Archein

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Archein
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Archein

Message par Archein » mer. 4 février 2009 à 13h40

[Note HRP : Ce bg est celui que j'ai envoyé avec ma demande d'inscription, il marque entre autre le retour de mon personnage vers les siens qu'il avait quitté plus jeune pour entraînement et chasse. Un ou plusieurs ajouts seront fait après validation (et éventuelle correction) marquant des évènements importants ou tout simplement pour être en accord avec les règles du serveur. Complément fait avec le schéma de description demandé par Batsoleil.]

Nom: Archein

Age: 186 ans

Sexe: Masculin

Race: Elfe sombre

Classe: Sombre ayant suivi un entraînement intensif à l'art de l'assassinat. A choisi le maniement de la dague pour suivre cette voie.

Culte: Fanatique de Shilen, conditionné pendant son enfance à oeuvrer pour elle.

Carrière envisagée: Débusquer, traquer, exterminer les elfes pâles pour faire offrande de leur sang à sa déesse. Ses buts sont simples et se limitent à cela pour l'instant.

Caractère et moralité: Peu enclin à faire du sentimentalisme, Archein reste souvent réservé sur ses pensées et jugements et préfère garder la vérité sur ses intuitions vis à vis d'une personne particulière ou même de manière globale. Il montre le plus souvent un regard absent et un visage fermé, bien qu'il soit toujours aux aguets d'un quelconque danger ou d'une information utile à filtrer. Enfin, il préfère agir vite et bien en prenant une décision et passer à autre chose plutôt que de tourner autour du pot par des discussions stériles qui lui feront perdre son temps.

Description physique: De taille moyenne, visiblement assez léger, son corps est fait pour bouger rapidement et avec agilité. Il possède néanmoins une musculature qui lui permet de se reposer sur chaque partie de son corps pendant un combat sans pour autant négliger un point plutôt qu'un autre, un ennemi aurait tôt fait de distinguer un point faible sur un corps mal entraîné. Il ne possède aucun trait particulier visible, son visage est quelque peu dissimulé par sa chevelure grise sur le côté gauche. Il porte une tenue en cuir souple, renforcée à certains endroits non articulés pour une protection maximale.

Background:

Elle était là, devant moi, à quelques dizaines de mètres. Le jour n’était pas encore levé, nous étions dans cet instant où la nuit s’éclaire suivant la déclinaison de la lune qui fera peu de temps après place au soleil. Je me tenais droit, face à elle, l’avant bras gauche dans le dos, le bras droit tendu vers elle, poing serré autour d’une dague incurvée que je lui destinais.

La forêt bordait ce petit bout de terre dégagé où nous nous dressions l’un contre l’autre, le vent frôlait lentement l’herbe que foulaient nos pieds, à répétition, mais à intervalles non réguliers. Nos cheveux bougeaient également suivant la direction du vent, ainsi que les feuilles des arbres, qui lâchaient un petit bruissement à chaque caresse du souffle qui revenait sans cesse.


Elle me fixait droit dans les yeux, me jaugeait, je lui rendais son regard sans daigner lui laisser entrevoir quoi que ce soit à travers eux. Elle avait les yeux très clairs, ils semblaient même argentés à la lumière de la lune qui se mourrait. Clair comme son teint, très pâle comme le reste des parties visibles de son corps que sa tenue ne cachait pas. Cette tenue était faite pour garder une liberté de mouvement maximale, en cuir souple, et apportait une protection renforcée non négligeable aux endroits vitaux, exactement comme la mienne. Je ne fus pas surpris qu’elle soit armée d’une dague tout comme moi également. Elle avait les cheveux longs, soyeux, comme la plupart de ceux de sa race. Même leur couleur jaune était pâle, une digne représentante des elfes, tout au moins d’apparence.

Elle ne détachait pas son regard du mien, et semblait visiblement déterminée à combattre ce sombre arrogant qui se tenait devant elle dans une position plutôt provocante, puisque j’affichais clairement mon intention de l’affronter sans utiliser mon bras gauche. Son visage ne reflétait rien de ce qu’on peut entendre sur les elfes pâles quand on ne les connaît pas, ou peu, la bonne humeur, la gaieté, la joie de vivre, la chaleur ou encore un sourire amical. Non… le sien, en face d’un ennemi millénaire émettait une haine féroce, et trahissait un instinct naturel que nous autres montrons bien plus facilement que la moyenne soit disant, l’envie du meurtre.

Elle avait dégainé, je ne bougeais pas. Je m’attendais peut être trop à trouver en elle la part du « bien » que tous ces idiots ont vu en cette race, après tout elle avait la tenue, l’arme et sûrement l’habileté des assassins. J’attendais, c’était mon premier combat contre nos ennemis raciaux depuis que mon entraînement était jugé suffisant pour que je puisse commencer à endosser mon rôle, et pourtant je restais étonnement calme, et serein. En vérité j’étais heureux que ce soit ce type d’adversaire sur lequel je sois tombé en premier. Nous allions voir qui de nous était le plus dévoué et fortifié par sa déesse respective, ou plutôt, j’allais lui montrer que notre Mère Shilen me ferait sortir indéniablement vainqueur de cette bataille.

Le souffle du vent s’arrêta, il reprendrait dans quelques secondes. C’est à ce moment qu’elle choisit d’attaquer. J’attendais, alors qu’elle se ruait sur moi, ses pas étaient assez éloignés les uns des autres, l’espace des quelques secondes qu’il lui fallut pour se trouver juste en face de moi, je pus constater avec quelle rapidité et aisance elle pouvait se déplacer. Un atout de sa taille. La grâce de ses mouvements me frappa aussitôt, alors que j’avais paré le premier coup de sa lame avec la mienne. Je vis son mouvement suivant… gracile, de parfaits appuis, un équilibre sans faille, une détente mortelle, un coup puissant en direction de mon côté gauche, démuni de toute défense à cause du handicape que je m’étais donné.

Un bruit d’entrechoquement de deux métaux déchira le silence des alentours. Coup prévisible, elle s’attaquerait de préférence à l’endroit que j’avais choisi de ne pas protéger de mon bras par « pure provocation » se disait elle sûrement. Elle avait voulu en finir au plus vite, mais ne trouva que la lame de ma propre dague sur la route de la sienne. J’avais mis assez de force en contrepoids pour que son bras recule sous le choc, elle fit un petit saut en arrière pour éventuellement esquiver une contre attaque de ma part.

Nul doute que ce coup m’aurait été fatal si je n’avais pas deviné ses intentions à l’avance, mais elle m’avait sous estimé on dirait. Je ne me laisserais pas avoir aussi pitoyablement. Elle grimaçait légèrement suite à son premier assaut infructueux, alors que je reprenais tranquillement ma position initiale. De nouveau, j’attendais, croisant son regard sans lui laisser entrevoir une quelconque émotion. En réalité, je l’invitais à continuer sa démarche, et mon attitude blessait visiblement son orgueil. Mais au moins, je pouvais voir à quel point cet entraînement avait développé mes capacités, de toute manière il était hors de question que je sois inférieur à elle, je devais la vaincre, rien d’autre, juste ça.

Elle bondit une nouvelle fois dans ma direction, le regard plein de rage désormais. Elle m’attaquerait de front vu la direction et l’intensité de sa détente cette fois. Les yeux dans les yeux, je ne cherchais à rien voir d’autre que son regard, le premier coup visait directement mon bras droit. Elémentaire, elle tentait maintenant de me désarmer, au moins elle réfléchissait. Un pas de côté suffit à réduire son effort à néant, mais elle pressentait mon intention de l’esquiver et dévia la trajectoire de sa lame au dernier moment. Une entaille peu profonde s’ouvrait alors sur mon avant bras, je quittais l’argent de ses yeux pour fixer la plaie. Félicitation à elle, deuxième tentative réussie, seulement elle avait laissé pas mal d’ouvertures, si à ce moment j’avais eu mon bras gauche engagé, elle aurait pris un coup.

Je choisissais de la défier encore une fois, elle me chargeait aussitôt. Malheureusement pour elle, sa rapidité, aussi grande soit elle ne lui suffirait pas à me porter un coup plus sérieux. Je pouvais lire chacun de ses mouvements, et y placer ma lame pour les briser un à un. Ses cibles étaient toutes choisies intelligemment, des points vitaux ou essentiels pour combattre dans les meilleures conditions possibles. Cependant, au fur et à mesure que le nombre de ses tentatives ratées augmentait, j’avais de plus en plus de mal à savoir où elle frapperait ensuite, elle diminuait l’intervalle de temps entre chaque coup porté. Il suffisait, je parais un coup visant mon épaule, et j’en profitais pour alourdir le contre coup du poids de mon corps en le lançant vers l’avant pour la projeter vers l’arrière.

Même essoufflée, l’expression de son visage ne changeait pas. J’attendais. C’est à ce moment là que tout commença à prendre son intérêt. Elle quittait mon regard pour fermer les yeux, elle se calmait. Lorsqu’elle les ouvrait une fois son souffle repris, elle avait un tout autre regard, un regard qui me perturbait intérieurement à l’instant même où il se mêlait au mien. Ce n’était plus de la haine, ni du dégoût, ni autre sentiment aussi futile qui en général nous fait perdre précision, force et énergie inutilement. Elle était devenue sérieuse, sereine comme je l’étais, et dans ses yeux, je pouvais lire cette volonté que l’on a de surpasser un ennemi éphémère, juste le temps d’un combat où rien d’autre ne compte que la victoire, peu importe les raisons, peu importe les conditions, peu importe les conséquences…

Je comprenais alors qu’elle n’avait fait qu’attaquer pour se défendre jusqu’à maintenant. Même si elle avait envie de me trouer, elle voulait surtout que sa vie ne soit pas prise, ou mise en danger. Maintenant, c’était la mienne qui en pâtirait si j’étais trop négligeant. Enfin, un sens à ma vie, en face de moi, qui valait la peine d’être vécu. C’est elle qui attendait cette fois, que je sois prêt, ou autre, elle patientait avec ce regard braqué sur moi. Je me sentais jugé par cette elfe pâle, de son simple regard, je la voyais désormais comme un adversaire sérieux, dangereux, voir effrayant. Et bien, elle marquait un point, j’abandonnais ma position de combat provocante envers elle, en signe de reconnaissance de ses capacités, peu importe si elle le comprenait ou pas. De toute manière, si je n’utilisais pas mes deux bras, ça ne suffirait pas. L’espace d’un instant, je vis de l’étonnement naître sur son visage, peut être s’attendait elle à me voir arrogant jusqu’au bout. Enfin, la seconde d’après, elle fondait sur moi une nouvelle fois…


« Viens à moi, créature de la trahison, combats moi, et surpasse moi si tu en as le pouvoir… »

J’écarquillais les yeux, je devais esquiver son premier coup, la parade aurait été impossible. Elle capta ma surprise, et voulut s’en servir à bon escient, enchaînant sur un autre coup puissant. Nouvelle esquive, je ne pouvais plus me contenter de parer, et je ne les éviterais pas indéfiniment, elle était forte. Je souriais alors, braquant mon regard vers ses yeux argentés, et commençais à mêler mes coups aux siens, bien qu’aucun ne touche l’autre sauf effleurement léger de temps à autre.

Comme si c’était une danse funeste, nos corps agiles s’entrechoquaient, s’évitaient, se mesuraient. Il y avait une telle grâce dans ses mouvements, une telle volonté à l’extrémité de son bras droit de vouloir trancher ma chair, un tel désir de me surpasser dans son regard, si bien que je fus pris d’une ivresse totale durant ces secondes d’affrontement fatidiques. Je me sentais bien, avec elle, dans cet espace empli de noir tout autour, où chaque milliardième de seconde peut nous être fatal, où plus rien ne compte, où il n’y a plus aucune barrière, aucune limite raciale, aucune pensée, aucun tourment, rien que l’étreinte de la mort pour l’un et la survie pour l’autre, jusqu’à la prochaine fois où tout recommencera.

Un temps mort me tira de mon bien être, je venais de bloquer son poignet droit avec ma main gauche, elle en avait fait autant dans le même mouvement, me fixant toujours, le visage déformé par les efforts qu’elle faisait. C’était terminé, il était temps, nous nous séparâmes l’un de l’autre d’un petit bond en arrière, et à peine réceptionnés, nous recommencions, dans la même lancée. Cette fois, c’était la dernière, l’un comme l’autre donnerait tout sur ce dernier coup pour transpercer l’adversaire et en venir à bout.

Second temps mort, où je pus lire une grande surprise dans ses yeux, ils s’étaient même figés, pendant cette seconde décisive. Ca faisait mal, mais j’avais été conditionné à ne pas laisser la douleur saisissante prendre le pas sur le reste. « Contrôle la, contrôle toi, elle peut encore réagir et tu serais dans de beaux draps. » Je me répétais sans cesse. Plutôt que de lui laisser le libre arbitre sur l’endroit qu’elle voulait atteindre de sa dague, je lui avais offert ma main gauche pour bloquer son mouvement une bonne fois pour toute, il aurait pu faire bien plus de dégâts si je ne l’avais pas arrêté de cette manière. Ma main était donc transpercée, dans le sens vertical, mais cela suffisait à bloquer son arme.

Elle était figée de stupeur, pendant les deux ou trois secondes qui suivirent cet acte. Je la ramenais à la réalité en lui infligeant la même douleur en plein milieu du ventre. A ce moment, elle écarquilla les yeux, laissant échapper un petit cri d’entre ses lèvres, suivi d’un soupire nerveux. C’était fini, elle croisa de nouveau mon regard, la peur envahissait le sien, quant à moi, l’ivresse du combat s’était envolée, et cette réalité cruelle viendrait d’ici peu lui ôter cette peur. D’un coup sec, je faisais faire à la lame en elle un angle de rotation sur son axe horizontale de 90 degrés, pour que cette douleur marque bien son échec. Un nouveau cri s’échappa de sa bouche, et c’est la tristesse qui prit place dans son regard devenu vitreux.

Je retirais lentement ma dague et laissais une plaie béante déjà gorgée du rouge qui commençait à couler hors d’elle. Ses forces l’abandonnaient, elle ne tenait plus debout, sa main droite lâcha son arme plantée dans la mienne alors qu’elle tombait à genoux, la main gauche contre son ventre. Je contemplais ma victoire de haut, tout en retirant sa dague de ma chair, prenant soin de la lancer derrière moi assez loin pour anéantir tout maigre espoir de reprendre le combat qui pouvait subsister en elle. Néanmoins, je n’éprouvais rien de ce que j’avais pu constater chez d’autres de ma race, fierté, joie, euphorie, sentiment de supériorité, enfin toutes ces choses qui sont si bien connues des nôtres auxquelles on donne l’image de la cruauté. Tout ce que j’avais ressenti, c’était pendant la bataille, une folie passagère devant un adversaire intéressant, j’espérais qu’il y en ait d’autres.

Je rangeais ma dague, et sortais un flacon vide. Elle n’avait pas bougé, paralysée par la douleur peut être, je ne savais pas. Je m’approchais d’elle avec le flacon dans ma main blessée, et me baissait pour saisir de l’autre sa gorge nouée, avant de serrer lentement, mais très fort, et de la forcer à se lever. Elle toussait, et commençait à suffoquer tout en grimaçant. Malgré cela, et sa blessure, elle me fixa de nouveau, comme plus tôt, avec cette envie de me surpasser au fond des yeux. Moi, j’avais repris un visage complètement fermé, et un regard passif. Après quelques secondes à l’avoir fixé dans les yeux, je plaçais la fiole débouchée au niveau de sa plaie, et laissais couler son sang à l’intérieur. Une fois la fiole remplie je lâchais cet adversaire fini sans plus d’égard, elle retombait alors lourdement sur le sol. Elle essayait de se relever pendant que rebouchais la fiole et la replaçais à ma ceinture. Elle eut même un léger regard vers l’endroit où j’avais lancé sa dague auparavant.

Pensait elle pouvoir encore se mesurer à moi ? Ou était ce ce qu’on appelle de l’honneur, ou de la fierté alors ? Je ne pouvais pas croire qu’elle ne savait pas qu’elle avait perdu. De toute façon son sort était désormais scellé. Je la relevais à nouveau, et la regardais cette fois droit dans les yeux, serrant juste assez fort pour la maintenir en place, je voulais qu’elle m’entende, même si elle ne me comprendrait peut être pas. J’articulais ensuite en langage commun des hommes, j’avais pu l’apprendre, c’était un atout dans certaines situations, peut être comprendrait elle cette langue.


« Tu t’es bien battue, jusqu’au bout tu as voulu me surpasser, j’avoue avoir été charmé par ce combat. »

Elle fermait les yeux suite à mes mots, elle avait compris, et savait bien ce qui suivrait.

« Tu as gagné ta délivrance, d’autres périront sûrement par ma main, je te les enverrai. Ainsi je perpétue cette guerre millénaire et la vengeance de mes ancêtres que ton peuple a fait naître par sa bêtise. Shilen a rendu son verdict, ton sang servira ma cause. »

L’instant d’après, je dégainais ma dague et la plongeait une nouvelle fois dans sa plaie, mais cette fois je remontais la lame en direction de sa poitrine. Elle n’avait même plus la force d’exprimer sa douleur, son cri était étouffé et faible. Je sentais la chaleur de son sang se répandre sur ma main gauche, je ne portais pas de gants pour avoir plus de fermeté en tenant ma dague. C’était chaud, c’était la seule chaleur autre que celle d’un feu que j’avais connu depuis le début de mon entraînement. Je la sentais fébrile, elle me fixait à nouveau, je maintenais toujours sa gorge serrée dans ma main droite. Elle frémissait, les battements de son cœur ralentissaient de plus en plus. Puis, en rendant son dernier souffle, elle m’offrit une larme, sa dernière, alors que ses yeux se fermaient à jamais, elle la laissa couler et mourir sur la main violente contre laquelle elle avait luttée en vain.

Je relâchais mon emprise autour de sa gorge, le son qui en découla fut le bruit sourd de son corps inanimé qui retrouva le sol. Je regardais mon état, à part la plaie de ma main gauche et la légère entaille à l’avant bras droit, je n’étais pas blessé, tout ce sang qui souillait mon armure lui appartenait, j’en étais recouvert. Dans un soupire, je tournais les talons et songeais à aller me laver de tout ce sang. Mais je savais très bien qu’il y en aurait encore, peut être rapidement, ou pas, mais il y en aurait davantage sur mon corps. Je partais donc sans même un regard de plus pour celle que je venais de vaincre, son sang ferait une bonne offrande pour notre Mère, et me rendrait plus fort.

J’étais dès lors devenu ce que mes géniteurs désiraient que je devienne en me berçant dès l’enfance dans l’art des assassinats… un prédateur… et je vouais désormais ma vie à eux, mes ennemis, et à leur sang que je devais faire couler.

*Crik*


Le sombre s’éveilla alors, dérangé par un bruit non loin de sa position. Il faisait nuit noire, d’autres bruits similaires se firent entendre. Le sombre dégaina silencieusement sa dague, et restait aux aguets, ses yeux parcourant la pénombre du haut de sa position perchée. Il s’était endormi dans un arbre, sur une branche assez large pour ne pas maltraiter son dos pendant le sommeil.

« C’est juste un animal.. » Dit il en soupirant.. « Je rêvais, encore la même chose.. »

Au petit matin, il descendit de sa couche improvisée et reprit son chemin. Une fois de plus, il était couvert de sang, rien n’avait changé depuis l’époque du rêve qu’il avait fait cette nuit là. Même après un siècle, il revoyait fréquemment cette scène lors de rêves, enfin, on aurait pu aussi les appeler cauchemars, tout dépend du point de vue. Au fil du temps Archein s’était taillé un corps souple et agile, mais néanmoins musclé pour pouvoir se reposer suffisamment sur lui, sans vouloir laisser un point plus faible qu’un autre. Sa tenue avait changée, plus saillante, plus pratique, il n’y a que son visage qui n’était pas recouvert de cuir, où sa chevelure grise masquait le côté gauche. Son regard et l’expression fermée de son visage n’avaient quant à eux pas changés, à le voir on aurait dit une coquille vide, sans âme… mais ce n’était qu’une façade résultante du conditionnement qu’il avait subi.

La route qu’il avait empruntée le menait peu à peu vers la cité sombre, qui n’était en fait pas sa vraie destination. Une fois sur place, il continua vers le Nord, jusqu’au temple de Shilen.

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Message par Archein » mer. 11 février 2009 à 21h20

Un retour aux sources

J’avais encore fait ce rêve, je l’avais revu encore une fois, cette elfe pâle que j’avais tuée. Pourquoi ? Pourquoi elle, alors qu’il y en a eu d’autres. Etait ce sa manière de me hanter ? Je ne savais pas, mais elle était toujours là, dans mes rêves, peut être que quelque chose m’échappait.

Quoiqu’il en soit, j’avais décidé de trouver des sombres ce jour là, je venais de revenir vers les miens que j’avais quitté pour m’entraîner, selon la volonté de mes géniteurs, depuis mon enfance. D’aussi loin que je pouvais m’en souvenir, la cité n’avait pas changé dans la forme. Je la retrouvais comme je l’avais quitté, tout au moins en apparence.

Il y avait quatre sombres sur la place de la cité dans la soirée. Trois femelles et un mâle. L’une d’elle se retirait alors que je les observais de loin, je venais de sortir d’une bâtisse où l’on vendait armes et armures. Elle laissait derrière elle une sombre seule, avec qui elle parlait jusqu’alors. L’autre femelle discutait un peu à l’écart avec le mâle. En m’approchant de cette sombre laissée seule, je me rendais compte qu’elle avait un comportement étrange. Elle se parlait à elle-même, bien que je ne pouvais discerner ses mots de là où j’étais.

Même si je n’en avais pas l’habitude, je décidais de faire un pas vers cette sombre, et de la saluer. Elle me rendait le salut, et nous nous présentions. C’est ainsi que j’apprenais qu’elle s’appelait Keicha. Les deux autres approchaient à ce moment. Ils semblaient connaître mon interlocutrice et avoir des choses à lui dire, je m’effaçais donc et me contentais d’écouter. Au fil de leur discussion, je pus apprendre que la sombre en question avait perdue un ou plusieurs proches, je n’ai pas su dire combien ils étaient. Néanmoins, elle était visiblement affectée par cette perte. Ce fut mon premier étonnement, qu’un de mes semblables soit si touché par ce qu’on appelait des émotions, surtout pour moi qui avait été éduqué de façon à ne pas les écouter ou les cacher.

Le mâle vint quelques temps après vers moi, pendant que les deux femelles continuaient à parler entre elles. Il se présenta sous le nom d’Ikrel, il était guérisseur à la maison des soins du village. Lui aussi était étrange. Bien que visiblement semblable à moi, autant physiquement que sur le ton qu’il employait et son visage fermé, il avait quelque chose dans le regard qui m’intriguait. Ses yeux étaient d’un bleu azur pendant un temps, puis d’un noir profond un autre instant, avant de revenir à leur couleur initiale. Quel était son mystère ? Je me réservais cette question pour plus tard.

La discussion ne tourna pas trop dans mon intérêt, puisqu’elle fut courte et très vague, je n’avais pas eu l’occasion d’entrer dans le vif du sujet que je voulais aborder, à savoir qui gérait la société sombre de la cité, et à qui je devais m’adresser pour servir au mieux ma déesse. Je chercherais à nouveau plus tard, ou le lendemain, il fallait que je songe à trouver de quoi manger et un abri pour la nuit. La chasse n’était pas très distrayante ce soir là, mais au moins je ne perdais pas de temps pour trouver un coin tranquille, et passer la nuit à la belle étoile, dans un arbre assez gros pour être à mon aise. Après tout, il n’y avait que là que je dormais bien. Avant de me laisser aller vers le sommeil, je fixais un long moment la lune entre les feuilles des branches qui la masquaient en partie, en me demandant ce qui s’était produit au sujet de ces meurtres dont je venais d’entendre parler. De toute façon, quelqu’un pourrait bien me renseigner, même vaguement.

C’est quelques jours plus tard que je trouvais ce quelqu’un, sortant de la cité pour visiter la ville la plus proche, Gludio. Je croisais, arrivé à la passeuse, un mâle sombre qui me salua aussitôt. Je lui rendais son salut, il se présentait à moi comme prêtre dévoué à notre Mère, il s’appelait Raziel…


Premières déceptions

Je discutais assez longuement avec lui, bien que nous étions tous deux distant envers l’autre. Il me livrait des informations capitales sur la société sombre, pour certaines j’aurais préféré ne pas les entendre. C’est ainsi que j’apprenais l’existence de nombreux « déviants », d’une tension parfois meurtrière entre le clan dévoué à Shilen et un autre à Gran Kain, dirigé par un sombre, contenant des membres de toute race. D’après ce Raziel les Kainistes voulaient renverser les Shilenistes pour imposer leurs lois et mœurs dans le village sombre, et prendre ainsi le contrôle de la société. Du peu que je connaissais des adeptes de Gran Kain, il me semblait qu’aucun d’eux n’était attiré par autre chose que le pouvoir et la destruction, détruire la société actuelle pourrait leur permettre d’acquérir un grand pouvoir sur les nouveaux venus. J’avais du mal à croire ce sombre, comment des serviteurs de Mère pouvaient succomber face à ces destructeurs ? Son jugement restait vague pourtant, et il me conseillait d’éviter de fréquenter certaines personnes. Tentative futile d’exercer un contrôle sur moi, si j’avais des êtres à éviter, je le déciderais par moi-même après en avoir découvert assez sur eux pour me construire mon propre jugement.

Malgré ma volonté de vouloir découvrir ces sombres jugés de déviants par moi-même, l’état dans lequel se trouvait mon peuple m’intriguait au plus au point. Ce prêtre savait de quoi il parlait visiblement, mais était ce un jugement excessif voir extrême pour que je décide de m’en remettre à lui pour le reste, je ne sais pas. On m’avait enseigné la ruse pendant mon éducation, et aussi comment donner une image de moi-même qui conviendrait à ce que l’autre attendait, pour justement l’amadouer, peut être qu’il faisait tout simplement la même chose. Il fallait que je sache pour les autres, je me rendais donc dans différentes villes dans l’espoir d’en rencontrer.

Giran, ville de commerce. Apparemment cette ville était le point de croisement de toutes les terres, un mélange hétérogène qui me donnait la nausée. Mais il fallait bien s’y accommoder si je voulais voir d’autre sombres. Et à ma grande surprise, ça ne tardait pas. Je faisais la connaissance après quelques heures d’errance dans cette cohue avec une sombre étrange, qui s’amusait qu’un orque la titille de manière provocante. Enfin, je dis connaissance, façon de parler. Après avoir retrouvé cette sombre plus tard dans la soirée sur le pont ouest de la ville, je la questionnais sur son comportement envers la brute qui l’agressait plus tôt. Etonnemment, cela lui semblait normal qu’il agisse ainsi envers elle, elle en riait presque. Je pouvais constater après quelques minutes de discussion qu’elle n’était pas « normale » vu son regard. Elle utilisa un étrange pouvoir pour me dissuader de rester plus longtemps, et quand je tournais les talons je sentais comme une présence me pousser dans le dos. J’avais apparemment pris un risque rien qu’en voulant la connaître, mais si elle pensait que j’arrêterais de chercher pour autant…

Raziel m’informa sur elle, Soa, une vampire et me déconseilla biensûr de l’approcher. Hasard ou fatalité qu’elle soit la première paria que je croise dans cette ville ? J’étais surpris de voir plus tard dans cette même ville, la recroisant sans qu’elle m’aperçoive, que tous ceux autour semblaient tolérer sa présence. Pire même, elle affichait clairement son jeu de prédateur amadouant sa proie et personne ne réagissait. Je n’en savais pas plus à son sujet, et bien que je n’avais pas envie de finir en encas ou transformé en ces choses, je voulais en connaître davantage. Patience, elle repasserait sûrement un jour sur ce fameux pont, qui au passage semblait attirer pas mal de monde.

Plus tard je faisais la connaissance de deux autres sombres. Eluvia et Jezabel, la première était issue d’après ses dires d’une ancienne famille noble, trahie et assassinée par des serviteurs de Shilen. Son histoire était remplie d’émotions, comme celles qu’éprouvait Keicha. Je devinais en elle une douleur qui ne s’était pas cicatrisée même après beaucoup de temps. Elle avait perdue l’usage de la vue, et refusait de recevoir des soins quelconques. Elle affirmait que cela passerait tout seul, c’était son problème après tout. La seconde, Jezabel, semblait aussi tourmentée qu’Eluvia dont elle était l’amie. Déjà que je concevais mal ce concept d’amitié que l’on pouvait avoir, je constatais qu’elle était une victime des jugements de Raziel, et qu’elle avait été considérée comme traîtresse par Ikrel, selon elle juste pour avoir raccompagné un non sombre à la passeuse de notre cité. Malgré ça et le fait qu’elles sachent que j’étais serviteur de notre Mère, aucune ne s’était montrée hostile à mon encontre.

Dans cette même ville, j’avais pu croiser plus tôt le fameux prêtre de Shilen Raziel à plusieurs reprises abordant des femelles. Je n’avais pas trop écouté ses conversations mais, j’avais saisit qu’il était à la recherche d’une gardienne. Une gardienne, pas un, une, sinon il m’aurait peut être aussi demandé, sachant que j’étais un dévoué comme lui. Je le croisais tantôt faisant le même discours à une autre femelle, et peu après je découvrais qu’une lui avait dit « oui », mais qu’elle était nouvelle sur ces terres, comme je l’étais. Elle ne savait apparemment pas ce qui l’attendait. J’émettais des doutes auprès de ce soit disant prêtre de Shilen après ces évènements, et ces doutes se renforcèrent le jour où je le croisais aux terres d’exécution à l’est de Dion. Il suivait sa gardienne qui chassait, bienveillant. Quand je les saluais il m’avoua avoir vu passer un elfe pâle juste avant que j’arrive, et il le disait l’air de rien.

Un frisson me parcourait l’échine, je croyais avoir mal compris et demandais confirmation. Il me confirmait. Je ne comprenais pas. Comment un prêtre formant sa gardienne avait il pu laisser une telle occasion lui passer sous le nez ? Je lui signalais, tentant de contenir mon mécontentement. Il me répondait simplement qu’il n’avait pas le temps, qu’il s’accomplissait à former sa gardienne et que de toute manière cet elfe pâle ne savait pas parler le commun. A quoi ça servait de leur causer ? La frustration pris la place du mécontentement en moi, comment cela pouvait il être possible ? Je me repassais son discours et cette question tout en cherchant des traces de cet elfe pâle. Rien. Il avait plié bagages. En revenant vers les deux sombres, j’entendais au loin la « formation » en question que cet abruti donnait à sa gardienne, il lui faisait la cours tout simplement, ni plus ni moins. Un brin de comique me consolait tout de même en partie, la gardienne en question n’avait que faire de ses mots et préférait se concentrer sur sa chasse. J’eus confirmation auprès d’elle un peu plus tard quand Raziel s’était retiré, et que je discutais avec elle. Elle était comme moi, entraînée pour combattre notre ennemi racial, ne savait rien et ne s’intéressait pas du tout à la vie de couple. Ca ferait une bonne leçon pour ce prêtre étrange.

C’était ça, la société sombre de ces terres ? Un amas de volonté de plaisir charnel, d’émotions inutiles et incontrôlées, de haine envers ses propres semblables au point d’oublier les objectifs de notre race ? Un peuple éclaté, décadent et faible ? C’était pour cette vision là qu’on m’avait conditionné et entraîné si durement ? Je m’en voulais d’avoir été trop efficace dans la récolte d’informations que je m’étais fixé, j’étais en plein cauchemar, comment notre Mère aurait elle pu laisser une telle chose s’accomplir sans rien faire ? Impossible, c’était tout simplement impossible…


Le monde extérieur

Quand bien même, je devais aussi songer à trouver de quoi faire ce qu’on m’avait appris à faire, et le faire sans me soucier du reste. Peu m’importait comment finissaient tous ces idiots, si Mère avait mes offrandes, elle me remarquerait, c’était tout ce qui m’importait réellement. Déviants, détracteurs, adeptes bancals, nouveaux naïfs, ils étaient assez matures pour se soigner d’eux même, encore fallait il qu’ils ouvrent les yeux.

C’était ce que je pensais, m’étant fixé de trouver désormais des elfes pâles à traquer et éliminer, comme on m’avait entraîné à le faire. J’étais bien loin d’imaginer l’armée de pâles vivants et bien portants qui demeurait en ces terres. Ma frustration fut encore plus grande, mis à part ceux que je pouvais croiser en ville, le plus souvent en groupe qui plus est, inexistants étaient ceux que je pouvais trouver à l’extérieur. Etait ce de la prudence ? Ou bien une organisation sans faille. Ceux que j’avais croisés à Giran étaient armées jusqu’aux dents, et possédaient visiblement de bonnes défenses. Et puis ils étaient nombreux et ensemble. Ca ne me facilitait vraiment pas la tâche.

Je devais trouver autre chose, le temps d’acquérir le pouvoir nécessaire à les affronter je décidais d’approfondir ma récolte d’informations, en l’étendant au maximum cette fois. Connaître l’environnement dans lequel je venais de mettre les pieds était primordial, analyser le terrain encore plus. Il fallait que je sache quelles étaient les croyances, les mœurs, les valeurs, les groupes existants. Bref, tout, tout ce qui serait utile, il fallait que je le sache, d’où ce journal. Je me montrerais donc patient, et adopterais une attitude moins sauvage pour pouvoir approcher les autres tout en me montrant assez passif pour qu’ils placent un minimum de confiance en moi.

Le premier essai fut déplorable, sur une sombre en plus, je ne la connaissais pas encore. Elle mangeait une pomme quand je l’ai croisé, et semblait discuter avec quelqu’un d’autre. Je tentais un salut et je récoltais juste un « On s’connaît ? » en retour. Raté, j’avais des progrès à faire, elle avait l’air d’être une belle garce vu son comportement et ses manières par contre. Je décidais de retenter ma chance plus tard.

Et ce plus tard, fut un nez à nez avec une créature étrange dont je ne connaissais rien jusqu’à maintenant. Je la saluais dans la langue commune et elle me répondait. Elle avait fière allure, plutôt froide d’apparence, mais j’apprenais ensuite que c’était dans sa nature. Elle était pourvue d’une aile, aux plumes blanches et soyeuses, similaire à une aile d’ange. Je ne cachais pas mon intérêt à son égard, restant le plus courtois possible. Elle ne refusa pas le dialogue, elle était visiblement en pleine récolte d’information elle aussi. Ainsi, nous nous mîmes en accord pour un échange de bons procédés, l’un découvrirait l’autre. C’est ainsi que j’apprenais qu’elle appartenait à la race des Kamael, une race jeune, et qui avaient pour but d’apprendre des autres peuples déjà en place sur ces terres en les observant. Elle était loin de tout me révéler sur son peuple par contre, ça se sentait, mais c’était normal vis-à-vis d’un parfait inconnu dont la race possède une réputation qui la précède. Elle en savait sur les sombres, bien plus que moi sur eux. Cependant ses informations étaient incomplètes. Je partageais avec elle ma vision de mon propre peuple après ce que j’avais pu en découvrir, elle m’écoutait silencieusement, posant parfois des questions sur ce qu’elle ne comprenait pas. J’avais parfois l’impression d’avoir en face de moi un être dépourvu de « vie », et lui parlais de cette sensation. Elle me révéla alors quelque chose d’étrange, que moi je pouvais me contenter de cacher mes sentiments, émotions, ou jugements, mais qu’elle n’en avait absolument aucun, et qu’elle n’avait besoin de rien cacher.

Nous nous quittions un moment après, j’avais pu apprendre son nom, Kallistra, et lui avait donné le mien en retour. Elle désirait prolonger cette discussion plus tard, je partageais la même envie, elle était différente de tous ceux que j’avais pu croiser jusqu’à maintenant. Et bizarrement, toute notion de risque ou danger ne me traversait pas l’esprit face à cette race, je me disais néanmoins que je devrais me montrer prudent pour les discussions futures.

Reprenait pour moi ensuite mon étude, je visitais chaque ville, en tentant de mémoriser leur architecture, les lieux principaux et leur fonction. Lors d’une visite le lendemain de ma discussion avec Kallistra je croisais une autre Kamael, qui elle sembla beaucoup plus sur ses gardes vis-à-vis de moi. Elle sembla même étonnée que Kallistra ait entamé une discussion avec un sombre, bref, de fil en aiguille nous parlâmes quand même un long moment des mêmes sujets que a veille.


Nouvelle approche et désillusions

Après plusieurs jours d’observations et d’écoute, je revenais à la cité sombre après avoir croisé Ikrel sur la place de Giran, qui était venu rejoindre Jezabel et moi dans une discussion. J’avais beaucoup de questions à lui poser, il avait déjà entrevu mon mécontentement général sur la place, et même si je me méfiais de lui, je n’avais tout simplement rencontré personne d’autre que je jugeais assez réfléchit à qui je pouvais poser ces questions. Jezabel nous suivait, mais ne prendrait apparemment pas part à ce que j’avais à dire et à demander à Ikrel. Lui, s’était assis sur une des marches de la cité et attendait. Je lui parlais alors de tout ce que j’avais pu constater depuis mon arrivée, au sujet du peuple sombre. Le sujet de conversation fut vite fait centré autour du conflit entre Kainistes et Shilenistes qu’il y avait, et il ne démentit pas les propos qu’avait eu Raziel à ce sujet. Enfin, ce dernier était aussi présent dans mes paroles et Ikrel parut plutôt étonné de mon constat fait à l’égard du prêtre.

« Ce que nous pouvons y faire ? Attendre. »

C’est bien ce que j’avais l’intention de faire, il n’y avait que ça à faire de toute façon. Nous restions calmes pendant cet échange, malgré quelques pointes sèches dans mon ton. Je m’attendais à l’avance aux réponses qu’il me donnait. Sauf pour une..

« Qui gère notre société actuellement ? »

« Personne.. »

Ce mot sonna le glas de la désillusion en moi. Personne, j’étais à bord d’un navire qui partait à la dérive, sans capitaine, et qui coulerait à la moindre tempête qui soufflerait. La discussion se termina comme elle avait commencée pour moi, je pus quand même tirer des informations plutôt alléchantes au sujet des Kamael, la soirée n'était pas vaine. J’étais à cause de tout cela perdu, incapable de dire à quoi je pourrais servir, j’étais pourtant persuadé que ce qu’on m’avait enseigné me serait utile pour survivre.

Alors, il me regardait partir, je sentais son regard sur moi.
Alors, désormais j’étais indépendant,
Comme le loup solitaire, je caressais la liberté absolue.
Tant pis pour vous, si Mère me garde en vie,
Tant pis pour vous, vous devenez tous de potentiels ennemis…


Une autre nature sauvage

Libre comme l’air, je n’avais dès lors plus aucune limite à m’imposer, sauf celle de la survie. Il aurait été malencontreux que je finisse dépecé par un ennemi trop dangereux. Mais que faire de tout ce temps ? J’avais connu la nature sauvage durant tout mon jeune âge, j’y avais survécu, j’avais appris d’elle, elle ne mentait sur rien, si on savait l’écouter. Alors que la ville, bercée d’illusions, d’apparences, de faux, me semblait bien plus hostile. Il fallait que j’apprenne à me fondre en elle, pour apprendre, tout ce que je récoltais, me servirait un jour, pour nouvelle cause.

« Deviens le mensonge lui-même, et tu survivras,
Deviens l’intérêt des autres, et tu obtiendras ce que tu convoites,
Deviens l’imaginaire, fais naître le mystère,
Ne sois vrai que pour toi, sois illusion pour le reste,
Ou tu deviendras toi-même une proie. »


Je me souvenais des mots de mon instructeur, je croyais déjà bien les avoir mis en pratique, mais ici c’était à refaire du début à la fin. Une vie fictive, masquant mes réels agissements, un fantôme du vrai, un monstre endormi. Je devais m’intégrer, je ne sais pas où, je devais aussi trouver ça. Giran était le meilleur endroit, j’étais devenu un sombre errant dans cette puanteur de semblant d’idéalité. Je devenais en apparence le contraire de ce que j’avais été, et m’ouvrais alors à ces choses dont je ne comprenais rien, honneur, fraternité, justice, morale. Je voulais juste être libre, mais la liberté est éternelle quand on est l’est avant tout dans la tête. En réalité j’étais seul, libre, mais seul, avec ma soif de connaissances sur cette autre nature sauvage.

Le temps passait, une bataille féroce approchait. Celle de Goddard, encore des peuples qui allaient s’entretuer, des sombres y seraient aussi. Pour un bien matériel, futile. Ca non plus je ne comprenait pas, quelqu’un pourrait sûrement m’expliquer, un jour. Giran était déserte à l’heure de la bataille. Enfin presque, nous étions quelques uns désintéressés de l’issu de ce combat, des victimes qu’il pouvait faire et des conséquences que ça engendrerait. Même une elfe pâle s’en était désintéressée, j’étais d’ailleurs surpris, moi qui les avait vu si unis quelques jours plus tôt. Il y avait cet humain aussi que j’avais croisé et remarqué à plusieurs reprises par sa stupidité apparente, Fenrir. Il était près d’elle et semblait lui parler. Je me mêlais à la discussion. La pâle en question avait un comportement étrange, je lui demandais alors de m’expliquer son désintérêt pour ses semblables partis se battre. Elle m’emmena au pont ouest, celui de la vampire encore, décidément. Elle avait un comportement étrange globalement, et même envers moi, elle agissait bizarrement. L’humain était là, sur le côté, spectateur.

Quelques minutes plus tard elle dévoilait un étrange pouvoir, qui semblait tirer sa source d’un rubis qu’elle portait autour du coup. Fenrir montra de la curiosité pour ce pouvoir et ce bijou, et faillit même en pâtir. L’elfe pâle était hautaine, voir méprisante envers lui. L’occasion était en somme trop belle, alors qu’elle s’occupait de tenter de dissuader l’éphémère de se montrer plus curieux, qui au passage, semblait bien peu se soucier du sort qui pouvait l’attendre, je me plaçais dans son dos et dégainais ma dague discrètement. Lame pointée vers elle, elle riait de se sentir crainte, d’après ses mots. L’idiote, si elle avait su mes véritables raisons à cet instant, elle se serait fait dessus. Le moment d’après, Fenrir tenta de lui arracher le rubis du coup, et la poussa malencontreusement vers moi. La dague fit son travail à merveille. Mais la créature ne semblait pas en souffrir, et ça m’intriguait. De plus son pouvoir devenait visiblement incontrôlable, elle fumait de partout. Ennuyé, je finissais par la balancer par-dessus la rambarde du pont.

A ma grande stupeur elle ne toucha jamais l’eau, elle maîtrisait d’après les paroles de l’humain un sort de téléportation pour la ville la plus proche. Cette elfe était bizarre, je voulais en savoir plus. L’éphémère savait peut être où la trouver, je décidais de le suivre. Nous arrivâmes au village des chasseurs, elle était bien là, mais quand même amochée. Ses paroles furent très étranges à ce moment, je m’en souviens encore très bien.


« Le rubis, vite, ou cette chose risque de mourir… »

Elle parlait du corps, ce qui me portait à penser qu’elle était possédée, ou quelque chose du genre. Vu que Fenrir la connaissait, et qu’il avait le rubis, je le laissais choisir, après tout je m’en fichais royalement si elle vivait ou non. Il choisit de lui rendre le rubis à condition qu’elle nous livre son histoire, ça devenait intéressant. Elle put guérir presque instantanément grâce au bijou, et ne pris même pas la fuite après ça, elle avait l’air de vraiment vouloir en parler. Plus haut dans le village nous apprenions donc qu’Elmiria, c’était son nom d’elfe normalement, était morte depuis un certain temps déjà.

L’elfe pâle, Elmiria, d’après ce que j’ai compris, avait défait une sombre à la vallée enchantée. Une sombre qui vivait dans ce village autrefois, et qui a été bannie pour une raison pour laquelle elle est restée très vague. Bref, folle de rage cette sombre avait décidée de faire un massacre ici, et un humain l’avait convaincu de la défier en face à face pour stopper le massacre, un peu plus tard dans la vallée. Elle avait acceptée, mais l’éphémère vint accompagné le moment venu. La sombre en question réussie à défaire tous les guerriers, mais Elmiria, pendant ce temps utilisait une magie faite pour sceller habituellement les démons, et enferma donc cette sombre dans le rubis. Une histoire compliquée, mais au final, cette elfe était morte depuis son acte et c’était la conscience de la sombre, qui s’appelait en fait Nosfe, qui demeurait dans son corps. Vision d’apocalypse, je n’aurais pas voulu être à sa place et me retrouver dans un corps de pâle.

Je choisissais de ne pas donner suite à ces paroles, je préférais ne pas la croire, surtout que je ne savais rien d’elle. Mais je la laisserais en vie pour en apprendre plus. Je repartais après ça vers Giran, ou régnait juste le calme…


Confidences au clair de lune

Quelques jours après cet évènement, j’étais venu faire un tour après une chasse au village sombre. J’avais croisé Raziel qui discutait avec des nouveaux arrivants apparemment, je ne m’étais pas éternisé. Ikrel était là aussi, sur la place, et s’entretenait avec une sombre que je ne connaissais pas. Après lui avoir touché quelques mots je me dirigeais vers la passeuse, mais une autre sombre attira mon attention. Je l’avais déjà vu à Giran, sans avoir pu lui parler, je la suivais alors, elle se dirigeait vers la place.

Nous commencions à discuter, elle était venue adresser une prière à notre Mère, je le cachais mais j’étais ravi de voir que ça se faisait encore. Je remarquais un blason inconnu, qu’elle portait, mais ne la questionnais pas dessus tout de suite. En voyant que je m’intéressais à ses croyances, elle voulu qu’on aille parler dans un endroit tranquille, j’acceptais. En nous éloignant nous tombions sur Raziel, et une guérisseuse de la maison des soins. Je me suis souvenu qu’Ikrel m’avait parlé d’elle lors de notre première rencontre, une certaine Celiana, mais je ne lui avais jamais parlé jusqu’à présent. Une fois de plus Raziel était amer envers cette sombre qu’il jugeait de paria. Il m’expliqua qui elle était en pensant que je me braquerais contre elle vu qu’il la jugeait comme une traîtresse. Celiana renchérissait, j’apprenais que le groupe auquel elle appartenait était les Corsaires de Sirius.

Peu m’importait, en réalité, je me ferais ma propre opinion d’elle de moi-même quoi qu’ils puissent m’en dire. Elle s’en doutait d’ailleurs puisqu’elle se contenta de partir sans vraiment relever leurs accusations. Je la suivais alors que Celiana crachait toute sa méfiance envers elle pour me retenir.


« Méfiez vous, mon frère, les belles fleurs sont le plus souvent les plus toxiques »

M’avait elle dit, ou quelque chose du genre sur la fin, je ne me souvenais plus précisément.

Comme si l’apparence d’une femelle attirante allait me duper, je ne m’appelais pas Raziel. La sombre m’invitait donc à l’accompagner à Gludin, arrivé là bas nous marchions un peu, jusqu’à la falaise. En chemin elle me fit presque rire avec une remarque amusante.


« Je ne tourne jamais le dos à un sombre. »

Je lui faisais alors respectueusement remarquer qu’elle l’avait fait pas mal de fois avec moi du village jusqu’ici. Elle s’en amusa apparemment. Morathi, c’est ainsi qu’elle se présenta à moi. Elle était totalement différente des femelles sombres que j’avais déjà rencontrées. Pas vraiment d’émotions apparente, l’air sereine et confiante, le ton et le discours posés. Qui plus est chacun de ses mots semblait choisi intelligemment, elle ne disait rien au hasard. Elle m’apparaissait plutôt comme une sombre intéressante, et pourtant elle était considérée comme une paria. J’avais l’impression même d’être jaugé, jouait elle le même jeu que moi ? Enfin, je ne me laissais pas démonter pour autant. Nous discutions ainsi, pendant des heures, je lui livrais ce que j’avais sur la conscience concernant notre peuple. Elle avait le même discours, elle s’étonnait d’ailleurs que je sois différent des autres. Elle m’avoua même avoir été comme moi, perdue, et remplie de questions à poser sans savoir à qui les poser. Elle avait trouvé certaines réponses grâce à son groupe, les Corsaires, qui était un groupe d’individus partageant les mêmes convictions. L’envie de liberté, la fraternité, l’honneur. Je comprenais le premier, mais pas les autres, je lui ai d’ailleurs dit.

La discussion dura tout le reste de la soirée, jusqu’à tard dans la nuit. Elle m’avait quelque peu rassurée, je savais au moins que je n’étais pas le seul à me poser tout un tas de question, et à prier Mère sans me considérer appartenant au peuple à la dérive qui était en place sur ces terres. Avant de se quitter elle me lança qu’elle désirait que l’on reparle tous les deux, c’était volontiers que je répondais, je voulais en savoir davantage sur son parcours, sur les Corsaires eux même, bien que je restais intérieurement réservé sur cette soirée et ce blason qu’elle portait.

Morathi la libre Corsaire, semblait être celle à qui je correspondais le plus au moment de cette discussion, mais il n’y avait pas de conclusion hâtive à faire, j’avais encore du monde à rencontrer…


Archein ferma le journal dans lequel il griffonnait. Perché sur un arbre comme à son habitude, il attendait que la nuit soit totalement tombée pour trouver le sommeil, il avait eu un peu de temps à consacrer à l’écriture d’une partie de son étude. Depuis cette discussion avec cette Corsaire, plusieurs jours avaient passés, et beaucoup d’autres choses s’étaient déroulées…

[Note hrp : Journal ayant une réelle consistante rp, aucune de ces informations ne peut être apprise sauf si quelqu'un met la main dessus rp parlant (et à ce moment j'informerai le ou la joueuse de ce que son perso a entre les mains) ou selon le bon vouloir de mon personnage d'en dévoiler. Il peut y avoir certaines incohérences pour certains passages car je rédige des faits qui datent de mon arrivée (mardi dernier), si vous constatez des erreurs merci de me les signaler en mp. Eléments relatés par des rp qui se sont déroulés jusqu'au samedi 07.02 la suite n'est pas encore écrite, inutile de me rappeler des choses qui se sont passées après cette date donc :P.]

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Archein
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Message par Archein » mer. 18 février 2009 à 16h40

Nouvelles données

Cela fait un moment que je n’ai pas pris le temps d’abreuver ce journal de mes trouvailles. Beaucoup de choses se sont passées, et ça serait bien trop long d’y faire référence précisément. De toute manière, je ne pouvais pas tout dire, car des évènements me concernant sont arrivés et en parler ici serait imprudent. J’ai donc choisi de référencer mes informations selon le nom des personnes ou groupes concernés.

Kallistra la fière allure :

Peu après ma rencontre avec Morathi, je recroisais la Kamael Kallistra avec qui j’avais entamé un échange des plus intéressants quelques jours plus tôt. J’en avais appris plus sur son peuple d’ailleurs, à vrai dire, je savais quels étaient leur vraie origine et le but qui les animait. J’avais appris cela d’Ikrel, j’hésitais à provoquer la vérité en lui en parlant directement. Je n’eus pas vraiment besoin de me poser la question longtemps, puisque notre discussion dériva sur les émotions, sensations ou sentiments que chaque individu pouvait éprouver. Même si je n’en savais que très peu à ces sujets à ce moment là, j’étais troublé par le fait qu’elle, ignorait jusqu’à leur existence et qu’elle considérait son corps plutôt comme machine répondant aux ordres de son cerveau. J’essayais de lui expliquer certaines émotions résultantes de sensations ressenties par le corps avec des exemples simples, elle avait du mal à comprendre. Néanmoins elle me remerciait en fin de discussion et demandait à ce que nous continuions plus tard, elle avait sûrement à faire. J’acceptais, et gardais alors cette vérité que j’avais acquise pour la prochaine rencontre.

Karrakaz la réservée :

Une rencontre brève mais intéressante. Une Kamael qui m’était encore inconnue, qui acceptait de m’adresser la parole alors que je venais vers elle entamer le dialogue. Elle avait juste avant détourné son attention d’Elmiria, qui la fixait avec curiosité. Moi elle m’accueillait sans hostilité, ni agressivité, juste parce que je ne cachais pas mon intérêt vis-à-vis d’elle et des siens. Nous parlions un petit moment, j’apprenais d’elle avec une légère stupeur qu’elle en savait beaucoup plus sur les « sentiments » auxquels cette race semblait totalement étrangère que Kallistra. L’échange s’écourta assez vite, trop à mon goût, j’aurais voulu en savoir plus. Mais je me disais que je la recroiserais sûrement.

Le mystérieux sombre soumis :

Ce sombre m’était inconnu jusqu’à ce qu’il pose un regard insistant sur moi à Giran, alors que je m’entretenais avec Jezabel. Elle et moi nous disputions un peu, elle avait eu juste avant un comportement qui m’étonnait et refusait de m’en donner la raison, bien que je devinais en elle une certaine volonté d’attirer mon attention. Je m’étonnais à nouveau, en voyant ce sombre agir comme aucun autre que j’avais pu croiser dès à présent. Il fuyait systématiquement le regard de Jezabel, lui parlait avec un respect tel qu’on aurait dit que sa vie dépendrait d’un simple écart de ton. Peu après il me reprochait mon manque de respect envers une sœur, de quoi se mêlait il au juste ? Si il voulait faire passer son comportement comme éducation principale pour les notre, qu’il se mette au pouvoir de la société, je m’y aurais plié si ça donnait du résultat. C’est ce que je pensais à ce moment là, mais après réflexion, je me disais que c’était un autre éclat perdu de ce qu’il restait de notre peuple.

Point important sur les elfes pâles :

Lors d’une chasse en catacombes, en compagnie de Jezabel, Fenrir et d’un elfe pâle qui prenait les coups –ce qui ne me dérangeait vraiment pas- deux autres clairs venaient à notre rencontre d’une manière quelque peu agressive. Ils parlaient à celui qui chassait avec nous assez sèchement, mais dans leur langue donc je n’y comprenais rien. Visiblement, l’envie les démangeait de nous donner une bonne correction, bien que nous n’étions pas hostiles –en apparences- envers eux, Jezabel et moi. De toute façon si combat il y aurait eu ça se serait soldé par un échec, je faisais profil bas même si j’avais la dague qui me démangeait. Cela prouvait bien les intentions des elfes clairs vis-à-vis des sombres, j’avais donc raison au sujet de leur regroupement, même si certains étaient extérieurs à cette armée, ils étaient bien plus solides que nous. Le jour où ils choisiront d’attaquer, certains prendront peut être conscience qu’il aurait fallu passer la menace claire en priorité. Mais il sera trop tard… ils se débrouilleront, je n’ai plus rien à avoir avec eux…

Hellymaine la caractérielle :

Je le connaissais depuis un moment sans avoir son nom. Je l’ai appris récemment au cours d’une chasse où elle était présente. C’est la gardienne de Raziel, enfin, vu le doute semé en elle je ne sais pas si elle le restera longtemps. Je la croisais parfois, elle était impulsive, froide, mais je devinais que ce n’était que façade. Au fond elle était de plus en plus perdue, puisqu’elle n’était pas idiote et constatait avec dédain l’état dans lequel notre peuple se trouvait. Moi je m’efforçais de lui ouvrir les yeux, sans pour autant trop insister, elle avait besoin de ça, comme j’ai eu besoin de Morathi. Je la guiderais sur le chemin de la liberté, elle en ferait ce que bon lui semble ensuite. Bizarrement elle m’écoutait et réfléchissait à chaque fois que je lui glissais quelques mots, cela prouvait bien qu’elle se posait les bonnes questions, je ne la laisserais donc pas tomber.

Isaya la ténébreuse :

Une éphémère qui me paraissait très étrange lorsque je la rencontrais pour la première fois. Elle restait vague sur elle-même, tout en jugeant le peuple sombre de sa décadence et de son état désastreux. Même si ça ne me plaisait pas vraiment qu’une humaine se gonfle d’ego et ai l’audace de juger tout un peuple dont elle ne fait aucunement partie, j’admettais ses dires. Plus tard, elle se confiait à moi, enfin, en partie. Elle me révélait qu’elle se considérait proche des notre grâce à l’art qu’elle maniait, la magie des ombres. Qui plus est, elle me découvrait son poignet droit, où le tatouage de la dragonne blanche, fille de Shilen, figurait. Malheureusement je ne pouvais pas en tirer d’avantage, Ikrel arrivait et nous étions à la cité sombre, Isaya était chassée, je la raccompagnais pour plus de sécurité. Il fallait que je la rencontre de nouveau, je l’ai recroisé pas mal de fois sans même que l’on se salue, mais aujourd’hui elle semble tout simplement m’ignorer, alors à quoi bon…

Kamaels :

Parallèlement à cette rencontre, j’ai eu vent qu’un groupe de Kamaels s’était insurgé au village des chasseurs et mettait dehors tout autre membre d’une race autre que la leur, de force si il le fallait. Etrange comportement, j’avais du mal à y croire, mais je décidais de me rendre sur place pour vérifier. Des heures, des jours d’attente et rien, ils avaient tout simplement pliés bagages. Mais si la rumeur était vraie, ce comportement était il lié à ce que je savais sur eux ? Je ne le saurais pas de toute façon, il faudrait que j’en touche deux mots à Kallistra.

Eluvia l‘époustouflante :

Eluvia, cette sombre aussi mystérieuse qu’époustouflante parfois, je l’ai rencontré de nouveau et nous avons parlés un long moment, un peu à l’écart de la ville. La discussion ne différait pas de d’habitude, nous parlions de tout, de rien, je la testais en fait, elle me testait aussi. Elle me confia croire avoir été suivie par un Kamael, encore un comportement de leur part qui m’étonnait, habituellement ils se contentent d’observer pas de prendre en filature. Je lui disais d’être prudente, elle semblait s’amuser que je sois un peu inquiet pour elle. En fait elle savait se défendre bien mieux que moi à mon niveau, je pouvais le constater plus tard. Une fois elle voulu me faire une révélation, j’avais refusé car ça signifiait une blessure voulue pour qu’elle puisse me montrer. J’avais changé d’avis cette fois, poussé par la curiosité, je lui offrais la paume de ma main droite. Une fois tranchée, elle fit la même chose avec sa main gauche, avant de poser sa blessure par-dessus la mienne, mêlant ainsi nos sangs. J’étais surpris par ce geste, et encore plus en voyant que lorsqu’elle retirait sa main, les deux blessures avaient complètement disparues, pas une trace, ou une légère cicatrice, rien, comme si il n’y avait pas eu de plaie. Je remarquais que même sur les parties visibles de son corps, alors qu’elle était combattante depuis de nombreuses années, rien, pas un signe d’une ancienne blessure, pas de cicatrice… qui était elle vraiment ? Je n’en saurais pas plus, mais garderais son don pour moi, certains tueraient pour en tirer profit.

Keicha la sensible :

Emotive, c’est le seul mot qui me vint à l’esprit quand j’apprenais enfin à connaître la première sombre que j’avais rencontré à mon arrivée sur ces terres. Elle semblait atteinte au plus profond d’elle-même par l’état dans lequel était notre peuple, un désespoir grandissant la rongeait, ça se sentait tellement. Mais, il y avait quand même un espoir apparemment, en tout cas, elle partageait toutes mes opinions. Elle me demandait de l’aide, je n’osais pas lui dire, que pour moi l’espoir était ailleurs. De sa bouche sortait pendant notre discussion le nom d’Azurys, que je n’avais toujours pas rencontré. Ce sombre semblait pouvoir redresser la barre selon elle, mais elle me demandait quand même de l’aide. Je ne sais pas comment je pouvais l’aider, je n’avais pas l’intention de me mêler aux miens en sachant en plus de ça que certains me détestaient. Je resterais libre. J’acceptais néanmoins, si des informations pouvaient lui être utile, et m’être utile à moi-même par la même occasion, je lui en confirais quelques unes mais, d’après moi, elle aussi, n’attendait juste qu’à être secourue…

Je me disais que si je lui tendais la main comme pour Hellymaine, en temps voulu, et que tous libres de la société actuelle et débarrassés des songes rongeurs, nous serions bien plus unis qu’à présent, et pourrions mieux entrevoir l’avenir de la race. Après tout, ils étaient tous prisonniers du passé, de la tradition, du conditionnement. Keicha aussi, mais il y avait encore plus de choses qui la rongeaient, puisqu’elle était également prisonnière de ses sentiments…

Allons bon, malgré mes choix je pensais encore aux miens, je ne supportais pas de les voir enfermés dans une cage de préjugés et de préceptes dépassés, il fallait que je les libère, mais comment ?

Soa la vicieuse :

Enfin, je la croisais sur ce fameux pont. Joueuse encore une fois, tout ne fut que jeu de provocation de l’un à l’autre, mais je prenais le risque pour en savoir plus sur elle. A ma première tentative, je pouvais constater sa force, poussé vers la rambarde du pont, balancé par-dessus l’instant d’après. Un bon bain, idées rafraîchis. Je feintais colère et frustration en revenant, elle était visiblement comblée d’amusement. Deuxième tentative, elle enlevait son masque, et je découvrais alors un regard envoûtant. Une lueur étrange dans ses yeux, qui me forçait à les fixer, toujours, même si je pouvais m’en détourner en forçant, ils m’attiraient de nouveau ensuite. Je m’approchais d’elle sous ses ordres, attiré par ces yeux. Brève résistance au départ, oui, je pouvais résister donc, m’en défaire si ça devenait trop dangereux. Arrivé à sa hauteur, elle me plaquait de nouveau contre la rambarde. Je passerai la tentative de dissuasion, elle ne semble rien craindre, même ma dague. A nouveau poussé par-dessus, mais cette fois je trouvais le temps de m’accrocher à elle. Rira bien qui rira le dernier comme disent les humains, cette fois c’est moi qui jubilais un peu, même dans cette situation. Elle voulait me couper la main, je du faire vite pour remonter. Après ça, son humeur avait changé, la morte était capricieuse et susceptible on dirait.

Plus tard, j’avais droit à une nouvelle confrontation avec elle. Cette fois elle avait emmené Nennvial, -une elfe claire avec qui je marche désormais vers la liberté, qui malgré son origine et son physique me ressemble bien plus que toute autre personne à qui j’ai parlé, c'est bien la plus importante et celle dont je ne dirai rien ici, par prudence- et voulait qu’elle trahisse mon identité. J’espionnais pendant ce temps là, sans entendre leur conversation mais, je sus plus tard par Nennvial de quoi il en retournait. Apparemment je l’avais énervé, cette vampire, en prononçant son nom ouvertement. Elle se montra violente envers Nennvial quand elle vit que j’étais là, d’ailleurs Sheinen, un humain étrange que j’aimerais bien découvrir un peu plus malgré une tension entre nous, s’était joint à moi en passant par là. Je ne sais pas si c’est grâce à Sheinen –qui lui avait murmuré quelque chose à l’oreille- ou moi qui l’ai menacé d’alerter la garde que Soa libéra Nennvial de la main serrant sa gorge, mais elle s’en alla ensuite furieuse.

J’avais mal agit envers cette vampire, je voulais juste attirer son attention et la connaître, je n’avais rien contre elle en particulier. Mais elle n’avait rien pris comme tel, je mettrais les choses au clair plus tard.

Valara la déterminée :

Une nouvelle connaissance qui se montra très intéressante. Cette jeune sombre voulait redresser la barre de la race, en rassemblant tous les déviants considérés ainsi pour faire prendre conscience en groupe, aux clans religieux que ce n’était pas à eux que devait revenir le pouvoir sur la société sombre, mais qu’ils étaient indispensable à son fonctionnement. Etrange concept, elle voulait créer un genre de conseil qui serait en charge des décisions pour le peuple. Désillusion peu après quand elle parlait d’instaurer un nouveau système matriarcale, comme le précédent. Précédent qui, vu les constats présents, s’était soldé par un cuisant échec. Je lui faisais remarquer que ça ne servait à rien de faire cette nouvelle erreur, que ce système était bancal et trop restrictif sur les libertés sombres. Bien qu’elle appuyait mes dires ensuite, la confiance, le petit espoir même que j’avais vu en elle pour le peuple s’amenuisait. C’était juste des paroles, mais plutôt un lapsus révélateur. Hellymaine également l’avait senti ainsi…

Je me méfierais d’avantage alors, je lui avais dit que je participerais extérieurement à son projet, mais je suis désormais sur mes gardes, elle a perdu du terrain sans même en avoir gagné.


[Note HRP : Eléments relatés selon des rp qui se sont déroulés du dimanche 08.02 au dimanche 15.02.]

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Message par Archein » mer. 18 février 2009 à 19h10

Un pas de plus vers la liberté

Morathi la libre Corsaire, enfin je la croisais de nouveau. Pas seule cette fois là, elle se tenait sur la place de Giran, une elfe claire près d’elle portait le même blason que le sien. Quelques minutes après une autre s’approchait aussi, c’est ainsi que je faisais la connaissance d’Eowyn et Carlavitch. Je cherchais à rencontrer Eowyn depuis un moment déjà, c’était une belle surprise. Morathi avait deviné mes intentions à son sujet, et proposa que l’on aille plus loin, me demandant si ses consœurs à la peau claire pouvaient nous accompagner. Je n’y voyais pas vraiment d’inconvénients, mais savais déjà que j’aurais mes preuves à faire devant elles.

Nous étions sortis, et regroupés non loin d’une colline aux alentours de l’arène. Carlavitch s’installa confortablement, des deux elfes claires présentent elle semblait la plus détendue et la plus volontaire à détendre l’atmosphère mais, Eowyn, quant à elle, reflétait juste méfiance à mon égard, vis-à-vis de ma condition de mâle sombre. Je pouvais comprendre sa méfiance, bien que réticent envers toute forme de préjugés, elle ne me casait tout de même pas dans les individus à éviter comme la peste. J’avais ma chance de lui prouver que j’étais différent, une longue discussion suivie alors…

On m’interrogeait sur moi-même, sur ce que j’attendais des Corsaires, sur mes pensées, croyances, façons de voir ou entrevoir les choses. De toute manière tout cela ne restait que des paroles, et tout le monde peut manipuler les paroles à sa guise pour berner quelqu’un d’autre. Elle le savait sans doute, Eowyn, et savait aussi que je savais, j’étais jaugé par delà mes mots, je le sentais, comme si elle me passait au travers pour voir derrière chacun d’eux. Qu’à cela ne tienne, je n’avais rien à cacher, j’étais libre totalement, dans mes gestes, dans mes pensées, je lui disais tout ce qu’elle voulait entendre et la laissait juge de mes paroles.

Au fil de la discussion, je les invitais à s’installer plus confortablement, en étant assis, ça serait déjà moins tendu, enfin.. je crois. Je me mettais à parler plus sérieusement à ce moment là, pas forcément de moi, mais de tellement de choses différentes dans la continuité de cet entretien, que moi-même je pus en apprendre un peu plus sur elle. Elle faisait aveuglement confiance à Morathi, et c’était réciproque. Au bout d’un temps, c’était à la sombre que je m’adressais, je reparlais de notre première discussion, et prononçait les mots qui résumaient simplement la situation.


« J’ai plongé du navire à la dérive sur lequel j’étais, et maintenant je nage vers vous. »

« Je vous tends la main. » Répondit elle ensuite.

« Je m’en saisis volontiers. »

Mais visiblement Eowyn avait son mot à dire. Bien que Morathi affirma le connaître avant qu’elle ne le formule.

A ce moment je les interrompais pour leur signaler quelque chose d’important qui m’était sorti de la tête. Un elfe clair, portant leur blason, plus tôt abattu en catacombes par des sombres fanatiques de Shilen. Ils ne faisaient pas de différence, c’était un pâle pour eux, c’était une distraction, il était seul, il visitait, il en paya le prix cher. Après avoir assisté à cela je m’étais retiré, je ne sais pas ce qu’ils ont fait de lui, mais il était en vie, inconscient mais en vie quand je suis parti.


Après ces informations, la discussion pris fin. Avant de partir, Eowyn demanda à Morathi si il lui restait un blason. Oui, il lui en restait un. Elle me le tendait alors…

« Selon votre décision, vous me le rendrez à notre prochaine rencontre, ou pas. »

Je fixais l’emblème pendant un moment, silencieux, elles patientaient. Puis, en le saisissant doucement, je répondais que mon geste représentait mon choix.

C’était ainsi décidé, j’avais fait un pas de plus vers la liberté…


[Note HRP : Mise à jour pour clantage.]

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Message par Archein » mer. 11 mars 2009 à 16h29

*Sur une page vierge de son journal*

Pensées libres

Liberté, liberté, et tes hauts, et tes bas...

Le doute m'a envahit, la peur m'a transcendée à cause de toi.

L'envie du meurtre m'a retrouvée, presque incontrôlable, j'ai faillit céder.

Mais je t'ai résisté, pulsion esclavagiste, tu es mon sujet pas mon maître, et je t'userai à ma guise.

Personne n'est mon maître, plus rien ne me soumet.

Libre, je suis libre, je l'étais déjà dans mes gestes, grâce à eux j'ai mis ma solitude de côté en partie.

Libre, je suis libre, et plus rien d'autre ne compte que ce que je pense, que ce que je ressens, que ce que j'ai envie de vivre, et que ce que j'ai envie de faire.

Libre, je suis libre, et personne ne m'arrêtera dans cette vie, il faudra tenter d'y mettre un terme.

Libre, je suis libre, d'ouvrir ma propre cage et de faire sortir quand bon me semblera le monstre que vous avez créé. Dors, dors comme le calme avant la tempête, face à ces insouciants suicidaires qui ne voient rien, qui ne savent rien.

Libre, je suis libre, enfin d'esprit en plus du reste. J'ai trouvé mon équilibre, mon appui parfait. N'y touchez pas, ne touchez pas à mon équilibre, pauvres fous, elle est la gardienne de vos vies...

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Message par Archein » ven. 20 mars 2009 à 13h20

Evolution

Etrange, cette sensation, si étrange...

J'avais réussi, depuis le temps que je m'exerçais, à développer mes faibles pouvoirs magiques. C'était plus facile que je le croyais, j'arrive à concentrer tout mon pouvoir dans la main gauche sans difficulté, cette main autrefois meurtrie, et pourtant...

J'arrive à faire des choses anormales, ou peut être que ça l'est tout à fait, vu ce que j'ai enfermé en moi. Mais je n'avais jamais vu un sombre maîtriser cette magie là. C'est arrivé par hasard, quand j'ai achevé cette créature, je l'ai relevé aussitôt en passant ma main gauche par dessus. Relevée, mais morte pourtant...

Ainsi je pouvais manipuler son corps à ma guise, en tordre toutes les chairs encore chaudes, en craquer les os un par un. C'était si... bien... ce contrôle sur la mort elle même. Et cette sensation, le froid, le vide, quand ça coule dans mon bras. Je suis bien, quand cette aura entoure ma main, je ne ressens rien, je lui appartiens je crois, à la mort, pour faire vivre ses enfants un court instant. Vivre ? Oui, vivre, après ce croisement. La mort de la vie, signifie la vie, de la mort...

Alors, j'ordonne la mort de cette main qui autrefois fut mon salut pour la vie, et ensuite j'ordonne à la mort, de vivre comme bon me semble. Un contrôle total, ou non contrôle, est ce moi qui ordonne à la mort ou elle qui fait de moi son pantin ? Aucune importance, si je maîtrise cette magie, je ne craindrai rien en apprenant à l'utiliser correctement. C'est si ironique, on vit pour mourir, mais on s'accroche à mort à la vie. Alors qu'elle est maîtresse de chaque mortel, au final, et si je peux en partie l'utiliser, que suis je alors ? Son messager...

Je me rapproche d'avantage de cette vampire qui possède une personnalité si voisine de la mienne, un intérêt mutuel de l'un pour l'autre qui nous anime, je lui parlera de ça si un jour je la revoie. De toute manière elle s'en rendrait bien compte d'elle même...

Quoi qu'il en soit, j'ai décidé de cultiver cette magie, de me rapprocher de la mort qui me fait ce don, elle que j'ai si souvent offerte à mes proies, mais dont je ne sais que si peu de choses. Je découvrirai...

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Re: Archein

Message par Archein » mer. 12 août 2009 à 12h03

Baisse de rideau

C’est au moment où plus rien ne pourra
Me retenir ici, que tu viendras
Dans les méandres où je pavoise
M’emporter sous tes ombres chinoises.

Du dernier soupir dont tu te nourris
En laissant en paix le corps et l’esprit
Nulle crainte de l’effroi, sang qui glace
Qu’à la peur n’accordant plus de place.

Alors seulement, sans cri, sans combat
Sur du velours m’en allant d’ici bas.
Au bien-être acquit par ta présence

Je me donnerai libre sans peine
Le cœur léger, l’âme souveraine
Toi douceur, ô tranquille clémence.

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