Umays

[Ishuros]

Umays
*écriture grossière et pleine de patte de mouche*
Mémoire 01

Je vis dans une petite ferme loin des grandes villes, que j’ai visitées quelques fois lors de commandes à effectuer pour mon maître, le fermier.
Mais commençons tout au début, ce sera plus simple, enfin je crois.

J’ai toujours vécu dans cette ferme, mon maître ne m’a jamais parlé de mes parents, et je ne lui ai jamais posé la question. J’y travaille depuis 10 ans, ça fait long… Avec ce que je gagnai à la ferme, je m’achetai à manger, et des vêtements quand les précédents étaient trop courts, et surtout, je payai une vieille personne, qui m’apprenait à lire et à écrire.
Pourquoi cette envie ? Juste le fait que plus petit, j’étais fasciné par les troubadours qui venaient et contaient leurs terribles histoires. Je voulais toutes les apprendre, donc je devais apprendre à lire.
*En entendant le maître l’appeler, Umays, referma le livre et se décida de terminer plus tard*


*Une écriture bien plus fine et plus assurée que la précédente*
Mémoire 02

J’ai onze ans, je remarque que ça fait longtemps que je n’ai plus ouvert ce livre. Mon encre était même sèche, j’ai dû en racheter un pot, ça m’ennuie, ça coûte cher…
Je n’ai pas envie de reprendre mon passé. A part dire que je travaille sans cesse, il n’a rien de bien attirant.
J’ai enfin eu la permission de mon maître de me balader librement dans le village. Là-bas, j’ai fait la rencontre de jeunes garçons qui se font appeler voyous par tout le monde. Il faudra que je demande aux vieux se que ça veut dire.
Avec mes amis, j’ai découvert quelque chose de magnifique, la pipe.
C’est une longue tige en bois, creuse, qu’on bourre de tabac au bout dans son petit récipient. Ensuite, on allume et on fume, la première fois, j’ai toussé très fort, ensuite, j’ai apprécié. Mes amis m’en ont offert une, et depuis, mon maître trouve que je travaille bien mieux, et me donne un sous en plus, juste de quoi m’acheter un bon tabac.
Mes amis eux, rajoutent dans leur pipe une poudre blanche, je ne sais plus comment ça s’appelle… mais c’est infect, je préfère mon tabac simplement. *grosse tache de gras* Mince, ça m’apprendra à écrire en mangeant. Je préfère te refermer, tu seras mieux protégé.


*Une écriture nerveuse, zèbre toute la page de long en large*
J’ai fait une bêtise !
*quand on tourne la page, le texte redevient normal mais tacheter de goûte qui font gondoler le papier*
Mémoire 03

J’ai fait une grosse bêtise… Il faisait trop chaud, c’est la saison des moissons… J’ai pris une petite pause, à l’ombre, dans la grange. A l’étage, là où la paille est entreposée… J'étais tranquille, j’avais posé l’échelle, et m’étais installé. Je bourrai ma pipe, et quand je l’ai allumée, mon maître est monté là où j'étais. J’ai cru qu’il allait m’écorcher vif, j’ai jeté la pipe je ne sais pas où, et j’ai couru, il me poursuivait. Comme l’étage était assez étroit, je suis descendu et j’ai retiré l’échelle, puis je suis sorti en fermant le cadena. J’ai couru très loin, vers les sous bois. Quand je les ai atteints, je me suis retourné et je voyais l’horreur.
La grange était en feu, rougeoyante, comme si milles diablotins y étaient rentrés, et surtout, j’ai entendus le cri de mon maître, prisonnier par ma faute, brûlé par ma faute, et celle de ma pipe.
J’ai alors couru, couru loin, je ne sais plus où, hanté par ce cri, qui bientôt s’est transformé en fantôme, celui de mon maître.


*Une calligraphie fine et posée*
Mémoire 04

A me relire, je me demande comment j’ai pu écrire si mal. Cinq années sont passées depuis que j’ai refermé ce livre, j’ai maintenant 16 ans. Cinq longues années à me disputer avec ce fantôme. Il me hante et m’énerve dès qu’il y a moyen. Ce qui m’énerve le plus, c’est que je suis le seul à le voir, je commence à croire que je suis fou, mais bon, ça c’est normal, je suis devenu poète, on me traite souvent de fou.
Pour ne plus l’entendre, je me suis enfermé dans les livres, très tôt. Les apprenants, et les récitants aux dames de la noblesse. C’est ainsi que je vivais. Elles me payaient pour que je leur récite leurs plus belles histoires d’amour, ou bien les poèmes que je créais, ceux qu’elles n’auront jamais de la part de leurs rustres de maris.
Mais un jour, j’ai craqué, en pleine place de la ville. Je me suis mis à hurler contre mon fantôme, devant tous les gens. Les gardes m’ont arrêté et m’ont jeté hors de la place, dans une petite rue.
Là, un homme encapuchonné m’a tendu la main, et d’un claquement de doigts, a chassé mon fantôme. Ensuite, il m’a tendu un livre. Un superbe livre relié d’or et sertit en son centre des deux cotés par un rubis rouge, pulsant à la fois la vie, et la mort
L’homme avait disparu quand j’avais posé mes yeux sur le livre, et mon fantôme était lui, par contre, réapparu.
Ce livre raconte tout se qu’il faut pour devenir nécromant, et contrôler les morts et les fantômes, mais surtout, comment les chasser.



*Une calligraphie fine et posée*
Mémoire 06

Deux ans plus tard mes recherches sur le livre m’ont emmené à Rune, là j’y ai fait la rencontre d’une Dame, sublime. Il ne lui manquait qu’un joli sourire. Je me suis efforcé de lui en apporter un, mais rien n’y a fait. Mes recherches sur la nécromancie me sont complètement passées au dessus de la tête, et je recommence la poésie, afin de lui ramener un sourire.
Pendant notre courte et froide discussion, j’ai quand même réussi à apprendre son nom. C’est un bon début.

[Lotradas]

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso