouvaient ressuciter... les âmes mortes... Je suis parti... à la recherche... d'un d'eux... Espérant qu'il ramènerait ma Nevelyne... à la vie... Et... puis... Je... suis... mort...

Son "regard" se reporta sur Hélios, qui n'avait pas bougé depuis que l'amant avait commencé à raconter son histoire. Il commença alors à s'agiter.

-Vous... Qui... Qui êtes... vous... Qui êtes... vous... C'est vous... C'est vous... C'est vous... Vous me l'avez... enlevée... C'est de votre faute... Vous me l'avez enlevée... C'est vous... Vous avez... tué... Nevelyne... Vous... allez... me.. le... payer...

L'atmosphère s'était soudainement assombrie.
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Message par Elios » jeu. 6 mars 2008 à 16h20

Chapitre neuvième : Duel à bord du navire fantôme

Une énergie d'une intensité surpuissante émanait du squelette. Elle était dirigée par la rage et la tristesse. Une aura perceptible à l'oeil nu entourait le dénommé Albert. On pouvait distinguer son âme en peine au dessus de lui. une âme qui hurlait et souffrait le martyr. On aurait cru ce corps possédé par Le Démon lui-même. Un cri des plus strident s'échappa de la mâchoire de ce squelette qu'Hélios supporta tant bien que mal. Il sortit lentement sa rapière qu'il tenait à son côté droit. Et c'est alors qu'il fonça sur l'épéiste pour un combat acharné.

Il combattait comme un noble. Ses coups rappelant ceux des princes et des barons lorsqu'ils provoquaient d'autres membres de la haute classe sociale. Son style était certes le plus distingué mais ce n'étaient pas vraiment les coups en eux-mêmes qui étaient difficiles à parer. Ce qui était puissant, c'était la hargne dont ceux-ci étaient impregnés. Tant de rage à chaque attaque portée à Hélios.

Mais cette âme ne combattait pas seulement par l'épée. En effet, ses attaques spirituelles étaient egalement dévastatrices. Des fragments d'énergie de pure haine se déployaient parfois sur le notre bretteur qui n'avait aucune autre chance d'en réchapper qu'en les évitant. Tout en attaquant, il vociférait des propos incohérents. Il maudissait Hélios d'avoir assassiné son amante. Tout ceci n'était certes que mensonges. Mais la tristesse avait rendu cet homme fou.

Lorsque notre hero parvenait à trouver des ouvertures pour attaquer, ses coups n'étaient à peine plus que des éraflures pour ce corps pourtant uniquement constitué d'os. Une barrière spirituelle le protégeait de toute blessure physique. L'âme, quant à elle, était toujours prise de folie. Ce qu'il fallait, c'était la calmer. Mais alors u'Hélios réflechissait à un moyen de parvenir à vaincre cet ennemi plus que dangereux, le squelette porta un formidable coup de taille à la garde du bretteur. Brisant sa lame aussi facilement que l'on brise un morceau de bois flêtri. Ne lui restant qu'une épée, L'épéiste devait changer de style de combat et passer au style à une épée.

Albert se dirigeait à toute vitesse sur Hélios. Celui-ci avait fermé les yeux et se concentrait au plus haut point. Replaçant sa lame dans son fourreau, le manche dans une main et le fourreau dans l'autre, il préparait une attaque fulgurante. Et alors que le crâne du squelette n'était plus qu'à quelques centimètres du visage d'Hélios, celui-ci frappa. On aurait dit que le temps s'était arrêté, lui laissant un moment crucial pour frapper de toute sa force concentrée en un seul point. Et c'est ainsi que l'esprit démoniaque qui habitait la pauvre âme de l'amant malheureux sombra dans les flammes bleues de l'enfer.

Son épée replacée, Hélios regardait la dépouille d'Albert Ray-de-Montgorge. Il pouvait la voir à présent. L'âme libérée de cet homme. Elle le remerciait de tout son coeur. Il n'était pourtant pas extralucide. Mais on aurait pu penser qu'il voyait ce sourire dont le gratifiait Albert.
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Message par Elios » jeu. 6 mars 2008 à 23h42

Chapitre dixième : Un piège

Aujourd'hui, un coursier était venu quérir Hélios afin de lui remettre un message de la plus haute importance. En effet, le parchemin destiné au bretteur contenait une invitation provenant d'un noble d'Aden. Une invitation à sa résidence privée, pour être précis. Jamais il n'avait reçu pareille honneur. Aussi perplexe que suspicieux, il s'était alors rendu aux appartements du baron. L'entrée seule était immense et imposait le respect aux gens de la populace. Après avoir frappé à la porte, un majordome vint l'accueillir. L'invitant à entrer, il le conduisit au centre de la pièce. Syrotant une tasse de thé, le noble se prélassait sur un canapé de velours. A l'arrivée de l'épéiste, un sourire traversa son visage marqué par l'âge. Il le convia alors à le rejoindre. Hélios s'avança sur le sol de marbre mais ne s'assit pas.
-Je vois que vous êtes venu, mon cher Hélios.
-Certes. répondit-il. Quelle est la raison de cette convocation?

Le baron se leva et commença à harpenter la pièce de long en large.

-Toujours aussi stoïque à ce que je vois. Vous savez, vous lui ressemblez... Mais lui au moins, savait garder un certain humour. Quoiqu'assez agaçant tout de même.
-Est-ce que vous parlez de... mon maître?
-Je supposeque c'est ainsi que vous le nommez. En effet il s'agît bien là de votre mentor. Bien sûr nous ne sommes pas une dizaine à le savoir mais... autour d'une personalité pareille, tout se discute.
-Cela ne m'étonne guère des impérialistes tels que vous...
-Allons allons, n'employons pas de tels mots ici...Quoi qu'il en soit, poursuivit-il. Je suppose que vous devez le savoir mais... il va être annobli par le Très Haut lors d'une cérémonie organisée par le marquis.
-Comment?
-Oh, vous l'ignoriez? C'est pourtant la vérité. Il va nous rejoindre, nous la haute société. Je suppose que vous devez être ravi.
-Lui, un noble? C'est impossible... Il préfèrerait la mort et autres souffrances plutôt que se salir et être emprisonné par la royauté.
-S'il vous plaît Hélios, suivez-moi.

Le baron le mena aux abords du château d'Aden, au calme de la falaise.

-C'était le plus grand révolutionnaire... Toujours à lutter contre les impérialistes avec hargne. Comme possédé par un esprit démoniaque. Il s'est sans cesse battu envers nos ancêtres. Il n'y a pas de mot pour qualifier un tel comportement. Il fut longtemps recherché tant il avait estropié soldats et apitaines... Les temps ont bien changé...
-Et vous pensez que je vais vous croire? Ordure! Vous les nobles avez toujours traîné les nôtres dans la boue comme des rebus de la nature!

L'épéiste se jeta sur le baron. Celui-ci, tentant de se dégager, dégaina sa rapière et la brandit vers son opposant.

-Je crois que je ne vous comprendrai jamais vous les révolutionnaires. Vous voulez toujours changer le monde. Tant d'espoirs vains tenus par des idéalistes fous. Abandonnez donc vos utopies et vos rêves de gloire.
-Tais-toi!

Hélios se battait avec colère contre le baron qui, bien éduqué, paraît les coups reçus et donnait lorsqu'il le pouvait, des frappes au style de la noblesse. Cependant, la hargne donnant la force nécéssaire à l'épéiste solaire fit tomber l'ennemi à terre, l'épée repoussée au loin. Les yeux d'Hélios étaient froids et durs.

-Tant de force gâchée... Et pourtant... moi aussi je m'attachais autrefois à un monde idéal, mais la royauté était toujours bien trop puissante. Elle est trop puissante.. pour nous tous... et elle vous détruira sûrement. Mais... qui sait...

Le bretteur s'était calmé et ses yeux étaient mis-clos par la tristesse.

-Ne commet pas la même erreur que moi... Il est encore temps... Ton maître est déjà en chemin... Va le rejoindre... A la tour de... l'Insolence... Vite... Dépêche-toi... Le piège... est sur le point... de... se... refermer...

Dans un ultime soupir, le baron ferma les yeux, se laissant emporter par le sommeil. Hélios n'avait plus de temps a perdre. Désormais, le temps était compté.
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Message par Elios » sam. 8 mars 2008 à 01h45

Chapitre onzième : Avant qu'il ne soit trop tard

Le chemin qui menait à la Tour de l'Insolence était long et tortueux. N'ayant guère le temps de s'adonner à des sévices sur les différents monstres qui peuplaient ces contrées, Hélios coupa à travers bois pour ainsi arriver à la corniche qui menait à la tour. Une fois là, il sauta sans se soucier de la hauteur de la falaise. Que les graviers et la roche pointue le blessent, cela n'avait plus aucune importance. Il devait se dépêcher, et c'était la seule chose qui comptait. Dès qu'il fut arrivé au pied de la tour, il se précipita à son entrée et dévala les escaliers. Les monstres hargneux avaient beau lui courir après, il ne devait en aucun cas s'arrêter. Les étages se succédant, les ennemisse multipliant, le bretteur continuait son chemin, utilisant la moindre parcelle de force pour pouvoir propulser ses jambes le plus loin, le plus rapidement possible.

Alors que la majeure partie du chemin était faite, Hélios tomba nez à nez avec de véritables titans démoniaques. Ceux-ci lui barraient la route. Et derrière lui se trouvait la horde de monstres qui s'était aggrandie d'étage en étage. Encerclé de toutes parts, l'épéiste n'avait plus le choix. Il dégaina prestement les lames de leurs fourreaux, et se mit en position de combat.


-Vous ne m'empêcherez pas de passer!





Au sommet de la tour, l'assemblée s'était réunie et s'apprétait à commencer la cérémonie de sacre. Après avoir adressé quelques prières à Einhasad, le Très Haut se tourna vers le vieux maître d'armes.
-Bien. Commençons.





L'armure pourpre d'Hélios se confondait avec le sang versé sur celle-ci. Sur les murs de la même couleur s'étalaient quelques restes de monstres fraichement disséqués et certains même, avaient leur tête enfoncés dans la pierre. Les gigantesques démons terrassés, l'épiste continuait de courir à travers les salles en se propulsant des escaliers dès qu'il le pouvait. Mais les ennemis se mettant au travers de son chemin, il dû projeter des salves d'énergie ici et là pour ainsi passer en paix les allées. Hélios voyait le ciel à présent. Signe que le sommet était tout proche. Il se hâtait du mieux qu'il pouvait. Secourir son maître, quoi qu'il lui en coûte, il devrait le faire...


Il n'y avait plus de marches. Hélios se trouvait à présent au dernier bastion divin. Et apparemment, les éêques, prêtres etautres religieux étaient présents. Ainsi que son mentor... Et le spectacle allait commencer. Les archers se tenaient prêt, et le maître avait grandit sa giganstesque épée. Cette lourde lame qui pouvait abattre les chevaux en même temps que les chevaliers montés. L'arme qui avait temps mis en rage les impérialistes à une époque... et même à présent. Lorsqu'Hélios se précipita vers l'attroupement, ce fut la surprise générale. Qui aurait pensé qu'à ce moment précis, un homme capable de gravir tous les étages de la Tour de l'Insolence viendrait interrompre les évènements? Cela faisait bien longtemps qu'Hélios n'avait pas vu son maître. Mais qu'à cela ne tienne, il prit deux archers par surprise pour infiltrer le groupe et rejoindre l'homme qui lui avait appris à se battre. Les deux fiers combattants se tenaient à présent dos à dos, encerclés par les forces royales et religieuses, s'apprétant à mener un grand combat envers et contre tout.


-Espèce de piquassiette... ils sont à moi.
-Ne faites pas votre égoïste maître. répliqua Hélios. Je n'arrive pas à croire que vous alliez tous les faire pleurer sans moi.
-Tu n'étais d'ailleurs pas convié aux festivités. Comment as-tu su?
-Toutes les princesses en parlent. Un retraité révolutionnaire annobli.
-Rappelle-moi de te jeter de la tour après ça.
-Je n'y manquerai pas...
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Message par Elios » sam. 8 mars 2008 à 19h11

Chapitre douzième : Un duo imbattable

Une première salve de flâches fut lancée. L'immense épée du maître lui servant de bouclier, celui-ci n'avait rien à craindre des archers. Hélios quant à lui, jouait de sa vitesse pour les esquiver. Mais quand bien même il se ferait toucher, elles ne transperceraient pas son armure lourde. Il n'y avait heureusement pas de sorcier, ce qui aurait pu être très problématique. Cessant de se défendre, les deux combattants se jetèrent sur les archers simultanément. Ceux-ci ayant beaucoup de difficulté au combat rapproché, aucun ne résista à leurs assaut. Des chevaliers surgirent alors, dégainant leus lames et feraillant contre les deux hommes. Le maître n'était guère handicapé par le poids de son arme, et contrairement aux préjugés que l'on pourrait avoir sur l'utilisation d'une telle épée, il frappait non seulement horizontalement et verticalement, mais egalement en diagonale et en coup d'estoc. Il jouait egalement de son poids pour donner de l'ampleur à ses coups de poings et de pieds. Bizarrement, les ecclesiastiques ne cillaient pas. Ce calme était pour le moins suspect aux yeux d'Hélios. En effet, ne sont-ils pas censés soigner leurs alliés? Quoi qu'il en soit, il ne restait plus qu'eux. Ceux-ci ne sachant pas se battre, le maître baissa sa garde et s'avança vers eux, le sourire aux lèvres. Dès qu'il fut à quelques centimètres des prêtres, ce fut à leur tour de sourire. Car sortant de l'ombre de leurs capes, ils assénnèrent ensembles un coup de dague bien placé. Pris par surprise, le vieux combattant se projeta en arrière. Du sang coulait sur son visage. et son plastron était mouillé egalement. Il était salement blessé. Le temps était venu pour eux d'en finir. A peine le disciple et son mentor échangèrent-ils un regard que l'épéiste se rua sur son compagnon, se servant de son dos massif comme d'un tremplin, il prit de la hauteur afin d'asséner un puissant coup avec chacune de ses épées. Son aîné, quant à lui, frappa horizontalement de toute sa puissance. C'est ainsi que les imposteurs furent dépecés. Son armée balayé, il ne restait plus que le Très Haut. La peur se mêlant à la haine dans son regard, il ne put que rester là, abasourdi par les évènements. Puis la peur pris le dessus, le faisant fuir à toutes jambes, laissant les deux combattants seul à seul. Le maître se tourna alors vers son disciple, le sourire aux lèvres.
-Tu n'as pas oublié j'espère? Je dois te jeter de la tour à présent.
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Message par Elios » dim. 14 décembre 2008 à 21h57

Chapitre annexe : Un travail

Ah... Comment ai-je pu en arriver là... M'abaisser de la sorte... Mais à quoi je pensais... Quelle honte... Si l'autre imbécile me voyait...

Au beau milieu d'un immense champ de vignes d'un agriculteur de la campagne environnante de Giran, Hélios ressassait ses idées noires.

MAIS QU'EST-CE QUI M'A PRIS D'ACCEPTER UN BOULOT PAREIL?

Rageusement, l'épéiste trancha net une touffe de mauvaises herbes qui avait poussée non loin.

Ah... Ces Nains sont vraiment tous des vautours... Vouloir me refourguer pareille camelote à un tel prix! Ah! Il va m'entendre celui-là!



------------------------------------------------------------------------------------------


-Parfaitement! Cette lame, c'est de l'armement divin! Avec ça, vous pourriez couper la forteresse d'Aden sans le faire exprès! Ah ah ah!
-Du mitrhil trempé... Un bonne prise en main... Ce sabre me plaît bien.
-Ah ça! Si ça venait pas des Terres du Nord, ça se briserait dans le fourreau!
-Assez de parlotes, passons aux actes. Combien?
-Hmmmmmm... Pour une arme d'une telle facture, je dirais... dans les douze...
-Je vois...
-... millions!
-Quoi?
-Parfaitement, mon petit. Il s'agit pas d'une épée en bois. Et encore, à ce prix-là je suis généreux!
-Un homme a vendu son château, ses biens, ses terres et toutes ses richesses pour la somme que vous venez de me proposer!
-Ah ah ah ah! Ça m'irait bien la vie de château, pour sûr!


----------------------------------------------------------------------------------------------



J'avais déjà tout dépensé pour ce fichu navire! En pièces! Tout ça à cause de cette maudite furie! Une fois encore! Ah... Voila à quoi j'en suis réduit...

C'est avec un cri de bête que le bretteur se mit à dévaster le champ à coups de sabres.

CYCLONE ARDENT!

Cette botte secrète déclenchée, le feu commença à se propage pour finalement engloutir toutes les vignes. Dignement, l'épéiste rengaina ses sabres dans leurs fourreaux. C'est alors que le propriétaire du champ fit son apparition.

-Ah, vous voila. Comme vous pouvez le voir, j'ai termi...
-Aaaaaaah! Vandale! Par Einhasad! Vous n'êtes qu'un vandale! Bandit! Mes vignes! Qu'avez-vous fait?
-Eh! Calmez-vous! J'ai nettoyé le domaine, comme vous me l'aviez demandé!
-Vous deviez seulement couper les mauvaises herbes! Je cultive ces plantes depuis des décennies! Vandale! Assassin! Suppôt de Bénom! Fichez le camp!


Une fois encore, Hélios avait était renvoyé de son travail. Une fois chez lui, il reprit sa prospection pour une nouvelle tâche à effectuer.


Bah! Il y a encore plein de lieux où je suis encore le bienvenu!








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Hmmm...
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Re: Hélios

Message par Elios » ven. 9 avril 2010 à 18h26

Chapitre treizième : Je suis meilleur que toi

Une de plus. Une de plus. Une de plus.

Hélios comptait le maigre pécule qui lui restait après avoir été détroussé par un autre de ces nains forgerons.

Une de plus. Une fausse. Une de plus.

Le regard focalisé le petit amoncellement de pièces, l'épéiste essuyait un triste constat lorsqu'il perçut une voix interroger à la cantonnade :

-Personne pour jouer avec ce pantin?
L'appel provenait d'un petit groupe constitué de trois personnes. Une frêle humaine ainsi qu'un orc imposant faisaient face à un homme en armure scintillante. Un processus de réflexion s'enclencha dans l'esprit de l'épéiste.

Requête ---> Récompense ---> argent ---> arme

Le bretteur masqué plaça la monnaie dans une bourse qu'il rangea précieusement dans le plastron de son armure hybride. Il s'avança ensuite vers les trois individus.

-Hmm? Vous voulez essayer? lui demanda la femelle.
Comme l'homme placide se tournait vers lui, Hélios considéra l'ampleur de la tâche. L'examinant de haut en bas, il put remarquer plusieurs cicatrices sur le visage dudit pantin. En baissant la tête, il éprouva le désir de provoquer ce qui lui semblait être non une marionette, mais bel et bien un puissant guerrier. Subitement, il avança sa main droite vers la face de ce dernier, qui la repoussa aussitôt.
L'humaine força l'objet de sa requête à faire face au mercenaire. Exerçant une pression sur son dos de ses deux mains, elle le fit chanceler, ce qui provoqua sa lourde chute sur le bretteur... suivie de celle de la fille à laquelle il s'était aggrippé.
Après un processus malhabile au bout duquel il ne resta plus que l'épéiste, l'orc ainsi qu'une femelle encapuchonnée qui s'était approchée, Hélios parvint finalement à se relever. Comme il tendait la main comme pour réclamer quelque chose, le mastodonte afficha un air intrigué.

-Récompense... articula le mercenaire.
Son interlocuteur lui lança en riant :
-Mais j'ai rien demandé, moi!

***

-Vous êtes prêts?

Vous voulez mourir?

Hélios émit une clameur approbatrice.

Ne défiez pas cet orc.

-Attention...

Il s'agit du plus puissant guerrier du pays.

-Allez-y!

Justement.
Dernière modification par Elios le mar. 13 avril 2010 à 12h02, modifié 1 fois.
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Re: Hélios

Message par Elios » mar. 13 avril 2010 à 12h01

-Une... Une autre!
Etalé sur l'herbe, Hélios tentait péniblement de se relever, haletant. Son opposant se contenta de sourire.
-Allez!
Nouvel assaut : nouvelle défaite.
Pour la troisième fois, le bretteur masqué venait d'être violemment repoussé par le colosse qui lui servait d'adversaire.

-Sans armure! A l'ancienne!


Ce fut finalement au bout de la cinquième fois que la fille aux cheveux de feu qui avait ôté sa capuche, imposa :
-Ca suffit.


Aussi déçu qu'enthousiaste, l'épéiste à l'armure mixte allait devoir quitter le fabuleux combattant.
-Moi, c'est Zaraki!
Comme Hélios se tourna vers la demoiselle qui elle aussi portait un masque, cette dernière déclara :
-Dois-je vous répéter ce que je vous ai dit?
Mon identité m'est précieuse.
-Bon eh bien au revoir, euh... commença le dénommé Zaraki.
Face à la mine perplexe du bretteur, la mystérieuse femelle l'interrogea :
-Quel est votre nom?
Son interlocuteur croisa les bras et déclara en bégayant un peu:
-Et je dois... vous répéter ce que... vous avez dit?
L'intéressée sourit.
-Si tu m'en donnes pas je t'appelle le mauvais, dit l'orc.
-Ah! Mon nom...
L'épéiste réfléchit, puis annonça en se désignant du pouce, l'air ravi :
-"Celui qui est meilleur que moi"!
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Re: [bghumain] Hélios

Message par Elios » sam. 17 avril 2010 à 15h43

Chapitre quatorzième : Aube

Rouge voire orangé... Le lever comme le coucher de l'astre qui faisait bouger les Hommes donnait à ce dernier la couleur écarlate. Et cette fille également : comme lui, elle était un corps rougeoyant.

Non... Toutes les femmes ne sont pas méchantes.

-Hélios, le bretteur solaire... qui a peur des femmes, qui n'aime pas les nobles... Et ce coup d'Etat...
-J'ai vraiment dit tout ça...
-Et plus encore.

Quel étrangeté tout de même d'avoir ainsi assommé, téléporté, ligoté, écouté dans son sommeil, libéré, puis encore par deux fois téléporté le pauvre épéiste qui ne comprenait goutte à ce qui se tramait.

-Pour la justice! lui avait-il affirmé.

Pour ces paroles qui lui sauvèrent la vie, Hélios fut conduit aux appartements d'un homme à l'armure scintillante. Mais n'était-ce point ce pantin?

-Parlez-lui de vos projets, lui ordonna la fille avec un sourire.

Quelle ne fut pas la joie qui s'afficha sur le visage de son interlocuteur lorsque l'épéiste masqué s'exécuta.

-Les aristocrades qui se complaisent dans leur fange à l'abri du peuple doivent être expulsés à coups de lame! Par nous les révolutionnaires, comme ils nous nomment avec mépris...

A la fin de leur échange de paroles et de mots écrits, il fut convenu que les deux hommes se rencontreraient de nouveau.

Une lettre lui parvint quelques jours plus tard.
***
Réunis dans les appartements du désormais connu Iann, ceux qui allaient former l'organisation dont Hélios avait rencontré le chef grâce à celle qu'il était devenue son partenaire, se présentaient et exposaient leurs plans. Beaucoup de mots compliqués furent prononcés tels que : marins, vampires, démons, alliance... Des affaires dont le bretteur ne connaissait goutte mais qui, à son grand enthousiasme, annonçaient bien des combats contre des fauteurs de trouble.

-Ce groupe que nous fondons céans, ne devrions pas lui donner un nom? demanda-t-il.
-Justement, dit Iann. C'est la conclusion de cette réunion.

Tout ouïe, les invités dirigèrent leur regard vers leur futur chef.

Je crois qu'il s'agit d'une aube.

-Le nom de notre groupe...

Nous annonçons l'aurore pour le peuple.

-... sera...

Nous promettons le crépuscule pour nos ennemis.

-... la Vindicte Ecarlate!
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Re: [bghumain] Hélios

Message par Elios » mer. 9 juin 2010 à 13h13

Chapitre quinzième : Vengeance

-Elle est là... Pas loin... Je.. Je la sens...
-Quoi? Là maintenant?
Le bretteur hocha fébrilement la tête.
Sophia...
-Je m'en occupe? demanda la rouquine avec sérieux.
-Tu n'as aucune chance! lui cria-t-il d'une vois affaiblie par la terreur, avant de se couvrir la bouche.
Des bruits de pas retentirent dans le couloir. Lorsque la jeune femme ouvrit la porte, elle put voir celle de la pièce adjacente se refermer. Son chat sortit alors de la chambre pour aller miauler devant celle voisine, qui s'ouvrit après plusieurs cris pitoyables du félin.
Une femme en armure mixte se dressait devant le matou, équipée de deux magnifiques rapières incrustées de pierres précieuses ainsi que d'une imposante claymore qu'elle gardait dans son dos. Ses cheveux longs et châtains contrastaient avec son allure belliqueuse.

-Qu'il est mignon! s'exclama-t-elle.
Comme Sophia se penchait pour attraper l'animal, celui-ci se déroba à sa vue pour se placer face à la porte fermée de la pièce où se trouvaient les deux partenaires.
-Viens par là toi... dit-elle en le suivant.
La guerrière le prit dans ses bras, et le gratifia de multiples caresses en tournant le dos à la porte de bois, qui s'ouvrit soudainement pour laisser la rouquine s'emparer des rapières qui se trouvaient au niveau des hanches de Sophia. Cette dernière se retourna vivement tandis que le chat sauta vers le sol.
Envoyant violemment son pied vers celle qui avait volé ses épées, la fiancée d'Hélios manqua sa cible qui s'était décalée, avant de se voir planter l'une de ses propres lames dans son épaule.

-Bouargh... T'es qui toi? lui demanda-t-elle avec colère, haletante.
-Je suis celle qui va te tuer, répondit on adversaire.
-Je vois, déclara Sophia en souriant, t'es un assassin?
Son interlocutrice retira la rapière de l'articulation de la guerrière, permettant à celle-ci d'effectuer un vif pas de côté. Elle fut stoppée dans sa course par le félin qui avait adopté sa forme de combat pour lui trancher les tendons d'achille de ses griffes acérées, ce qui la fit s'effondrer sur le dos. La rouquine s'avança vers elle, l'air menaçant. Mais cette femme au désir de vengeance avait plus d'un tour dans sa manche... et notamment une chaîne surmontée d'une pointe qui jaillit de cette dernière. Surprise, son adversaire vit sa cuisse transpercée. Le chat se jeta alors sur Sophia et enfonça ses crocs dans la gorge de celle-ci, qui riposta en lui crevant un oeil dans une dernière tentative désespérée.
C'est alors qu'Hélios jaillit de la chambre, un sabre à la main. Face à cet effroyable spectacle, il rengaina son arme et se précipita vers sa partenaire en fâcheuse posture pour la prendre dans se bras.

-Lâche-moi! hurla-t-elle. Je peux la tuer!
-Non! répliqua le bretteur.
Sa fiancée poussa un cri empli de haine en apercevant l'objet de sa vengeance, alors que celui-ci s'emparait du félin blessé.
-Achève-la! ordonna la rouquine.
-Tu n'es pas en état! Ce n'est pas le moment!
-Mais tu peux la tuer!
-Elle va crever toute seule! répondit l'épéiste en se ruant vers la sortie de l'auberge.

Je dois trouver de l'aide! La soigner! Les traces de sang nous trahissent! Comment est son oeil? Nus avons laissé nos masques! Que dois-je faire? Je n'y comprends rien!

Même à l'agonie, la rouquine s'avéra pleine de discernement. Elle fournit donc des instructions à Hélios qui se débrouilla tant bien que mal. La laissant non loin de Giran, il retourna en ville se procurer de quoi désinfecter et panser les plaies de sa partenaire. Il se fournit également en masques et vêtements et retourna auprès d'elle pour la voir se prendre en main elle-même.

Son oeil... Non...

Grâce à Iann et à ses relations avec la Garde giranaise, le couple apprit que Sophia avait été emmenée au temple pour y être soignée.
-Tu aurais dû l'achever, dit la rouquine.
[ image externe ]
Je vais la tuer!
Les dévots ne sont pas aussi omniscients que ceux qu'ils servent. Il arriva bien vite que la chambre où se trouvait la femme ne fût plus surveillée, ce qui permit à son fiancé de venir lui rendre une dernière visite...
Vindicatif, Hélios rendit la salle écarlate.
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Re: [bghumain] Hélios

Message par Elios » mar. 9 novembre 2010 à 09h04

Chapitre seizième : Double jeu

Schala ne savait pas. Lui-même ne comprenait guère ce qui lui avait passé par a tête à ce moment-là. Probablement rien, comme à l'accoutumée. Ce fut instinctif. A ses yeux, il y avait un précieux compagnon à débarrasser d'un gêneur. Cette fille... non, ce camarade était devenue trop dépendante de son tortionnaire. Il était temps pour elle de se reposer, au prix de la quiétude du bretteur.
Car du répit, comment peut en jouir celui dont le corps se trouve partagé entre deux entités se battant pour le contrôle de l'enveloppe charnelle? Depuis qu'Akar avait pris place aux côtés de son esprit, la vie quotidienne d'Hélios était devenue une lutte constante. Fin stratège, l'esprit ancestral savait reconnaître les moments propices àl'accomplissement de ses objectifs. Aussi laissait-il s'épuiser l'épéiste en vain le reste du temps, le provoquant sournoisement et régulièrement afin de l'exténuer. Si cette guerre épuisait effectivement le bretteur, le pire était pourtant ailleurs.
La problématique était de laisser Schala dans l'ignorance. Or, c'était bien en sa compagnie qu'Akar se révélait. Ainsi commença une sombre et absurde comédie pour les deux compagnons d'armes.


-Tu n'es qu'une faible femme.
-Mais tu.. tu disais que j'était une guerrière, un lion!
-Ne sois pas stupide. Tu peux à peine soulever ces lames. Tu ne peux rie nfaire seule.
-C'est vrai...

-Tu dois continuer à t'entraîner! La batailleest loin d'être terminée!
-Tu as dit que je n'avais rien à faire sur ce champ, parmi les vrais héros...
-Reprends-toi Schala! Ce n'étaient que des chansons!

Que penser? Que croire? Cette alternance rendait cette fille confuse, complètement perdue dans une réalité tentatrice mais cauchemardesque. Que rêver? Que voir?

Pour Hélios, le temps était venu de retourner aux sources : l'errance dans la montagne, à l'abri des autres. Il représentait un danger pour Schala, et un danger pour la Vindicte. Car pour Akar, Iann n'était ni plus ni moins qu'un ennemi à abattre, un rival sur le chemin le menant à la toute entière Schala, qu'il voulait sienne.


Tu n'es qu'une gueule de bois supplémentaire...

L'épéiste s'ennivrait effectivement de son périple hors des lieux fréquentés par les Hommes. Sur ces lieux désolés, la fatigue le faisait douter : rêvait-il ou non? Ces déserts lui paraissaient si brands, si vastes, si loin de tout... Ce si long voyage n'avait-il été qu'un bref instant de songe? Une seule pensée lui martelait l'esprit : lui tenir tête. Et de la tête, il ne lui en restait plus beaucoup lorsqu'il reprit conscience auprès de Schala. Cette torture allait-elle enfin cesser? Cette fille... cette femme allait-elle découvrir ka vérité? Tout ce qu'il souhaitait, c'est qu'elle parvînt à trouver sa propre voie seule, sans écouter les mensonges de son ami.

Elle fut finalement assez sage pour se guider elle-même... et pour reconduire Hélios sur le droit chemin. Cet esprit qu'elle avait si longtemps cherché en vain, croyant en avoir un besoin vital, s'était bel et bien tenu au plus près d'elle, là où elle ne pouvait chercher. C'était bien parce qu'elle n'y avait trouvé personne qu'elle comprit qu'il y en avait deux.

Néanmoins cette longue coexistence avait instillé le doute en lui...

Bien qu'elle fût une femme, était-ce bien juste de la peur?
Puissiez-vous vivre une plaisante évolution.

Je publie parfois mes dessins par ici.