- Nom : Nii'elrith.
Prénom : Jhaelriina.
Âge : Trois-cent cinquante-sept années humaines.
Sexe : Féminin.
Race : Elfe noire.
Classe envisagée : Danseuse de lames.
Croyance(s) : Vagues croyances en Shilen et Gran Kain.
Langue(s) parlée(s) : Sombre et commun.
Description morale : Personnage trouble, opaque et manipulateur, qui cache ses opinions et ses pensées derrière plusieurs masques, on peut décemment dire que Jhaelriina projette de sombres desseins. C’est une femelle inquisitrice, persuasive, suspicieuse et très prudente, prenant toujours garde à ses arrières, ne laissant jamais autrui prendre le pas sur ses actions futures. Elle a très peu de patience, même si parfois elle sait être d’un grand calme lors de situations plutôt houleuses. Pour elle, la vie n’a aucun intérêt quelconque, tant qu’elle peut faire régner la peur et semer le chaos. Elle se soucie beaucoup des forces magiques qui peuplent l’Elmoreden et a soif de connaissances – notamment sur les vampires, démons, et autres entités maléfiques. Elle est consciente que de fortes tensions naquirent entre chaque faction, mais elle serait capable de prendre part à une guerre sanglante visant à réduire à néant ses rivaux. Elle aime voir les choses en grand, c’est une idéaliste et une aventurière hors du commun. Ce personnage mystérieux est rongé intérieurement d’une haine considérable, un mal être présent depuis des années, causé par on ne sait quoi. Elle n’entretient que très peu de relations et ne fait confiance qu’à un nombre limité de personnes. Ses seules « connaissances » sont les hommes avec qui elle a passé du bon temps.
Description physique : Ses cheveux d'une blancheur éclatante sont serrés en un chignon stricte qui ne fait que durcir ses traits d'une sévérité peu commune. Le magnifique habit de cérémonie blanc lui sied parfaitement les formes. A son allure imposante, on devine que les dieux semblent s'être particulièrement penchés sur son berceau tant elle irradie de splendeur, tout comme la plupart de ses sœurs - Shilen ne faisant certainement pas les choses à moitié. Assez grande, elle impose par sa silhouette svelte sous ses chemisiers blancs, résultat de longues heures d'entraînement au corps à corps. Elle est néanmoins loin d'être une affreuse brute et son corps harmonieux se complète d'une élégance noble, voire même d'une certaine grâce, dans sa démarche, si bien qu'on la compare souvent à un félin. Ses longues mains douces et fines sont capables des pires atrocités, et son visage enchante et fait se pâmer d'amour la plupart de ses conquêtes masculines. Ses incroyables et éclatants yeux bleus vous transpercent lorsqu'ils deviennent aussi froids et durs que la glace, tentant visiblement de découvrir qui vous êtes. Sa fine mâchoire met en valeur une bouche rouge ourlée et bien dessinée qui vous dévoile la plupart du temps un sourire hypocrite.
Particularité(s) : Aucune.
Le moment est arrivé, l'enfant décide enfin de montrer sa petite tête. Arhyliia pousse, à bout de forces, puis hurle... Des cris à en réveiller les morts. Heureusement pour eux, personne aux alentours, même pas l'ombre d'une bestiole ou le courant d'air d'un esprit. Elkantar est prêt, des habits et des vieux tissus pour recevoir le nouveau ou la nouvelle né(e). Il est heureux. Est-il heureux pour les mêmes raisons qu'Arhyliia ? D'ailleurs, est-ce lui le père ? Personne ne saurait répondre... Un inconnu alors ? Peut-être que oui, peut-être que non. Elle-même ne le sait pas, elle a sûrement été abusée dans son sommeil... Elle a rêvé que la main de Shilen lui touchait le ventre. Quand elle s'est réveillée, une trace poussiéreuse était visible sur son corps sombre. Était-ce une vision ? Un signe du destin ? Une paranoïa quelconque ?
C'est de plus en plus pressant. Ça s'agite dans la forêt... La mère n'a pas l'air agressive, ni mauvaise. Elle est juste fatiguée, sur les nerfs et à bout de forces. Elle donne une entière confiance à son esclave... Trop même...
Le bébé arrive, il montre le haut de son crâne, bientôt les épaules, puis son ventre, pour enfin sortir du corps de sa mère... Une belle petite sombre... Voulant prendre sa fille dans ses bras, elle est soudainement surprise par Elkantar, qui attrape l'enfant et le placenta, l'enveloppe dans les tissus et bloque Arhyliia au sol grâce à ses sortilèges. Il a abusé de sa confiance, cet être fourbe, lâche, vil et chaotique. Depuis le début il l'a menée en bateau. Criant au diable, la jeune mère perd lentement ses forces, son regard porté sur l'ombre de son esclave, qui disparaît au fur et à mesure, dans des ricanements sinistres.
Arhyliia observe une dernière fois la lune, prononçant quelques prières adressées à sa tendre fille.
Quelques années plus tard.
« Prépare-toi, le conseil t’attend. »
La voix du père brisa le silence solennel qui régnait dans la petite chambre. Les lieux étaient plongés dans un noir absolu, une sombre se tenant près de la fenêtre, celle-ci donnant une vue remarquable sur une étendue d’eau tout aussi calme que la nuit. Le voile noir recouvrait bientôt toutes les terres aux alentours, l’obscurité s’emparant des derniers rayons faiblards d’un astre rougeoyant de feu. Sûrement la dernière fois que la dame verrait un si beau coucher de soleil.
Vêtue de son habit cérémonial, elle détacha ses cheveux blancs qui tombèrent négligemment sur ses fragiles épaules pâles.
« Hâte-toi, nous n’avons pas de temps à perdre. Ne fais pas attendre ta Mère. »
Il désigna la statuette de Shilen posée sur la table au centre de la pièce. Le sombre sembla prononcer quelques paroles dans une langue ancienne et attrapa violemment la jeune femme par le bras. Il l’entraîna en dehors de la chambre, et l’on put apercevoir les larmes qui ruisselaient en silence sur ses joues grisâtres. L’imposant père continua son ascension dans les couloirs du temple ; bientôt, une troupe d’une dizaine de prêtresses et croyants rejoignirent les deux personnes. Ils semblèrent tous escorter la sombre qui ne protesta aucunement. D’un geste puissant, l’une des deux grandes portes fut ouverte, et ils pénétrèrent tous les lieux. Au loin, l’on pouvait remarquer un autel de pierres, sur lequel était allongé un sombre inconscient, recouvert d’un simple drap de soie blanc.
« Ne pleure pas ce traître à notre sang. Mère veut son sacrifice, tu ne peux rien contre la volonté de la Toute Puissante. »
Les paroles du vieux père sonnèrent le glas du pauvre innocent. La sombre ne put contenir sa tristesse et s’effondra, posant un genou à terre. D’une violence sans pareille, l’homme la releva, lui empoignant les cheveux pour la jeter en avant. Elle tomba à même le sol, devant l’autel, criant de douleur face à cette injustice.
« Vous n’êtes qu’un hérétique ! »
Son père se mit à sa hauteur et sa main s’abattit brutalement sur la joue de sa fille. Un autre sanglot se fit entendre, tandis que les croyants et les prêtresses commencèrent leurs incantations. Ils formèrent un cercle autour du lit de mort du futur sacrifié. Le vieux sombre se releva, s’approchant de l’autel de pierres blanches. Les reflets d’argent qu’émettait la lame que le vieux sombre sortit de sa toge noire aveuglèrent la dame encore à terre.
« Elkantar. Je te somme de commencer le rituel. »
Une voix étrange s’éleva des fondations de la pièce. D’instinct, la sombre au sol leva les yeux vers le balcon naissant du mur. Une silhouette se dessina peu à peu dans la lumière des bougies qui ornaient les lustres. Il ne lui fallut que quelques secondes pour que la femme abattue ne la reconnaisse.
« Ne pleure pas la mort de ton mari, Jhaelriina. »
« Qui êtes-vous pour décider qui doit vivre ou mourir ? Shilen n’est qu’un prétexte, avouez-le ! Elle n’a rien à voir avec ce sacrifice ! Vous êtes simplement jalouse… »
« C’est notre Mère qui le veut. »
« Vile créature ! »
« Suffit ! hurla-t-elle. Elkantar, accomplis le vœu de la Toute Puissante. »
Le vieux sombre leva son bras et la lame transperça bientôt le cœur du sombre inconscient. Il ouvrit brutalement les yeux et rendit son dernier souffle, laissant ses bras glisser et pendre dans le vide. Le cri que poussa Jhaelriina sembla déchirer l’assistance qui continua ses prières de vive voix pour étouffer les sanglots de celle-ci. Prise de folie, elle se releva, attrapant une des jarres censée décorer le temple, et l’abattit violemment sur la tête de son père. Il chancela avant de s’effondrer à son tour sur le sol, Jhaelriina s’emparant de sa lame. Elle vint glisser celle-ci sous la gorge, tandis que la mystérieuse silhouette sembla devenir folle de rage.
« Ne fais pas quelque chose que tu regretterais fortement, Elg’caress* ! J’ordonnerai de mettre ta tête à prix si tu ne reposes pas cette arme sur le champ. Réfléchis bien à ce que tu fais. »
« Plutôt mourir que d’obéir à votre folie ! »
« Alors tu es bannie. Je suis clémente, je gage que tu ne seras pas aussi stupide que ton défunt mari. »
La lame trancha avec vivacité le visage du père en son centre, pour le défigurer, son sang se déversant sur les dalles de la salle annexe du temple. La dame perchée sur le balcon hurla de toutes ses forces, alors que les prêtresses et les croyants reculèrent vivement dans l’ombre. Jhaelriina lâcha l’arme sur le sol et se mit à courir vers les portes. Elle perçut des râles et des sanglots jusqu’à ce qu’elle soit complètement sortie de la bâtisse sombre. Sans chercher à comprendre, elle ne prit pas la peine de prendre ses quelques affaires et s’enfuit au loin, ayant tout perdu. Elle embarqua dans le premier bateau à destination de terres inconnues.
* N.B : Elg'caress signifie garce ou chienne.
