Kassandre

[Lili]

~Présentation générale~

Nom: Kassandre
Sexe: Féminin
Race: Sombre
Culte: Aucun pour le moment.

Présentation morale: Le plus grand défaut de Kassandre est sa peur des autres, cependant elle sait se montrer courageuse et cherche toujours à lutter. Elle est assez curieuse et veut combler ses nombreuses lacunes. D'un caractère généralement doux et enjoué, il arrive pourtant souvent qu'on l'entende râler.

Présentation physique: Kassandre possède des yeux gris. Ses cheveux noirs sont épais et long, souvent relevé en une queue de cheval; plusieurs mèches de cheveux restants libres pour cacher un peu son visage. Un anneau assez large pend à son oreille droite. Une fossette se forme au milieu de sa joue droite lorsqu'on la fait sourire. Un "K" est tatoué dans sa nuque. Si l'on s'approche du creux de son cou on peut sentir une odeur sucrée, semblable à l'orange.

~Départ~

Pourquoi est-ce que j'étais partie? Pourquoi n'avais-je pas insisté?

Je balançais mes jambes dans le vide, suivant des yeux les allées et venues des gens.
Cet arbre était le seul abri que j'avais trouvé pour me protéger des Hommes sans pour autant avoir à me retirer au milieu de tout une meute de loups hostile.

Un homme passa tout près de mon arbre, mes mains se crispèrent sur la branche sur laquelle j'étais assise; je sentis chacun de mes muscles se raidirent. Mon pouls s'accéléra. Est-ce qu'il allait me voir? Est-ce qu'il m'avait déjà vue? Est-ce qu'il me voulait quelque chose?
Je rejetai ma tête en arrière en soupirant, exaspérée par mon propre comportement.
Ce n'était qu'un humain. Rien de plus. Et déjà il avait dépassé mon arbre sans soucier de quoique ce soit et atteignait à présent l'entrée de la citée.

Je me forçais à descendre de l'arbre et à entrer moi aussi dans Giran. Une fois au sol, je pris une grande inspiration et avançai. Mon pas était, certes, mal assuré mais l'effort y était.
J'atteignis la place sans me faire de grande peur, n'ayant croisé personne.

J'observai l'immense statue au centre. Je l'avais déjà vue, une fois.
C'était ma première, et dernière, sortie de l'orphelinat, je me rappelai la place remplie de monde et de marchands, ainsi que d'une main à laquelle je m'agrippai pour ne pas être oubliée dans la foule.
J'avais vécue recluse dans l'orphelinat, sans jamais me mêler aux autres enfants. Je me souviens combien je souhaitais quitter cet endroit à l'époque.

Je sentis comme une présence dans mon dos, mais la peur m'empêchait de me retourner pour vérifier. Les images de ma première traversée de cette place défilant encore dans mon esprit. Une sensation d'étouffement, l'impression d'être minuscule et insignifiante parmi toutes ces personnes si pressées et immenses.

Je ne cessai d'avancer d'un pas puis de me raviser, les yeux toujours levés sur la statue. Quand enfin, ma peur l'emporta. Une épaule m'avait frôlée. J'avançai droit devant moi d'un pas hâtif, le visage caché sous mes cheveux. La sortie débouchait sur une sorte de plan d'eau. Je lâchai un soupir de soulagement, je serai tranquille... Personne ne m'avait suivie... Évidemment.

J'avançais jusqu'à une des larges pierres qui bordaient l'eau. Il s'avéra que je ne serai pas comme je l'avais pensée « tranquille »; en effet un Sombre était installé sur une des pierres, il semblait parler avec une Naine à son côté qui pêchait.

Je considérais la scène. Tant pis... Il faudrait que je m'habitue de toute manière...
J'allais m'installer non loin d'eux. Le Sombre sembla intrigué par ma présence. Au bout de quelques instants, il se leva et vint à mes côtés. « Vendui' ». Je ne pouvais voir son visage, mais sa voix était douce à mes oreilles. J'essayais de ne pas fuir.
Il s'avéra que ce Sombre, Luskan, était une noble personne. Il me proposa son aide pour trouver ma voie ainsi que son apprentissage. Après tout, c'était ce qu'avaient dit les gens de l'orphelinat en me mettant dehors « Il est temps pour toi de trouver ta voie ».
J'observais le ciel.

Quitter l'orphelinat n'avait pas été une mauvaise idée. Je ne voulais plus y retourner.

~Apprentissage~

Je consacre tout mon temps aux cours de Messire Luskan. J'apprends et dans un même temps, j'apprivoise ma peur. Il m'est de moins en moins difficile de fréquenter Messire Luskan, même si parfois, j'ai du mal à ne pas me raidir à son contact, bien que cela ne soit pas déplaisant.

Les entraînements sont durs et longs. J'en reviens toujours courbaturée et exténuée mais, je veux satisfaire Messire Luskan. Il croit en moi et tient bon. Il se révéla être une personne pleine de patience et de douceur. Il alternait conseils et félicitations. Il dit que je progresse vite.

Quand je ne suis pas avec lui, je chasse en mettant ses conseils à profit ou alors je me balade un peu dans Giran, j'observe les gens, m'asseyant à l'écart.

J'ai par ailleurs fait quelques rencontres. Un autre Sombre du nom de Jadem qui chasse avec moi, il m'apprend un peu lui aussi mais surtout, nous parlons de plein de choses. Il est très amusant et il connaît beaucoup d'endroits pour la chasse.
Ma seconde rencontre est moins commune. C'est un loup. Il me suit partout. Sans réelle raison apparente. Il cherche à me protéger je crois. Mais je n'aime pas ses preuves de tendresse, il essaie de m'amadouer pour que je le nourrisse rien de plus.
Je l'ai montré à Messire Luskan, enfin, je ne pouvais pas vraiment la cacher comme il me suit tout le temps. Messire Luskan, lui, dit que je dois être reconnaissante au loup pour son affection et que je devrais apprendre à le connaître.

Enfin, nous verrons.

[Lili]

~ Être à ses côtés. ~

« Enfin! ». Je poussai un énorme soupire en me laissant tomber sur le lit. Je me sentais énorme et ça commençait à gigoter là-dedans, ce qui n'était pas forcément agréable.
Je passai une main sur mon ventre qui s'arrondissait doucement.
Je posai mes pieds sur la malle que je venais de remplir et me laissai aller sur le dos, scrutant le plafond de la chambre.

Luskan. Un nom qui raisonnait dans ma tête jour et nuit, comme un fond sonore permanent, malmenant mon cœur lorsqu'enfin je retrouvais l'objet de mes pensées.
Il avait fait preuve de beaucoup de patience et d'autant de douceur pour qu'enfin mes membres arrêtent de vouloir fuir sa présence.

Je lui dois beaucoup... La moitié des choses que je sais, voire plus. Il ne cesse de m'enseigner; la magie certes mais aussi l'histoire de notre peuple, l'amour encore ou la peine... La vie.

A cette dernière pensée je recommençai à caresser mon ventre.

Je lui avais fait promettre de ne pas m'abandonner. Ce ne sont que des paroles... Je sais bien, mais dans le fond, elles restent plaisantes à l'oreille et agissent comme un baume sur le cœur.
Je lui appartiens désormais, même s'il ne le veut pas. Cela ne peut en être autrement.

Mais il doit tenir à moi au fond de son cœur, parce qu'il veut m'emmener avec lui. Pour nous protéger.
Alors j'ai rempli ma malle pour emporter un peu de ces terres avec moi, qui me laissent un goût d'inexploré. J'ai bien envie de revenir après... Plus tard... Pour découvrir.

En attendant, je vais m'occuper de lui. Panser ses blessures dont la guérison entame seulement son parcours. Le soutenir comme il le fait pour moi.

J'entends des pas dehors; ce doit être lui. Je me redresse et la porte s'ouvre lentement dévoilant mon guide ainsi que l'inconnu qui m'attend. Mon cœur s'emballe. Encore.

[Lili]

[color=#00BF00][b][size=150]~ Aller – Retour ~[/size][/b]
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Tapie dans le hamac confectionné par Luskan, je gardais un œil bienveillant sur Iris qui jouait par terre à « attrapons-le-papillon-qui-nous-nargue »; tout en observant de temps à autre la maison.
Tombée dessus par hasard, elle était apparue comme un endroit salvateur. Il n'aurait vraiment manqué que la lumière divine et les chants d'enfants de chœur pour que je sois convaincue de rêver.
Enfin j'allais pouvoir quitter ce village sombre, étroit, froid et poussiéreux!
Luskan contre toute attente, n'avait pas été très difficile à convaincre, peut-être ne voulait-il pas accentuer la dispute qui nous avait séparé tantôt. Peu importe, nous y étions, et nous étions bien.
[i]
Je passais ma main sur la joue de ma fille qui les yeux grands ouverts semblaient ne rien perdre de tout ce que le monde pouvait lui offrir.[/i]

De loin, je devais avoir ce regard émerveillé des gens qui n'arrivent toujours pas à croire qu'ils aient réussi à faire ça. Une merveille. Elle agissait comme un baume. En peu de temps elle était devenue tout pour moi, c'était ma fille et je ne voyais qu'elle.
Son apparition m'avait faire prendre à la fois confiance et conscience.

Confiance en les autres, bien sûr. J'avais cohabité neuf mois avec un corps étranger, en contact permanent et je devais bien m'avouer que décidément non, les gens ne pouvaient pas faire de mal sans raison apparente. Aussi je décidais de ne pas leur donner de raison; ainsi nous devrions nous entendre.

[i]L'enfant part d'un rire et frappe dans ses mains. Je l'imite presque malgré moi.[/i]

Conscience aussi car le jour de sa venue, on m'a aidée. Dame Morelwing était là, douce, attentive, elle s'était faite guide et m'avait apporté un peu de lumière. Dès lors, quand elle avait pris Iris dans ses bras et eu cet air ému, j'avais su que je voulais devenir comme elle, apprendre les corps et aider l'autre. Cette envie n'avait fait alors que grandir; d'autant que j'avais l'impression que Luskan voulait la brimer, alors comme une enfant, je m'entêtais.
Ma fille serait fière de moi quand je réussirais.

Dès que possible je me plongeais dans les livres de médecine, j'étudiais toute la théorie en attendant de pouvoir trouver un maître pour la pratique, pour le concret.

Hélas, apprendre est chronophage, je devais délaisser ma merveille, au profit de Luskan qui semblait, ma foi, être un aussi bon père que mari.
[i]
Les petits doigts d'Iris se referment sur l'un des miens qu'elle s'empresse de barbouiller de bave, tandis que ses yeux gris me fixent.
Je me penche un peu et lui tend les bras, l'enfant rit à nouveau et fait quelques pas à quatre pattes avant de me tendre aussi ses bras avec une moue pleurnicheuse.[/i]

Aujourd'hui, j'aimerais pouvoir arrêter le temps ou avoir la faculté de me multiplier pour ne rien manquer, être partout et combler tout le monde.

[i]Je soulève Iris à bout de bras et l'installe contre moi dans le hamac. Elle a déjà bien grandi. Et comme en écho à mes pensées, elle pointe la maison en gazouillant des « [color=#BF4080]tata[/color] » qui dans quelques jours se transformeront en « [color=#BF4080]papa[/color] ».[/i]

Je soupirai doucement. Cet aller-retour nous avait sûrement été bénéfique à tous.

[i]Iris dans sa curiosité enfantine plongea sa main dans l'une de mes cuissardes d'où dépassait un bout de papier; révélant alors une affiche révolutionnaire dont j'étais quasiment sûre de connaître l'auteur.[/i]

Ce retour avait en effet réveillé bien des idées.

[Lili]

~ Perdre ~

Verbe intransitif

Sens 1 Avoir le dessous. Ex: elle a perdu.

Verbe transitif

Sens 1 Égarer. Ex: elle a perdu sa bague.
Sens 2 Cesser de posséder, être privé de. Ex: elle a perdu sa volonté.
Sens 3 Être séparé par la mort. Ex: il l'a perdue hier, dans une noyade.
Sens 4 Gaspiller. Ex: il perd son temps à la pleurer.

En méditant sur nos derniers mots, mes idioties, je triturai ma bague.
Elle est tombée à l'eau. Impossible de l'abandonner. Je l'ai rejointe, sans penser au courant.

Et puis, à quoi bon se battre? Il n'y a plus personne. Pourquoi continuer quand seuls, ils s'en sortent?

Mes membres cessèrent de lutter.

L'eau pénétrait mes poumons, j'avais mal, très mal, puis se fut terminé; un bras me saisit pour me ramener à mes parents, enfin.

Continuez sans moi.