Neleiw

[mares]

Nom : Neleiw Urol-Nin

Âge : 121 ans

Sexe : Mâle

Race : Elfe

Classe : Daguiste

Culte : Eva

Carrière: Il vit en harmonie avec la Nature. Il est sensible aux moindres variations de celle-ci, étant en empathie avec elle. Il est un gardien des forêts, de la faune et de la flore.

Caractère et moralité : Cultivé, il est assez hautain et relativement méprisant envers les autres races. Il est d'une loyauté absolue envers sa famille. Amoureux de Lindome, il désespère de devoir attendre le mariage de Pensée, la soeur ainée de Lindome avant de pouvoir épouser sa promise.

Description physique : Légèrement plus grand que la moyenne. Ses yeux sont d'un bleu très clair, pratiquement gris. Son corps est mince et élancé, les courses en forêt ont développé une endurance exceptionnelle




Dans les plaines, les forêts qu'il parcourait d'ordinaire, les saisons s'écoulaient paisiblement: automne, hiver, printemps, été ... encore et encore.

Il ne distingua pas la première fausse note dans le chant de la Nature mais elle revint plus forte, plus discordante, créant en lui d'inexplicables périodes de mélancolie.

Lindome fut la première à déceler le changement en lui; Un jour, elle n'y tint plus, le rejoignit sur la fourche d'un aulne sur lequel il aimait se tenir et lui demanda ce qui se passait .

Il lui expliqua la vague de brume qui l'envahissait, l'appel qui devenait impérieux auquel il lui fallait y répondre, le poussant à quitter nos terres et à aller loin , très loin .. L'appel à l'aide de l'Arbre-Mère, le pressant de rejoindre nos frères et soeurs tentant de le préserver.

Tout ensuite était allé très vite, l'accord du conseil sur ce voyage, la volonté de Gabryel, Pensée et Lindome de l'accompagner, les cours de langue commune ... Et le départ eut lieu un peu avant l'aube, alors que le ciel commençait à s'éclaircir, délitant les bancs de brume s'élevant du sol.


Nous avions perdu la notion du temps. Nous poursuivions notre voyage vers l'arbre-mère sans tenir le compte des journées qui s'écoulaient, perdus dans nos pensées, de plus en plus détachés de la réalité.

La chaleur de l'été avait asséché de nombreuses roselières, ouvrant d'éphèmères sentiers entre les étendues d'eau restées libres.

En d'autres temps, Neleiw aurait observé leurs tracés avec curiosité, se serait amusé à en déchiffrer le sens caché, à les explorer même mais nous nous contentions de les contempler un instant puis pressions nos montures vers notre rendez-vous avec l'Arbre-Mère.


Une mélodie ténue s'éleva ... La voix de Pensée, si pure, si cristalline .. Elle la modulait avec la délicatesse qu'elle aurait employée pour caresser les ailes d'un papillon. Le son de la flûte la rejoignit bientôt .. Je tournais la tête vers Lindome, la regardant jouer ... Lindome .. ma future compagne .

Les notes et la voix se mélèrent , nos montures se figèrent écoutant les arpèges .. La musique devint un lien nous unissant à chacune de nos montures .. Un lien les guidant, les apaisant dans ce lieu inconnu ..

Nous approchions de l'Arbre-Mere. Pour ceux qui savaient écouter, le murmure du vent se faisait gémissant .. C'était impossible et pourtant .. L'Arbre-Mere apparut .

Le gémissement amplifia , se fit cri de douleur ..

Nous étions arrivés

[mares]

Tyrion me parlait mais c'est l'arbre que j'écoutais ... Sa lente agonie me torturait mais sa poésie était encore présente , la préserver, la renforcer puis la faire connaitre ,c'est pour tout cela que j'étais venu.

Tyrion semblait être le seul à partager ces objectifs. Il répèta ce qu'il avait déjà dit à mes compagnons, à Lindome si impétueuse .. Ceux-ci avaient déjà prononcer le serment du cercle

Il expliqua les castes, l'élection des sages, le lien entre les membres du cercle.
Ma place était parmi les Gardiens , il était enfin temps d'agir ..

Je lui dis Oui

[mares]

Mes compagnons avaient disparu.
Gabryel, Pensée et Lindome étaient introuvables.
Aucune trace d'eux , nulle part.
J'ai pourtant fouillé tous les recoins de ce monde, je suis même retourné chez nous.
Mais rien , aucune trace , c'est comme si ils n'avaient jamais existé.
Ils ne peuvent être le fruit de mon imagination ...
Je me souviens de Lindome, ma bien-aimée, ma promise ... Ses yeux, le carmin de ses lèvres, la douceur de sa peau ...
N'était elle qu'un rêve ? Je me mets à douter de mon esprit ...

Et ce village ... l'arbre-mère devant lequel nous nous sommes engagés avec nos frères ... tout ceci ne serait il qu'un leurre de mon esprit malade ?

Je me tiens devant l'arbre-mère ... personne ... le village silencieux ... abandonné ...

Je ne peux rester ainsi ...

Mes pas me portent vers la forêt, je m'y enfonce ... Moi qui l'ait tant parcouru, je ne reconnais plus ses sentes ... les bruissements me semblent étrangers ... la brume finit par estomper tous les sons ... je suis seul au monde ...

Je m'assois contre un chêne ... J'attends ... Je m'endors ...