Djorel

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Len
Elpy
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Djorel

Message par Len » lun. 1 septembre 2008 à 02h17

Djorel


I

Le Renégat fuyait à travers la forêt et l'humain encapuchonné le poursuivait...
Cette forêt était la plus sombre qu'ils n’aient jamais vue, on aurait dit la représentation même de la nature : emplie de vie sauvage et éternellement tendue vers le ciel dans toutes les directions. Ça et là une pierre indiquaient le chemin, car ce sentier qui serpentait dans l'épaisse végétation avait été une grande voie jadis...
Mais le monde avait changé, le chaos l'avait emporté et il n'était pas rare de croiser des morts ramenés à la vie dans cette contrée.
Djorel faisait défiler les lieux d'un pas égal, il ne se pressait pas : il savait qu'il le rattraperait tôt ou tard.
Sa gourde d'eau battant ces hanches, il songeait à la perspective de s'hydrater. Il avait soif, mais ne ressentait aucune urgence particulière à boire. S'il avait été un Saint Homme, il n'aurait probablement pas ressenti la soif, et aurait pu regarder son corps se déshydrater avec un détachement clinique, n'en humectant les crevasses et les sombres replis que lorsque la logique le lui aurait dicté. Cependant, il ne se considérait en aucun cas comme un saint, il n'était qu'un archer ordinaire.
Dans son dos se trouvait son arc, soigneusement ajusté à sa personne. Sa robe de voyageur à la couleur indéfinissable propre à la pluie et à la poussière, battue par le vent, laissait entrevoir une autre robe bien plus sombre et effrayante aux motifs incompréhensibles qui semblaient cousus à l'aide de fils issus des ténèbres.
Il avait atteint le pied de l'ultime colline.
La dernière ville qu'il avait traversée se trouvait à deux semaines de marche, et depuis lors, il n'avait connu que le sentier déserté, avec ça et là par quelques habitations isolées, aux toits de chaume. Rien de plus qu'un tas de baraques la plupart habitées par des lépreux ou des fous, il préférait la compagnie des fous, à choisir.
Cinq jours étaient passés depuis la dernière cabane et il avait commencé à soupçonner qu'il n'y en aurait pas d'autres, lorsqu'il arriva au sommet de cette dernière colline et aperçut le toit de chaume bas et familier...

II

L'occupant des lieux, un nain qui semblait étonnamment jeune, avait une crinière d'un rouge vif qui lui tombait sur les épaules. L'homme encapuchonné marcha sur une branche et le nain leva ses yeux vers lui, des yeux d'un bleu d'azur qui se fixèrent intensément sur lui. Le nain n'était pas armé. Il leva les deux mains et adressa un bonjour sec à l'étranger avant de porter à nouveau son attention sur sa terre, descendant le sillon le plus proche de sa cabane, sa chevelure ondulant dans le vent qui s'était levé.
L'homme descendit la colline et s'immobilisa au bord de la parcelle, à l'apparence desséchée, bue une gorgée pour s'humidifier la gorge et cracha sur le sol aride.

- Longue vie à vos récoltes.
- Longue vie aux vôtres

Répondit le nain en se redressant, ses vertèbres craquant de manière très audible.
Il examina ce qui croyait être un homme encapuchonné sans aucune peur. La petite partie visible de son visage, semblait saine, sans traces de lèpre et ses yeux, bien qu'un peu sauvages, n'étaient apparemment pas ceux d'un fou.

- Que vos journées soient longues et vos nuits plaisantes, l'étranger.
- Et deux fois le comptent pour vous.
- Y a peu de chance

Répondit le nain avec un rire brusque.

- Ici j'ai rien d'autre que du maïs et des fayots, le maïs est gratuit, mais il va falloir payer quelque chose pour les fayots. Il y a un type qui en apporte de temps en temps, mais il ne reste pas, il a peur des esprits.

- Dans cet endroit, c'est compréhensible

Répondit l'étranger.

- Bon... Vous êtes vivant ou mort?

Lui lança le nain avec un regard en coin.

- Vivant... Si l'on peut appeler cela, vivre

répondit le jeune homme. Ils se regardèrent un moment en silence puis le nain tendit la main.

- Mon nom est Nod.

L'humain lui serra la main et donna son nom.

- Vous venez du Monde d'Aden ?
- C'était il y a si longtemps
- Il reste quelque chose là-bas ?

L'humain ne répondit pas, mais son visage se ferma et le nain compris qu'il valait mieux éviter le sujet pour l'instant.

- Vous êtes après l'autre, j'imagine.
- Il est passé il y a longtemps ?

Nod haussa les épaules.

- Je dirais six semaines, mais je me trompe sûrement.
- Il a passé la nuit ici ?
- Il est resté souper, comme vous allez le faire, je suppose.

Il se tut et pendant quelques secondes on n'entendit plus que le souffle du vent sur la plaine.

- C'est un sorcier, pas vrai ?
- Entre autres, oui.
- Je m'en doutais, il a sorti un lapin de sa manche, tout vidé, prêt pour la marmite. Et vous, vous en êtes un?
- Un sorcier?

L'homme éclata de rire

- Moi je ne suis qu'un voyageur, c'est tout.
- Vous ne l'aurez jamais.
- Si, je l'aurais, je n'ai jamais perdu une proie.

Ils se fixèrent intensément, chacun cherchant à jauger l'autre, le nain dans son carré de poussière, l'homme sur ce sol en pierre qui descendait en pente douce jusqu'à l'entrée de la cabane. Nod sortit son briquet à amadou de sa poche.

- Tenez

Fit Nod en allumant son briquet.
Mais l'humain ne fumait pas...

III

Après être rentré dans la chaumière du nain, l'humain encapuchonné enleva sa cape pour la déposer sur un porte-manteau placée contre le mur. Ce faisant, il dévoila son visage tout a fait normal avec quelque cicatrice d'où émanait une coupe de cheveux blonds. Le nain s'écria alors :

- Mais vous êtes un humain !...
- Et vous, vous êtes un nain

Lui répondit l'humain.

- Les raisons de mon départ ne regardent que moi, maître nain.
- Soit, je n'en demanderais pas plus alors. Vous accepterez tout de même la maigre chère que j'ai à vous offrir?
- Volontiers! Cela fait quelques jours que mes repas sont assez espacés. Voici tout ce qu'il me reste, un morceau de viande séchée que je rapporte de mon village natal.
- Eh bien, ça devrait suffire pour accompagner les fayots et le maïs.

Le Nain commença alors à préparer en silence un repas simple constitué de légumes bouillis et de viande séchée coupée en tranches. Pendant ce temps l'humain restait assis devant la table, perdu dans ses pensées.
Le repas qui suivit se fit aussi dans le silence, seulement entrecoupé par le bruit des couverts qui s'entrechoquaient ou du bruit de l'eau versée dans un verre. Nod débarrassa la table et vint rejoindre l'aventurier au coin de feu qu'il avait allumé dans l'âtre.

- J'ai une boîte de bonne herbe à pipe, cela vous tente voyageur?
- Je ne peux que refuser, je ne fume pas.

Le visage de l'humain s'éclaira d'un sourire.
L'unique salle de la chaumière commençait doucement à se remplir de fumée grâce au nain. Tandis que l'homme et l'autre se détendaient dans leur fauteuil, L'humain, qui jusque-là avait les yeux fermés, les ouvrit brusquement, une soudaine pulsion le poussant à parler, telle une confession.

- Mon nom véritable est Djorel, je n'ai jamais connu mon père et ma mère m'a envoyé à l'académie peu de temps après ma naissance pour que je reçoive un entraînement d'élite. J'ai débuté en tant qu'aide pour les archers, portant les arcs et les flèches. Ensuite, j'ai dû faire le ménage et parfois la vaisselle de l'académie. Quand j'eus atteint l'âge de six ans, je commençais alors mon réel entraînement. Je dus tirer sur des cibles et même sur des cibles en mouvement animées par la magie. C'est à ce moment-là que je rencontrai Aerandir.

À ce moment, Djorel fit une pause. Nod, qui était déjà totalement absorbé par ce récit, se redressa sur son siège, la suite allant sûrement expliquer la raison de la présence du voyageur chez lui.

- Continuez, je vous prie.
- Aerandir, mon premier et seul ami...

Djorel poussa un soupir empli tant de chagrin que de lassitude.

- Il est rentré en même temps que moi en apprentissage, mais il avait trois ans de plus. il fut rejeté, son père étant humain et sa mère de la race des elfes sombres. À cause de cela les humains ne voulaient pas de lui, car sa peau était noire comme celle de sa mère et ces elfes-noirs le haïssaient à cause de son père. Au final, nous nous retrouvames ensemble là-bas, lui, arrivant avec pour seules affaires les habits qu'il portait sur le dos, et moi, exactement comme lui excepter que moi j'étais seulement humain et que mes parent mon placer la pour avoir une éducation d'élite. J'appris plus tard qu'il avait fugué de l'académie où il avait été placé ailleurs. La première année se passa bien, l'apprentissage était assez autonome, mais j'eus souvent le loisir de visiter les vastes champs d'entraînement de l'académie avec mon nouvel ami. Ce fut aussi à cette époque que les ténèbres s'insinuèrent dans le coeur d'Aerandir lorsqu'il trouva ce vieux grimoire de savoirs occultes et qu'il s'en servit pour apprendre des sorts maléfiques et des malédictions, dieu sait ce qu'il était allé faire à la bibliothèque. Il fit ses expériences sur les corps et les esprits de nos camarades qu'il arrivait à pervertir...

À ce moment un rictus de douleur couvrit le visage de Djorel. Ces souvenirs sont encore à vif malgré les années..

- Je fus mis au courant de ses expériences seulement lorsqu’'il fut découvert par nos supérieurs. Aerandir dut s'enfuir de nouveau de son foyer, mais cette fois-çi sa tête était mise à prix. J'espère le ramener sur le chemin. C'est pourquoi je veux être le premier à le retrouver, car je veux comprendre ses actes, et je souhaite pouvoir le ramener à la raison.. Après tant d'années, j'ai enfin retrouvé sa trace et étant un humain fort entraîner, la terre n'a aucun secret pour moi, je peux le pister. Je ne perds jamais ma proie.

La résolution de l'homme se reflétait dans son attitude et Nod compris alors que rien ne pourrait arrêter Djorel dans sa quête.

- Le périple que tu vas accomplir est long et dangereux, puisse la bénédiction de Maphr t'accompagner dans ton aventure. Sur ce, je pense qu'il est temps de dormir, je dois avoir des couvertures pour te porter chaud dans le coffre près de toi.
- Merci Nod, parler de mon passé m'a permis de me raffermir dans mes intentions, et merci aussi pour ton accueil, je t'en serais éternellement redevable.

La nuit se passa dans le calme, Djorel s'endormit profondément et fut réveillé au petit matin par Nod. Le temps de rassembler ses affaires et de dire adieu au Nain et le voyageur reprit la route. Dans le soleil levant, Djorel se dirigeait vers l'est où il traverserait une grande vallée.

IIII

Djorel continua de chercher Aerandir pendant quelque années, Il avait définitivement perdu sa trace probablement Aerandir savait que Djorel était a c'est trousse et décida de S'enlever la vie? Qui sait ce qui pouvait bien se passer dans cet esprit tordu.

Djorel décida donc d'arrêté c'est recherche inutile et continuer son entraînement a l'arc pour devenir encore plus précis.
L'homme eut vent d'une petite ville très fréquentée par certaines personnes de réputation, Il décida donc de s'y rendre cette ville étant nommé Giran.

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Lotradas
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Re: Djorel

Message par Lotradas » dim. 25 avril 2010 à 19h56

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso