Torgak

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Shard
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Thorkam

Torgak

Message par Shard » lun. 6 juillet 2009 à 22h53

~~ Récit de Torgak ~~
Prénom: Torgak
Nom: Aramak
Allignement: Loyal Mauvais (à peu près)

Caractèristiques: grand, droit, a un tempérament calme bien qu'il puisse parfois céder à la colère. Il n'agit qu'en son propre intérêt et/ou en celui de son clan. S'il veut quelque chose, il fera tout pour l'obtenir. Il aime diriger, mais sait se plier aux ordres. Froid, a tendance à diriger d'une poigne de fer. Déteste qu'on le remette en cause ou qu'on lui refuse quelque chose. Aime se battre, mais ne met pas sa vie en péril inutilement.


Histoire:

En cette nuit, la lune illuminait le ciel. A l'écart du village orc, près d'une ferme isolée, une agitation inhabituelle se déroulait. Une orc était alitée, prête à mettre au monde ce qui deviendrait surement un guerrier de la race verte. Une autre orc était à ses côtés, lui dictant la conduite à adopter pour que tout se passe bien. Sous les yeux de l'astre blanc, tout semblait aller pour le mieux. L'enfant sortit enfin, et les deux femmes s'en occupèrent comme si leurs vies se tenaient entre leurs mains. Epuisées, elles sombrèrent dans le sommeil une fois le petit nettoyé...

Comment pouvaient-elles penser que tout se déroulerait dans le secret? Cette question, Thorkam, chef des Aramaks, se la posa plus d'une fois. Mais après tout, il en avait toujours été ainsi. Arrivés aux alentours de la ferme, lui et deux de ses hommes mirent en pratique ce qui était prévu. Lui entrerait dans la maison, tandis que ses deux acolytes couvriraient ses arrières. Thorkam enfonça la porte, réveillant les deux femmes. Sans qu'elle ne puisse comprendre, il enfenestra la mère et empoigna l'autre. Une aura de rage se dégageant de l'orc, la femme s'en retrouva paralysée de peur. Il l'assomma et attrapa délicatement le rejeton, lui baisant le front, contrastant totalement avec les évènements précédents. L'objectif était atteint: son fils était desormais entre ses mains...

Quelques années plus tard

Torgak, tel était le nom du dernier des Aramaks. Symbole de renouveau pour le clan, de grands espoirs étaient fondés sur lui. Il fut donc rapidement lancé dans une éducation stricte, rigoureuse et sans failles. L'objectif était d'en faire un guerrier aussi puissant qu'intelligent. Pour cela, son enfance fut consacrée à son développement physique. Intransigeant, son maître était un ancien garde du Temple. Il enseigna à Torgak le sens du mot persévérance.

- "Allez! DEBOUT! Tu n'es pas ici pour te reposer! Donnes tout ce que t'as, p'tit morveux! Tu crois que c'est ainsi qu'ton père est devenu ce qu'il est?! Tu veux être un de ces faibles qui rampent du matin jusqu'au soir en espérant que plus fort qu'eux les épargent?!", lui criait Orgar, son maître.
- "M..Mais.. J'en peux plus... Mes poings.. me font mal... Regardez.. je saigne...", gémissait Torgak
- "Si tu saignes, c'est que tu es en vie! Si tu souffres, c'est que tu vis! Et tant que tu vivras, jamais tu n'abandonneras! Tu veux que je te montre ce qu'est la vraie souffrance? Ce que le mot douleur signifie?! Si tu ne peux même pas faire les exercices que je te dicte, alors tu es un faible, un moins que rien! Alors lèves toi, et TAPPES!"

Ainsi se déroula l'entrainement physique de Torgak. Heureusement pour lui, lorsqu'il en atteignit l'âge, il put débuter son éducation intellectuelle, complétant son développement du corps. Il fut alors envoyé sous la tutelle d'un vieux Chaman orc, ancien prêtre majeur du Temple qui parcourut le continent entier. A ses côtés, les heures difficiles de son entraînement s'envolèrent, et Torgak développa son esprit critique, ouvrit les yeux sur l'extérieur, apprit un maximum de choses sur les cultes et les esprits, lut et écrivit plus que le commun des orcs. Au fur et à mesure que son éducation avança, son caractère se forgea, et les enseignements qui l'avaient bercé trouva enfin sens.

- "Maître, puis-je vous poser une question?", demanda Torgak, en pleine méditation.
- "Mais bien sûr. Je suis là pour répondre à toutes tes questions"
- "Pourquoi les gens recherchent la paix? Pourquoi désirent-ils mettre fin aux conflits qui donnent sens à leurs vies?"
- "Voilà une question bien étrange mon petit. Mais la réponse se trouve dans un seul mot: l'amour. L'amour donne aux hommes une raison de vivre encore plus forte que n'importe quelle bataille. Cet amour pousse les hommes à refuser la guerre, qui les priverait de ce sentiment si fort. Voilà ce qui amène la paix. Mais attention, l'amour peut aussi attiser la haine. Et je suis sûr que tu sais ce qu'amènes la haine entre les hommes.", répondit le chaman
- "Tu es déjà tombé amoureux?", questionna Torgak après quelques secondes de réflexions.
- "Hehehe, tout homme trouve un jour l'amour. Je l'ai trouvé, et tu le trouveras aussi. Et tu verras alors que cela vaut toutes les guerres du monde....", dit-il avant de reprendre sa méditation.

Puis Torgak atteignit l'âge de raison. Ses tuteurs n'avaient plus rien à lui apprendre, et il devait désormais se forger lui-même. Symbolisant ce grand moment, l'insigne du clan fut tatoué sur sa poitrine. Torgak fut desormais "libre" de ses mouvements et de ses choix. Continuant ses exercices, il vit alors au jour le jour. Cela lui devint vite insupportable: il avait besoin d'un but, d'un objectif. Mais que faire? Il rencontra alors un nain. De ce qu'il tenait de sa famille, les nains étaient la pire des races existantes. Ces êtres trapus n'étaient bons qu'à leur obéir et à leurs confectionner diffèrentes armes et armures, car ils étaient trop couards pour se battre eux-même. Torgak voulut en avoir le coeur net, et sympathisa alors avec le nain. Ce dernier se nommait Herderon, et semblait apprécier la compagnie orc. Torgak l'invita finalement à une chasse. L'orc fut alors surpris de voir que le nain se défendait admirablement bien, presque mieux que lui. Torgak voulut alors l'impressionner en massacrant un cadavre. Le nain resta stoïque et lui posa différentes questions. Torgak le tint alors en estime, et accepta de répondre à ses interrogations. Mais le nain lui demanda un livre. Et pas n'importe lequel, car ce dernier faisait partie des trésors du clan. Intrigué, il accepta de lui ramener, mais il ne comptait pas laisser le nain s'en tirer si facilement. De retour chez lui, il en parla immédiatement à son père. Ce dernier lui confia le livre et lui ordonna de découvrir ce que voulait le nain avant de mettre fin à ses jours.

Le lendemain, Torgak arriva près de la Passeuse, lieu du rendez-vous. Le nain était à l'heure.

- "Voilà le livre, petit homme. Mais il ne me semble pas très intéressant. Pourquoi en as-tu besoin?", entama-t-il.
- "Oh, c'est une longue histoire... Je t'expliquerai ça pendant que je feuilleterai le livre...", repondit le nain, tout en approchant la main du livre.
- "Parles donc petit homme! Je veux savoir! Tu comprends que ce livre n'est pas n'importe quel bout de papier", rétorqua-t-il tout en éloignant le livre.
- "Que de manières! Bon... J'ai besoin de ce livre car il contient la recette d'un anti-paralysant qui pourrait aider à délivrer mon cousin... Voilà, ce n'est que ça..."
- "Faux! Tu mens! Et j'ai horreur des menteurs! Ce livre ne contient aucune donnée sur..."

Torgak n'eut le temps de terminer sa phrase que le nain assena un coup de masse à l'orc et s'empara du livre. D'un réflexe inhumain, l'orc répliqua en plantant ses deux doigts dans l'oeil du nain. Repoussé par le choc, Torgak s'effondra au sol, seul. Un goût inconnu envahit alors sa bouche. Ce n'était pas celui du sang, il ne le connaissait que trop bien. Non, cette sensation était celle de la défaite...

En une seule journée, tous les espoirs mis sur ses épaules s'étaient effondrés. Son père, furieux que son fils ait échoué sur une tâche aussi simple, ne tenait plus en place. Sa voix résonnait dans toute la bâtisse. Torgak, honteux, se tenait droit, la tête baissée, à ses côtés.

- "Jamais je n'aurais dû te faire confiance! Jamais tu n'aurais dû faire confiance à ce nain! Toutes ces années à t'éduquer, et pourquoi? Hein, POURQUOI?!!", cria Thorkam.
- "Pour que je devienne un..."
- "Tu ne deviendras RIEN si tu fais confiance au premier venu! Et surtout si tu ne peux même pas te faire confiance! Un seul coup a suffit pour que tu te retrouves au sol, laissant filer ce foutu nain! MERDE! Pourquoi penses-tu être en vie?! Pourquoi crois-tu que tu es ici-même aujourd'hui?! REPONDS!", s'emporta-t-il.
- "Pour succéder au Grand Thorkam à la tête du fier clan Amarak!", répondit instinctivement Torgak, comme s'il avait appris cette réponse par coeur.
- "Exactement! Tu n'es ici que par simple nécessité! C'est parce que le clan a besoin de toi que tu es ici! Mais cette ingratitude, ça, tu dois le tenir de ta misérable mère! Car tu ne le sais pas encore, mais celle qui te mis au monde est MORTE à cause de sa LACHETE!", s'emporta Thorkam.
- "Je.. Je crois ne pas comprendre... Mère est toujours en vie...", dit Torgak d'un air désappointé.
- "Voilà l'occasion de te dire la vérité: ta mère n'est point ma femme. Ce n'était qu'une courtisane, ne servant le clan que dans le but de te mettre au monde! Et la seule chose qu'elle trouva à faire pour me remercier de ce cadeau, c'est de S'ENFUIR! C'etait une LACHE et une INGRATE! Es-tu de cette trempe là, toi aussi?!"
- "....", désemparé, Torgak ne sut que répondre.
- "Est-ce que tu es de cette trempe là?! De ceux qui fuient, de ceux qui ont peur, de ceux qui ne montrent qu'ingratitude envers ceux qui t'ont tendu la main?! Es-tu la LARVE qu'était ta propre mère?!", s'énerva-t-il.
- "N.. Non... Je... suis tout sauf un lâche et un ingrat...", répondit-il, serrant les dents et fixant le vide.
- "Alors montres le moi! Ne reste pas planté là, à être effrayé dès que je lève la voix! Je veux que tu sois un dur! Que tu aies la trempe pour me succéder. Je ne veux pas d'un fils qui cède à la première occasion, qui échoue dès qu'il doit accomplir quelque chose! Si tu veux me succéder, retiens bien ceci: tout pouvoir exige un mental assez fort pour l'exercer correctement! Si tu es faible, tu te feras renversé, pietiné voire manipulé! Alors regarde moi dans les yeux: acceptes tu le comportement de celle qui te mis au monde? Vas-tu la défendre? La regretter?"
- "Non", claqua Torgak, après une forte inspiration.
- "C'est ce que je voulais entendre! Maintenant attrapes ce sac, et pars pour la grotte du Jugement. Tu devras y rester un mois pour terminer ton apprentissage, et pouvoir enfin défendre le clan. Profites en pour t'améliorer, tu en as besoin...", lâcha Thorkam, avant de quitter la pièce.

Torgak empoigna le sac, puis sortit de la maison après avoir annoncé son départ. Il prit alors le chemin menant à la grotte, l'esprit embrumé...

Un mois plus tard

Il s'arrêta à la porte du village, observant ce lieu qu'il avait quitté un mois auparavant... Rien n'avait changé, à son grand damne. D'un pas assuré, il se dirigea vers sa maison. Là bas, il raconta son voyage à qui le voulait bien. Ce dernier l'avait forgé, il semblait sûr de lui, déterminé, et beaucoup plus expérimenté. Comme si ce voyage lui avait appris de nombreuses choses sur la vie. Il fit alors part de son expérience à son père, qui fut ravi des progrès de son fils. A présent, il était un membre à part entière du clan. Plus tard, il accomplit quelques missions avec succès. Mais un beau jour, le village fut attaqué par une horde de morts-vivants. Torgak fut envoyé au front pour contenir le flot d'abominations. Se battant vaillamment, lui et ses camarades ne purent toutefois pas contenir le flot et battirent donc en retraite vers l'intérieur du village. C'est alors que Torgak eut l'idée de séparer le groupe, afin que chacun se répartisse sur les côtés. Ils purent ainsi attaquer le flot de mort-vivants par le flan, facilitant l'attaque. Finalement, et grâce à l'aide d'aventuriers, la menace fut repoussée. C'etait là une de ses premières victoires lors d'une véritable bataille. Le clan était fier de lui: le "nouveau" Torgak était efficace et montrait tout ce qu'il fallait pour diriger. Son père l'appela alors quelques jours plus tard.

- "Je suis fier de toi, mon fils! Ce que tu as accomplis ces derniers temps est exactement ce que j'attendais de toi!", commença Thorkam
- "Merci père"
- "Mais aujourd'hui, j'ai une tâche beaucoup plus importante à te confier."
- "...", Torgak s'assit sans rien dire pour écouter son père
- "Bon, tu n'es pas sans savoir que depuis quelques temps, de nombreux orcs sont envoyés sur le continent et que peu en reviennent. Tu as aussi vu que le village connait quelques difficultés. Et bien je veux savoir ce qu'il se trame là-bas! Mais je veux aussi en profiter pour développer l'influence du clan sur ces terres. J'ai donc besoin de quelqu'un apte à me renseigner efficacement et à agir en conséquence, pour le bien du clan. Et cette personne n'est autre que toi-même.", expliqua-t-il
- "Moi?!", dit Torgak, surpris.
- "Tout à fait. Tu es mon fils, et tu es le plus efficace dans la famille. J'ai confiance en tes talents, je suis sûr que tu peux faire de grandes choses là-bas. De plus, tu as besoin de voyagé: rester ici, au village, ne t'aidera nullement. Voilà pourquoi je t'ai choisi."
- "Merci infiniment père! Je ferai de mon possible pour honorer cette tâche!", remercia Torgak
- "J'ai ordonné que tes affaires soient prêtes. Tu vas rejoindre Rune pour emprunter le bateau qui te mènera à Gludin. Là, tu devras rejoindre Giran, capitale d'Aden. Ne t'en fais pas, le voyage est juste un peu long, mais aucun danger ne devrais se présenter. Allez, va! Fais honneur à ta famille! Pour les Aramaks!"
- "Pour les Aramaks!", répéta Torgak.

Sur ces mots, Torgak rejoignit la caravane qui devait l'emmener à Rune. Une fois arrivé au port, il embarqua sur le premier bateau en partance pour Gludin. Mais aux alentours de la ville portuaire, le ciel était sombre, et un vent violent soufflait sur le port. Grâce au savoir-faire du capitaine, les passagers purent débarquer sain et sauf malgré la tempête. Torgak se précipita vers la Passeuse qui l'emmena à Gludio. Là, il pouvait commencer son voyage vers Giran...
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Re: Torgak

Message par Shard » mar. 4 août 2009 à 00h27

~~Transitions: lettres envoyés à Thorkam après l'arrivé de Torgak à Aden~~
1er lettre:

De: Torgak
A: Gludin

Père,

Je viens juste de débarquer à Gludin. Petit village humain, je n'en espère rien. La place serait aux mains de certains Corsaires, je n'en sais pas plus. Aucune trace de nos frères, mais je garde espoir: Giran est encore loin. La-bas, j'en apprendrai plus. J'ai donc encore du chemin. Je n'ai rien de plus à vous dire, ma mission ne commençant que maintenant. Soyez certains d'obtenir de mes nouvelles dès que possible.

Votre fils, Torgak
*blason du clan*


2e lettre, 2 jours plus tard:

De: Torgak
A: Dion

Père,

Voilà deux jours que je parcours ces Terres en quête de réponses. Malheureusement, je n'ai que de piètres pistes. Tout d'abord, le village de Gludio était aussi isolé que Gludin. Seule une poignée d'orc semblait y résider. De plus, quelque chose m'inquiéta lors de mes marches: de nombreux orcs ont sombré dans la folie et rejoint les rangs de ces "mi-orc mi-bête". Quelle peut être la raison de ce retour en arrière? Néanmoins, je garde espoir. A Dion, je pus discuter avec un de nos frères, et tout semblait aller pour le mieux. Il habiterait là avec sa soeur, et rêverait de grandeurs. Il ne paraissait pas plus choqué par la faible présence des orcs sur ces terres. Giran n'est plus très loin, je pense y découvrir beaucoup plus là-bas. Je vous enverrai une nouvelle lettre d'ici peu.

Votre fils, Torgak
*blason du clan*


3e lettre, 3 jours plus tard:

De: Torgak
A: Giran

Père,

Giran est une ville magnifique! Je n'ai jamais rien vu d'aussi grand et majestueux! La place centrale est tout simplement gigantesque et de nombreuses personnes y circulent. Néanmoins, nos frères s'y font rare. Alors qu'elfes, nains et humains déambulent en nombre, je ne croise que très peu de confrères. Cette situation m'inquiète, je pensais que nos frères restaient en ces terres pour le confort de ces villes. Mais je vois que même la capitale du continent ne semble epargnée par ce "fléau". Je vais m'installer ici et enquêter. J'ai deja sympathiser avec quelques personnes d'ici. Je me suis bien fait accueillir, je sens que je vais me plaire...

Votre fils, Torgak
*blason du clan*


4e lettre, le lendemain:

De: Torgak
A: Giran

Père,

J'ai été naïf! Giran est peut-être superbe, mais ses habitants n'ont rien d'amicaux comme je le croyais. Si nos frères ont déserté cette ville, je les comprends. Les elfes, sombre ou non, sont les pires! Je pensais les nains fourbent, mais ce peuple les surpasse. Notre race est la risée de ces gens, et nous ne sommes pour eux que des êtres dépourvus d'intelligence. Dois-je leur apprendre ce que signifie être orc? Ils ne sont peut-être qu'ignorants... Toutefois, j'ai appris que la plupart des maux de ces terres sont dut à un clan de marins et de corsaires. Ils auraient entre leurs mains quelques artefacts magiques très puissants, ce qui leur confère leur force. Je n'en sais pas plus, mais je vais continuer mes recherches. Le savoir nous éclairera, j'en suis sûr.

Votre fils, Torgak
*blason du clan*


5e lettre, 4 jours plus tard:

De: Torgak
A: Heine

Père,

Bonne nouvelle, j'ai recroisé ce sale rat de voleur nain! Bizarrement, il semblait diffèrent. Il m'a remis le livre sans broncher, prétextant qu'il avait plus important désormais. Je lui ai tout de même rappelé ce qu'il en coutait de se moquer de moi. Le couard a fui comme une fouine. Je pense qu'on ne le reverra plus avant longtemps... Sinon, j'ai entendu dire que quelques clans seulement dirigaient certaines terres. Ici même, ce seraient les "Siannodels" qui dicteraient les lois en cette ville. Peut-être que je pourrais étendre l'influence des orcs grâce à ces clans...

Votre fils Torgak
*blason du clan*


6e lettre, 3 semaines plus tard:

De: Torgak
A: Giran

Père,

Voilà quelques temps que je n'ai pas pris la plume pour vous apporter de mes nouvelles. Ici, rien ne marche comme je le sens. Certaines rumeurs me font frémir: nos frères seraient enrôlés massivement pour servir sur les bateaux du royaume, ainsi qu'en tant qu'hommes de fronts. Je ne sais si je dois prendre cela au sérieux, mais j'ai comme une mauvaise intuition. Si les dirigeants étaient contre notre peuple? Ce serait insensé que personne n'y prête attention, mais justement. Peut-être empêchent-ils toutes formes de contestation? De plus, mes craintes sont renforcées à cause de certaines altercations que j'ai eu avec toute sorte de personne. J'ai l'impression d'être regardé de haut, d'être une bête qu'on méprise. Certains font des efforts pour le cacher, mais je sens comme un regard diffèrent. D'autres ne se privent même pas pour lâcher quelques réflexions déplacées. Pourquoi? Je devrai être celui qui regarde de haut! Les orcs ne devraient pas être vus ainsi! Je compte bien essayer de régler cela, mais comment?... J'espère trouver la réponse, pour nous...
Torgak
*signature*


7e lettre, 3 mois plus tard:
*la lettre n'est qu'un bout de papier chiffoné*

Je suis désolé de ne pas avoir écrit avant. Je le suis d'autant plus que cette lettre sera la dernière avant un long moment. Beaucoup de choses ce sont passées depuis que je suis ici, mais... J'ai trouvé la réponse. Rien n'a plus d'importance désormais... Je dois le faire, pour notre bien commun. Leurs manières m'insupportent et leurs niaiseries cachent forcément quelque chose. Je saurais les faire avouer. Il le faut! Je dois leur montrer de quoi un orc est fait, leurs indiquer leurs places! Ils abusent de leur prétendu pouvoir! Discrètement, sans se faire remarquer, ils avancent. Ils étendent leur influence. Mais je ne me ferai pas avoir! Non, j'ai compris leur jeu. Je ne sais pas encore comment m'y prendre, mais l'heure approche, je...
*une tache d'encre cache la fin, seules apparaissent des lignes ajoutées par la suite*

... Désolé, père. La fatigue m'emporte, je réfléchis trop. Je compte partir en voyage sous peu, visiter ces terres puis revenir à Giran, avec la ferme intention d'en découdre. Je coupe tous liens avec la famille jusque là. Peut-être reprendrais-je contact à l'avenir... Adieu, et merci...
Torgak
Dernière modification par Shard le mar. 2 mars 2010 à 20h07, modifié 1 fois.

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Re: Torgak

Message par Shard » mar. 4 août 2009 à 22h53

~De sa dernière lettre au Cirque~

Voilà maintenant quatre lunes que Torgak écrivit pour la dernière fois à son père. Depuis qu'il était arrivé sur ce continent, rien n'avait été comme il le souhaitait. Ses espérances s'effondrèrent, ses envies de grandeurs se heurtèrent à un infranchissable mur, peu à peu son moral se perdit dans les méandres des ténèbres... Dans un élan de rejet, il entreprit un voyage, afin de se ressourcer, d'éclaircir ses pensées et de trouver du soutien. Encore une fois, le résultat escompté n'arriva pas...

Son voyage commença au port de Giran. Il y pris le premier bateau pour Heine. La "capitale de la culture", comme il l'avait entendu nommée, lui rappela que son peuple n'est rien sur ces terres, et que par culture, le royaume entier désignait les pensées elfes et humaines. Puis, de Heine, il fila vers l'île des Murmures. Petite île pittoresque, Torgak n'y trouva rien d'intéressant. Pire, un humain, qu'il avait sauvé malgré lui, le suivit comme un chien. Il se proposa même de le servir! Las, Torgak se débarrassa du gêneur et sauta dans le premier bateau pour Rune. Là-bas, il rencontra à nouveau le nain qui l'avait volé. Il avait intégré une équipe naine qui tentait de construire de nombreuses armes de sièges. Torgak se rendit alors compte que Rune n'était rien d'autres qu'une forteresse sans aucun intérêt, au service de nains tous plus fous les uns que les autres. Il prit alors la direction de Goddard. Ayant entendu dire que des révoltes avaient déjà éclaté, il espérait y trouver du soutien dans son idée. Mais les villageois s'étaient rangés suite à quelques mesures sans intérêts. "Du pain, c'est tout ce qui les interesse!", pesta-t-il. Il ne se donna même pas la peine d'aller jusqu'à Schuttgart, sachant qu'il n'y avait là-bas que ruines. Il franchit finalement les portes d'Aden. Démonstration de richesse, extravagance poussée à l'extrême, Torgak fuit cette ville comme la peste. Toute la cité puait les fidèles des instances qui leurs profitaient. Finalement, Torgak s'arrêta au village des chasseurs. Là, il y trouva une petite bourgade presque indépendante, se suffisant de sa situation actuelle. Rien n'indiquait dans le continent une quelconque envie de soulèvement. Tout le monde semblait satisfait de sa condition....

L'orc arpente desormais les rues de Giran, désabusé, le regard vide. Peut-être avait-il fait les mauvaises conclusions? Peut-être n'a-t-il tout simplement aucune raison d'agir sur ces terres?
"Je devrais peut-être rentrer, oublier ce que j'ai connu ici, effacer les idées que j'ai eu, mettre un terme à cette histoire que je me suis montée tout seul. Si personne ici-même ne partage mes conclusions, c'est que je me suis surement égaré... C'est surement cela... Demain, je repartirai pour mon village, et j'oublierai tout".

Le soleil se lève alors, et découvre par la même occasion le macabre message suivant peint sur les murs:
"Mes amis, fidèles servant du chaos, de la vengeance ou du mal. Il suffit de voir nos voix se faire oublier. Rejoignez-moi d'ici deux lunes. Dans l'antre de la faucheuse, en passant par le passage des morts. Arlequin."
Sac sur le dos et lettre à la main, Torgak lit le message comme tous les badauds sur la place. Le doute l'envahit alors. "Que veut-il dire? Que cherche-t-il? Veut-il lui aussi...".
Intrigué, l'orc chiffonne et jette sa lettre. De retour dans sa chambre, il ne lui reste plus qu'à trouver l'endroit exact de la rencontre.

L'heure de la rencontre arrive. Apparemment un peu en retard, Torgak pénètre une salle plongée dans la pénombre. De nombreux gardes le dépouillent avant de le laisser entrer. Dans la pièce, quelques inconnus, sans doute venus eux aussi pour en savoir plus. Mais au milieu, se trouve l'instigateur de tout ceci: l'Arlequin. C'est ainsi qu'il se présente, perché sur la table. Riant pour un rien tout en expliquant la raison de cette réunion, il multiplie les gloussements et petites acrobaties. Mais derrière cette apparence, son but avoué est de réunir le maximum de personnes intéressées par la destruction de ces terres. Renverser tous ces niais et mettre fin à tout cet ordre, voilà la volonté du malin. Torgak décide alors d'en savoir plus, et accepte, avec quelques autres, d'accomplir une tâche pour le "clown". Démarre alors une chasse à l'homme.

L'elfe s'effondre. La sombre avait eu le dernier coup, mais qu'importe, la mission était terminée. L'humain semblait ravi. Selon lui, le corps de l'elfe renfermait un démon qui n'attendait que cela pour ressurgir. Quelques minutes suffisent pour que la bête appraisse devant leurs yeux. Sa puissance semblait incroyable. Mais le démon disparut bien vite, laissant la troupe seule avec le corps. L'Arlequin se tourne alors vers eux, et leur annonce, sourire aux lèvres, qu'il les accepte dans sa troupe. Le "Cirque" comme il le nomme, constitue donc un regroupement de tout ce qui se fait comme vermines sur ces terres. Un seul but: que tout parte en fumée...

Le but de l'organisation, Torgak n'en avait que faire. Son but, lui, prenait une nouvelle dimension. Avec l'appui d'une organisation comme celle-ci, peut-être allait-il enfin pouvoir faire entendre sa voix. "Je ne suis donc pas seul, et si je le rejoins, j'aurai le soutien de nombreux hommes... Hehehehehe! Je pourrais alors montrer à ces chiens leur place! Leur faire comprendre qu'il ne faut jamais sous-estimer un orc...". Attiré par le pouvoir qu'il pourrait acquérir grâce aux agissements du Cirque, Torgak accepta l'invitation de l'humain. Où cela le mènerait, il n'en était pas sûr. Mais au moins, pour une fois, quelque chose semblait aller dans la bonne direction...

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Re: Torgak

Message par Shard » lun. 31 août 2009 à 01h03

~~ Désillusion et promesse d'une nouvelle ère ~~
Assis en tailleur au sommet d'une colline, Torgak méditait. Il devait faire un choix, et ce dernier n'était pas à prendre à la légère. Allait-il suivre le chaman ou continuer ses petites activités? Sa réponse se dessinait devant lui suite aux évènements précèdents...

Cela faisait désormais 6 mois qu'il avait fait connaissance avec l'Arlequin. Pendant ces 6 mois, rien ne s'était amélioré. Suite à la libération du démon, il avait vécu de petits larcins et de ses dons de chasses. Passant une grande partie de ses journées en compagnie des gueux des bas quartiers, son humeur allait en déclinant. Pire, Torgak avait plusieurs fois risqué sa vie pour presque rien; et généralement, suite à quelques plans tordus du fou. Le dernier en date faillit même être le dernier...

Un jour morne comme tous les autres, Torgak fut invité à rejoindre le Sanglier qui Fouette pour une réunion concoctée par le fou. Comme à son habitude, une bière orque et un peu d'herbes furent commandées. S'installant calmement, il vit peu à peu quelques membres du Cirque arriver, ainsi que quelques visages inconnus. Puis l'Arlequin, ou Mathias comme il venait de l'apprendre, sortit de sa cave. Un rire plus tard, et les bases d'un plan était posé. Rien de plus simple selon le clown: il fallait libérer un Marin de la prison de Giran...

Outre les explications de différents produits utiles pour neutraliser les gardes, et surtout comment s'introduire dans l'établissement, ce qui retint l'attention de Torgak était un orc. Un chaman imposant de par sa carrure et son air glacial qui supervisait avec Mathias les opérations. Seleth, un membre du Cirque, voilà un nom qu'il n'oublierait pas. La mission présentée, tous repartirent d'où ils vénèrent. La cohésion n'était vraiment pas une qualité du Cirque, mais c'est ce qui pouvait faire sa force. Se baladant dans le quartier des commerces, Torgak aperçut la garde se précipiter vers les boutiques de luxes, alors que certaines personnes en sortaient en courant. L'Arlequin avait de nouveau fait des siennes. S'attaquant littéralement aux passants en pleine ville, il ne fallut pas longtemps avant que la garde ne l'arrête, non sans le ruer de coups inutiles. "Il m'étonnera toujours!", lâcha Torgak, voyant le fou emmené... à la prison de Giran. Drôle de coïncidence, qu'il relia tout de suite avec l'évasion. Le fou n'agissait jamais sans raison après tout...

En attendant le jour de la libération, Torgak fit la connaissance du Güran Pa'agrak, Kéhinton de la tribu des Hetsui. C'etait grâce à Seleth que ce dernier avait porté son attention sur Torgak. Le Güran Pa'agrak l'interrogea sur ses ambitions, sa ferveur, ses idées et opinions sur la race orc. Une aura se dégageait du chaman, poussant Torgak à lui conter son histoire et ses craintes. Le chaman lui parla de ses projets, lui promit gloire et honneur, et lui demanda s'il pouvait croire en Torgak. Indécis sur le moment, ce dernier déclara être prêt à le suivre si les enjeux en valaient la peine et si Pa'agrio le souhaitait. Une formule lui permettant de ne pas trop s'engager tout en gardant la confiance du chaman... Mais Torgak était très intrigué, le chaman promettant de redonner l'honneur qui était dut à la race orc et de mettre fin à l'image négative que les autres races avaient d'eux. Quittant le temple, Torgak garda en tête les propos du chaman...

Puis le jour J arriva. Torgak s'était entraîné spécialement pour l'occasion et avait parfait sa technique de combat à mains nues orque. D'un pas assuré, il pénétra au Sanglier, commandant la même chose qu'à l'accoutumé. Jetant un coup d'oeil bref, il remarquait que certains visages étaient absents alors que d'autres semblaient nouveaux. C'etait le cas de deux orcs ainsi que d'une humaine. Impossible de les rater, ceux fréquentant l'établissement ne sont que des habitués. Bien vite, Seleth les rejoignit pour leur expliquer exactement le déroulement. Deux groupes, deux approches, un même but: Leon devait être libéré avec l'Arlequin.

Faisant face à la prison, Torgak faisait partie de ceux qui attaquaient par l'avant pour attirer l'attention, permettant aux autres d'entrer discrètement. Le but était d'exploser la porte afin d'attirer un maximum de garde et d'en éliminer une grande partie. Deux tentatives infructueuses plus tard, la porte céda enfin dans un immense fracas, propulsant nombre de gardes dans les airs et attirant ainsi toute l'attention des autres. Les diverses concoctions du fou faisaient effet, et le groupe parvint à atteindre les geôles. Le groupe entré discrètement par l'arrière ramena une clef, qui par chance, était la bonne. L'Arlequin sortit avec le Marin dans les bras d'une de ses créatures. Seleth, Mathias et Leon partirent pour un endroit inconnu alors que le reste du groupe s'enfuit pour retrouver les bas-fonds de Giran...

De retour au Sanglier, chacun donna son avis, se félicitant pour la plupart du casse exceptionnel qu'ils venaient d'accomplir. Puis le fou réapparut, sans Seleth ni Leon, clamant victoire à la troupe. La suite de son plan pouvait commencer. Deux personnes devaient se rendre à Heine pour demander deux émissaires Siannodels afin de discuter des modalités quant à la remise de Leon. Mathias voulait éviter à tout prix de se voir refuser le paiement une fois le criminel remis. Torgak se proposa avec Kylia, une jeune recrue des bas quartiers. Un peu tendu, Torgak se précipita dans la ville elfique, pensant alors que tout était joué...

Le chaos régnait dans son esprit. Apparus de nulle part, une troupe de guerriers Siannodels s'étaient attaqués au groupe à l'intèrieur même du Sanglier. Par chance, Torgak put s'enfuir afin de rejoindre Kylia, restée à l'extérieur. Le Sanglier avait été démoli, le petit groupe salement amoché. Les guerriers, qui n'avaient que le Marin en tête, avaient eu recours à quelques violentes méthodes. Malheureusement pour eux, personne ne put leur dire où se trouvait Leon, Mathias étant inconscient. Constatant les dégâts, effaré, Torgak se sentit désemparé. Eux qui pensaient avoir réussi leur coup, voilà que tout était fichu. Le Cirque avait failli là où il ne devait pas. Torgak prit conscience que l'organisation du fou n'était peut-être pas celle qui l'emmènerait au sommet...

Au milieu des débris, il aida ses camarades à se rétablir. Heureusement, personne ne fut mortellement blessé. Mais un de ses frères étaient inconscients. C'est lorsqu'il le remarqua que le Güran apparut face à Torgak. Celui-ci lui demanda d'amener Crios, l'orc inconscient, au temple du village. Souhaitant protester, afin d'aider les autres, il ne dit mot lorsqu'il aperçut le regard du chaman. La colère transparaissait dans ses yeux. Portant Crios sur ses épaules, Torgak partit pour le village orc, la tête baissée en repensant aux évènements...

Agenouillés devant le Güran, Torgak, Seleth et Crios recevaient le sermon duchaman. Sa voix retentissait dans tout le temple, faisant trembler jusqu'aux plus courageux. Même Seleth, de nature froide et austère, semblait chaleureux à côté du Güran. Indigné par les petites combines des trois, il demanda pour la dernière fois s'il pouvait réellement leur faire confiance. Torgak assura alors de suivre le Güran lorsque l'heure sera venue, afin de le calmer et de montrer son dévouement pour la race orc.

Depuis, Torgak n'avait revu que rapidement le fou. Ce dernier semblait de moins en moins présent au Sanglier, l'échec de l'évasion semblait l'avoir fortement affecté... à moins qu'il ne préparait autre chose. Fatigué par tout ceci, Torgak partit en voyage afin de méditer au calme. Tous ses évènements, et maintenant, un choix allait devoir s'imposer. Et à la vue des évènements récents, Torgak était tenté de rejoindre le chaman, faisant plus confiance en ses frères qu'au fou. Mais là où le fou avait un don pour tenter l'improbable, il n'avait que la parole du Güran... C'est alors qu'il apprit qu'une réunion se tiendrait pour parler des projets du chaman. C'était l'occasion rêvée pour éclaircir l'esprit de l'orc. Et il ne fut pas déçu. Le chaman semblait déjà en action, promettant l'indépendance du village ainsi qu'un plan pour l'avenir dans peu de temps. De plus, Torgak remarqua que de nombreux frères semblaient faire confiance au Güran, comme Seleth qui semblait le suivre de très près.

Dans sa tête, il était donc desormais temps de prendre un nouveau cap. Le Cirque ne semblait plus capable de mener à bien les idées de Torgak, alors que le Güran parvenait à fédérer ses frères et promettait ce qu'il avait cherché il y a bien longtemps. Le choix était fait: le fou avait été utile, mais avait fait son temps. Désormais, Torgak allait être au service du Güran Pa'agrak et agir pour la domination orc... et pourquoi pas la sienne par la même occasion...

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Re: Torgak

Message par Shard » mer. 13 janvier 2010 à 19h04

~~ Un membre en moins, une famille de plus ~~
Face aux flammes, son ombre vacillait. La voie qu'il avait emprunté semblait douce et agréable, mais elle n'en restait pas moins inefficace. S'attacher à d'autres êtres l'avait-il ramolli? En 2 ans, Torgak avait changé, doucement mais sûrement...

Ses débuts chez les Ashtaag n'étaient pas glorieux. La pensée du clan ne faisait pas la majorité au sein des orcs. Quant à Torgak, il avait retrouvé une vie plus paisible, loin des quartiers pouilleux de Giran. Une vie ennuyeuse et insipide, tout ce qu'il détestait. Il partit alors, laissant les autres s'occuper du clan. De toute façon, en l'état, il était inutile. Il voyagea alors dans les montagnes orcs afin d'y retrouver un calme propice à la méditation. Arrivé au plus haut sommet de la région, il se posa là, et attendit, encore et encore. La faim le tiraillait, mais c'était nécessaire. Puis vint le jour où il se retrouva entre la vie et la mort. A ce moment précis, où la nature pensait pouvoir reprendre son fils, il sentit le Fleuve. C'est ainsi qu'appelaient les légendes guerrières le murmure de chaque être nous entourant. Chaque être, vivant ou non, dégagé une énergie propre à lui-même. C'était cela qui donnait la force aux plus grands. Torgak n'avait qu'à tendre les mains pour s'emparer de cette force. Cette force lui permis de redescendre et de continuer son périple. En chemin, il distingua le murmure de chaque animal. Le murmure qui conférait la rapidité du lièvre ou la force de l'ours. Mais cette énergie n'était pas infinie, et Torgak finit par s'évanouir en pleine nature...

Il se réveilla dans une grotte, à côté d'autres carcasses et ossements. Il se jeta alors sur le premier morceau de viande, sentant que la faim le ramenait dans le monde des songes. C'est alors qu'un ours brun entra dans la grotte. S'en suivit un long regard entre eux deux. L'ours semblait surpris, comme paralysé d'hésitation. Torgak n'hésita pas, il fonça poignard à la main sur l'animal. Agrippé à son cou, il le poignarda plusieurs fois dans le dos. L'ours se débattit, griffa Torgak en pleine poitrine, l'assommant ainsi au sol. A bout de forces, il pensa que son heure était venu. Il aperçut alors le murmure de l'ours, conférant la force et la robustesse de l'animal. Le flot d'énergie le submergea, lui permettant de continuer la lutte. L'ours attaqua son visage d'une violence qui l'aurait normalement décapité. Torgak réussit à stopper le coup mais trop tard: une griffe était plantée de son oeil. De rage, l'orc repoussa la patte et chargea la bête. L'impact fit tomber l'animal sur le dos, Torgak en profitant pour lui sauter dessus. Il déchargea toute sa rage sur l'ours, réduisant ce dernier en une carcasse ensanglantée. Il tenta alors de s'enfuir, de peur qu'un autre n'arrive. Mais la grotte était en hauteur, et il finit par glisser, dévalant la pente en roulant. Il resta là, gisant sur le sol inconscient...

C'est à la lueur du matin qu'il se réveilla dans une grange, pas loin de Naarg'dum. Un couple de marchand l'avait retrouvé et avait bandé ses plaies. Son oeil le faisait tout de même souffrir, mais il remercia le couple comme il se doit avant de repartir. Il n'avait pas eu le coeur de mettre fin à leurs jours, les évènements semblaient l'avoir affaiblis. Il retourna enfin à Naarg'dum, après plus de 6 mois, où il espérait voir l'avancement du projet Ashtaag. Il ne fut pas déçu de remarquer que la pensée du clan avait rallié de plus en plus d'orc et qu'elle commençait à représenter la majorité. Tout ceci grâce à Tselgak, qui se fit intronisé Guran Paagrak, puis Khak du village. Seleth, qui semblait suivre un chemin parallèle au sien, avait l'air de s'être fait une bonne place aux côtés de Tselgak. Quant aux autres Ashtaags, ils semblaient être unis et à la solde des deux chamans. Petit à petit, Torgak se sentit de mieux en mieux au sein de cette nouvelle famille. Pour la première fois, les gens étaient solidaires et s'entre aidaient. Tout le contraire de ce qu'il avait connu dans les bas quartiers, ou même au sein des Aramaks. Il se lia presque d'amitié avec Ashjraarn, teneur de l'auberge orc, qui lui soigna son oeil grâce à sa magie; et de Karalt, jeune apprentie de Seleth. Puis les évènements s'enchaînèrent: Tselgak le nomma Maitre du dojo Ashtaags, avant de disparaître suite à une vision; Seleth prit les rênes du clan; Torgak atteignit le rang de Grand Khavatari, faisant de lui l'un des meilleurs guerriers; les Ashtaags entrèrent en conflit avec le Lys et les Ambèrites suite à des querelles ayant pris d'énormes proportions en peu de temps; le clan s'allia avec ses anciens frères Ketra. Tout semblait donc aller comme Torgak le souhaitait au départ...

Ses colères se faisaient de plus en plus fréquentes. Il tentait de garder la face devant les autres, mais au fond de lui-même, un feu nouveau le brûlait chaque jour un peu plus. Ce feu était apparu depuis que son oeil fut crevé. Puis vint le jour où le clan brûla les champs Ambérites. La colère le submergea, faisant de lui une vrai machine à tuer. Il découpa lui-même tout être vivant qui se trouvait sur son chemin, et avec un plaisir non dissimulé. Entrainé dans une frénésie, ses émotions s'accumulaient en lui, lui conférant une énergie nouvelle, sans aucune comparaison possible avec celle qu'il avait acquit grâce aux méditations. Ici, sa rage guidait ses poings et le rendait plus insensible que la pierre elle-même. Mais le feu finit par tarir, et il retrouva peu à peu le contrôle de lui-même. Bizarrement, il n'en trouvait aucune satisfaction. Inquiet, il se documenta comme il put. C'est alors qu'il se souvint de ce qu'il apprit sur sa famille. Initialement né de l'union d'une Atuba et d'un Gandi, l'ancêtre de Torgak fonda la maison Aramak. Un des plus grands guerriers de son époque, le but de la maison était de donner naissance aux plus grands guerriers orcs. Et c'est pour cette raison que seul l'union entre un Gandi et une Atuba pouvait mettre au monde l'Héritier, celui qui prendrait la tête du clan et mettre au monde un autre Héritier. Torgak se souvint alors que son ancien maître lui avait expliqué la raison d'un tel choix: les Gandi représentaient les guerriers de la Lame et les Atubas ceux du Poing. Une lignée composée unique de l'union de deux guerriers de ces familles devait théoriquement à terme donner naissance à des êtres dotés de facultés physique supérieures. Le contre coup étant que ces fils devraient faire avec leurs deux natures: la rage des Gandis et le sang-froid des Atubas. Torgak comprit alors sa vraie nature. Il devait utiliser sa rage comme moteur, et non comme moyen. Il devait donc maîtriser l'Art de la Lame s'il ne voulait pas sombrer dans la folie. Il devait devenir plus fort, devenir LE plus fort...

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Re: Torgak

Message par Shard » jeu. 11 février 2010 à 00h21

~~ Interlude: Vie Quotidienne ~~

Partie 1: Informateurs:
Retour à l'époque du Cirque
Comme d'habitude, Torgak trainait au Sanglier qui Fouette. A l'affût d'un petit boulot à faire, histoire de ne pas perdre la main, il passait beaucoup de temps à éplucher les affiches qui y étaient collés. Trop de temps selon lui, qui pourrait être mis à contribution pour autres choses. Il devait aussi faire le tour de ses maisons habituelles, à qui il devait extorquer de l'argent et faire régner la terreur chez les petites gens. Sans compter son rendez-vous pour revendre un peu de son herbe, afin que ça ne lui coûte pas trop cher. Mais il passait trop de temps ici. Il lui fallait un sous fifre. Un homme qui travaillerait pour lui et ferait tout ce qu'il désire. Il sortit de la taverne et se mit en chemin.

Deux jours plus tard, et Torgak avait son homme: Ormeltan. Un clochard, un humain, mais un ancien soldat qui s'était fait virer car il avait détourné un peu trop d'argent. Il semblait loyal, et se moquait bien du travail qu'on lui confiait du moment qu'il était payé et nourri. Un parfait acolyte, qui savait lire, et écrire son nom. Une perle au milieu de ses gueux analphabètes. En prime: il savait presque se battre. Seule sa puanteur était un problème, mais soit, il serait quand même utile. Torgak lui donna donc comme mission de lire toutes les affiches et de lui reporter tous les petits boulots intéressants. Il le forca aussi à assister à des cours d’écritures clandestins. Et il s'exécuta, permettant à l'orc de s'entrainer un peu plus.

Puis vint le jour où le Cirque se dispersa, où Torgak fut recherché par la garde et où il rejoigna les Ashtääg. Il garda contact avec le vieil humain, qui lui communiquerait les évènements en ville quand lui resterait caché au village orc. Ormeltan s'exécuta et envoya une lettre à l'orc pour chaque chose important se déroulant à Giran. Torgak partit en voyage, et Ormeltan continua. Si bien qu'à son retour, le guerrier retrouva une pile de lettres dans la chambre qui lui était réservée. Il reprit contact avec le clochard, l'obligea à aller s'inscrire sur le registre du royaume, et le rejoignit en ville. Les cheveux longs, un œil en moins, on ne le reconnaitrait pas. Et il avait le nom du clochard en couverture. Ormeltan lui fit un résumé des 6 derniers mois, et ils décidèrent de rester en contact comme avant. Le vieux restait donc les yeux et les oreilles de l'orc.

Jusqu'au jour où une vague d'empoisonnement frappa les villes du Royaume. N’étant qu’un simple clochard, Ormeltan fut l’un des premiers touché. De passage à Giran, Torgak, épargné du fléau car prévenu par les Démons, se rendit au point de rendez-vous habituel. Il y vit un Sombre achever le pauvre Ormeltan. L’orc le plaqua au sol avec violence et lui demanda les raisons du meurtre. Il apprit donc que l’Elfe noir se nommait Jorune et qu’il avait reçu pour ordre de tuer Ormeltan. Pourquoi ? Il l’ignorait, se contentant de suivre la mission. Torgak lui proposa alors de remplacer le vieux, voyant que le sombre serait plus doué que l’autre. Et c’est ainsi que Jorune devint le nouvel informateur de l’orc, ainsi que le nouvel assassin.



Partie 2 : De retour chez soi:
Retour à l’époque de la création Ashtääg
Recherché par la garde Giranaise, Torgak en profita pour retourner au village orc et y trouver un pied-à-terre. Puis il partit en voyage, avant de revenir blessé 6 mois plus tard. Il décida alors de retourner voir sa famille. Il ne leur avait pas donné de nouvelle depuis qu’il avait rejoins le Cirque. Autant dire qu’ils le considéraient peut-être comme mort, voire qu’ils l’avaient déshérités. Il se rendit donc au Nord du village, là où sa famille s’était installée depuis toujours. Il fut arrêté par les gardes, deux petits nouveaux certes, mais ils auraient pu le reconnaître. Il leur dit donc son nom, les deux se regardèrent puis l’un partit l’annoncer à la maison principale. Il revint aussi vite et laissa Torgak entrer.

Il traversa la cour, voyant que rien n’avait changé, et pénétra dans son ancienne maison. Toujours aussi sobre mais restant luxueuse, il fut accueilli par son père, Thorkam, en personne. Toujours aussi formel, son père semblait néanmoins heureux de le revoir. Il trouva d’ailleurs ce comportement étrange, les Aramaks n’étant pas réputés pour leur comportement chaleureux. Ils échangèrent les nouvelles, chacun voulant savoir ce qui s’était déroulé pendant tant de temps. Pendant qu’ils parlaient, Torgak avaient vue sur la cour et la partie réservée à la famille. Il y avait passé toute son enfance, à s’entraîner physiquement pour devenir un guerrier digne de ce nom. Il vit alors un jeune orc, sachant à peine marcher, s’entraîner aux exercices de bases sous la tutelle de son ancien maître.

- Qu’est que ça veut dire Père ? Pourquoi ce jeune est-il sous la tutelle de Orhoktar ?
- Justement, je voulais t’en parler. Après ton départ, j’ai eu peur que tu décèdes, et que notre lignée sombre avec toi… J’avais donc décidé de ne pas tuer le bébé qui arriverait. Et le voilà, suivant le même entrainement que tu as suivi en ton temps.
- Je croyais qu’il ne devait y avoir qu’un seul enfant par génération, et que c’est ainsi que notre lignée s’est développé depuis tout ce temps… Qui est la mère ?
- Une ancienne guerrière qui officiait à Aden. Ne t’en fais pas, tu restes l’Héritier. Il ne servira qu’à produire la future génération, au cas où.
- Seulement si je le juge digne. J’aimerais donc avoir droit sur sa vie.
- Comme tu voudras, mais attention. Tu m’as appris que tu as rejoins ces fanatiques, tu sais ce que j’en pense. Ne meurs pas pour eux sans avoir une descendance digne. Surtout si tu supprimes Kragtor, ton frère. Fais bien attention lorsque tu te décideras...

Sur ces mots, ils se quittèrent, chacun repartant à ses occupations. En repassant dans la cour, Torgak observa son frère s’exercer. Il décida alors de voir ce qu’il deviendra, et qu’il y a des chances pour qu’il lui succède. Son entreprise avec les Ashtääg pourrait le faire courir à sa perte. Père avait peut-être eu raison, laissons donc lui une chance…
Dernière modification par Shard le mar. 2 mars 2010 à 20h07, modifié 1 fois.

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Re: Torgak

Message par Shard » mar. 2 mars 2010 à 20h25

Son entraînement avait été trop laxiste. La liesse de la victoire à Schuttgart prit le pas sur ses exercices quotidiens. Malgré tout, même s'il n'était pas totalement favorable pour le siège, il était heureux de voir que les projets avancaient, et qu'ils s'avancaient lentement vers une ère de domination pour les orcs. Bien entendu, il fêta cela dignement, en compagnie des troupes orc présentes pour l'assaut. Une bonne semaine de détente...

De retour "à la réalité", les nouvelles fonctions au sein du clan crèèrent quelques tensions. Une dispute, notamment, avec Karalt, nouvelle seconde du clan. On sentait une certaine tension, comme si les nouvelles responsabilités de certains leurs montaient à la tête. Quelques tracas qu'il n'est jamais bon d'avoir pour garder son sang-froid...

Et vint le jour où, de passage à Giran, Torgak croisa un humain, véhément, allant jusqu'à lui cracher aux pieds et l'insulter de "broccolis". Il le mit au défi, que l'orc accepta, sûre de lui. C'était sans compter un autre humain, qui passait par là et semblait connaitre l'autre. C'est alors qu'au milieu d'un combat où Torgak pensait epuiser l'énnemi, l'humain en armure sombre s'en prit aussi à lui. Deja affaibli, Torgak tenta de résister mais cèda sous les coups des deux geurriers. L'homme provocateur ordonna à l'autre de trainer le corps jusqu'à la rivière, au Nord. Là-bas, il lui coupa la tête, ne laissant pas à l'orc le temps de faire ses adieux. Jeté dans l'eau, le corps dériva jusqu'à la forteresse toute proche...

Ainsi s'achève l'histoire d'un orc, désabusé par les évènements, promus à un avenir qui ne lui allait peut-être pas. Rien de ce qu'il aura entrepris n'aura malheureusement abouti. Sa seule satisfaction aura été d'avoir préservé sa lignée et d'avoir trouvé des compagnons dignes de ce nom. Il aurait juste éspèrer voir que le mouvement auquel il avait pris part à l'origine porte ses fruits...

Torgak, mort au combat, pour son honneur et celui de sa race.