~~ Récit de Torgak ~~
Prénom: TorgakNom: Aramak
Allignement: Loyal Mauvais (à peu près)
Caractèristiques: grand, droit, a un tempérament calme bien qu'il puisse parfois céder à la colère. Il n'agit qu'en son propre intérêt et/ou en celui de son clan. S'il veut quelque chose, il fera tout pour l'obtenir. Il aime diriger, mais sait se plier aux ordres. Froid, a tendance à diriger d'une poigne de fer. Déteste qu'on le remette en cause ou qu'on lui refuse quelque chose. Aime se battre, mais ne met pas sa vie en péril inutilement.
Histoire:
En cette nuit, la lune illuminait le ciel. A l'écart du village orc, près d'une ferme isolée, une agitation inhabituelle se déroulait. Une orc était alitée, prête à mettre au monde ce qui deviendrait surement un guerrier de la race verte. Une autre orc était à ses côtés, lui dictant la conduite à adopter pour que tout se passe bien. Sous les yeux de l'astre blanc, tout semblait aller pour le mieux. L'enfant sortit enfin, et les deux femmes s'en occupèrent comme si leurs vies se tenaient entre leurs mains. Epuisées, elles sombrèrent dans le sommeil une fois le petit nettoyé...
Comment pouvaient-elles penser que tout se déroulerait dans le secret? Cette question, Thorkam, chef des Aramaks, se la posa plus d'une fois. Mais après tout, il en avait toujours été ainsi. Arrivés aux alentours de la ferme, lui et deux de ses hommes mirent en pratique ce qui était prévu. Lui entrerait dans la maison, tandis que ses deux acolytes couvriraient ses arrières. Thorkam enfonça la porte, réveillant les deux femmes. Sans qu'elle ne puisse comprendre, il enfenestra la mère et empoigna l'autre. Une aura de rage se dégageant de l'orc, la femme s'en retrouva paralysée de peur. Il l'assomma et attrapa délicatement le rejeton, lui baisant le front, contrastant totalement avec les évènements précédents. L'objectif était atteint: son fils était desormais entre ses mains...
Quelques années plus tard
Torgak, tel était le nom du dernier des Aramaks. Symbole de renouveau pour le clan, de grands espoirs étaient fondés sur lui. Il fut donc rapidement lancé dans une éducation stricte, rigoureuse et sans failles. L'objectif était d'en faire un guerrier aussi puissant qu'intelligent. Pour cela, son enfance fut consacrée à son développement physique. Intransigeant, son maître était un ancien garde du Temple. Il enseigna à Torgak le sens du mot persévérance.
- "Allez! DEBOUT! Tu n'es pas ici pour te reposer! Donnes tout ce que t'as, p'tit morveux! Tu crois que c'est ainsi qu'ton père est devenu ce qu'il est?! Tu veux être un de ces faibles qui rampent du matin jusqu'au soir en espérant que plus fort qu'eux les épargent?!", lui criait Orgar, son maître.
- "M..Mais.. J'en peux plus... Mes poings.. me font mal... Regardez.. je saigne...", gémissait Torgak
- "Si tu saignes, c'est que tu es en vie! Si tu souffres, c'est que tu vis! Et tant que tu vivras, jamais tu n'abandonneras! Tu veux que je te montre ce qu'est la vraie souffrance? Ce que le mot douleur signifie?! Si tu ne peux même pas faire les exercices que je te dicte, alors tu es un faible, un moins que rien! Alors lèves toi, et TAPPES!"
Ainsi se déroula l'entrainement physique de Torgak. Heureusement pour lui, lorsqu'il en atteignit l'âge, il put débuter son éducation intellectuelle, complétant son développement du corps. Il fut alors envoyé sous la tutelle d'un vieux Chaman orc, ancien prêtre majeur du Temple qui parcourut le continent entier. A ses côtés, les heures difficiles de son entraînement s'envolèrent, et Torgak développa son esprit critique, ouvrit les yeux sur l'extérieur, apprit un maximum de choses sur les cultes et les esprits, lut et écrivit plus que le commun des orcs. Au fur et à mesure que son éducation avança, son caractère se forgea, et les enseignements qui l'avaient bercé trouva enfin sens.
- "Maître, puis-je vous poser une question?", demanda Torgak, en pleine méditation.
- "Mais bien sûr. Je suis là pour répondre à toutes tes questions"
- "Pourquoi les gens recherchent la paix? Pourquoi désirent-ils mettre fin aux conflits qui donnent sens à leurs vies?"
- "Voilà une question bien étrange mon petit. Mais la réponse se trouve dans un seul mot: l'amour. L'amour donne aux hommes une raison de vivre encore plus forte que n'importe quelle bataille. Cet amour pousse les hommes à refuser la guerre, qui les priverait de ce sentiment si fort. Voilà ce qui amène la paix. Mais attention, l'amour peut aussi attiser la haine. Et je suis sûr que tu sais ce qu'amènes la haine entre les hommes.", répondit le chaman
- "Tu es déjà tombé amoureux?", questionna Torgak après quelques secondes de réflexions.
- "Hehehe, tout homme trouve un jour l'amour. Je l'ai trouvé, et tu le trouveras aussi. Et tu verras alors que cela vaut toutes les guerres du monde....", dit-il avant de reprendre sa méditation.
Puis Torgak atteignit l'âge de raison. Ses tuteurs n'avaient plus rien à lui apprendre, et il devait désormais se forger lui-même. Symbolisant ce grand moment, l'insigne du clan fut tatoué sur sa poitrine. Torgak fut desormais "libre" de ses mouvements et de ses choix. Continuant ses exercices, il vit alors au jour le jour. Cela lui devint vite insupportable: il avait besoin d'un but, d'un objectif. Mais que faire? Il rencontra alors un nain. De ce qu'il tenait de sa famille, les nains étaient la pire des races existantes. Ces êtres trapus n'étaient bons qu'à leur obéir et à leurs confectionner diffèrentes armes et armures, car ils étaient trop couards pour se battre eux-même. Torgak voulut en avoir le coeur net, et sympathisa alors avec le nain. Ce dernier se nommait Herderon, et semblait apprécier la compagnie orc. Torgak l'invita finalement à une chasse. L'orc fut alors surpris de voir que le nain se défendait admirablement bien, presque mieux que lui. Torgak voulut alors l'impressionner en massacrant un cadavre. Le nain resta stoïque et lui posa différentes questions. Torgak le tint alors en estime, et accepta de répondre à ses interrogations. Mais le nain lui demanda un livre. Et pas n'importe lequel, car ce dernier faisait partie des trésors du clan. Intrigué, il accepta de lui ramener, mais il ne comptait pas laisser le nain s'en tirer si facilement. De retour chez lui, il en parla immédiatement à son père. Ce dernier lui confia le livre et lui ordonna de découvrir ce que voulait le nain avant de mettre fin à ses jours.
Le lendemain, Torgak arriva près de la Passeuse, lieu du rendez-vous. Le nain était à l'heure.
- "Voilà le livre, petit homme. Mais il ne me semble pas très intéressant. Pourquoi en as-tu besoin?", entama-t-il.
- "Oh, c'est une longue histoire... Je t'expliquerai ça pendant que je feuilleterai le livre...", repondit le nain, tout en approchant la main du livre.
- "Parles donc petit homme! Je veux savoir! Tu comprends que ce livre n'est pas n'importe quel bout de papier", rétorqua-t-il tout en éloignant le livre.
- "Que de manières! Bon... J'ai besoin de ce livre car il contient la recette d'un anti-paralysant qui pourrait aider à délivrer mon cousin... Voilà, ce n'est que ça..."
- "Faux! Tu mens! Et j'ai horreur des menteurs! Ce livre ne contient aucune donnée sur..."
Torgak n'eut le temps de terminer sa phrase que le nain assena un coup de masse à l'orc et s'empara du livre. D'un réflexe inhumain, l'orc répliqua en plantant ses deux doigts dans l'oeil du nain. Repoussé par le choc, Torgak s'effondra au sol, seul. Un goût inconnu envahit alors sa bouche. Ce n'était pas celui du sang, il ne le connaissait que trop bien. Non, cette sensation était celle de la défaite...
En une seule journée, tous les espoirs mis sur ses épaules s'étaient effondrés. Son père, furieux que son fils ait échoué sur une tâche aussi simple, ne tenait plus en place. Sa voix résonnait dans toute la bâtisse. Torgak, honteux, se tenait droit, la tête baissée, à ses côtés.
- "Jamais je n'aurais dû te faire confiance! Jamais tu n'aurais dû faire confiance à ce nain! Toutes ces années à t'éduquer, et pourquoi? Hein, POURQUOI?!!", cria Thorkam.
- "Pour que je devienne un..."
- "Tu ne deviendras RIEN si tu fais confiance au premier venu! Et surtout si tu ne peux même pas te faire confiance! Un seul coup a suffit pour que tu te retrouves au sol, laissant filer ce foutu nain! MERDE! Pourquoi penses-tu être en vie?! Pourquoi crois-tu que tu es ici-même aujourd'hui?! REPONDS!", s'emporta-t-il.
- "Pour succéder au Grand Thorkam à la tête du fier clan Amarak!", répondit instinctivement Torgak, comme s'il avait appris cette réponse par coeur.
- "Exactement! Tu n'es ici que par simple nécessité! C'est parce que le clan a besoin de toi que tu es ici! Mais cette ingratitude, ça, tu dois le tenir de ta misérable mère! Car tu ne le sais pas encore, mais celle qui te mis au monde est MORTE à cause de sa LACHETE!", s'emporta Thorkam.
- "Je.. Je crois ne pas comprendre... Mère est toujours en vie...", dit Torgak d'un air désappointé.
- "Voilà l'occasion de te dire la vérité: ta mère n'est point ma femme. Ce n'était qu'une courtisane, ne servant le clan que dans le but de te mettre au monde! Et la seule chose qu'elle trouva à faire pour me remercier de ce cadeau, c'est de S'ENFUIR! C'etait une LACHE et une INGRATE! Es-tu de cette trempe là, toi aussi?!"
- "....", désemparé, Torgak ne sut que répondre.
- "Est-ce que tu es de cette trempe là?! De ceux qui fuient, de ceux qui ont peur, de ceux qui ne montrent qu'ingratitude envers ceux qui t'ont tendu la main?! Es-tu la LARVE qu'était ta propre mère?!", s'énerva-t-il.
- "N.. Non... Je... suis tout sauf un lâche et un ingrat...", répondit-il, serrant les dents et fixant le vide.
- "Alors montres le moi! Ne reste pas planté là, à être effrayé dès que je lève la voix! Je veux que tu sois un dur! Que tu aies la trempe pour me succéder. Je ne veux pas d'un fils qui cède à la première occasion, qui échoue dès qu'il doit accomplir quelque chose! Si tu veux me succéder, retiens bien ceci: tout pouvoir exige un mental assez fort pour l'exercer correctement! Si tu es faible, tu te feras renversé, pietiné voire manipulé! Alors regarde moi dans les yeux: acceptes tu le comportement de celle qui te mis au monde? Vas-tu la défendre? La regretter?"
- "Non", claqua Torgak, après une forte inspiration.
- "C'est ce que je voulais entendre! Maintenant attrapes ce sac, et pars pour la grotte du Jugement. Tu devras y rester un mois pour terminer ton apprentissage, et pouvoir enfin défendre le clan. Profites en pour t'améliorer, tu en as besoin...", lâcha Thorkam, avant de quitter la pièce.
Torgak empoigna le sac, puis sortit de la maison après avoir annoncé son départ. Il prit alors le chemin menant à la grotte, l'esprit embrumé...
Un mois plus tard
Il s'arrêta à la porte du village, observant ce lieu qu'il avait quitté un mois auparavant... Rien n'avait changé, à son grand damne. D'un pas assuré, il se dirigea vers sa maison. Là bas, il raconta son voyage à qui le voulait bien. Ce dernier l'avait forgé, il semblait sûr de lui, déterminé, et beaucoup plus expérimenté. Comme si ce voyage lui avait appris de nombreuses choses sur la vie. Il fit alors part de son expérience à son père, qui fut ravi des progrès de son fils. A présent, il était un membre à part entière du clan. Plus tard, il accomplit quelques missions avec succès. Mais un beau jour, le village fut attaqué par une horde de morts-vivants. Torgak fut envoyé au front pour contenir le flot d'abominations. Se battant vaillamment, lui et ses camarades ne purent toutefois pas contenir le flot et battirent donc en retraite vers l'intérieur du village. C'est alors que Torgak eut l'idée de séparer le groupe, afin que chacun se répartisse sur les côtés. Ils purent ainsi attaquer le flot de mort-vivants par le flan, facilitant l'attaque. Finalement, et grâce à l'aide d'aventuriers, la menace fut repoussée. C'etait là une de ses premières victoires lors d'une véritable bataille. Le clan était fier de lui: le "nouveau" Torgak était efficace et montrait tout ce qu'il fallait pour diriger. Son père l'appela alors quelques jours plus tard.
- "Je suis fier de toi, mon fils! Ce que tu as accomplis ces derniers temps est exactement ce que j'attendais de toi!", commença Thorkam
- "Merci père"
- "Mais aujourd'hui, j'ai une tâche beaucoup plus importante à te confier."
- "...", Torgak s'assit sans rien dire pour écouter son père
- "Bon, tu n'es pas sans savoir que depuis quelques temps, de nombreux orcs sont envoyés sur le continent et que peu en reviennent. Tu as aussi vu que le village connait quelques difficultés. Et bien je veux savoir ce qu'il se trame là-bas! Mais je veux aussi en profiter pour développer l'influence du clan sur ces terres. J'ai donc besoin de quelqu'un apte à me renseigner efficacement et à agir en conséquence, pour le bien du clan. Et cette personne n'est autre que toi-même.", expliqua-t-il
- "Moi?!", dit Torgak, surpris.
- "Tout à fait. Tu es mon fils, et tu es le plus efficace dans la famille. J'ai confiance en tes talents, je suis sûr que tu peux faire de grandes choses là-bas. De plus, tu as besoin de voyagé: rester ici, au village, ne t'aidera nullement. Voilà pourquoi je t'ai choisi."
- "Merci infiniment père! Je ferai de mon possible pour honorer cette tâche!", remercia Torgak
- "J'ai ordonné que tes affaires soient prêtes. Tu vas rejoindre Rune pour emprunter le bateau qui te mènera à Gludin. Là, tu devras rejoindre Giran, capitale d'Aden. Ne t'en fais pas, le voyage est juste un peu long, mais aucun danger ne devrais se présenter. Allez, va! Fais honneur à ta famille! Pour les Aramaks!"
- "Pour les Aramaks!", répéta Torgak.
Sur ces mots, Torgak rejoignit la caravane qui devait l'emmener à Rune. Une fois arrivé au port, il embarqua sur le premier bateau en partance pour Gludin. Mais aux alentours de la ville portuaire, le ciel était sombre, et un vent violent soufflait sur le port. Grâce au savoir-faire du capitaine, les passagers purent débarquer sain et sauf malgré la tempête. Torgak se précipita vers la Passeuse qui l'emmena à Gludio. Là, il pouvait commencer son voyage vers Giran...