Griffo

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Oggy35
Cougar
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Griffo

Message par Oggy35 » jeu. 13 mars 2008 à 23h20

Je me prénomme Griffo. Je n'ai ni nom ni âge. Du moins je ne m'en souviens pas...

Ma vie a débuté dans un quelconque village nain dont le nom m'échappe. Je viens d'une famille d'artisans, c'est donc tout naturellement que je me suis orienté vers cette spécialité. Mon père m'apprit ce dur métier et rapidement je devins le meilleur, les guerriers venaient de très loin afin de se fournir chez Griffo et mes pilules magiques s'arrachaient.
A cette période l'argent me brûlait les doigts et j'organisais régulièrement de somptueuses fêtes où les gens les plus importants de ce monde se pressaient. C'est au cours d'une de ces soirées que l'amour me frappa.

Elle s'appelait Medusa c'était la plus belle naine que j'aie jamais vu, elle avait des yeux roses comme ses cheveux et une peau d'une douceur incomparable. Nous sommes tombés amoureux l'un de l'autre au premier regard.

Notre mariage fut somptueux, j'ai le souvenir d'une fête merveilleuse pleine de rires et de chansons.
C'était le temps du bonheur...

Excusez mes larmes mais vous comprendrez que remuer de tels souvenirs ne me laisse pas de marbre.

Ma chère épouse et moi même menions une vie paisible dans notre petit village jusqu'au jour où je dus m'en aller livrer un client au village voisin. Je partis le matin non sans avoir embrassé ma tendre et belle épouse et me mis gaiement en route.

Je revins à la nuit tombante, le coeur en fête avec dans ma poche un collier pour ma délicate femme. Arrivé à l'entrée du village un sombre pressentiment m'envahit quand je remarquais qu'aucune lumière ni aucun bruit ne provenaient des maisons. Je pénétrais dans le village et là je découvris un carnage, il y avait du sang partout, certains étaient pendus dans les forges d'autres gisaient éventrés ou le crâne en bouillie.
Je fus pris d'une terrible nausée, mes jambes ne me portaient plus, ce n'est qu'au prix d'un très grand effort que j'atteignis enfin ma maison. Le peu d'espoir qu'il me restait s'envola, elle était là couchée sur le seuil, une plaie béante entaillait la blancheur délicate de son cou. Mon amour, ma douce épouse avait été égorgée et toute vie avait quitté son corps.
Vous décrire la douleur qui m'envahit à cet instant m'est impossible et même encore maintenant mon coeur s'arrête quand je revois ces images.
Après m'être ressaisi je pris mon courage à deux mains et donnais une sépulture décente à tout ces gens qui avaient été ma vie. J'enterrais ma Medusa au pied du plus bel arbre et accrochais à ses branches le collier qu'elle aurait dû porter.

Quand tout cela fut fait je me rendis compte qu'il manquait une personne, mon cousin Luppo. C'était un être bizarre, renfermé, qui ne sortait jamais sauf pour aller chasser.

C'est tout naturellement que mes soupçons se portèrent sur lui et je décidais que jamais je ne mourrais avant de l'avoir retrouvé. Mais où le chercher?

Après des années d'errances et de vaines recherches le désespoir m'envahit et l'alcool devint mon compagnon. Je m'installais dans une grande forêt et passais mes journées à boire.

Un soir où je rentrais d'une beuverie j'entendis un bruit monstrueux, on aurait dit un animal qu'on égorgeait. Je me rapprochais du son et découvris au milieu des broussailles une jeune elfe au visage doux et pur, aux cheveux blonds et à l'air gracile. C'était ce jeune être au visage angélique qui braillait comme mille démons. Je m'approchais, elle cessa de hurler et me tendis sa fragile menotte. Je décidais de l'emmener chez moi.

Le lendemain j'essayais de l'interroger sur son histoire mais elle refusa de me répondre, répétant sans cesse le mot Oggy je supposais donc que c'était son nom.

Oggy grandit auprès de moi, elle devenait une très belle jeune fille mais aussi une habile magicienne grâce aux quelques livre de magie que j'avais réussi à me procurer, elle apprit aussi, sans doute en me m'observant, à aimer l'herbe à fumer ainsi que la bière, j'en étais quand même secrètement fier et même si je la grondais je faisait en sorte qu'elle ne boive et ne fume que des choses de qualité. Plusieurs années après "l'adoption" d'Oggy j'achetais Piri, un bébé de ma race dont les parents ne savaient que faire. Nous formions une joyeuse famille et le soleil brillait à nouveau sur ma vie.

Mais un jour Oggy décida de partir, elle recherchait sa véritable famille. Je lui confectionnais une belle armure et une solide épée et la laissais partir.

De temps à autres elle revenait à la maison nous raconter son périple et ses nombreuses rencontres.

Piri et moi pendant ce temps là courrions les marchés, j'étais redevenu le roi des affaires et ma petite puce était une excellente voleuse qui vous faisait les poches en moins de temps qu'il ne faut pour le dire!!!

Le temps du bonheur était revenu.