Nimbus

[floryan]

« Nimbus » s’écria sa mère !

Nimbus était tout endormi. Comme toutes les nuits, il avait eu beaucoup de mal à trouver le sommeil, trop occupé à rêver et imaginer sa vie future. Son plus grand rêve était de devenir artisan. Un artisan hors pair que tout le monde s’arracherait vu la qualité de ses produits. Mais son rêve lui semblait bien loin …

« Nimbus, tu es déjà en retard au boulot » lui répéta sa mère.

Nimbus se réveilla péniblement, se leva, pris son petit déjeuner à la main et quitta la maison en claquant la porte.

Il n’était pas colérique, ni même paresseux, mais ce boulot à la mine de charbon lui pesait terriblement. Heureusement qu’il y retrouvait ses amis auprès de qui il trouvait réconfort et avec qui il vivait des moments de rigolade qui leur permettait de survivre à ce dur métier de mineur.

Sur la route le menant à la mine, route qu’il faisait tous les jours depuis trop longtemps, il ressentit une violente secousse sous ses pieds …

Que se passe-t-il pensa Nimbus. Jamais il n’avait ressenti une secousse aussi violente. Il s’arrêta net, son regard parcouru les alentours afin de voir ce qui avait pu provoquer cette secousse, mais rien …

Puis il se souvint d’une discussion avec son père étant plus jeune…

Sous nos pieds, lui avait-il dit, il y a des tunnels que l’on appelle aussi des galeries dans lesquels travaillent des nains comme nous, ils travaillent dans le noir et la chaleur, ils descendent tôt le matin pour ne remonter que tard le soir. C’est un métier dangereux, avait-il poursuivit, car parfois … heureusement très rarement … il y a des secousses très violentes qui sont provoqués par l’effondrement des galeries souterraines.

Sur cette pensée, Nimbus fut parcouru d’un sentiment horrible. Il se mit à courir à grandes enjambées, les plus grandes que ses petites jambes pouvaient lui permettre de le faire.

En arrivant à l’entrée de la mine, il vit plusieurs mineurs terrifiés, blessés, tentant tant bien que mal de sortir les autres de la mine. Tout le monde s’agitait et hurlait dans tous les sens. A quelques pas de lui, il reconnu un ami, il se hâta vers lui afin de savoir ce qui se passait.

« Que se passe-il ? »

« Ah Nimbus, heureux de te voir mon ami » lui dit-il d’un air soulagé.

Il tenta de reprendre ses esprits pour expliquer du mieux qu’il pouvait ce qui venait de se passer.

« Notre équipe venait d’entrer dans la mine quand tout à coup j’ai entendu un bruit assourdissant. J’étais revenu en surface pour chercher quelques outils oubliés ….

« Oui d’accord » reprit Nimbus d’un air affolé. « Mais que s’est-il passé exactement ? »
Son ami, ne sachant par où commencer, poursuivit « Toutes les galeries situées sous le village se sont effondrées… Notre équipe devait aujourd’hui travailler dans la galerie supérieure sous la partie nord du village … »

Son regard fixa longuement l’entrée de la mine, ses yeux se remplirent de larmes …

« Nimbus… nous … nous … », la voix tremblante, « … les avons tous perdu. Ils sont à tout jamais ensevelis sous toutes cette terre, cette terre qui nous a tout donné et tout repris en un instant.

Nimbus s’assit un instant aux côtés de son ami. Il ferma les yeux. Fit une prière pour ses amis perdus. Il se releva, regarda son ami un instant et parti sans dire un mot.

Il resta quelques temps dans la forêt, sans manger, à réfléchir sur ce qui c’était passé et sur ce qu’il allait faire dorénavant. Il se rendit compte qu’il aurait dû aussi mourir dans cet effondrement. S’il ne s’était pas levé en retard ce jour là, il y aurait aussi laissé sa vie, comme tous ses amis qu’il avait perdus. Cette pensée lui redonna l’envie de se battre pour son unique rêve, celui de devenir artisan. Il se dit qu’il était temps d’aller de l’avant pour vivre de sa passion.

Il retourna donc au village et mis en place son petit atelier. Il alla recueillir ici et là les matériaux qu’il lui fallait pour fabriquer divers objets très demandés. Suite à l’accident de la mine, Nimbus c’était refermé sur lui-même, il n’avait plus envie de discuter et de rencontrer des gens, ne voulant plus créer des liens. Il restait donc dans son atelier et ne vivait que pour les objets qu’il fabriquait.

Comme il débutait dans le métier, les gens ne le connaissait pas et ne connaissait pas non plus ses grands talents d’artisan. Il devait faire ses preuves. Il n’avait donc pas, pour le moment, de clientèle fixe. Il vendait à qui voulait bien acheter, les divers objets qu’il fabriquait. Il savait qu’un jour ou l’autre il deviendrait un artisan vers qui les gens se tournerait et qu’il aurait sa propre clientèle qui lui serait fidèle …

[Lotradas]

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso