Ikrel Kressen

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Ikrel Kressen

Message par Naërith » dim. 1 juin 2008 à 12h16

Prélude

Les souterrains, lieux de mystères et de secrets. Endroit où tout se cache, mais où tout fini par se découvrir, y compris certaines naissances. C’est dans l’une de ces cavernes que les murmures indiquent l’existence d’une famille portant le nom de Kressen. Un couple des plus ordinaires composé d’une femelle, Filaë et d’un mâle, Zalyth. Filaë occupait une place d’enseignante de la magie à l’académie de la cité tandis que Zalyth était forgeron au service de l’armée sombre. Les murmures racontent que les deux amants vivaient une vie paisible et sans soucis, bien qu’ils furent des plus discrets sur leur relation. Les absences répétées de Filaë éveillèrent peu à peu les soupçons à l’académie et son départ en intrigua plus d’un. Les rumeurs furent nombreuses à son sujet lorsqu’elle disparu de la cité, tandis que son mâle continuait ses activités sans le moindre changement de comportement. Cette disparition resta un mystère jusqu’au jour où elle se présenta au temple et mis au monde sa fille, Sorenia. Le couple reprit alors sa vie normale, l’axant sur l’éducation de leur fille qui se montra rapidement prometteuse dans le domaine de la magie, à l’image de sa mère. La famille se faisait toujours discrète dans les sous-sols et il était rare d’apercevoir leur fille, jusqu’au moment où elle fut en âge de rejoindre l’académie. Sorenia, aidée de sa mère, s’en sortit alors merveilleusement et provoqua bien vite la jalousie des autres élèves.

Plus les années passaient, plus elle s’améliorait et faisait la fierté de Filaë. Quant à Zalyth, la déception de voir sa fille suivre la voie tracée par son amante et non celle des armes semblait croitre de jour en jour malgré ses tentatives de le dissimuler. La tension devenait également de plus en plus palpable lorsque les deux parents se croisaient en publique.

Vint alors le temps où Sorenia devint une jeune femelle développée dont les charmes ne laissaient pas indifférents les mâles la croisant. Plus que jamais à l’écoute de sa mère qui la formait non seulement à la magie mais également à devenir Dame, elle s’épanouissait dans le monde souterrain et se créait doucement un nom parmi les nobles.

Les murmures racontent que ce fut à cette période, alors que Filaë croyait son amant bien loin de sa fille que ce dernier, prit de folie, aurait tenté d’abuser de sa chair. Cette dernière, vraisemblablement curieuse, n’aurait pas tenté de se défendre malgré la facilité avec laquelle elle aurait pu le faire en usant la magie. Par quel miracle cet acte est il arrivé aux oreilles de Filaë ? Cela reste un mystère dont les murmures préfèrent ne pas répondre. Il semblerait que folle de rage, l’enseignante usa de tout son pouvoir pour offrir à son ancien amant une mort lente et douloureuse sous les yeux de sa propre fille. Les rumeurs allant bon train, Sorenia perdit toute crédibilité et ne fut alors plus que respectée pour son talent magique indiscutable pendant les quelques semaines qui suivirent. Mais Filaë n’était pas au bout de ses surprises et lorsqu’elle s’aperçut que ses derniers ébats avec son ancien mâle n’avaient pas été sans conséquences, elle expulsa Sorenia hors de la cité en lui interdisant d’y remettre les pieds.

Les mois passèrent doucement et Filaë se montrait de moins en moins puis elle prétexta finalement une maladie la retenant chez elle. Les rumeurs les plus folles allaient bon train comme la folie ou la dépression et on lui indiqua par missive qu’elle avait perdu sa place d’enseignante. Ce ne fut qu’au terme de sa grossesse qu’elle reparut dans les sous-sols, affirmant un rétablissement. Malgré ses tentatives pour retrouver son poste, elle n’obtint que celui d’assistante qui lui laissa cependant du temps pour son nouveau fils, Ikrel.

Filaë n’en parla à personne et éleva son enfant dans le plus grand secret, oubliant autant qu’elle le pouvait l’échec subit avec sa fille en offrant à Ikrel toutes les chances de percer dans le domaine de la magie. Cependant, malgré tous les efforts de sa mère, Ikrel ne semblait pas aussi apte que sa sœur ainée à son éducation. Filaë lui cachait tout de son père et ne lui mentionna pas l’existence de sa sœur. Au fil des années, elle renonça peu à peu à l’éducation d’Ikrel qui ne semblait pas être en mesure d’apprendre la magie comme elle l’aurait voulu. Il devint alors la cause de tous ses problèmes et elle trouva en lui un parfait souffre douleur. Les coups pleuvaient régulièrement sur Ikrel et sa génitrice le chargea des tâches ménagères ainsi que de l’entretient de la demeure tout en lui interdisant de sortir dans les souterrains, garantissant ainsi son secret.

Après de nombreuses années, Filaë parvint à reprendre son poste d’enseignante tandis que sa cruauté envers Ikrel ne diminuait pas, bien au contraire. Il grandit ainsi à l’abri de tout regard, attaché lorsqu’elle sortait et lui obéissant au doigt et à l’œil lorsqu’elle était présente, assurant ainsi son bien être de toutes les façons imaginables.

Ikrel atteignit l’âge adulte et c’est alors que Filaë travaillait qu’il essaya de sortir de sa prison. Il se détacha à l’aide d’un couteau dissimulé dans ses vêtements et répéta le geste qu’il vit sa mère effectuer des années durant pour lever la protection magique de la porte. Il arpenta pendant quelques minutes les galeries obscures et désertes, croisant parfois une silhouette puis rebroussa instinctivement chemin, un doute imprégnant ses pensées. Il referma la porte, reforma la protection comme il avait vu l’enseignante le faire et se rattacha. A son retour, Filaë, furieuse, semblait tout savoir. Elle questionna Ikrel qui lui affirmait ne pas avoir bougé. Elle lui affirma alors qu’il ne mentirait plus avant de le punir comme jamais auparavant. Le lendemain même, Ikrel, affaiblit, leva les nouvelles protections de sa mère pour s’enfuir à nouveau.

Ce fut la première et dernière fois que son visage fut visible dans ces sous-sols obscurs.
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Message par Naërith » mer. 2 juillet 2008 à 18h50

Péripéties

Ikrel courait. Pour la première fois de sa vie, il sentait l’air frais de l’extérieur lui caresser le visage. Sensation de liberté, signe de renouveau dans sa vie jusqu’alors bien peu intéressante. Une fois l’euphorie passée, la lourde réalité s’abattit sur lui. Il était seul, épuisé, en pleine nature, sans nourriture et sans eau. Il se rendit vide compte que l’enseignement de sa mère ne fut que des plus minces et qu’il ne le préparait en rien à la survie en extérieur. Il trouva toutefois quelques fruits et s’installa sous un arbre pour passer la nuit. C’est ainsi qu’il s’endormit, pour la première fois émerveillé par le ciel étoilé qu’il découvrait.

L’agréable sensation des rayons du soleil venant effleurer sa peau sombre après tant d’années d’obscurité lui procurèrent un réveil des plus doux, mais à la fois des plus douloureux. En effet, les fruits mangés la veillent lui provoquèrent des brulures d’estomac dont il se serait largement passé dans cette situation. Il observa un moment le soleil puis se mit en marche dans une direction inconnue, cherchant par la même occasion de quoi se nourrir. Il marcha toute la journée, ne suivant pas les sentiers, de peur de se faire repérer. Au crépuscule, il s’allongea exténué dans un champ dont il ne connaissait rien. Ses yeux se fermèrent aussitôt et ses songes l’emportèrent. Il fut réveillé dans la nuit par un éclair, suivit du grondement du tonnerre. Un orage se préparait et il se leva dans le but de chercher un abri. Il marcha pendant quelques minutes, puis s’arrêta et se retourna. Il était persuadé d’être suivit, mais il ne remarqua rien d’autre que les mouvements de la nature insufflés par les bourrasques de vent. Il continua donc un peu puis s’arrêta à nouveau, il en était certain, quelqu’un le suivait. Ce n’est que lorsque l’animal gris sortit des fourrés qu’il se mit à courir dans la direction opposée. Il courait aussi vite que ses jambes fatiguées le lui permirent, mais ça ne suffit pas et l’animal s’approcha. Il sentit alors les crocs de l’animal s’enfoncer dans son mollet droit et tomba lourdement sur le sol. Il ne put que s’apercevoir qu’une seconde ombre approcha alors que le loup affamé tournait autour de sa proie avant de perdre conscience.

Lorsqu’il revint à lui, il se trouvait dans une chambre qu’il n’avait jamais vue, dans un lit qu’il ne connaissait pas. Sa jambe droite le lançait et il remarqua en l’inspectant qu’elle était bandée. La lumière traversant la fenêtre vitrée lui indiquait qu’il avait du dormir toute la nuit, voir même plusieurs. Un elfe noir entra dans la pièce, se présentant sous le nom d’Elyss. Celui-ci lui expliqua qu’il avait eu de la chance qu’il se trouve là et qu’il puisse intervenir à temps pour le tirer des griffes du loup. Ikrel le remercia alors, ne lui expliquant que vaguement sa situation. Les deux sombres discutèrent pendant un long moment, et il s’avéra qu’Elyss était un sombre vivant à l’écart des cités elfes noires, en tant que bûcheron. Il ne s’y rendait que pour vendre son bois une fois celui-ci préparé. Il proposa à Ikrel de rester au moins le temps de se rétablir et s’il voulait, de l’aider dans son travail de bûcheron. Ikrel accepta, et lui demanda s’il pouvait lui faire découvrir les environs, ce qu’Elyss accepta à son tour.

Les mois passèrent pendant lesquels Ikrel apprenait à vivre tel un sombre auprès d’Elyss. A l’écoute de ses moindres conseils, il apprenait tout ce qu’un elfe noir digne de ce nom devait savoir pour survivre dans cette société. Il travaillait dur en tant que bûcheron et les journées étaient longues, mais il appréciait chaque instant et lorsque la nuit tombait et que la lune se montrait, il se promenait seul, à l’écoute de ce qu’il nommait Mère.

Au bout de quelques années passées en compagnie d’Elyss avec qui il s’entendait bien, l’idée de le quitter et de vivre seul germa. Il prépara le peu d’affaires qu’il avait, il remercia celui qui lui avait tout appris et se mit en marche vers la cité elfe noire du continent dont il lui avait tant parlé. Le peu d’argent qu’Elyss avait caché dans les affaires d’Ikrel lui suffit à payer le bateau pour se rendre sur le continent. Son voyage fut emplit de découvertes diverses et variées, mais se passa pratiquement sans encombres. Seule l’expérience maritime aura rendu son trajet plus désagréable qu’il ne le pensait, n’étant visiblement pas prompt à la navigation en haute mer.

Son voyage toucha finalement à sa fin et il prit le chemin de la cité dont il avait si longtemps rêvé. Arrivé aux abords, c’est anxieux qu’il commença à parcourir les sous-terrains qui le guideraient peut être vers ce qu’il cherchait, son peuple.
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Message par Naërith » jeu. 3 juillet 2008 à 16h47

Recherche

Les passages tortueux couraient sur quelques kilomètres depuis la côte. Il ne croisa personne, et ce n’était pas pour lui déplaire. Qui sait ce qui aurait pu se passer dans ces couloirs obscurs. Au bout d’environ une heure de marche, il déboucha finalement sur la cité elfe noire. Cette ville creusée dans le sol l’impressionna immédiatement et il resta bouche-bée. Il s’avança en direction de la place principale où il admira un moment la main s’élevant du sol et éclairant la cité.

Il continua sa visite et fini par tomber sur une auberge. Il s’y arrêta, considérant que d’avoir un point de départ ne pourrait que lui être utile. Il prit donc une chambre avec le peu d’argent qu’il lui restait. Une fois ceci fait, la nécessité de se trouver une source de revenus devint une évidence. Il reprit donc l’exploration de la cité, s’arrêtant chez certains marchands pour leur demander s’ils n’avaient pas besoin d’aide. Ils lui expliquèrent tous qu’il aurait du mal à se trouver un revenu en restant dans leur cité et qu’il aurait sans doute plus de chances à la ville commerciale de Giran. On lui indiqua la passeuse qu’il devait emprunter. L’accueil qu’on lui fit ne fut pas spécialement chaleureux, mais il s’y était préparé. Au final, il était même assez satisfait des premiers contacts qu’il eut avec ses frères et sœurs.

Il emprunta la passeuse en lui demandant de l’emmener à Giran. Une fois sur place, il fut impressionné par la taille des bâtiments et le nombre de personnes parcourant ses rues. Comment pourrait-il aborder quelqu’un dans ces conditions? Des elfes, des orques, des nains et des humains; Elyss lui en avait parlé et lui avait bien indiqué qu’il fallait se méfier d’eux. Un détail auquel il ne pensait plus lui posa immédiatement soucis : Il ne comprenait pas un mot de leur dialecte et ne comprenait pas ce que les quelques personnes l’abordant voulaient lui vendre. Il se promena dans la ville, découvrant une nouvelle race ailée. Ils ressemblaient à des elfes pâles mais étaient munis d’une aile étrange. Il pensa tout de suite aux Arteas mais ne pouvait en être sûr. La journée passait et il ne savait toujours pas à qui s’adresser pour trouver une rémunération. C’est alors qu’il aperçut une sombre semblant réfléchir sur la place de la ville. Il s’approcha d’elle et la salua. L’angoisse le prit lorsque son masque couvrant ses yeux se dévoilait quand elle se tourna vers lui. Il savait ce qu’il signifiait et que ces personnes étaient les plus dangereuses mais il lui demanda toutefois si elle n’avait pas une activité à lui proposer. Il s’avéra qu’effectivement, elle cherchait une personne pour une tâche. Elle l’emmena donc dans une des maisons de Giran et il la suivit, méfiant, sans grande conviction. Elle lui confia un coli et lui expliqua qu’il devait le livrer à un sombre dénommé Dorian. Elle lui expliqua que ce sombre se promenait souvent à Giran, accompagné d’une ombre et caché sous une capuche. Elle lui confia une bourse, lui indiquant qu’il recevrait l’autre moitié une fois la tâche accomplie. Il sortit alors et se mit en quête de ce Dorian.

Les jours passèrent sans qu’il ne trouve ce sombre. Il y travaillait pourtant dur, passant ses journées à Giran et questionnant chacun des sombres qu’il croisait. Ces sombres parfois trop curieux lui posaient des questions dont il s’abstenait de répondre, mais il fit également de bonnes rencontres qui prirent le temps de lui expliquer la situation chez les elfes noirs. Il fit finalement la rencontre du sombre dénommé Dorian. Il lui posa quelques questions et après s’être assuré de son identité, il lui livra le colis. Il n’avait plus qu’à retrouver la vampire pour récupérer la deuxième partie de sa rémunération. Il questionna quelques personnes pour la trouver, mais attira certainement un peu trop l’attention sur lui. Il fini par la retrouver et lui indiqua qu’il avait mené sa tâche à bien. Celle-ci, satisfaite, lui confia donc une seconde bourse, lui dit qu’elle aurait peut être encore besoin de lui et qu’elle le retrouverait si besoin.

Il la salua et rentra à la cité, satisfait de s’être fait un peu d’argent.
Francis, La Saucisse.

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Message par Naërith » ven. 4 juillet 2008 à 20h53

Découvertes

L’argent gagné lui permit tout d’abord de payer l’aubergiste ainsi que quelques vêtements un peu mieux dessinés. Il savait qu’il faudrait y faire attention et qu’il n’aurait peut être pas l’occasion d’en regagner de si tôt. Il alla donc à la banque de la cité elfe noire et confia son argent aux sombres y travaillant. Une fois ceci fait, il allait enfin pouvoir se consacrer à ce qui l’avait poussé à venir ici, son peuple. Il parcouru donc la cité à la recherche de frères ou de sœurs désirant discuter. Il en rencontra quelques uns qui lui expliquèrent la situation. Alessa était la matriarche de Lil Velven Olath et Ishtil était son mâle. A eux deux, ces sombres représentaient l’autorité dans la cité. Une autorité toutefois contestée, notamment par ce mâle dénommé Shiloh et par cette Amelia. Cette dernière avait l’apparence d’une humaine, mais affirmait que deux personnes habitaient son corps, une sombre nommée Alycia, ancienne grande prêtresse de Shilen et Amelia, demi elfe. Tout ceci était il possible ? Pouvait-il la croire ? Croire d’abord qu’un elfe et qu’un humain puissent s’accoupler pour donner naissance, et croire qu’une elfe noire morte puisse revivre dans un autre corps ? En tous les cas, ces deux personnes prévoyaient de tuer Alessa, Ishtil et leur fille commune que portait encore Alessa, les désignant comme incapables pour leur rôle. Ils eurent le malheur de ne pas s’en cacher et Amelia fut conduite en geôle sous les yeux d’Ikrel. Curieux, il les suivit et observa ce qu’il se passa à travers les barreaux de la cellule. Ihstil tortura l’humaine qui ne cria pas, à la grande surprise d’Ikrel qui se garda de le montrer. On lui fit comprendre au bout d’un moment qu’il devait passer son chemin, ce qu’il fit, ne voulant pas s’attirer d’ennuis.

Les jours qui suivirent, il apprit que la situation était délicate depuis un petit moment chez les elfes noirs et que les grandes prêtresses et matriarches se succédaient régulièrement. Certaines parce qu’elles fuyaient, d’autres par cause de décès. Au final, tout ceci rejoignait ce que lui avait apprit Elyss. Des sombres se querellaient pour le pouvoir, prônant tous ou presque les mêmes idées mais se différenciant par la manière de les appliquer. Le bûcheron lui avait apprit à observer et à analyser avant de prendre parti. Il décida donc de suivre ses conseils et de ne pas se mêler des histoires des elfes noirs pendant un moment. Ainsi, il se contenta de discuter avec les habitants de la cité sans prendre parti, ce qui se révéla intéressant. La plupart d’entre eux prenaient le temps de discuter et le contact fut plutôt bon. L’enseignement d’Elyss avait porté ses fruits et Ikrel n’avait aucun mal à se fondre dans la foule elfe noire. Il fut quelques fois reprit par des femelles sombres exigeantes de respect poussé envers elle, mais ce ne fut pas grand-chose. Elyss lui avait bien expliqué qu’il ne devait pas trop se dévoiler et ne rien raconter de son passé compliqué, mais Ikrel fut bien évidement questionné au sujet de ses yeux changeant de couleur et il trouva à chaque fois une parade pour s’en sortir sans trop mentir ni répondre à la question.

Il se mit dans l’idée qu’il devait reprendre son enseignement depuis trop longtemps abandonné dans le domaine de la magie. Il désirait aider les sombres, et quelle meilleure façon d’aider les siens que de les soigner ? Cet art pourtant bien souvent réservé aux personnes de sexe féminin l’attirait et il ne fallut pas longtemps pour qu’il aille emprunter quelques livres à la bibliothèque du temple pour reprendre son apprentissage là où il l’avait laissé.

C’est quelques jours plus tard qu’il fit la connaissance d’une sombre qu’il trouva aux premiers abords amicale et instruite, Myrfanwy. Ce fut sur la place de Giran qu’il la rencontra par hasard. Ils discutèrent un bref instant puis décidèrent d’un commun accord que l’endroit était trop bruyant et s’isolèrent en dehors de la ville. Ikrel trouva la conversation des plus intéressantes, et encore d’avantage lorsqu’il apprit que Myrfanwy avait été éduquée dans la religion et connaissait donc les soins. Elle parlait de ce sujet d’un air assuré et Ikrel comprit qu’elle était loin d’être débutante. Il ne pouvait laisser passer cette occasion et lui demanda si elle acceptait de lui enseigner ce qu’elle savait. Elle lui demanda à son tour quel était son niveau de compétence dans le domaine de la magie et en particulier des soins. Il lui répondit sincèrement qu’il ne connaissait que les bases et qu’il y aurait sans doute beaucoup de travail. Myrfanwy accepta et devint alors son professeur. Ikrel lui indiqua l’auberge à laquelle il résidait puis ils se séparèrent, prévoyant de se revoir sous peu.

Quelques jours passèrent où Ikrel lut plus que jamais dans le but de combler ses lacunes en matière de magie pour ne pas décevoir son nouveau professeur. Au terme de ces quelques jours, il croisa Myrfanwy et décidèrent ensemble de faire leur premier cours. Elle l’emmena dans les jardins du temple où elle lui demanda d’assommer un Keltir. Il s’exécuta et se placèrent tous deux autour de la bête inerte. Elle lui montra les blessures et lui expliqua ce qu’un corps pouvait envoyer comme message, la douleur, la fatigue ou tout autre problème mais aussi le bien-être et le plaisir. Elle lui demanda de soigner la bête avec ce qu’il avait appris. Il s’exécuta et ne put guérir que partiellement les blessures de l’animal en usant la magie, mais la bête se réveilla alors. Il ne s’y attendait pas et ne pu rien faire hormis se protéger le visage lorsque le Keltir lui bondit dessus. Myrfanwy réagit rapidement et transperça l’animal alors que celui-ci enfonçait ses crocs dans la main d’Ikrel. Elle allait pouvoir lui montrer à son tour ses talents. Il lui confia sa main et la laissa œuvrer. Elle approcha ses mains de la sienne sans le toucher, ferma les yeux et se concentra. Ikrel sentit tout d’abord un picotement suivit d’une légère chaleur qui se transformèrent ensuite en démangeaison. Il fut surpris de voir, alors qu’elle retirait ses mains et que la démangeaison disparaissait, que sa blessure avait totalement disparu et qu’il ne lui restait plus qu’une sensation étrange dans la main. Ils discutèrent encore un moment ainsi puis ils se quittèrent, remettant le prochain cours à plus tard.

Ikrel se demanda en regardant partir Myrfanwy si la volonté qu’elle avait à lui apprendre les soins n’était pas motivée par une raison qu’il ignorait.
Francis, La Saucisse.

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Message par Naërith » lun. 7 juillet 2008 à 17h43

Voyage

Il était frigorifié. Il regarda la neige couvrant ses pieds en grelotant puis releva les yeux. Les nombreux flocons formaient un nuage blanc au travers duquel il n’arrivait pas à voir au-delà de vingt mètres. Il crut voir une forme, une ombre dans ce tableau totalement blanc. Il se mit péniblement à marcher dans sa direction, soulevant la lourde neige lui arrivant presque aux genoux. Il s’approcha doucement et s’aperçut que l’ombre était une personne. Il continua d’avancer, la peau gelée et les pieds brûlés par le froid. Il arriva face à la silhouette encapuchonnée et s’arrêta. Un vent violent accompagné de flocons lui fouetta soudainement le visage, relevant par la même occasion la capuche de la silhouette. Les yeux plissés, Ikrel découvrit le visage de Filaë qui se mit aussitôt à hurler de colère « TU ES A MOI ! ».

Il se réveilla en sursaut, couvert de sueur. Son tatouage dans son cou le brûlait atrocement et il gémit dans la pénombre de sa chambre d’auberge. Il se souvint alors que ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait. Il avait fait ce même rêve la nuit après que le bûcheron l’ai retrouvé. Il avait ressentit la même douleur horrible, il savait qu’il fallait attendre qu’elle disparaisse. Il tenta de se calmer comme il pouvait, mais rien n’y fit. Il se retourna pendant des heures dans son lit, tâchant de supporter au mieux cette douleur qui ne voulait pas le laisser. Elle disparut finalement alors que la cité commençait à s’animer et il s’endormit aussitôt, exténué.

Son réveil fut difficile et il resta allongé sur le lit pendant de longues minutes pendant lesquelles il repensait à sa nuit. Que devait-il faire ? Cette question revenait sans cesse, il devait faire quelque chose. Oui mais quoi ? Enervé de ne pas trouver, il se leva et régla sa dette à l’aubergiste, lui indiquant qu’il ne reviendrait pas avant un moment. S’il ne pouvait pas trouver, il avait besoin que quelqu’un trouve à sa place. Il ne connaissait qu’une seule personne en ce monde à qui il pouvait en parler. Il reprit le même chemin qui l’avait mené à cette cité il y a quelques temps et monta sur le bateau déjà à quai. Il ne prévint personne. Personne n’allait de toute façon se soucier de sa disparition.

Sa traversée se passa une nouvelle fois sans encombre hormis les haut-le-cœur incessants. Il arriva près de la masure qu’il connaissait bien. Plus que quelques pas et il verrait sûrement Elyss en train de couper son bois à l’extérieur. Ikrel souriait, il s’imaginait la surprise qu’il aurait de le voir de retour. Mais son sourire s’effaça bien vite en voyant la maison réduite à un tas de pierres effondrées et à des poutres consumées par le feu. Il fit le tour de la propriété mais il ne restait rien hormis un travail inachevé, comme si Elyss avait été interrompu pendant son labeur. Il s’assit sur un rocher et réfléchit à ce qu’il avait bien pu se passer. Il posa sa tête dans ses mains et ferma les yeux. Il savait qu’Elyss n’avait pas d’ennemis. Ce n’était sans doute pas non plus des bandits, la maison étant perdue au cœur de la forêt … et puis, ils auraient simplement prit ses biens et se seraient enfuis. Peut être était-ce lui la cause … et si … Si Filaë avait fini par retrouver sa trace ? Et si son rêve était lié à cet incident ? Elle aurait brûlé la maison, folle de rage de ne pas l’avoir trouvé ici. Ca lui sembla réaliste et tout s’éclaira dans la seconde qui suivit. Il bondit de son rocher et regarda autour de lui. Tout était clair à présent. Elle avait trouvé le bûcheron, trouvé la maison. Ce rêve était sensé le ramener ici, c’était un piège !

Le cri strident d’un aigle se fit retentir, il leva les yeux et vit l’oiseau faire des cercles au dessus de lui. C’était elle, il le savait. Il se mit à courir aussi vite qu’il le put en direction des bois qu’il connaissait par cœur. Il savait où il devait se cacher, Elyss le lui avait expliqué. Il scrutait les arbres, les reconnaissant puis s’arrêta auprès de l’un d’eux. Il se baissa et tira une poignée en corde, soulevant une lourde trappe recouverte de terre et d’humus. Il se glissa dans le trou creusé dans la terre et referma la trappe, se plongeant dans un noir total. Le trou était petit et il tenait à peine assis, les jambes repliées sur lui-même. Il attendit dans cette position des heures durant sans que rien ne se produise. Il se doutait qu’elle le chercherait un bon moment avant qu’elle n’admette qu’il lui avait échappé si près du but. Il attendrait donc ici jusqu’au lendemain et le sommeil le gagnant, il s’endormit au bout d’un moment. Il fut réveillé par des voix étouffées au dessus de lui, sans savoir combien de temps il avait fermé les yeux. Il se savait perdu si elle le découvrait. Il essaya d’écouter ce que les voix disaient, en respirant le plus silencieusement possible malgré son cœur qu’il sentait battre fortement dans sa poitrine. Il put discerner un « Bande d’incapables ! » et un « Je vous tuerai … », persuadé que cela provenait de sa mère elle-même. Il ne put entendre ce que répondaient les voix masculines mais il entendit quelque chose qui le bouleversa, prononcé par la voix féminine : « Cet incapable d’Elyss aurait été plus utile que vous si il était encore en vie ! ». Elyss était donc mort … La seule personne en qui il pouvait avoir confiance n’était plus. Il sentit sa gorge se nouer, chose qui ne lui été arrivé depuis de nombreuses années. La personne qui lui avait appris tant de chose lui manquerait inévitablement. Il n’entendit plus rien à la surface et préféra attendre encore. Il ressassait toutes ces nouvelles informations et prit une décision. Une fois sortit, il retournerait à la cité sur le continent et inventerait une histoire pour justifier son départ si des questions lui étaient posées. Il sortit de son trou et alla se laver avant de rejoindre le port en vérifiant toujours de ne pas être suivit.

Ikrel retournait à la cité elfe noire sur le continent, bien décidé à en faire son nouveau domicile.
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Message par Naërith » mer. 9 juillet 2008 à 17h08

Renouveau

Ikrel revint dans la nuit, épuisé de son voyage. A peine fut il arrivé à la cité qu’il retourna à l’auberge qui l’avait accueillit jusqu’ici pour prendre une chambre. Il installa ses affaires dans celle-ci puis s’allongea sur le lit, tâchant d’oublier ces dernières lunes éprouvantes. Il se concentra alors sur ce qui l’attendrait certainement dans cette cité et il put s’endormir, un sourire sur les lèvres.

Il se leva tôt le lendemain, décidé à profiter de sa journée. Il se promena sur les territoires sombres, les visitant par la même occasion, et trouva un point de vue près de la côte pour observer le couché de lune suivit du levé du soleil. A son retour à la cité, il croisa Myrfanwy qui lui demanda où il avait disparu. Simple formule de politesse où s’en intéressait-elle vraiment ? Peu importait pour le moment, il lui mentit, comme prévu. Elle lui apprit que de son côté elle fut blessée et fut contrainte à se reposer dans une maison de la cité qu’elle avait acquit. Elle n’expliqua pas la façon dont elle l’avait obtenu, mais Ikrel se doutait qu’elle n’avait pas acheté les locaux. Elle prétendit qu’ils étaient inoccupés, ça lui suffit et il n’en demanda pas d’avantage. Ils s’éloignèrent ensuite de la cité pour un nouveau cours. Myrfanwy lui apprit à sonder correctement une personne, à déceler l’endroit de la douleur avec précision en faisant le vide dans son esprit et en se concentrant. Il pouvait positionner cette douleur avec plus où moins de précision au bout de quelques essais. Elle lui affirma qu’il était doué et qu’en général les personnes échouent leurs premières fois. Elle lui dit également qu’il progresserait et s’améliorerait avec le temps. Ces remarques lui firent plaisir. Il savait à présent où était sa place, mais il ne s’attendait pas à la proposition qu’allait lui faire son professeur. Elle lui expliqua d’abord son projet, celui de créer un établissement dans le but de soigner les sombre en ayant besoin. L’établissement serait donc la maison dans laquelle elle s’était reposée suite à sa blessure. Ikrel l’écoutait attentivement et elle lui proposa finalement qu’il l’aide dans le soin des personnes à la maison. C’est enchanté par cette idée qu’il accepta, il n’aurait pu rêver meilleure proposition. Ils discutèrent encore un moment puis décidèrent de se rendre dans les lieux. Une fois à l’intérieur, Ikrel lui demanda s’il pouvait en faire sa résidence. Ainsi il y aurait toujours une personne présente pour accueillir les blessés. Et puis, il avait besoin d’un domicile, il ne pouvait rester à l’auberge éternellement. Myrfanwy trouva l’idée intéressante et elle accepta. Ils tombèrent d’accord sur le fait qu’il fallait aménager les lieux et en discutèrent ensemble. Myrfanwy irait voir les personnes en haut des marches de la cité pour leur demander les meubles dont ils avaient besoin. Un peu plus tard, il la vit discuter avec un sombre masqué. Il savait ce que ce masque représentait. Il lui demanda de qui il s’agissait et elle répondit qu’il lui fournissait des herbes médicinales. Ikrel lui expliqua alors qu’il était hors de question qu’il utilise ces herbes, et qu’il reviendrait sur sa décision de s’installer dans les locaux si elle ne lui expliquait pas qu’il n’était plus le bienvenu. Elle accepta après quelques questions et puis ils se séparèrent. Ikrel se demandait toutefois quels étaient les rapports entretenus entre elle et ce vampire.

Pendant les jours qui suivirent, Ikrel s’installait doucement dans les locaux pendant que l’aménagement se faisait. L’endroit obtint rapidement un certain charme, il s’y plairait sans doute. Pendant cette période, il fit la rencontre de certaines sombres dont Crépuscule et Murmure. Ces deux elfes noires semblaient prêter la plus grande attention à leur apparence, et Ikrel fut surpris d’entendre les mots « Mon aimée » dans la bouche de Murmure en pleine place publique à l’attention de Crépuscule. N’ont-elles aucune honte ? Elyss lui avait pourtant bien appris que les sentiments étaient la pire des faiblesses s’ils étaient dévoilés. En tous les cas elles n’étaient visiblement pas satisfaites de la situation actuelle des elfes noirs, notamment au sujet de la grande prêtresse, une certaine Elisan. Elles lui reprochaient d’avoir laissé mourir son enfant, d’avoir procréé avec un traitre et tant d’autres choses… autant d’informations qu’Ikrel ne pouvait pas vérifier. Vraisemblablement, ces deux sombres n’étaient pas les seules à penser qu’Elisan était de trop. Devait-il croire les personnes affirmant cela ? Il irait trouver la grande prêtresse pour se faire sa propre idée. Il la croisa d’ailleurs peu de temps après et écouta ses idées, son histoire et sa version des faits. Ils discutèrent un long moment tous les deux et au terme de cette discussion, Ikrel ne comprenait pas ce que les autres sombres lui reprochaient. Etait-ce un malentendu ? Elisan disait elle la vérité ? Il serait difficile de le savoir. Il put encore plus tard discuter de tout ceci avec Myrfanwy qui lui raconta une version totalement différente de celle d’Elisan. Le mensonge était donc présent, et les deux versions des faits, aussi crédible l’une que l’autre ne pouvaient être vérifiées. Au final, il n’interviendrait pas dans ce complot qui se formait doucement dans le dos de la prêtresse et laisserait les évènements se dérouler.

Ikrel s’étant installé dans la maison, il voyait régulièrement Myrfanwy et ils décidèrent ensemble d’appeler le lieu la « Maison des soins ». Les sombres commencèrent doucement à frapper à la porte de la maison, et Ikrel soigna ses premiers patients. La fatigue se faisait vite ressentir, il n’était pas habitué à cela. Il se couchait bien souvent exténué après avoir soigné un patient. Myrfanwy lui affirmait qu’il faisait du bon travail, il en était ravi. Sa nouvelle vie lui plaisait, et chaque jour, sa confiance en Myrfanwy augmentait. Elle était curieuse, comme beaucoup d’autres, de découvrir le secret se cachant derrière ses yeux. Il hésitait, peut être voulait il le partager … pouvoir en parler. Il ne le fallait pas, il n’était pas tout à fait sur de le vouloir. Il attendrait qu’elle le découvre elle-même, mais peut être lui donnerait il des indices un peu plus tard.

C’est à Giran qu’il la rencontra, à croire que les meilleures rencontres se produisent toujours à cet endroit. Elle s’exprimait uniquement en écrivant sur un papier ou en faisant quelques signes de la tête. Ils se rendirent rapidement à la cité, plus agréable pour « discuter ». Elle était d’agréable compagnie, de bonne humeur et amusante. Elle ne décrochait pas ses yeux des siens, même pour écrire. Lisait elle à travers ? Avait-elle deviné son secret ? Elle lui murmura difficilement son nom à son oreille, Soa. Lorsqu’elle apprit l’existence de la maison des soins, elle avoua une blessure. Ils s’y dirigèrent alors et il la fit entrer puis s’installer sur une chaise à la table. Il inspecta la blessure à son bras mais était trop fatigué pour être en mesure de la soigner avec les méthodes de Myrfanwy. Il utilisa donc une façon plus répendue, lui nettoya la plaie et lui fit un bandage. Il lui dit qu’il faudra qu’elle revienne le lendemain, qu’iil irait surement mieux. Elle le fixait toujours. Ses yeux le transperçaient et il ne savait comment réagir. Il claqua des mains et les lumières disparurent, plongeait la salle dans un noir total. Il recula un peu et fit silence. Elle le cherchait dans le noir, un jeu. Il la regarda faire, amusé, jusqu’à ce qu’elle le trouve et le menace de sa dague. Elle semblait s’amuser elle aussi, ce n’était pas dangereux. Elle le lâcha finalement et il se laissa aller, profitant du noir pour lui voler un baiser. Ils discutèrent encore un peu comme si rien ne s’était passé, puis elle prit la porte, affirmant qu’elle reviendrait pour son bras.

La lune suivante, c’est la rencontre d’une certaine Ilivlin qu’il fit à la cité. Celle-ci aussi fut immédiatement attirée par ses yeux. Étaient-ils une arme en fin de compte ? Peut être lui servaient ils en tous cas au début à faire des connaissances, mais la découverte de son secret resterait un danger. Elle fut ravie d’apprendre qu’il travaillait à la maison des soins, elle s’était fait mal à la cheville. Ils s’y rendirent donc et il la sonda. La cheville était bel et bien foulée, mais il y avait autre chose qui attira son attention. Une tache noire sur l’avant de son crane, à l’intérieur. C’était la première fois qu’il voyait cela et il tâcha de rassurer Ilivlin du mieux qu’il put, mettant en avant le fait qu’il n’était qu’élève et qu’il faudrait repasser en présence de Myrfanwy, plus en mesure de trouver les réponses à ses questions. Il soigna rapidement sa cheville qui ne lui posa aucun problème et ils commencèrent à discuter. Le principal sujet était ses yeux. Elle semblait fascinée, intriguée et lui posait ouvertement les questions que d’autres ne seraient pas permit. Etrangement, il ne sentait aucune arrière-pensée dans ses propos. Il ne savait l’expliquer, mais il la croyait lorsqu’elle lui dit qu’elle ne pourrait pas révéler son secret si elle l’apprenait. Il lui fit confiance et l’aiguilla doucement sur la voie de la solution. Une fois le voile levé, elle comprit sa méfiance quant à garder ceci secret. Elle le remercia et prit congé après quelques nouveaux sujets abordés. Était-il charmé de cette rencontre ? Il n’en savait rien mais souriait en la regardant partir, ayant enfin put parler de son fardeau avec quelqu’un.

C’est en revenant à la maison des soins la lune suivante qu’il s’aperçut de la présence de deux sombres patientant devant la porte de celle-ci. Les deux personnes se tenaient proches l’une de l’autre et se faisaient silencieusement des signes avec les mains, signes qu’Ikrel ne comprit pas. Le couple se retourna vers lui alors qu’il s’approchait. Il reconnu Soa et la salua, puis le sombre qui devait être son mâle. Ikrel l’avait déjà aperçut et n’avait pas eu une bonne image de lui, un sombre imbu de lui-même et sans aucune considération pour les autres. Ce Thanatos lui aboya immédiatement ses ordres, lui ordonnant de soigner Soa. Ikrel sourit intérieurement, ce sombre n’avait aucune autorité sur lui et il s’en rendrait bien vite compte. Sur de lui, il affirma que seules les personnes blessées étaient autorisées à entrer dans la maison. Cet idiot se cogna alors la tête contre la lourde porte fermée, prétextant une blessure récente. Ikrel lui demanda alors poliment de patienter sur les marches et qu’il se chargerait de lui après Soa, à moins que sa blessure ne soit plus grave que celle-ci. Il alla s’asseoir en grommelant et Ikrel put faire entrer Soa, seule. Il fut peu bavard pendant les soins qu’il prodigua, déçu de voir cette elfe noire aussi mal accompagnée. Il lui soigna tout de même le bras, sans prendre garde à la fatigue l’envahissant rapidement. Le bras fut soigné mais Ikrel ne se sentait pas bien. Il la congédia poliment, ferma à clé derrière elle et alla se préparer de la viande, comme lui indiquaient les conseils de Myrfanwy. Il avala doucement son repas, incertain de la résistance de son estomac dans cet état, puis alla se coucher.

Il croisa à nouveau Soa sur la place après s’être reposé et discutèrent un moment. Ikrel n’était pas satisfait de la compagnie qu’elle s’était faite, et lorsqu’elle l’appela par le mot « ami », la déception fut encore plus grande. Il ne put retenir sa langue et lui expliqua qu’elle devait mieux choisir les personnes en qui elle plaçait sa confiance. Elle s’énerva et ils se lancèrent tous deux dans une joute verbale qui ne prit fin qu’avec l’arrivée du principal concerné. Ikrel s’en alla alors et s’assit plus loin. Il resta posé un moment avec son livre sur la place en les observant à moitié. Ils s’enlaçaient, s’embrassaient, plaisantaient, riaient, un vrai couple. Se trompait il au sujet de ce sombre ? Surement pas. Il regretta par contre de lui en avoir parlé lorsque le mâle, dénué de cervelle visiblement, le menaça de mort. Il se jura de ne plus se mêler des affaires personnelles de cette sombre, jugeant qu’elle n’en valait pas la peine.

C’est pourtant le lendemain à Gludio qu’il la croisa à nouveau. Voyant passer Thanatos non loin, ils décidèrent d’aller discuter dans un endroit isolé. Ikrel emmena Soa vers le nid d’araignée où il avait repéré un campement agréable. Ils s’installèrent à l’ombre et discutèrent des récents évènements. Il s’excusa auprès d’elle pour lui avoir fait part de son opinion quant à ses relations et lui expliqua qu’il ne se mêlerait plus de celles-ci, ce qui était vrai. Elle comprit mais semblait un peu déçue puis mit tout en œuvre pour le faire sourire. Il lui en voulait, il n’avait pas l’intension de sourire mais s’y laissa prendre au bout d’un moment. Un nouveau jeu se lança alors, plaisantant d’abord, elle disait vouloir le punir. Puis elle saisit sa dague et la pointa sur la gorge d’Ikrel. Ce dernier ne bougea pas, la laissant faire. Était-elle sérieuse ? Jouait-elle simplement ? Elle lui caressa doucement la joue avec le fil de la lame puis la lui coupa légèrement, sans prévenir. Le sang perla et elle s’approcha de lui pour lui lécher la blessure. Elle s’éclipsa une fois le crime commit, le laissant pensif. Peut être était elle aveuglée par ce que lui montrait ce mâle, mais sa compagnie, lorsqu’elle était seule, restait agréable.

Une chose était sur, il la reverrait.
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Message par Naërith » jeu. 10 juillet 2008 à 19h58

Apprentissage

Ikrel ne pensait revoir Soa aussi vite. En effet, à peine fut il revenu à la cité qu’il la croisa. Elle insista pour lui soigner elle-même sa joue et il abdiqua après quelques refus. C’est en se rendant à la maison des soins qu’ils trouvèrent Thanatos étendu sur le sol, le dos ouvert de part en part. Il ne voulait pas spécialement s’occuper de lui, mais il n’allait pas laisser mourir un elfe noir devant sa porte. Il stabilisa son état et le fit entrer avec l’aide de Soa. Il lui recousu alors le dos et Soa compléta les tatouages abimés par la blessure. Ikrel les laissa ensuite dans la maison, il passerait la nuit à l’extérieur, revenant voir régulièrement si tout va bien. Il ne voulait pas s’occuper de ses affaires, comme il se l’était promit. Et la présence du mâle le dérangeait.

Au matin, le couple était parti, au grand soulagement d’Ikrel. Il préférait ne pas voir Thanatos malgré ses aveux au sujet de ses soins qu’il qualifia de « bon travail ». Une sombre passa dans la matinée à la maison. Ikrel la connaissait, elle se nommait Andrielle et elle aussi avait des yeux de couleur changeante, mais sans doute pas pour les mêmes raisons que lui. Cette sombre avouait avoir un problème mais ne voulait pas l’expliquer. Elle disait que la grande prêtresse l’avait vu et que sa seule solution était le sommeil. Elle avait donc besoin pour cela d’une potion provoquant le sommeil. Ikrel ne savait pas la fabriquer, et lui demanda de repasser plus tard, Myrfanwy le lui apprendrai.

Dans la soirée, c’est une autre sombre qui se présenta à lui sous le nom d’Ange. Il avait déjà vu cette sombre, ils s’étaient déjà parlés. C’était elle qui le cherchait lorsque lui-même était à la recherche du dénommé Dorian. Ils discutèrent un instant, et comme tant d’autres, elle avoua des blessures lorsqu’il parla de la maison des soins. Il l’invita à le suivre et lui soigna la main et les avant-bras, légèrement touchés lors de sa dernière chasse. Elle semblait non seulement fascinée, mais aussi troublée par son regard. Etait-elle sous son charme ? Il pensait que oui et se laissait envouter par le jeu de séduction jusqu’à ce qu’un bruit contre la porte se fasse entendre. Il s’agissait de Crépuscule et de Murmure. Ikrel les invita à l’intérieur et leur offrit le thé pendant qu’elles se présentaient toutes trois. La soirée se transforma en débat autour de la table avec comme sujet principal le devenir des sombres et la réunion qui se préparait. Cette conversation fut des plus intéressantes et les deux amantes quittèrent les lieux lorsque la fatigue se sentit. Ikrel discuta encore un peu avec Ange puis ils décidèrent ensemble qu’ils ouvriraient une bouteille de vin la prochaine fois. Elle semblait ravie lorsqu’elle franchit la porte et lui dit à bientôt. Il la regarda partir. Elle était gentille … peut être un peu trop à son gout. Il feuilleta un livre s’intitulant « Les maux du cerveau » dans le but de se renseigner sur la tache noire qui le préoccupait dans la tête d’Ilivlin puis alla se coucher.

Le lendemain matin, c’est en sursaut qu’il se réveilla, Myrfanwy étant assise sur le bord de son lit. Il passa sa main sur sa joue encore chaude et comprit qu’elle venait de soigner sa blessure. Il se réveilla doucement et vaqua à ses occupations, lui expliquant le cas d’Ilivlin. Myrfanwy se montra particulièrement curieuse, notamment au sujet de ses yeux et du tatouage sur son cou. Il se montra plus ouvert, l’incitant presque à découvrir le secret de son regard. Elle le découvrit finalement avec un peu d’aide. Il lui faisait confiance, elle ne s’en servirait pas contre lui. Ils passèrent leur journée à discuter entre les différents patients se présentant à la maison. Ikrel proposa lui proposa de s’arranger un peu pour l’événement du soir, la réunion. Celle-ci n’y trouvant pas d’intérêt, il lui affirma que ce ne pourrait être que positif pour l’image de la maison. Il lui proposa alors qu’il s’en occupe si elle se laissait faire. Elle accepta. Ils se rendirent tous deux à la boutique pour lui acheter une robe et des produits dont ils avaient besoin. Leur prochaine destination fut la cascade où Ikrel lui demanda de se laver avant qu’elle n’enfile sa nouvelle robe. Ils revinrent ensuite à la maison et il se chargea de la coiffer. Elle n’aimait pas être touchée, c’était évident, mais pourquoi ? Il la regarda une fois son œuvre terminé. Il était satisfait du résultat, elle était splendide. Elle ne s’en rendait même pas compte, dommage. Il le lui dit pourtant mais elle n’en voyait pas l’utilité. Cette utilité, Ikrel la voyait pourtant bien, mais peu importait, elle décidait.

Le soir venu, la réunion eu lieu. Ikrel s’y rendit à l’heure mais celle-ci débuta avec un léger retard. Beaucoup de sombres s’étaient déplacés pour savoir ce qu’il se dirait. C’est Shiloh qui prit la parole et commença le discours. Il parla, parla et parla encore … Ikrel n’en voyait plus la fin, trouvant ses propos inintéressants. Il parlait de ce qui avait été, ce qu’il faudrait faire, qu’il léguait au final la place à une autre. Sa place … ce n’était en aucun cas sa place, il n’avait aucun pouvoir. Il laissa finalement Crépuscule, la nouvelle Valsharess prendre la parole, ce que tout le monde attendait. Mais son soulagement ne fut que de courte durée. Lorsque des questions étaient adressées à Crépuscule, ce mâle se chargeait de répondre à sa place. Pour qui se croyait-il ? Ikrel espérait qu’il soit puni sur le champ par la Valsharess, mais rien de tel ne se passa. Elle le laissa même faire. Soa qui écoutait proche de lui semblait s’ennuyer de la situation et elle le griffa doucement à la joue, prenant un air de défi, avant de s’éclipser. Elle le provoquait, elle aime jouer. Il trouvait cela amusant lui aussi, quelque chose d’envoutant. Il la vit revenir peu après aux côtés de Thanatos. Ikrel s’en alla alors à son tour, la « réunion » devenant plus un règlement de compte qu’autre chose. Dans les jardons du temple, il retrouva certains sombres qui discutaient de leurs impressions. Tous étaient du même avis, ils attendraient les actes de Crépuscule pour la juger. Ikrel retourna ensuite à la cité, épuisé de sa journée.

Là-bas, il croisa Ange qui lui dit adieu, voulant quitter la cité et lui avouant sa déception quant à la réunion. Juste après qu’elle ne parte, une autre sombre s’approcha de lui. Il la connaissait, Nirakai. Cette sombre l’avait aidé à chercher Dorian, et elle usait allégrement de ses charmes pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle sauta au cou d’Ikrel et l’embrassa dès qu’elle le vit. Il se laissa prendre au jeu et l’embrassa en retour. Ils allèrent alors s’asseoir sur les marches pour discuter et elle s’installa sans gêne contre lui. Elle lui expliqua qu’elle exécutait des contrats, ce qui l’avait poussé à partir un moment. De son côté, Ikrel lui apprit pour la maison des soins. Elle semblait fatiguée et s’endormit dans ses bras. Ne savant trop que faire d’elle, il réfléchit un instant puis la souleva. Il l’emmena dans l’auberge de la cité et l’installa dans une chambre. En la posant sur le lit, il aperçût la tâche rouge couvrant son ventre. Il défit son chemisier et y trouva une blessure importante. Il se concentra et la soigna. Il ne fit pas attention à la fatigue le gagnant et s’écroula sur le lit en plein milieu de l’opération. A son réveil, elle n’était plus là mais avait laissé un mot. Elle était partie effectuer un autre contrat et le remerciait. Il retourna alors à la maison se coucher dans son lit, épuisé et s’endormit aussitôt. Un bruit le réveilla, Myrfanwy était là. Ils discutèrent un moment et lorsqu’il lui dit que de se sentir convoité pouvait servir d’une part à la satisfaction personnelle et d’autre part à l’obtention de plaisirs charnels, elle se leva d’un bon et lui lança un « Vous êtes comme Lui », avant de quitter la maison. Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Qui était ce « Lui » ? Ikrel eut à peine le temps d’y réfléchir avant de sombrer à nouveau dans le sommeil.

A son réveil, Waeress était là. C’était une prêtresse nommée par Elisan qui avait convaincu Ikrel de son talent d’oratrice lors de ses différents discours. Elle expliqua à Myrfanwy qu’elle s’apprêtait à passer l’épreuve pour devenir grande prêtresse puis sortit. Il s’éveilla doucement, observant Myrfanwy préparer le nécessaire pour fabriquer la potion de sommeil. Il remarqua une marque dans le cou de son professeur et s’approcha sans gêne pour mieux l’observer. Elle lui affirma que c’était une blessure qu’une prêtresse n’avait pas réussi à soigner. Il reconnut bien entendu la marque de la morsure et la questionna sur un ton sévère. Elle lui expliqua que le vampire l’avait agressé contre sa volonté et qu’il fut empêché de terminer son repas par une autre personne. Il ne savait quoi penser. Il voulait la croire, mais ce n’était pas la première fois qu’il entendait des histoires avec les vampires qui la concernaient. Il soupira longuement, il la croirait, il n’avait aucune preuve de ce qu’il redoutait. Il lui soigna la marque sans difficultés et ils se remirent au travail. Elle lui expliqua brièvement comment préparer la potion et elle le laissa faire, observant chacun de ses gestes. Il échoua la potion, tout était à refaire. Il lui en voulait un peu de ne pas l’avoir empêché de gâcher les ingrédients. Mais l’apprentissage passait par les échecs et il l’accepta. Myrfanwy partit chercher de nouvelles plantes pour la recommencer et Ikrel en profita pour nettoyer tous les draps et torchons de la maison à la cascade. Il étendit le tout à l’intérieur et lors du retour du professeur, il recommença la préparation. Ce fut cette fois une réussite. Il était satisfait de sa seconde prestation et put en donner une à Murmure qui en avait fait la demande.

Il croisa peu après Andrielle dans la cité, appuyée contre un mur, une tâche de sang à ses pieds. Elle lui affirma que la potion de sommeil serait inefficace, en ayant testé une. Elle se résignait à ne pas lui expliquer ses maux, mais Ikrel ne l’entendait pas de cette oreille et insista. Il apprit par bribes d’informations que son sang semblait vouloir quitter son corps et que le sommeil lui semblait être une solution de le retenir. Mais ce n’est pas elle que son sang voulait quitter, il y avait autre chose. Il n’en sut pas d’avantage et lui conseilla tout de même de passer alors Nirakai faisait son apparition. Ils se séparèrent puis Ikrel emmena la sombre dans la maison pour terminer les soins de la veille. Il s’épuisa une nouvelle fois en la soignant mais la blessure avait disparu. Il la trouvait comme à chaque fois de bonne compagnie. Ils discutèrent un peu avant qu’elle ne parte puis il alla se coucher, pour changer, bien fatigué.

Le lendemain, il revit Ilivlin accompagnée d’une autre sombre, sa sœur visiblement. Cette deuxième sombre agressa Ikrel dans un premier temps puis se calma et ils purent discuter. Elle semblait s’inquiéter pour Ilivlin, cette dernière étant vraisemblablement sujette à des pertes de mémoire régulières. Ikrel put d’ailleurs se rendre lui-même compte du phénomène lorsqu’elle oublia tout de ce qu’ils venaient de se dire. Il leur promit de chercher la solution et se rendit immédiatement à la bibliothèque pour trouver un nouveau livre. Alors qu’il cherchait, il s’aperçut de la présence de Soa dans la bibliothèque au sommet des marches de la cité. Il s’approcha et vit les livres choir de leur étagère alors qu’elle en saisissait un. Il sourit, trouvant la scène amusante et s’approcha pour l’aider à ramasser les livres. Ils échangèrent quelques mots sur le ton de la plaisanterie et Ikrel rejoint Myrfanwy qu’il aperçut en bas des marches. Il la trouvait distrayante, amusante. Il réfléchit à ce qu’elle lui a dit, elle faisait des recherches sur les vampires. Il l’avait déjà vu en compagnie de l’une d’elles à Giran. Que leur voulait-elle ? Il mit ses questions de côté et rejoignit son professeur pour l’emmener à l’intérieur. Il lui expliqua le cas d’Ilivlin, faisant part de son inquiétude à son sujet jusqu’à ce que l’on frappe à la porte. Murmure informa Ikrel qu’une de ses patientes avait encore besoin de lui. Ils sortirent alors et retrouvèrent Ange affaiblie sur la place. Elle refusait d’admettre qu’elle n’allait pas bien jusqu’au moment où elle s’effondra et n’eut d’autre choix que de se laisser emmener à la maison. Myrfanwy et Ikrel la soignèrent alors avec l’assistance appréciée de Crépuscule. Myrfanwy alla ensuite se coucher, exténuée, pendant que Crépuscule remerciait Ikrel pour tout ce qu’il faisait et prenait congé. Ange et Ikrel discutèrent quelques minutes et lorsqu’il ouvrit la porte pour sortir, Waeress se trouvait devant, accompagnée d’un sombre portant un masque sur les yeux. En quelques phrases, il s’assura de ses craintes et informa Waeress de l’identité du sombre qu’elle lui apportait chez lui. Elle lui ordonna immédiatement de fermer la porte, ce qu’il fit après avoir tenté d’entrainer la prêtresse à l’intérieur, sans succès. Ce vampire ne devait pas rentrer. Myrfanwy et Ange étaient affaiblies, lui-même l’était. Ils attendirent quelques minutes avant de rouvrir la porte donnant sur les ruelles désertes.

Il chercha Waeress et on lui indiqua sa position. Il la retrouva donc en compagnie du vampire, et d’autres elfes noirs à la sortie de la cité. Le vampire réclamait son sang pour éviter le déclanchement d’un massacre et elle était prête à lui offrir son cou. Ce n’était cependant pas l’avis des sombres l’entourant qui ne comptaient pas la laisser faire. C’est ébahi qu’Ikrel vit Waeress se trancher elle-même la gorge. Il ne comprenait pas … Comment pouvait-on donner ainsi sa vie ? Comment pouvait-on laisser le vampire gagner sans même essayer de le combattre ? Le cri appelant son nom le ramena à la réalité et il s’empressa de s’approcher, mais déjà le vampire léchait la blessure qui cicatrisa aussitôt. Elle était inconsciente et Kurayami, un sombre que connaissait Ikrel, lui demanda de l’accompagner jusqu’au temple. Il était épuisé … il n’avait qu’une envie … dormir. Il le suivit tout de même et sonda la prêtresse inerte. Elle s’en sortirait. Elle n’avait besoin que de repos, tout comme lui. Il les salua et partit en direction de la cité, la tête lui tournait et il espérait ne pas s’effondrer en chemin. Il repassa devant le vampire et s’aperçut qu’il était en compagnie de Soa. Que lui voulait-elle ? Elle semblait ravie de leur discussion. Etrange, il faudra le lui demander. Il ne s’attarda pas trop et continua sa route. Il se sentait vaciller, il posa une main contre la roche en entrant dans le tunnel menant à la cité. C’est alors qu’il la sentit. Elle lui saisit le bras et le passa sur son épaule, puis lui attrapa la taille. Ange le guida au travers de la cité jusqu’à la maison. La tête lui tournait, il devait s’allonger. Elle ouvrit avec la clé qu’Ikrel lui tendit et l’allongea sur son lit. Elle s’assit au bord, lui retira les bottes et son haut, il se laissa faire, épuisé. Il sentait ses paupières se fermer toutes seules mais il l’observait dans la pénombre. Elle lui murmurait quelques mots, il entendait à peine, rêvant presque déjà. Il sentit ses lèvres lui embrasser le cou avant que ses songes ne l’emportent.

Il s’endormit, une nouvelle fois éreinté de sa journée.
Francis, La Saucisse.

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Message par Naërith » mar. 22 juillet 2008 à 14h48

Secrets

Les jours passaient et étrangement, se ressemblaient. Chaque journée apportait son lot de patients, parfois simplement inquiets ou venant chercher conseil. Il croisa à nouveau Ilivlin. Elle se souvenait de lui, mais elle mit un moment avant de le croire lorsqu’il lui dit qu’elle perdait la mémoire. Il la sonda à nouveau, la moitié de son cerveau était noir. Ses recherches s’étaient orientés vers ce que les livres appellent une « tumeur », mais il découvrit que ce n’en était pas une. Elle lui expliqua alors tout en avouant qu’elle lui avait mentit. Il lui écrivit tout ce qu’elle devait savoir sur un parchemin et signèrent tous deux. Il lui glissa le parchemin à un endroit où elle ne pourrait l’oublier et la laissa partir. Ses recherches s’orienteraient désormais sur les malédictions. C’est pendant qu’il était occupé avec Ilivlin qu’Ange frappa à la porte de la maison. Elle ne voulait pas le déranger, mais lui apportait un gâteau préparé par ses soins. Leur échange fut bref et elle partit. Que voulait dire ce gâteau ? Essayait-elle de l’acheter ? Une fois sa patiente partie, il en coupa un morceau et alla le donner aux renards près du temple. Il observa longuement leur comportement et décida finalement que d’en manger ne serait pas dangereux. Cette sombre l’appréciait elle simplement, ou cherchait elle autre chose ?

Il revit Soa, et allèrent ensemble dans un endroit reculé pour discuter. Cela deviendrait il une habitude ? Elle s’amusait de ses yeux, comme toujours, elle cherchait. Elle finit par trouver son secret et lui avoua alors le sien. Elle s’amusa d’une entaille qu’elle lui fit sur le menton puis elle le « soigna » par des baisers, qui se transformèrent en jeu de séduction. Ikrel appréciait. Pourquoi s’en méfier ? Il répondit au jeu, s’amusant lui aussi à la provoquer. Elle le quitta finalement, le laissant sur sa faim. Un jeu de plus. Elle avait le don d’éveiller quelque chose en lui et ça ne lui déplaisait pas.

Ikrel croisa une nouvelle fois Ilivlin qui ne se souvenait pratiquement plus de lui. Ses seuls souvenirs étaient ce qu’elle pouvait lire sur le parchemin qu’il lui avait écrit. Il la sonda à nouveau et découvrit son cerveau entièrement noir. Le mal était fait, il se promit toutefois de trouver comment lui rendre ce qui lui appartenait autrefois.

Ange frappa à la porte de la maison, il s’attendait à sa visite. Comme promis, il lui offrit un verre de vin de la bouteille qu’elle lui avait apporté. Ils discutèrent un long moment, elle lui avouait que l’araignée l’attirait, mais que d’autres papillons captaient l’attention de cette dernière. Elle lui disait qu’elle veillerait sur celle-ci malgré son envie de se laisser prendre dans sa toile. Ange lui apprit également lors de cette discussion qu’elle avait aperçut Soa en compagnie de vampires. Et qu’elle l’avait également vu entailler la joue d’un humain pour ensuite lui lécher son sang. Elle la soupçonnait de vouloir devenir comme eux, de vouloir rejoindre leur famille. Ikrel douta soudain des intensions de la muette. Ange lui proposa ensuite une surprise qu’il accepta. Elle l’emmena dans un endroit reculé, chez elle. Il apprécia la surprise de la sombre. Il était à présent sûr de ses intentions, elle le voulait lui. Il était ravi qu’elle l’apprécie autant, mais quelque chose le dérangeait chez elle, sa gentillesse peut être. Il la quitta alors, se disant qu’il prendrait le temps d’y réfléchir.

C’est en rentrant à la maison qu’il la trouva allongé sur le lit, le dos nu, deux petits filets de sang le parcourant. Il y avait deux petits points dans son dos, comme des piqures. Il la soigna avant de poser ses questions et d’écouter son récit. Myrfanwy avait été torturée par les vampires, torturée par Yui. Heureusement que Jalel avait été là pour lui permettre de s’enfuir. Elle avait été idiote, aveuglée par son envie de vengeance. Elle s’était faite manipulée par ce vampire, pendant longtemps sans doute. Elle comptait elle-même le manipuler, mais visiblement, elle le sous-estimait. Ikrel était toutefois satisfait qu’elle découvre enfin le vrai visage des vampires et ce qu’ils sont capables de faire avant qu’elle ne perde la vie. Il tâcha de la réconforter comme il le put et c’est dans cet état de choc qu’elle lui livra ses secrets.

Il croisa Murmure. Il avait vu ce qu’il se passait entre elle, Crépuscule et Shiloh. Elle était horriblement jalouse que son « aimée » passe autant de temps avec ce mâle, qu’elle lui fasse des confidences. Ils allèrent un peu plus loin et Murmure se livra à lui, lui expliquant tout ou presque. Il tacha de la rassurer et de la concentrer vers un nouvel objectif, le temple. Elle sembla l’écouter et se remotiver un peu et elle partit vers le temple y réfléchir. Ikrel se dit alors en la regardant partir qu’il avait finalement bien de l’influence sur ce couple de femelles.

Cyrille, c’est comme ça que s’appelait la sombre encapuchonnée qu’il croisa sur la place de la cité. Elle semblait ravie d’apprendre qu’Ikrel œuvrait à la maison des soins. Elle lui proposa de passer plus tard à Rune pour qu’elle lui confie ses notes personnelles. Mais en la voyant enlacer la naine qui l’accompagnait, Ikrel lui répondit non avec fermeté. Murmure qui participait à la conversation accepta cependant, cela aiderait surement le peuple sombre. Une fois Cyrille partie, il changea d’avis, pensant que Murmure était dans le vrai. Il irait donc à Rune chercher ces notes.

C’est en se rendant à la bibliothèque de la ville en question qu’il aperçut Murmure. Elle lui demanda de la laisser tranquille. Il ne put s’empêcher de la suivre jusqu’au bord du ravin duquel elle s’approchait dangereusement. Elle se disait délaissée et sans intérêt. Il lui parla longuement une nouvelle fois, se voulant rassurant et tentant de la ramener à la raison. Ce ne fut pas sans difficulté mais il réussi finalement avant de se rendre à la bibliothèque. Murmure lui affirma qu’elle irait parler à Crépuscule avant de prendre une décision définitive. Il retrouva alors Cyrille qui lui confia ses notes et il lui demanda sans indiscrétion si elle était vampire. Il se souvenait en effet d’elle portant un masque. Elle resta assez vague dans sa réponse et il s’en contenta. Il se méfierait à l’avenir.

Il passa d’avantage de temps avec son professeur. A croire que ce vampire devait pas mal l’occuper, ou n’était-ce qu’une coïncidence ? Alors qu’ils discutaient, une personne frappa à la porte. Il s’agissait d’une naine venant livrer un paquet à Ikrel. Le paquet contenait une très belle tunique blanche ornée de vert. Il y trouva également une chenille. Il en déduit immédiatement l’expéditrice. Mais pourquoi le blason d’Ambre était-il représenté sur ce paquet ? Il irait le demander à la principale concernée. Il continua de discuter avec Myrfanwy. Il se livrait peu à peu à elle, lui faisant confiance. Elle lui expliquait que c’était lui qui attirait l’attention à la maison, et non elle. Il refusa de le croire, il lui semblait impossible que celle qui lui apprenait tant ne puisse pas être perçue à ce juste titre. Ils discutaient de leurs problèmes, de leurs patients, de la vie à la cité. Il lui confiait presque tout sans lui mentir. Il se sentait bien en sa compagnie et le lui fit savoir.

Il se sentait chez lui.
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Message par Naërith » ven. 25 juillet 2008 à 19h03

Déception

Son travail continuait et les patients se faisaient toujours plus nombreux. Ikrel croisa à nouveau Andrielle, mais elle ne voulait toujours pas lui faire part de son mal. Elle faisait cependant des recherches sur les malédictions, tout comme lui. Il lui proposa alors de mettre leurs recherches en commun, ce qu’elle acceptera par la suite. Combien de temps resterait-elle ainsi à refuser de se faire soigner ? Il se dit qu’elle viendrait le voir si elle le voulait vraiment et qu’il n’était plus nécessaire d’insister. Il retourna ensuite à ses recherches.

Il fit à nouveau la rencontre d’Ange dans les rues de la cité sombre. Ils discutèrent un moment et il s’assura que la tunique offerte provenait bien d’elle. Il la remercia, un peu gêné de cette attention qu’elle lui portait puis elle dévia leur discussion sur un autre sujet. De cette manière, elle lui apprit qu’elle avait vu Soa s’amuser à couper le menton d’un humain pour gouter son sang. Ikrel se rappela la coupure qu’elle lui fit, Ange aussi semblait se souvenir de ce détail. Elle lui demanda d’être prudent avec elle, et elle lui apprit autre chose. Ange avait également vu Soa en compagnie de plusieurs vampires, et visiblement celle-ci en semblait ravie. Elle pensait que la muette voulait les rejoindre et devenir comme eux. Ikrel fut surpris d’apprendre cela, se disant qu’il vérifierait lui-même auprès de la principale concernée. Il la remercia pour ces mises en gardes et lui promit d’être prudent avant de la quitter. Soa pouvait elle vouloir devenir comme eux ? Pouvait-elle vouloir quitter son peuple pour rejoindre les créatures qui en font leur repas ?

Il croisa Soa peut après et ils allèrent discuter à leur endroit habituel. Elle semblait être d’humeur joyeuse alors qu’Ikrel ressassait ses pensées. Il lui demanda sans attendre si elle voulait devenir vampire et elle lui affirma que oui, en toute franchise. Elle voulait avoir une famille et elle disait que c’était la seule façon, que son choix était définitif. Ikrel était extrêmement déçu. Soa était plus qu’une simple connaissance, il l’appréciait. Il lui demanda de ne plus s’approcher de lui et de la maison des soins une fois qu’elle serait morte. Il lui dit aussi qu’il ne voulait plus la voir. Elle semblait déçue, mais elle n’avait qu’à mieux considérer son choix. Elle voulu lui offrir une tendresse, pour lui laisser une bonne image de son vivant, mais il refusa catégoriquement et s’en alla. Elle voulait sans doute faire de lui son futur calice, son futur jouet. Il ne la laisserait pas faire.

Ikrel reprit un peu ses recherches sur les démons, mais il fut vite bloqué par le manque d’informations à la cité sombre. Il eut cependant vent de l’existence de notes plus ou moins complètes à la bibliothèque de Rune. Il irait donc retrouver Cyrille, malgré le fait qu’on lui ait confirmé qu’elle se nourrissait de sang. Il se rendit à la bibliothèque et la demanda. On lui dit qu’elle était partie, mais qu’il pouvait tout de même consulter le livre sur place. Il se renseigna donc de sa lecture et quitta les lieux.

A son retour, Myrfanwy était là et ils purent discuter de ses recherches. Il ne se passa que peu de temps avant que l’on frappe à la porte, deux sombres étaient gravement blessés à Giran. Les deux médecins se regardèrent et s’y rendirent immédiatement. Sur place, Grahad et un autre sombre étaient au sol. Soa et Andrielle se chargeaient des premiers soins. Myrfanwy alla vers Grahad pour le soigner, et Ikrel se dirigea vers l’autre. Il lui soigna son ventre perforé, ce qui lui puisa beaucoup de forces. Il tituba une fois les soins terminés et Andrielle se chargea de le ramener à la maison des soins. Il ne s’était jamais senti aussi mal, aussi faible, après avoir soigné quelqu’un. Il dut s’arrêter pour vomir durant le trajet et s’endormit bien vite une fois arrivé dans son lit. Il se réveilla quelques heures plus tard en présence de Myrfanwy et de Grahad. Le sombre fut pressé de partir et fut remplacé par Kurayami qui resta discuter un moment. Puis il partit à son tour et Ikrel proposa à son professeur d’entamer une bouteille de vin. « Je ne veux pas revivre ça ». Ces mots résonnèrent dans son esprit comme une lame s’enfonçant dans sa poitrine. Pourquoi ces simples mots avaient ils autant d’importance ? La fatigue et l’alcool l’emportèrent finalement, après une longue discussion, dans un sommeil des plus profonds.
A son réveil, Il sentit dans le ton de sa voix qu’elle allait le punir. Elle était furieuse qu’il ait pu oser espérer qu’elle lui lave sa tunique. Ikrel ne se l’expliquait pas, il ne comprenait pas comment il avait pu faire une telle erreur. Elle lui fit boire la même potion que la dernière fois, celle qu’il redoutait. Il savait qu’il lui dirait des choses dont il ne se souviendrait pas, qu’il ferait des choses qu’il ne voulait pas faire. Son esprit se troubla, comme la dernière fois, et il ne dissociait plus la réalité de ce que lui montrait son imagination. Cette vampire cependant, il en était sur, elle était bien réelle. Myrfanwy le laissa seul … tout seul … Ikrel était perdu, il les entendait ces voix, de plus en plus fortes. Il ne pouvait pas les laisser faire, il devait luter. Luter contre ce supplice qu’elle lui imposait. C’était insupportable, mais il devait résister … il ne pouvait faire autre chose que subir pendant ces interminables minutes.

Plus tard, il croisa Soa devant la maison des soins. Il alla lui parler, ne la reconnaissant pas tout de suite dans sa nouvelle armure. Il lui demanda ce qu’elle désirait et elle lui répondit qu’elle voulait savoir ce qui lui déplaisait dans le fait qu’elle veuille devenir vampire. Il lui expliqua son point de vue, mais elle ne semblait pas d’accord. Elle-même lui expliqua le sien. Ikrel ne comprenait pas qu’elle puisse penser aussi égoïstement. Une famille, c’est tout ce qu’elle voulait, peu importait le reste. Elle lui demanda alors pourquoi elle n’avait pas droit au respect qu’il accordait à la Valsharess. Il ne comprit la valeur de sa phrase que lorsqu’elle lui révéla que Crépuscule avait elle-même fait la demande aux vampires de les rejoindre. Elle lui dit aussi que Murmure avait accepté le choix de cette dernière. Il ne pouvait la croire, il devrait se renseigner auprès des deux elfes noires. Ikrel lui avoua qu’il regrettait son choix, et qu’il l’appréciait bien, mais il lui dit également qu’il était sur qu’elle changerait une fois morte. Elle l’embrassa alors sans lui demander son avis avec une immense tendresse. Il ressentit une peine le parcourir alors qu’il répondait à son baiser tout en la voyant verser une larme. C’était un adieu.

Le lendemain, c’est Ange qu’il croisa et ils allèrent discuter dans les jardins du temple. Elle voulait l’aider, elle voulait le protéger. Il ne voulait pas qu’elle se dévoue pour lui, ça le dérangeait. Il était toutefois touché par son attention à son égard et le lui fit comprendre. Elle lui apprit que Soa était venu la voir et qu’elle l’avait menacé de mort. Ikrel pensa immédiatement à de la jalousie. Il était navré que ça prenne cette tournure. Il s’excusa auprès d’Ange mais elle ne le jugea pas nécessaire en affirmant qu’elle se défendrait s’il le fallait. Elle le mit ensuite en garde contre Soa. Visiblement, la muette lui avait dit qu’elle ne comptait pas abandonner Ikrel. Il prit compte de ses remarques, mais se demanda si ce n’était pas simplement la jalousie d’Ange qui la fit parler.

Il retourna ensuite au village et croisa Ilivlin. Le mal avait empiré et elle avait perdu un œil. Il prévint aussitôt Myrfanwy qui n’était pas loin et ils discutèrent tous les trois à la maison. Ils étaient tombés d’accord, c’était une malédiction. Ils découvrirent un tatouage dans sa nuque et pensèrent qu’il s’agissait là de la source de cette malédiction. Ils proposèrent à Ilivlin de l’enlever, ne connaissant pas elle-même l’origine de ce dernier. Elle accepta mais lorsqu’elle fut endormie et qu’ils tentèrent de lui couper la peau, le dessin se mit à bouger et ses battements de cœur s’accélérèrent. Ils considérèrent comme trop risqué de continuer. Ils discutèrent pendant son sommeil et tombèrent d’accord sur le fait qu’il devait sans doute s’agir d’un parasite magique, ou d’un maléfice permettant au lanceur de conserver un contrôle sur sa victime. Quoi qu’il en fût, Ikrel refit sa promesse à Ilivlin de trouver une solution, et il se replongea après son départ dans ses lectures.

Il était en train de lire sur les marches lorsqu’il perçut de l’agitation autour de la maison de la Valsharess. Du monde entrait, des elfes noires qu’il ne connaissait pas, au nombre de trois. Il patienta non loin, profitant de ce temps pour avancer ses recherches avant qu’une sombre ne vienne l’occuper. Elle se nommait Nobue et était prêtresse. Il trouva agréable le fait d’en rencontrer une nouvelle et discutèrent un moment sur la position actuelle des elfes noires et de la cité. Il la trouva intéressante et ils conversèrent jusqu’à percevoir une nouvelle agitation devant la maison de Crépuscule. Ils s’approchèrent tous deux et virent un monstre griffer nerveusement la porte fermée. Une sombre se tenait non loin de là, du moins il crut que c’en était une au début. En s’approchant d’avantage il s’aperçut qu’il s’agissait de Lou, la vampire. Le monstre devant la porte ne s’arrêta que lorsque Shiloh fit son apparition dans l’embrasure de celle-ci. Ce dernier alla directement se placer derrière la vampire, tel un bon mâle soumis. Ikrel était curieux de savoir ce qu’il lui voulait, et lorsque Murmure lui dit plus tard qu’il la considérait comme une haute prêtresse de Shilen, il ne put s’empêcher de le détester. Mais selon Murmure, il y avait plus encore que du simple respect entre eux. Ikrel croisa ensuite l’une des trois sombres sortants de chez Crépuscule. Elle se nommait Valenith et semblait bien éduquée aux premiers abords. Elle s’intéressa très rapidement à ses yeux plutôt qu’à la conversation, comme hypnotisée. Elle lui écarta les cheveux pour mieux les voir et posa sa main sur sa joue, le fixant pendant de longues minutes. Ils se séparèrent après qu’Ikrel lui ai expliqué pour la maison des soins.

Elle viendrait le voir.
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Message par Naërith » mar. 29 juillet 2008 à 15h00

Choix

Un bruit se fit entendre à la porte de la maison des soins alors qu’il guérissait le dos d’une sombre, Jaraere, dont il venait de faire la connaissance. Lorsqu’il ouvrit la porte, il fut surpris d’y trouver Soa, à genoux. Il la fit entrer et congédia poliment Jaraere qui allait mieux. Soa était sujet à un malaise, il l’allongea sur un lit et la soigna comme il le put. Elle s’endormit, épuisée. Ikrel profita de son sommeil pour regarder dans le sac de la patiente et tomba sur un carnet qu’il lut. Il s’agissait des notes personnelles de Soa. Il fut à la fois surpris et flatté lorsqu’il s’aperçut qu’une grande partie lui était réservée. Il en était maintenant sur, elle l’aimait. Il remit le carnet à sa place et alla se coucher dans son lit. Il repensait à ce qu’il venait de lire un moment, puis sombra à son tour dans le sommeil. Il se réveilla en sursaut et la vit assise près de lui, elle l’observait dormir. Il lui proposa de s’allonger, ce qu’elle fit. Ikrel se blottît contre elle, elle était frigorifiée. Ils restèrent un moment dans cette position à discuter et il lui avoua qu’il avait lui aussi des sentiments pour elle, mais que son choix posait problème. Il ne pouvait prendre ce risque. Il ne voulait pas succomber à quelques instants de plaisirs pour souffrir d’avantage le moment venu. Il lui avoua également qu’il avait lu son carnet. Il était triste, triste qu’elle ne change pas d’avis. Elle s’en alla une fois qu’elle allait mieux. Il lui dit une nouvelle fois Adieu. Il savait que ce serait risqué de la revoir. Il sentait qu’il ne fallait pas grand-chose pour qu’il se laisse aller dans ses bras. Il devrait être prudent.

Le lendemain fut une journée des plus calmes. Pas un blessé ne venait et Myrfanwy décida donc de profiter de ce répit pour faire un cours à Ikrel. Pendant ce cours, elle lui apprit à utiliser l’énergie d’une tierce personne pour soigner. A leur retour, ils s’entretinrent avec Crépuscule qui utilisa le « Décharné » pour analyser Myrfanwy. Il fut soulagé de savoir qu’elle n’était pas maudite, mais plusieurs poisons coulaient dans ses veines. La Valsharess s’y connaissait en poison, et elle proposa de se charger de trouver des antidotes avant de les laisser. Plus tard dans la journée, c’est Valenith qui frappa à la porte de la maison. Elle demanda à Myrfanwy si elle pouvait emprunter son élève pour une petite heure. Ses intensions étaient évidentes et elle accepta d’un air amusé, lui demandant de ne pas l’abimer. Ikrel suivit la sombre jusqu’un coin isolé ou ils discutèrent un instant avant qu’il ne se laisse emporter par les plaisirs charnels dans ses bras. Il avait besoin de se libérer l’esprit, de penser à autre chose. Il se trouva qu’il oublia tous ces problèmes l’espace d’un instant. C’était la première fois qu’il y goutait sans y être forcé.

Le lendemain, il croisa Soa sur la place. Elle était assise sur les marches et il s’approcha pour s’installer à côté d’elle. Ils discutèrent de la raison pour laquelle elle venait toujours dans la cité. Elle lui expliqua qu’elle venait pour lui, tout en le dévorant des yeux. Elle ne cessait de le fixer, avec envie semblait-il. Elle lui demanda finalement une nuit dans ses bras, comme souvenir de sa vie passée. Ikrel ne put le lui refuser, lui-même tenté par cette idée. Il la laissa ensuite, lui laissant le choix de la date et du lieu. Il retourna immédiatement à la maison des soins où Myrfanwy y lisait. Il se trouvait faible … faible de ne pas lui avoir résisté, faible de ne pas se protéger et de laisser parler ses envies. Il se confia à Myrfanwy qui parut perplexe. Il s’expliqua alors auprès d’elle et la rassura. Il était partagé, il sentait son cœur coupé en deux. Mais il avait fait son choix, il en était sur à présent. Ce serait la toute dernière fois qu’il verrait Soa de son plein gré.

Son futur serait tout autre, semblable à ses rêves.
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Message par Naërith » sam. 2 août 2008 à 11h22

Adieu

Ikrel se rendit à la maison de Crépuscule, s’assis sur les marches et l’attendit. Il la vit arriver, impeccable, comme à son habitude, quelques minutes plus tard. Elle le fit entrer et lui proposa de s’installer pendant qu’elle se changeait. Elle le rejoignit ensuite sur cette confortable banquette où ils discutèrent. Ikrel lui fit part de sa volonté de l’aider du mieux qu’il le pouvait. Elle semblait ravie et elle accepta, lui faisant part des quelques conditions. Il prêta alors serment de l’aider et la soutenir dans n’importe quelle circonstance. Elle lui passa le collier autour du cou et déposa ses lèvres contre les siennes un court instant, pour officialiser ce serment. La seule tâche qu’elle lui demanda pour l’instant était de faire de son mieux à la maison des soins. Ce ne serait pas très compliqué. Il faisait à présent partie de Lil Velven Olath.

Il leur fallait récupérer du sang de Myrfanwy pour que Crépuscule soit en mesure de fabriquer un antidote. C’est ensemble que le professeur et son élève se rendirent à la cascade. Ils se placèrent dans l’eau et il lui trancha la gorge pour remplir les trois fioles qu’ils avaient apportées. Il la soigna immédiatement après que celles-ci furent pleines. Elle lui demanda une nouvelle fois d’essayer, elle voulait être plus forte que Lui. Elle sembla paniquer et il sentit un violent coup sur l’arrière du crane avant de s’évanouir. A son réveil, il se sentait faible. Elle s’excusa et ils rentrèrent se reposer.

Une fois remis, il croisa Soa à la cité qui lui demanda de la suivre, ce qu’il fit. Elle l’emmena à Rune puis à la foret des morts. Il n’était pas rassuré par cet endroit et le lui fit comprendre. Ils marchèrent un moment avant d’arriver à une cascade bien plus accueillante. Ils se regardèrent un moment en échangeant quelques mots, puis se rapprochèrent, comme attirés l’un à l’autre. Elle lui glissa un « Je t’aime » entre ses baisers. Il ne le lui rendit pas, mais sentait au fond de lui que c’était réciproque. Les deux corps des amants se mêlèrent ensuite en une tendre et douce étreinte dans laquelle ils consumèrent leur passion commune. Ikrel n’avait jamais connu tel plaisir, tel bonheur que dans les bras de Soa. Ce plaisir était non seulement physique, mais il était si bon d’être simplement … aimé. Une chose à laquelle il n’avait jamais eu vraiment droit. C’est dans ses bras qu’il s’endormit ensuite, apaisé comme jamais auparavant, oubliant tous ses problèmes. Il fut réveillé par le souffle frais et humide de la cascade quelques heures plus tard. Il la regarda un instant, souriant, plus se leva pour s’habiller. Elle lui demanda ce qu’était le collier et il lui expliqua. La discussion devint soudainement éprouvante, elle ne semblait pas apprécier ce choix. Il n’appréciait pas le sien non plus. C’est dans les larmes qu’ils se remercièrent mutuellement en s’accordant un dernier baiser d’adieu. Ikrel se retourna ensuite, il marcha vite et ne se retourna pas. Sa marche se transforma en course au fur et à mesure que les larmes lui roulaient sur les joues. Il ne savait pas où il courrait, mais ça lui faisait du bien. Il souffrait intérieurement, mais il ne devrait pas le montrer en rentrant. Il reprendrait son quotidien une fois retourné à la cité. Il n’était pas pressé. Il continua de courir pour chasser ces idées.

En arrivant près de la maison, il croisa Myrfanwy qui l’interrogea brièvement sur Soa. Il lui répondit simplement qu’il lui avait dit adieu, ce qui était vrai. Il fut surpris de voir que son professeur portait un bandeau sur les yeux. Elle lui dit qu’il s’agissait d’un entrainement. Ikrel pensa immédiatement à l’aveugle qui avait voulu voir Myrfanwy à plusieurs reprises ces derniers temps. Il lui demanda alors si elle avait été influencée dans ce choix et elle répondit que non. Il ne s’avait qu’en penser, mais s’en contenterait. Après tout, c’était son choix à elle. Elle lui fit ensuite part d’une idée pour la soigner des poisons. Elle voulait se vider un peu de son sang de temps en temps pour l’épurer lorsque celui-ci se remplacerait. Ikrel ne savait si cela marcherait, mais ils essaieraient. Ils allèrent ensuite se reposer.

Le lendemain, il y eut une patiente. L’ombre de Murmure la portait, inerte, dans ses bras. Ikrel la fit entrer et elle l’allongea sur le lit. Il la sonda et il ne semblait y avoir que son corps fébrile, quelque chose manquait. Lorsque Myrfanwy la sonda à son tour, elle lui parla d’une « Coquille vide ». Son esprit était donc ailleurs. Ils ne pouvaient pas l’aider dans l’immédiat et décidèrent d’en profiter pour alléger Myrfanwy d’un peu de sang. Ikrel lui trancha les veines du poignet à sa demande et fut aspergé d’un peu de sang. Il recueillit le liquide dans une fiole. Au moment où il opérait, on frappa à la porte de la maison. Myrfanwy lui ordonna d’ouvrir, ce qu’il fit, en la laissant continuer seule. C’est couvert de sang qu’il ouvrit la porte et aperçut Shiloh qui ne manqua pas de lancer quelques piques. Ikrel n’en avait cure et lui demanda rapidement ce qu’il voulait, il savait qu’il n’avait que peu de temps avant de retourner vers Myrfanwy. Shiloh voulait la voir justement. Ikrel lui dit qu’elle était occupée mais il insista. Lorsqu’il entendit la faible voix dans la maison, il referma la porte sur Shiloh et alla vers elle. Il entendait le sombre frapper sur la porte en l’insultant et le sommant d’ouvrir, mais il ne voulait pas qu’il entre alors que deux blessées étaient là. Il n’avait aucune confiance en lui. Il soigna la blessure de Myrfanwy qui lui reprocha son manque de politesse. Il lui expliqua d’un ton énervé que Shiloh n’avait aucune considération et n’en méritait pas. Il était déçu que son professeur le laisse l’insulter et le menacer. Elle sortit ensuite, prétextant le repos et le laissant seul à la maison pour s’occuper de Murmure. Ikrel était persuadé qu’elle irait le voir. Crépuscule, et maintenant Myrfanwy … Il doutait. Etait-ce lui qui ne voyait pas en ce sombre l’intérêt qu’il méritait ? Mais comment réagir à de telles insultes autrement que par la haine ? Ce sombre se croyait tout permis, pourtant il n’avait pas plus de droits que lui. Ce qui le dérangeait le plus c’est qu’elle le laissait faire. Le laisser faire, le laisser dire … c’était comme approuver ses paroles. Peut être le pensait elle misérable elle aussi au final. Il se lava un minimum du sang qu’il portait et alla vers Murmure, chassant ses pensées. Son ombre était toujours là et lui dit qu’il fallait l’appeler par son nom pour la faire revenir. Il trouva son vrai nom au dos de son pendentif et l’appela, mais ça ne suffisait pas. L’ombre la saisit alors et commença à la projeter violement dans la pièce en l’appelant par son vrai nom. Elle se réveilla au final et fit disparaitre l’ombre avant qu’Ikrel ne soigne ses deux côtes cassées. Il alla ensuite s’endormir, exténué. A son réveil, Murmure était encore là et il lui soigna ses différents hématomes avant qu’elle ne sorte. Il retourna près de son lit et se laissa tomber dessus, épuisé à nouveau.

Il s’endormit immédiatement.
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Message par Naërith » dim. 25 janvier 2009 à 01h00

Retour

Le cycle de la vie est composé d’une naissance et d’une mort. La mort était ce que retrouva Ikrel après quelques temps d’absence. Rien n’avait changé, hormis les personnes. De nombreux sombres disparus ou mort rendaient la cité plus désertée que jamais. Les prêtresses se faisaient rares, tout comme les sombres dignes d’intérêt. A croire que les morts avaient laissé leur place à une nouvelle génération encore plus ouverte aux autres peuples. La culture se perdait encore un peu plus, mais ca ne l’étonnait pas. L’humanisation, un terme qu’il détestait. Et pourtant il allait devoir faire avec. « Après la pluie vient le beau temps », il en était certain, mais combien de temps faudra-t-il pour chasser les nuages ? Tous ces morts semblaient avoir atteint le moral du peuple restant et personne ne semblait avoir prit d’initiative depuis longtemps. Certains semblaient apprécier son retour, et voyaient en cela un signe positif. Qu’attendaient-ils de lui ? Les blessés ne venaient même plus, la maison des soins restait fermée. Quelques sombres y croyaient encore cependant, mais ils étaient bien peu nombreux.

D’autres morts survinrent, et bien qu’Ikrel côtoyait ces personnes, il n’était pas affecté. Ces mines tristes, ces larmes, il ne les concevait pas. Etait-il insensible ? Devait-il faire semblant ? Peu lui importait, les morts n’étaient que le résultat logique du temps s’écoulant. Mais quelle était donc sa place dans une cité déserte ? Il fit de nouvelles connaissances et trouva de quoi s’occuper, le jeu. Des jeux temporaires, jusqu’à ce que ces personnes quittent à leur tour ce monde. Il était peut être trop prudent. Il tenait peut être trop à sa vie, alors qu’il voyait les autres la perdre pour des raisons parfois futiles.

Il continuerait de jouer.
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Message par Naërith » mar. 17 février 2009 à 20h06

Enfer

Ikrel appréciait la vie plus que jamais, il profitait de ses plaisirs au maximum, aussi simples soient ils. Etonnement, il se trouvait changé, peut être plus sociable, plus indulgent. Des sombres à qui il n’aurait à peine adressé la parole autrefois venaient à présent le trouver pour discuter. En l’absence de Celiana, il s’occupait de la maison des soins, la faisant revivre au point qu’il soit parfois submergé de travail. Il avait trouvé un rythme de vie qui lui plaisait, alliant aide de son peuple, plaisirs, amusements et découvertes intéressantes. Il en oubliait presque l’assaut sur Oren que Satalis préparait.

Il attendait sur le rocher à la sortie sud de Giran, observant méticuleusement le travail du nain qui venait d’affiner son épée. Il n’avait que quelques minutes à attendre avant de pouvoir retourner en ville. Au loin, une silhouette bien connue s’approcha. La robe rouge qu’elle portait ne lui laissa aucun doute, il s’agissait de celle qu’il avait le moins envie de croiser à ce moment là. Il se leva sur le rocher, se tenant sur ses gardes, la regardant approcher lentement. Elle semblait énervée et il savait qu’il lui en fallait peu pour qu’elle lui saute à la gorge. D’un agile bon, elle vint se placer devant lui sans aucune difficulté. Il pointa alors son épée dans la direction du cœur de Soa. « C’est mignon ». Au moment où elle prononça ces mots, il tenta de la pourfendre mais elle se baissa rapidement et esquiva son coup. S’en suivit un rapide coup de pieds qui le propulsa dans les airs et le fit retomber lourdement sur le sol, lâchant sa prise sur son arme. Elle vint rapidement à sa hauteur et le plaqua au sol en posant son pied sur son torse. Elle s’appuya d’avantage sur son pied lorsqu’Ikrel posa ses mains autour de sa cheville pour la lui tordre. « N’essaye même pas » l’avisa-t-elle. D’un geste rapide, Ikrel saisit la petite dague toujours cachée dans sa cuissarde et tenta de la planter dans sa cuisse. « Sua’co Attention ! ». La voix de l’humaine curieuse ayant approché prévint la vampire qui sauta pour éviter le coup et atterrit à pieds joints sur le torse d’Ikrel d’où s’échappa un léger craquement. L’air manquait toujours dans ses poumons lorsqu’il qu’il recevit un nouveau coup de pied pour le tourner à nouveau sur le dos. L’humaine lui attrapa les bras et le releva tandis que Soa lui annonçait qu’il devenait son jouet. Elles se mirent d’accord et l’humaine partit avec l’épée d’Ikrel faire diversion auprès de la garde. Soa lui maintenu les bras dans le dos, le menaçant avec sa propre dague. Elle le fit avancer jusqu’à la ville. La garde semblait occupée avec un animal quand ils passèrent à côté sans que personne ne les remarque. Il voulait crier mais savait pertinemment que la lame lui rentrerait dans la chair au moment où il ouvrirait la bouche. Il se tut et ralentit un peu sa marche, espérant que quelqu’un intervienne. Personne ne porta vraiment d’attention à eux et Soa le mena dans leur avant-poste à Giran, puis ils utilisèrent une sorte de passeuse pour se retrouver dans leur manoir.

Ikrel était déjà venu ici avec Basha et il savait que cette fois, il n’en repartirait pas indemne. Soa l’amena vers un coin que formaient les murs d’un des bâtiments à l’extérieur. Une autre vampire se tenait à côté, une certaine Stoemita. Soa lui demanda d’aller chercher des chaines solides. Cette dernière obéit et entra dans la maison d’à côté. Pendant ce temps, Soa découpait son collier ainsi que le tissu de sa tunique pour le laisser torse nu. Ils discutèrent un peu mais le ton employé par Soa était enthousiaste, ce qui ne laissait que peu d’espoirs à Ikrel. Stoemita revint avec les chaines et les posa au sol à côté de sa sœur. Soa rangea alors la dague d’Ikrel dans son sac et commença à attacher deux chaines à la roche. Au moment où elle essaya d’accrocher la chaine au poignet d’Ikrel, celui-ci ne put s’empêcher de retirer son bras, les images de son enfance revenant bien vite à son esprit. Elle le menaça d’appeler ses frères pour l’aider et Ikrel se laissa finalement faire. Soa lia ensuite ses chevilles par une autre chaine longue d’une cinquantaine de centimètres, suffisamment courte pour le gêner dans sa marche tout en le laissant écarter un peu les jambes si nécessaire. Il lui demanda qu’est ce qu’il avait fait et elle lui répondit « Tu étais au mauvais endroit, au mauvais moment ». Elle lui lança quelques piques supplémentaires avant de lui souhaiter une bonne journée et rentra dans le bâtiment.

Il faisait lourd et la position était insupportable. Ses bras écartés et fixées en hauteur ne lui permettaient que très peu de mouvements. Lorsque ses jambes ne purent plus le porter, il laissa ses bras supporter son poids, ses genoux ne pouvant pas atteindre le sol. Son souffle le brulait, il savait qu’il avait sans doute une côte cassée. Les heures passaient et il fatiguait. Ses bras le faisaient au début souffrir dans cette position, puis il ne les sentait plus, ceux-ci étant engourdis. Il n’avait rien d’autre à faire que de tenter de se reposer mais la position ne lui permettait qu’un demi-sommeil pas très réparateur. Régulièrement, Stoemita lui apportait un peu d’eau. Elle ne lui donnait que le strict minimum pour assurer sa survie, malgré les requêtes d’Ikrel d’en avoir plus. Il songea alors … qui pourrait bien le sortir de cette situation hormis lui-même ? Il ne voyait qu’une seule personne pouvant éventuellement le retrouver et le sortir d’ici. Mais même si elle le pouvait, tiendra-t-elle sa promesse ? Il savait que le pire était à venir et songeait déjà à se donner la mort. C’est l’esprit plein de pensées qu’il passa ces deux jours presque sans bouger, bloqué par ces chaines.

Au bout de ces deux jours, Soa refit apparition. Elle fut surprise de l’odeur qui émanait d’Ikrel, celui-ci n’ayant eu d’autre choix que de faire ses besoins sur lui-même. Elle lui lança à nouveau quelques piques, s’amusant de la situation du sombre. Stoemita alla chercher de quoi manger, ce qui se résuma à une cuisse d’un volatile et d’une grappe de raisin. Soa approcha la viande d’Ikrel qui n’avait pas mangé depuis plus de deux jours. Il tenta de mordre dedans, mais elle lui demanda de faire le beau s’il voulait manger. Il peina à se relever sur ses jambes et comprit en sentant la douleur infâme dans ses épaules que celles-ci avaient souffert de son poids. Elles étaient sans doute luxées voir déboitées. Il la fixa et elle lui fit manger la cuisse. Il n’en laissa pas une miette, sachant pertinemment que ce repas serait l’unique avant un bon moment. Lorsque Soa approcha un grain de raisin de la bouche d’Ikrel, elle annonça avec un sourire : « Que dit-on ? ». Ikrel marmonna un « merci » qui sembla suffire pour qu’elle lui offre le grain de raisin. S’en suivirent deux autres avant qu’Ikrel ne regarde avec regret la grappe se reposer sur le plateau. Elle lui proposa ensuite un verre de vin qu’il refusa. Il savait que l’alcool ne pourrait que le déshydrater. Il fut d’autant plus ravi de son choix lorsqu’il vit Soa boire le verre qu’elle lui tendait. Ikrel lui demanda pourquoi elle faisait ca. « Ca m’occupe » répondit-elle. Ces simples mots lui glaçaient le sang, elle ne le laisserait pas partir. Soa saisit la dague d’Ikrel dans son sac et s’approcha de lui. Elle fit glisser la dague sur son torse avant de lui entailler légèrement la cuisse. A ce moment là, il était soulagé, il savait que son poison allait lui laisser un peu de répit. Il annonça habillement à Soa qu’il ne lui restait que cinq minutes avant qu’elle ne perde à cause de son poison. Stoemita s’agita pour aspirer le sang de la coupure, mais il était trop tard et il sentait le poison faire effet. Il perdit rapidement connaissance.

A son réveil, il se sentait propre, elles avaient du le nettoyer. Il portait également un nouveau bas qui lui laissait ses jambes nues. Il n’avait aucune idée du temps qui avait pu s’écouler. Soa était toujours là. Elle s’approcha et lui annonça qu’elle allait l’aider à se réveiller. Ikrel ne lui adressa pas un regard, il se doutait de ce qu’elle s’apprêtait à faire. Annonçant qu’elle ne ferait pas deux fois la même erreur, elle sortit une autre dague de son sac. Elle lui entailla profondément la cuisse en son milieu. La douleur de la dague ouvrant sa chair était intenable et il ne pu s’empêcher de l’extérioriser par un cri. Soa semblait se délecter de ce son, et recommença plus lentement, quelques millimètres plus bas. Elle recommença, encore et encore en lui entaillant toute la moitié inférieure de la cuisse jusqu’au genou. Chaque nouvelle entaille lui arrachait un cri de douleur qui se transforma peu à peu en un gémissement. Le sang coulant le long de sa jambe l’affaiblissait au fur et à mesure qu’elle l’entaillait. Il lâcha un dernier cri lorsqu’elle s’arrêta et comprima fortement sa cuisse meurtrie, en faisant couler plus abondamment le sang. Il sentit à peine Stoemita lui nettoyer sa blessure à l’eau salée avant de reperdre connaissance juste après le départ de Soa.

Il garderait espoir.
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Message par Naërith » sam. 21 février 2009 à 11h33

Sursis

Deux nouveaux jours passèrent sans que Soa ne vienne le voir. Seule Stoemita lui tenait « compagnie », ou du moins, le surveillait. Elle lui donnait plus régulièrement à manger et à boire, sans doute pour qu’il survive. Il ne sentait plus sa jambe et lorsqu’il essayait de la bouger la douleur insoutenable l’en décourageait. C’est donc immobile qu’il passa ces deux jours. Stoemita lui proposa d’aller faire ses besoins, mais il s’y refusa, il avait une autre idée … et de toute façon, il aurait bien eu du mal à se déplacer. L’idée d’être détaché un instant lui aurait pourtant plut, mais il y avait plus important, sa survie. Il laissa donc couler l’urine sur sa cuisse, sachant que cette dernière s’infecterait plus difficilement ainsi.

Au bout de ces deux jours, Soa ne revint pas seule. Elle était accompagnée d’un autre vampire qu’Ikrel avait déjà vu mais dont il ne se souvenait plus du nom. Ils discutèrent un moment, comme s’il n’était pas là. Ikrel apprit certaines choses des plus intéressantes … mais pourrait-il seulement se servir de ces informations ? Une fois leur petit échange terminé, les deux vampires s’approchèrent de lui. Le mâle saisit sa chevalière et la passa à son index, lui demandant si elle lui allait bien. Ikrel répondu en toute franchise qu’elle lui irait mieux qu’à lui même, et il répondit aux quelques questions du vampire. Au bout d’un temps, le vampire lui demanda de le distraire en lui contant une histoire. Ikrel s’exécuta et lui raconta l’histoire de Zalakas. Le vampire était intéressé et Ikrel y voyait une occasion d’en profiter. Il fit ainsi son récit malgré sa gorge devenant sèche. Au terme de celui-ci, le vampire semblait satisfait, mais Soa beaucoup moins. Elle aurait sans doute voulu qu’il s’amuse différemment avec lui. Les deux vampires partirent alors dans le manoir, au plus grand soulagement d’Ikrel.

Sentant qu’il avait gagné un peu de tranquillité, il ferma les yeux et se concentra. Il savait qu’il était faible et qu’il devait faire attention dans cet exercice périlleux, mais c’était maintenant qu’il devait opérer. La douleur était importante lorsque sa côte cassée se ressoudait correctement. L’énergie s’échappait peu à peu de lui dans cette intense concentration et il perdit connaissance peu après la fin de son soin.
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Message par Naërith » dim. 22 février 2009 à 14h27

Détresse

Sa situation resta inchangée durant trois jours de plus. Il ne les contait plus et avait perdu la notion du temps, mais il savait que ca faisait plus d’une semaine qu’il était attaché. Les journées étaient longues et ennuyeuses, se donner la mort le hantait de plus en plus. Sa cuisse le faisait souffrir, mais à son grand soulagement, elle ne s’infectait pas. Stoemita le nettoyait rudement, ne faisant pas attention à sa blessure, ce qui le faisait souffrir à chaque fois. Au bout de ces trois jours, il sentit le pied de Soa lui frapper les jambes pour le réveiller. Elle semblait d’assez bonne humeur et commença à lui parler. Elle avait du échapper aux questions de plusieurs personnes, ce qui semblait à moitié l’irriter et à moitié l’amuser. Elle se vantait de s’en être sorti avec brio, en se déculpabilisant. Elle apprit également à Ikrel qu’elle avait reçu une lettre qui l’amusait. C’était sa « compagne » qui lui avait envoyé, lui demandant de le voir une dernière fois et lui informant qu’elle portait un enfant de lui. Ikrel fut assez surprit de cette lettre et surtout du fait que l’auteur de celle-ci le condamnait déjà. A moins que ce soit un piège … mais s’il s’agissait d’un piège, il était très mal préparé. Il comprit que s’il voulait s’en sortir, il devrait le faire seul … mais il ne voyait pas trop comment. Il proposa alors à Soa de mettre ses mains à son service, pour aider dans quoi que ce soit. Mais celle-ci saisit sa dague et lui entailla doucement sa cuisse intacte. Il retint son cri malgré la douleur et l’écouta lui dire qu’elle ne pouvait pas lui faire confiance, qu’il tenterait de la trahir tôt ou tard. Il lui proposa de faire en sorte que ce ne soit pas possible, de le surveiller … de le détacher. Tout en entaillant une deuxième fois sa cuisse, elle lui dit que cette situation n’était que temporaire en attendant que sa cage soit prête. Elle lui entailla une troisième fois sa peau, Ikrel lâcha un cri de douleur. Elle approcha alors son visage de son cou et planta ses crocs dans sa chair. Ikrel se crispa au début sous la douleur mais se détendit rapidement, la morsure s’avérant être finalement douce. Il lui murmura doucement « Détachez-moi … ». Elle ne but que peu de son sang, en laissant couler sur son torse avant de refermer la plaie en la léchant. C’était toutefois suffisant pour que sa tête se mette à lui tourner. Elle récupéra le sang sur son torse avec sa langue froide, puis fit signe à Stoemita.

Stoemita entra dans le manoir et revint avec de nouvelles chaines. Soa accrocha les chaines au mur, détacha celles retenant les jambes d’Ikrel et lui attacha les nouvelles. Elle lui retira ensuite les chaines attachant ses bras et il s’écroula lourdement au sol. Elle lui dit qu’elle n’était pas si cruelle et qu’elle lui laissait se reposer les bras. Ils discutèrent un peu, Ikrel était à bout et se livrait à elle, lui disant qu’il ne la détestait pas, contrairement à ce qu’elle croyait. Elle réagit lorsqu’Ikrel lui dit qu’il ne voulait pas revivre ca. « Revivre ? » dit-elle en s’agenouillant près de lui. Il lui raconta alors son histoire, les yeux fermés pendant qu’elle lui caressait doucement les cheveux en l’écoutant silencieusement. Se pouvait-il qu’elle soit touchée par ses mots ? Il lui expliqua qu’il ne voulait pas souffrir encore de la sorte, qu’il ne voulait pas mourir non plus … il voulait simplement vivre, libre. Elle lui parlait avec douceur, lui disant qu’elle ne pouvait pas le laisser partir. Elle se releva et lui dit qu’elle y réfléchirait tout de même, puis elle lui dit à bientôt avant de le quitter.

Ikrel s’endormit sur le sol, profitant pour la première fois d’une position allongée depuis sa capture.
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Message par Naërith » sam. 28 février 2009 à 14h21

Surprise

Les six jours suivants furent plus agréables que les précédents. Les bras d’Ikrel étaient désormais détachés et il pouvait s’asseoir ou même s’allonger pour dormir. Il lui fallut tout de même trois jours pour retrouver un usage correct de ses bras, et ses jambes le faisaient toujours souffrir malgré les bandages de fortune qu’il put se créer en déchirant ses vêtements. Stoemita s’occupait toujours de lui en lui apportant eau et nourriture et le nettoyant. C’est au terme de ces six jours ennuyeux qu’il fut réveillé par Soa en sursautant à son contact. Elle le prit doucement dans ses bras et commença à le bercer. Il se méfiait et elle lui parla alors d’une voix douce. Elle lui expliqua qu’elle faisait tout ceci pour son bien, qu’elle l’aimait. Ikrel n’en crut pas ses oreilles, se demandant même s’il rêvait. Il lui posa donc de nombreuses questions et elle poursuivit son explication. Elle ne voulait que son bien et elle le protégeait des sombres qui le manipulaient et se servaient de lui jusqu’ici. Elle répétait qu’elle et ses frères et sœurs étaient les seuls à vraiment vouloir l’aider. Perplexe, Ikrel lui demanda alors de le détacher mais elle répondit qu’elle ne pouvait pas encore, qu’il se ferait du mal à lui-même.

Ce discours lui paraissait très étrange, que voulait-elle exactement ? L’amadouer pour lui faire encore plus mal ensuite ? Soa fit un signe à Stoemita qui entra dans le manoir. Ikrel demanda alors à Soa d’au moins lui fournir un lit, puisqu’elle voulait prendre soin de lui. Elle n’accepta pas, mais affirma qu’elle y réfléchirait. Stoemita revint alors avec une boite en bois qu’elle déposa à côté de Soa. Celle-ci prit délicatement les jambes d’Ikrel qui se laissa faire et les posa sur les siennes. Elle ouvrit la boite puis retira les tissus sur les cuisses. Elle lui soigna alors ses blessures et refit d’autres bandages. Pendant qu’elle s’exécutait, elle conservait le même discours sur ses intentions et son amour pour lui. Il décida de faire comme s’il y croyait et de s’en amuser. Ils discutèrent puis elle revient le prendre tendrement dans ses bras, l’embrassant de ses lèvres froides. Ikrel se laissa faire, expérimentant cette sensation. Un peu de tendresse ne pouvait pas lui faire de mal. Elle le laissa ensuite, lui promettant qu’elle reviendrait le voir aussi souvent que possible à présent.

Ikrel se doutait bien que tout ceci cachait quelque chose.
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Message par Naërith » lun. 9 mars 2009 à 21h28

Retour

Les jours continuèrent de s’écouler lentement, comme une fleur perdant ses pétales. Les discours étaient toujours les mêmes, il ne les entendait plus. La douleur avait changé, elle était bien plus subtile, plus sournoise. Combien de temps cela avait-il duré ? Combien de temps cela durerait il encore ? Ikrel n’en avait plus aucune idée. Différentes idées, différentes voix se bousculaient dans sa tête. Il voulait les faire taire, mais elles étaient toujours plus présentes, insistantes.
Au fil des longues journées, il finit par s’y faire, les écoutant même parfois. Le combat n’était plus d’entendre ou non, il s’agissait de croire ou de ne pas croire. Le temps était une douleur sans fin. Bien souvent ses pensées emmenaient son esprit ailleurs, aux côté de tous ces sombres qui ne sont plus, leur échangeant quelques mots en un murmure qu’ils capteraient peut être. La folie pouvait-elle l’embrasser plus que ce n’était déjà le cas ? Il finit par s’y habituer, à croire que tout est possible en ce monde. Ses liens se libérèrent et il irait bientôt retrouver la cité. Il lui fallut marcher, faire profil bas malgré son envie de presser le pas.

C’est épuisé qu’il retrouva la cité, toujours aussi déserte. Un lieu paisible qu’il appréciait, il ne lui fallait rien de plus. Il s’installa sur les marches, ferma les yeux et se contenta d’écouter le silence si appréciable, un sourire aux lèvres. Son répit ne fut que de courte durée avant qu’il ne doive répondre aux diverses questions. Certaines étaient mieux tournées que d’autres, mais elle fut la seule à s’en rendre compte. Il ne l’avait pas vraiment revu depuis un bon moment, mais à son étonnement, elle était là à son retour. Elle se montra compréhensive, ou étaient-ce des sentiments toujours existant qui parlaient ? Il la remercia avant de retourner à sa vie qu’il avait hâte de retrouver. Il n’eut aucun mal à s’endormir dans ces draps frais, nid douillet qui lui avait manqué.

Sa vie ponctuée de surprises, déceptions, péripéties reprenait bien rapidement. On lui détailla la situation et il décida d’aller voir Satalis après tout ce temps de distance. Quelques échanges, il était pressé et ne montrait guère d’intérêt, effectivement, Ikrel s’y attendait. Il réitèrera l’expérience plus tard. Il recroisait des personnes, certaines qu’il n’avait pas vu depuis très longtemps. L’hypocrisie était parfois mal dissimulée, à croire qu’ils le prenaient pour un idiot. Il jouait le jeu, qu’importe après tout.

La maison des soins avait peut être été vide un peu trop longtemps au gout de certains qui ne manquèrent pas de venir se faire soigner dès lors qu’ils apprirent le retour du soigneur. Son activité reprenait comme si rien n’était arrivé, ce qui lui convenait, la vie avait bon gout. Un meilleur que celui des chaines.

Une chevelure noire, une dague dans le ventre, évidemment, ca ne pouvait être un simple rituel. Une sombre de plus à faire revenir du sentier de la perdition. La fatigue était presque douce, agréable, accompagnée de cette légère brise maritime. Il sourit en le voyant arriver en courant après le loup de ce qui avait tout l’air d’être son amante. Il l’avait déjà compris la dernière fois, il y a des choses qu’il ne saisirait sans doute jamais. Il s’éloigna, d’un pas lent en la laissant à ses soins. Il s’arrêta au bord de la falaise un peu plus loin et regarda ses mains couvertes du sang de sa patiente. Ses yeux se tournèrent les vagues qui s’écrasaient en contrebas et il se sentit attiré par cette eau. S’en sortirait-il s’il le faisait ? La réponse le taraudait, mais il garderait cette question pour un autre jour. Il retourna à la maison des soins où il croisa une ancienne connaissance avec qui il n’avait aucune envie de discuter. Leur échange fut bien bref avant qu’il n’entre se reposer.

Des plans fleurissaient dans sa tête, il en discuta avec la personne qu’on lui désigna comme intéressée, ils étaient visiblement du même avis. Tant mieux, ca irait plus vite. Ils se mirent d’accord et Ikrel envoya ses missives aux concernés. Il repensait à ce que lui avait dit cette sombre concernant les mâles et les médecins et ne put s’empêcher de sourire.

Il l’avait revu, elle voulait s’expliquer, l’entendre s’expliquer, ce qu’il fit. Elle le savait, et pourtant ses mots lui paraissaient douloureux. « Vous n’avez jamais aimé ». Ces mots lui paraissaient tellement vrais à présent lorsqu’il la regardait. Il s’était sans doute trompé. Il l’aiderait, si toutefois elle acceptait son aide.

Il s’était habitué à cette solitude, malgré l’envie qu’il en soit autrement.
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Re: Ikrel Kressen

Message par Lotradas » lun. 8 février 2010 à 09h21

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso