[bgnain] Gulgar

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

Modérateurs : Conseillères, Admins et GMs

Avatar de l’utilisateur
Maurthil
Spirit of Andras, the Betrayer
Messages : 451
Inscription : mer. 29 septembre 2010 à 13h14
Personnages : Maurthil [l'elfe à double personnalité mort]
Gulgar [le nain bûcheron fou]
Furthard [Le nain bijoutier trafiquant d'armes]

[bgnain] Gulgar

Message par Maurthil » mer. 1 décembre 2010 à 21h43

INFORMATIONS HRP a écrit :Nom : Gardrim
Prénom : Gulgar
Age : 43 ans
Sexe : mâle
Race : nain
Classe : Chercheur de trésors

Croyances : Marph
Langues parlées : Commun avec un horrible accent, nain
Description physique : Plutôt bien en chair avec une bonne boule à la place du ventre, Gulgar est plutôt petit mais semble résistant. Ses mains montrent qu'il est un grand travailleur qui pousse toujours les limites de son corps plus loin.

La taverne de Giran était bondée d'être plus étranges les uns que les autres. Les nains y étaient toutefois plus représentés que les autres races. Les habitués auraient su tout de suite qu'il s'y passait quelque chose de spécial. D'ailleurs un habitué entra à ce moment de mes réflexions si mes souvenirs sont bons. Cela se déroula ainsi :

"- Eh bien c'est la fête ici à ce que je vois !"

Le tavernier releva la tête des tables misent en cercle et répondit au nouvel arrivant.
"- Ah Olan je t'ai pas dit hier ? Ils ont loué la taverne pour la soirée. Ils fêtent un événement spécial."

"- Non tu ne m'as rien dit et moi je vais aller boire où mes trois pichets de bière de la soirée ?"

C'est à ce moment qu'une bonne dizaine de nains crièrent en cœur.
"- Bièèèèèèèèreeee !!!"
"- Bièèèèèèèèreeee !!!"
"- Bièèèèèèèèreeee !!!"
"- Bièèèèèèèèreeee !!!"
"- Bièèèèèèèèreeee !!!"
"- Bièèèèèèèèreeee !!!"
"- Bièèèèèèèèreeee !!!"
"- Bièèèèèèèèreeee !!!"

L'aubergiste sembla dépité soudainement mais sourit en bon commerçant :
"- Ca vient … Faut juste que je ne perde pas un de mes meilleurs client. Alors patientez un tout petit peu je vous prie."

Le nain étant fêté ce soir là, voyant que ses amis ne seraient pas servis de suite décida de prendre la parole :
"- Eh l'nain bitué qu'à trop soupé ! Viens te joindre aux grands ! Clair d'éclair ce soir j'te paye ta bière si tu bois dans mes poteries ! Sûr deux sûr !"

"- Je ne suis pas un nain moi … C'est toi le nain ! Je suis un humain. Cela ne se voit pas ?"

Je fis alors signe à Olan de me rejoindre car je le connais bien. Je préférai éviter de le faire gâcher la fête pour les propos du nain. Il me rejoint et je commençais à lui expliquer pendant que le tavernier s'affairait à servir tout le monde en bière. Il me rejoint et s'assis à mes côtés.

"- Bonjour Sandern, tu es avec eux ?"
"- Salut Olan, oui je fête avec quelques amis. Tu vas bien ce soir ?"
"- Cela irait mieux si le nain évitait de me traiter de nain … J'ai l'impression qu'il m'insulte."
"- Ne penses pas cela, c'est Gulgar. Il est persuadé que le monde est nain à part … lui et la plupart des autres nains."
"- Mais il est dérangé l'autre … Tu traînes pourquoi avec un fou ?"
"- Ne juges pas trop vite Olan et pas mal non plus. Je vais t'expliquer tout cela."

J'entrepris donc de parler de Gulgar à Olan en essayant d'oublier le moins de choses possibles.

Je lui ai dit que Gulgar a une petite 30aine d'années et que malgré son apparence un peu rustre, de part son physique enrobé et petit, sa barbe drue et ses traits durs, il est une personne de valeur. Puis je parlai du métier ou plutôt des métiers de Gulgar. En effet ce petit être a trois passions distinctes.

La première est son gagne pain et c'est bûcheron. Quand on parle à Gulgar souvent il dit qu'il va bûcher, ce qui signifie travailler en forêt avec sa hache et son marteau. Une fois je l'y ai accompagné. Je n'avais jamais vu avant une telle maîtrise pour faire tomber un arbre et le découper. Nous avons joué lui et moi. Le but était de faire tomber l'arbre en direction du nord puis de le découper en bouts de 45 cm de long. En effet il m'expliqua que les bûches se coupaient toujours ainsi en raison de la taille des cheminées qui avait été normée afin de pouvoir faciliter le travail des bûcherons. Puis, dernière étape du jeu, il fallait faire un tas de bois afin qu'il soit ensuite déplacé. Notre jeu se déroula avec mon lamentable échec, bien évidemment. Son arbre tomba à un degré du nord alors que le mien tomba presque à l'ouest. Ensuite, alors que je tentais de couper mon arbre en bouts variant de 1 mètre à 25 centimètres, lui avait comme un mètre parfait dans l'œil. Pas une bûche ne dépassait de 5 centimètre la norme. Puis soudain Gulgar cria : "Pauuuuuuuse !!!".

C'est alors que nous nous arrêtâmes et là il m'offrit une bière. Il m'expliqua alors que les grands comme lui étaient des travailleurs sérieux. Jamais ils ne buvaient pendant le service. C'était toujours avant, après et durant les pauses. Oui Gulgar était rempli de principes malgré son goût prononcé pour ce breuvage alcoolisé. La pause dura environ une 15 aine de minutes et visiblement la bière lui fit plus de bien qu'à moi. En effet, il n'avait pas travaillé bien vite jusque là. A peine avais-je coupé deux bûches que lui empilait déjà les sienne en un tas des plus pratique à reprendre. Bref j'ai été battu à plate couture contre mon ami Gulgar.

La seconde passion de mon ami nain est de chercher à travers les forêts, une fois le bûchage terminé, toute sorte de trésors, d'objets et de produits. Il fouille tout et n'hésite pas pour cela d'occire des monstres plus dangereux les uns que les autres. C'est un vrai antiquaire. Des vieilleries à ne plus savoir qu'en faire qu'il ramasse et collectionne. Alors je lui avais demandé ce qu'il comptait en faire et mon ami Olan ne devina pas sa réponse. Eh bien, cela vous étonnera peut être mais en fait même Gulgar ne sait pas vraiment pourquoi il ramasse tout cela. Voici la réponse que Gulgar m'avait donné quand je lui avais demandé.

"- L'nain t'sais les grands comme moi on travail d'la tête, PourSurVivre ! Tu vois là j'ai plein d'contrats pour la bûche parce qu'on arrive vers l'air glacière d'l'année, mais dans un temps les gens ils vont plus allumer leurs cheminée, vu qu'il y aura d'nouveau du beau ! Alors comment que j'fais moi pour vivre ? C'est clair d'éclair tout ça j'te dis l'nain ! Faut que je trouve un truc à faire avec ces trucs que j'ramasse ! Moi j'n'suis pas comme les arbres à feuilles ! Ah non ça non deux noms ! Les arbres quand l'froid est là ils perdent leurs feuilles et ils attendent la fin d'l'air glacière pour se refaire ! T'imagines l'poto nain dégénéré à la soupe si j'arrêtais d'boire ma bière, je finirais desséché ! Tout maigrichon comme toi pis j'serais obligé d'boire d'la soupe de trucs de froid.

Pouaaah ! Imagine de la soupe de pives ! Ca c'est horribilifiantique !"

Si je me rappelle bien de ce jour là, mon ami Gulgar eu une de ses légendaires absences à ce moment de notre conversation. D'ailleurs je dis à ce moment de ma discussion à Olan que j'adorais imiter Gulgar mais que bien sûr l'original était encore infiniment mieux. Ah oui … les absences de Gulgar. En fait, il lui arrive parfois de parler de l'une de ses autres passions soudainement sans prévenir. Ce jour là cela ressembla à ça :

"- Ah ben oui ! Si je mettais une anse à droite aussi cela serait sans doute plus équilibré. Surtout que là suivant les fleurs que les dames mettent, il bascule parfois. D'un autre côté si je mets l'anse à droite aussi c'est moins pratique pour le rangement et ça fait beaucoup plus de travail. Ah mais par contre si je mets un peu plus de matière à droite sans que ça soit visible, cela rééquilibrera le tout et il sera parfait … Oui parfait !"

Ah oui j'avais d'ailleurs oublié de le dire à Olan. Quand Gulgar a ses moments d'absences, il parle plus comme un nain mais comme quelqu'un de commun. C'est d'ailleurs assez étonnant et je me suis demandé si quand il parlait en général, il ne jouait pas une sorte de rôle. Enfin, j'avais encore parlé ce jour là avec Gulgar de ce qu'il appelle la soupe de pives. Comme toutes les autres soupes d'ailleurs. Pour lui la soupe était l'ennemi numéro 1 du monde. A cause d'elle on ne reconnaissait plus les nains. Elle avait créé des mutations chez la race et avait fait poussé tout les nains ou presque. Maintenant il était plus possible de distinguer les nains des gens comme lui. Enfin physiquement parce que les nains s'habillent cher, pensent à l'argent, à la boisson et son plutôt indépendant. Enfin, pour Gulgar le monde est bien plus peuplé de nains que d'autres personnes.

C'est à ce moment de mon récit à Olan que le tavernier nous interrompit pour savoir ce que nous voulions boire.

"- Qu'est-ce que je vous sers Sandern et Olan ?"

"- Tu prends une bière Olan ?"

"- Oui avec plaisir"

"- Alors deux bières s'il te plaît."

C'est alors que Gulgar intervint :
"- Clair d'éclair ! Ce soir c'est la soirée de la bière mais l'tavernain fétichiste d'la soupe ! Sers leurs dans mes pichets ! Six décis ! Ou Si de Si ! Dans mes terres cuites qu'la bière ait son vrai goût !"

"- De la terre cuite ? Vous buvez de la bière dans des pichets en terre cuite ?" demanda Olan.

"- Tu vas voir mon ami, il a raison Gulgar, elle est bien meilleure ainsi."

"- Très bien mais je n'y vois pas l'intérêt. Pour moi une bière est une bière. D'ailleurs ils ventent tous les mérites des bières naines, mais moi je n'y vois pas vraiment de différence avec la bière de la taverne."

"- Ah ben là Vrai deVrait ! L'nain t'as abusé d'la soupe vraiment trop ! T'sais moi je t'explique. La bière c'est d'la double fermentation chez nous, c'est plus nourrissant. Comme ça t'as moins besoin d't'arrêter pour t'remplir l'estomac moi Jeudi ! Ensuite la bière c'est fait avec les produits d'la terre. Alors quand tu la bois comme certain dans du cristal, comme l'Gara ou dans d'la corne de licorne … Ben la terre elle perd d'son goût pour sûr ! Enfin t'sais l'aminain, l'autre jour j'voulais aller chercher un steak d'la licorne à la vallée qu'chante ! Ben me suis dit tant qu'à flair j'pourrais prendre la corne pour en faire une chopine de bière. Malheureusement là bas il y a une naine à l'arc et son nain loup. M'ont botté l'fesses et jeté dehors, alors j'ai pas pu tester la pinte en corne de licorne mais c'est pas comme la terre cuite je suis sûr ! La terre cuite elle laisse un fumet de terre à la bière et elle fait ressortir ses arômes ! Tiens t'as cas déguster !"

Alors Olan fini par accepter et bu la bière offert par Gulgar dans l'une de ses pintes en poteries. Il la prit et la descendit cul sec ce qui fit réagir à nouveau Gulgar.

"- J't'ai dit l'nain qu'à poussé des pattes ! DEGUSTER !!! C'n'est pas l'boire cul sec ! Tu ne vas pas travailler là alors tu d'vrais prendre l'temps pour boire et laisser les goûts prendre l'chemin d'ton estomac. Tavernain ! Une autre bière pour l'ami !"

Ce petit jeu dura entre Olan et Gulgar durant bien … 12 bières. Je pense que cela ne vous étonnera pas si maintenant Olan aime les bières naines dans les poteries de Gulgar plus que tout ? Enfin … La soirée se continua jusqu'aux plus petites heures du matin et même moi, ai oublié ce que nous avions fêté.

Enfin la soirée a été des plus agréable et nous avons pu oublier un peu les mauvais coups que nous réservent ce monde. En bref les 3 passions de Gulgar me détendent. La poterie, le bûcheronnage et le ramassage d'objet.

Avatar de l’utilisateur
Maurthil
Spirit of Andras, the Betrayer
Messages : 451
Inscription : mer. 29 septembre 2010 à 13h14
Personnages : Maurthil [l'elfe à double personnalité mort]
Gulgar [le nain bûcheron fou]
Furthard [Le nain bijoutier trafiquant d'armes]

Re: [bgnain] Gulgar

Message par Maurthil » mar. 14 février 2012 à 13h45

Spoiler:
Début du texte pour maj arcana lord, invocateur de minoux
*Extrait du journal de Mortodah*

Bien des années avaient passées sur Elmoraden à ce qu'il m'a dit. Aux heures avaient succédé les jours qui, eux, avaient laissé leur place aux semaines, eux, se retirant pour laisser se dérouler les mois qui moururent au profit des années. Tant de choses avaient changées à ses yeux. De nos jours, des sceaux retenant Shilen avaient été brisés et la morosité avait envahi les gens. Tous ? Non. Un nain résistait encore et toujours à l'envahisseur morosité. C'est d'ailleurs au détour d'une promenade que j'ai rencontré Gulgar et le personnage m'a semblé tellement atypique que j'ai décidé de poser sur ces quelques feuilles une part de son histoire.

Ce matin là, la forêt était calme. Comme tous les matins, j'étais sortie aux premières lueurs du jour pour aller chasser. La journée se présageait bien, le ciel était clair et les oiseaux couvraient suffisamment le bruit de mes pas que j'avais rendus légers avec le temps, tel une tigresse. En plus de cela, j'avais un léger vent de face et donc mon odeur ne parviendrait pas à mes proies. Je repérai rapidement une piste fraîche, sans doute un ours et vu la profondeur des empruntes, une belle pièce. Je rattrapai vite la bête et l'ayant repérée je sortis mon arc, me préparant minutieusement comme à mon habitude.

A chaque fois je prenais environ une flèche par 100 kg d'animal. Je disposai donc trois flèches à mon point de tir, bien alignées. Je repérai ensuite les lieux et allai remettre autant de flèches en trois points de repli. La technique pouvait ressembler à un rituel et en effet, cela l'était un peu mais bon nombre de fois cela me sauva la vie, surtout quand je chassais des prédateurs et non des proies. Mon rituel était presque terminé et je retournai à mon poste de tir, arc et flèche en main, lorsque …

*TCHACK !!*

Un énorme bruit comme un coup de marteau se fît entendre dans toute la forêt, l'ours décampa plus loin de peur, rendant mes points de tir inutilisables. Cela me fît également sursauter … mais un ours … Que s'était-il passé dans la forêt pour effrayer l'un de ses plus grands prédateurs ? Dans tous les cas, il me fallait recommencer tout mon rituel, mais à peine eu-je repéré les positions possibles de points de tir qu'à nouveau …

*TCHACK !!! Crrrr !*

L'ours détala cette fois pour de bon, passant assez prêt de moi sans même me repérer mais je me jetai à terre tout de même pour éviter qu'il me remarque et me rende coupable d'avoir brisé le calme de la forêt en ce matin. Une fois le tout redevenu calme du côté de la faune, ou presque, je récupérai mes flèches partant vers les bruits qui maintenant se faisaient plus réguliers. Je devais découvrir ce qu'il se passait et peut-être aujourd'hui, me dis-je, je rentrerais avec un trophée bien plus imposant qu'un simple ours de 3 à 400 kg.

*TCHACK !!!*

Je me rapprochais bel et bien. Maintenant le son, à chaque coup de masse, était devenu assourdissant. Une maison qui s'écroule ? Un coup de tonnerre ? Une chute de pierre de catapulte ? Oui ce bruit était bien aussi fort que ces bruits. Je ne voyais toujours rien, pas de trace, pas de piste, pas d'odeur forte …

*TCHACKKKKKKKKKK !!! CRAC !! CrRrrrrrR !*

"- CAAAASSSSSSOOOOOOSSSSSS"

Le bruit était assourdissant et ce hurlement venait présager d'une sorte de fin du monde, comme si le ciel était en train de me tomber sur la tête. C'est à ce moment que je me rendis compte que cela n'était pas le ciel mais la forêt qui s'effondrait sur moi. Mon cri dû surpasser celui du bois s'écroulant, car d'un coup, je vis une forme surgir de derrière le tronc, plongeant dans le sous-bois et avant qu'elle ne touche le sol un projectile partit de cette forme allant se figer dans l'arbre qui me tombait irrémédiablement dessus, le faisant dévier de sa course folle.

*BAMMMMMMM CRRRrrrr !!!*

Puis le silence, lourd et pesant. Je restai figée sur place, l'arbre planté dans le sol à ma gauche, à quelques centimètres. Certains subissent le coup de foudre en se rencontrant, moi c'était plutôt le coup d'arbre. Ce fut ainsi que je rencontrai Gulgar le bûcheur. Malheureusement, à ce moment, je me dis qu'en plus de le rencontrer, je l'entendis. La forme se releva et me fonça dessus comme s'il était poursuivi par un démon du type … Antharas. Il se planta devant moi et commença à me hurler dessus, moi toujours figée sur place.

"- T'pas biente l'p'tiote ! T'voulasses t'sucidasses sous m'n'arbre ? T'savasses pas qu'sang c'pas biente sur l'bois et qu'l'tachettes c'partissionne pas biente ! Si t'voulasses mourasse t'as cas allette t'suicidette dans l'narinette l'gauche d'Shilen. Si t'avasses d'chance c'la f'ra s'étouffette pac'qu'elle avasse l'rhume. Et si t'avasses pas d'chance elle f'ra l'p'tiote toussette et t'vol'ras lointe d'm'n'arbre à moite !"

"-Je … mais …"

J'avais tant de peine à articuler après avoir vu ma mort de si prêt et en plus il y avait une telle furie prête de moi que cela n'arrangeait rien. Je ne sais pas combien de temps la scène dura mais Gulgar ne s'arrêta pas. On aurait presque dit que c'était lui qui avait failli mourir et moi qui avais failli le tuer.

"- C'pas clairasse ? On s'suicidette pas sous m'n'arbre ! D'jà j'faisasse l'cérémoniette pour l'coupain qu'est mourasse pour l'noutes et pa'ce qu'il'avasse biente v'cu. 'Lors main'nant tu bougeasses et d'lleurs t'faisasses quoite 'vec c'narc ? T'core l'genre d'gens qu'chassassent sans pensasse à qu'est qu'y faisassent comme l'b'tises ? Moite j'aimasse pas l'trucs comme toite ! Bon t'm'écoutasses ? T'es bloquette ? T'as l'pris l'coupain n'arbre à moite su' l'peton ? T'as quoite ? T'toute blanchette. J'a l''pression qu'cheffette d'vous à Shuttruc vous a annoncette qu'y'avasse pu d'bière à l't'verne et qu'l'livraitruc l'arrivasse pas l'jourd'hui. Eh oh ! Oh Eh ! Oh oh ! Eh eh ! Bon viente !"

Le petit être m'attrapa par la main et me tira vers le reste de la souche de l'arbre qui venait de tomber. J'imagine que cette action me débloqua les membres mais je n'arrivai pas à lui résister ou à parler, le suivant jusqu'à un petit tas de bois, visiblement pour un futur feu. A cette endroit était posée une besace, celle de Gulgar et non loin ronflait un buffalo obèse, entouré de cadavres de bières. C'était la boulette de Gulgar que je ne connaissais pas encore qui n'avait pas été perturbée dans sa sieste par le vacarme assourdissant. Gulgar fouilla sa besace et en sortit une petite bouteille de bière ainsi que de quoi allumer le feu. Il ouvrit la bouteille et vint me la poser dans la main après l'avoir ouverte, allant s'affairer ensuite à allumer le feu.

"- V'là d'jà j'grillasse l'heure d'pause 'lors qu'c'est l'même pas l'd'mi d'm'tin. Aller boite ! Boite l'bière c'est l'triplette fermentatruc qu'j'a gardette pour l'nniversaire d'boulette mais dans t'cas c'questionnette d'urgentruc."

C'est à ce moment que Boulette leva la tête, sauta sur ses pattes avec une étrange facilité pour son poids et courra vers moi à toute allure. Gulgar sauta entre Boulette et moi l'ayant entendue, une autre bouteille de bière à la main. J'observais la scène toujours figée, toujours tétanisée par ce qui m'était arrivé.

"- Stoooooooooooooooooooop !!!"

Gulgar planta la bouteille devant le regard de l'animal et Boulette l'attrapa par le goulot, la souleva vers le ciel, descendant cul sec le contenu avant de relâcher la bouteille et recracher le haut du goulot avec le bouchon encore dedans, l'ayant visiblement ouverte d'un coup de dents.

"- T'sais l'boulette j'crois biente l'coupine l'est toute choquette. J't'offrira l'mieute d'bière pour t'n'annivertruc. Là c'cas d'extrêmasse urgentitruc."

La buffallette, semblant avoir compris le message ou se contenter de ce qu'elle obtenu, elle s'en retourna à sa place, se coucher. J'étais encore à moitié figée, observant toute cette scène comme à la troisième personne. Cette scène surréaliste avec ce nain qui parlait un commun horrible, bourru et pourtant semblant se faire du souci pour moi. Cette scène où un buffalo obèse sifflait des bières tel un vieil alcoolique. Cette scène où la forêt pouvait tomber à chaque instant sur vous sans crier gare.

"- J't'a dit d'boirasse ! T'as plus l'z'reilles ? T'tais l'elfe avant et on t'les a coupettes ? T'sais t'as eu d'la chance ! Si Cosette … Cosettttttttttttttttttttte !!!"

Gulgar partit à nouveau comme une furie vers le bas de l'arbre qui s'était écroulé. Pour ma part je reprenais un peu mes esprits, buvant cul sec le contenu de la bouteille qui me fit frissonner de partout et me donna un coup de fouet. Il faut dire que la bière brune artisanale triple fermentation du tonton de Gulgar est une bière de toute première qualité, cela je l'appris plus tard avec lui dégustant un peu toutes les bières qui soient. Gulgar retrouva l'objet qu'il avait lancé dans l'arbre pour pas qu'il ne chute sur moi. C'était l'une de ses haches. Il était tombé à genoux devant elle, pleurant, la hache visiblement en piteux état s'étant prise la chute de l'arbre de plein fouet.

"- L'Cosette, m'pauvrette qu'est que j't'a l'fait ! J't'avasse récupérasse un l'jour où j't'a trouvasse sur l'bord d'route. T'étasse abandonnette et moite j'a décidette d'prenasse l'soin d'toite. Ma p'tiote Cosette t'z'anciens l'p'rents l'z'avassent mal pris l'sointe d'toite. T'étasse toute d'haillons vêtue. Et p'is ils d'vaient t'utilisette pour faire l'travaille d'maison qu'est pas gratifiette sans pensasse à t'vie à toite et à t'sentiments. M'ptiote Cosette … T'es toute mourasse main'nant. Faut j't'aidasse, c't'iou plaît m'quitasse pas l'Cosette. M'pauvrette. T'm'man l't'avasse abandonnette, t'as l'finite dans l'auberge j'a t'jours pensette. J'crois c'est l'T'narssier d'l'auberge l't'a mal menette, t'battant sur l'bois qu'étasse tout pourrite. Moite j'aurasse voulasse t'sauvette d'ta vie d'Miserable m'ptiote Cosette. T'sauvette et p'tête un jour t'trouvette un hache pour qu'tu puissasse t'marius 'vec luite."

Gulgar retira sa hache qu'il avait appelée Cosette de l'arbre avec douceur et délicatesse. Il prit également soin de récupérer chaque partie du manche qui avait éclaté en morceaux sous le choc. Il finit par se relever, ramenant Cosette et la glissant dans un petit chiffon, l'emballant précautionneusement avant de la glisser dans sa besace. C'est à ce moment que je réussis à entrer dans cette scène devenue encore plus irréaliste.

"- Vous … vous avez essayé de me tuer et vous vous préoccupez d'une simple hache et de votre arbre plus que moi … Vous … Vous êtes fou ou vous cherchez à me rendre folle ? Et puis je ne comprends rien à ce que vous racontez."

"- T'as biente comprite qu'falasse buvasse pour ça allasse mieute ! Et l'preuve ça a marchasse et moite j'a pas voulute t'tuasses, c'toite t'voulasse t'suicidasse sous m'gagnette l'bière, c'est comm' l'gnette pain mais pour moite l'bûcheur Gulgar. Et moite j't'a sauvette en l'plus pis j'parlasse pas l'b'zarre c'toite parlasse pas comm' moite. Et Cosette … Cosette C'PAS l'SIMPLE HACHE COMM' QU'TU DISASSESS ! COSETTE C'EST M'COUPINE A MOITE ET ELLE S'EST SACRIFIETTE POUR TOITE. T'michante !"

"- Bon … on se calme … j'ai bu … oui, vous m'avez mis la bouteille dans la main, cela m'a paru logique. Sauvette … vous dites que vous m'avez sauvée ? Quelque part oui, si vous n'aviez pas lancé votre hache dans le tronc, il m'aurait écrasée mais avant cela vous avez envoyé cet arbre sur moi. Donc vous avez tenté de me tuer puis m'avez sauvée. Le reste je n'y rien compris, désolée, si ce n'est que je suis désolée pour votre … Cosette..."

"- Pis d'bord t'es à qui toite ? T'permetasse d'faire l'm'rale, t'permetasse d'm'criasse d'ssus, t'permettasse d'boire l'bière d'Boulette, t'permetasse d'foulette l'terre d'z'ancèt'es qu'z'ont plus d'dix foites t'n'âge sans l'respectassent."

"- es à qui ?"

"- Vouite, moite j'suis l'bûcheur l'Gulgar. Et toite t'es à l'qui ?"

"- Mon nom ? Je me nomme Mortodah"

"- Ah ben t'as l'nom d'l'empoi toite mais t'pas morte da ou pas da. Mais moite j'dis pas da mais là."

"- Non … *soupire* Mortodah est mon nom. Je chassais quand vous avez fait chuter cet arbre."

"- L'tait l'vieux, l'a décidette d'me laissasse l'coupette pour l'faire d'bois pour l'h'vers à d'gens comm' toite qu'respectassent pas l'n'ture. Pis l'a eu l'jolie cérémoniette pour s'mémoire. J'a trouvette l'tout l'très l'mouvant. Pis c'fait un l'jour j'parlasse 'vec luite d's'famille, qu'j'r'gardasse c'beauté à luite, qu'j'm'excusasse même qu'c'est luite qu'à décidette. C'derniettes jours on l'a fait l'tout l'plein l'fête pour fêtette s'd'part d'ci. J'l'aimasse b'coup l'n'arbre qu'tait là mais c'tait comm' qu'ça s'n'heure l'tait viendue."

Je restai encore de longues heures dans cette forêt à discuter avec ce nain étrange qu'était Gulgar, peut-être par envie ou peut-être par besoin de récupérer de mes émotions. Plus le temps passait et plus je parvenais à comprendre ce qu'il racontait avec son accent étrange. Il s'avéra que Gulgar respectait énormément la forêt et tout ce qu'il s'y trouvait. Pour ma part, je venais toujours chasser ici et il est vrai que je n'avais jamais pensé à respecter ce monde sauvage. Je venais, je chassais et je repartais avec mon butin. Gulgar m'emmena plus loin, voir un couple de keltir sauvages qui avait creusés leur terrier. La femelle devait avoir mis bas il y a peu et les bébés keltir s'amusaient avec tout ce qu'ils trouvaient. Si je l'avais croisée, moi, je l'aurais directement tuée sans même imaginer un instant qu'en tuant un être j'en aurais sans doute tué six autres. Gulgar portait également un grand soin à ses outils de travail, un peu comme moi avec mon arc, mes flèches et tout le rituel que j'effectuais autour. Cela nous lia et nous donna des sujets de discussions. Après cet événement, je ne sais pas trop pourquoi mais je retournai voir Gulgar bon nombre de fois. Il me faisait rire, il m'amusait. Avec lui, le temps filait sans que l'on ne s'en rende compte.

C'est après bien des mois où j'appris à le connaître que j'appris que l'anniversaire de Gulgar était proche. Je trouvais que ce nain, aussi bourru soit-il, sont langage aussi étrange soit-il, son physique aussi gonflé soit-il avait gardé une âme d'enfant joueur au grand cœur. Je passais des moments très agréables avec lui et donc je me décidai de lui offrir quelques très beaux cadeaux.

Parmi l'héritage que j'eu de ma famille il y avait ces pierres. Mes parents m'avaient appris qu'avec ce qu'elles contenaient, celui qui savait les déchirer pourrait obtenir une grande aide. Je les avais étudiées longtemps mais n'avais rien réussi à obtenir et comme j'avais vu dans la sacoche de Gulgar un petit sac de pierres gravées qu'il appelait runes et dont les caractères ressemblaient à ceux de mes pierres, je me suis décidée à les lui offrir. Je me suis d'ailleurs souvent demandée pourquoi Gulgar portait un si grand intérêt à ces runes et une si grande attention à ce que jamais elle ne se détériorent.

Le soir de son anniversaire, nous nous étions réunis dans une taverne où la bière, les rires, l'animation et les histoires ne manquaient pas. Pour ma part j'attendais impatiemment la fin de cette fête pour me retrouver seule avec Gulgar et lui offrir ses cadeaux. Lorsque tout fût terminé, tard dans la nuit, je parvins à lui mettre le grappin dessus et à l'emmener chez moi. Nous allâmes alors au grenier où j'avais emballé les pierres.

"- Tu sais Gulgar, tu es pour moi une personne très particulière. Quand je vois les autres gens, ils me semblent sans vie, tristes et ne semblent vivre que pour eux-mêmes, ne cherchant plus à rire avec la vie du monde. Et tout cela tu l'communitruc aux gens qui t'entourent. La preuve en est encore la fête de ce soir. A aucun moment les gens présents n'ont pensés à autre chose que passer du bon temps et le partager."

"- Ben c'nourmal moite j'dis, l'gens ils savasse l'Shilen l'a cassette c'seaux d'eau. Pourtant moite j'comprenasse pas l'tout. On m'a dit l'Shilen à l'base c'tait l'dame d'l'eau pour l'z'elfes mais s'papa et s'maman l'on rtirette l'eau qu'étasse à l'elle. Moite si j'étasse l'Shilen j'aurrasse trouvette amusette qu'm'parent l'm'avasse mis d'sceaux d'eau sur m'dos. P'is quand t'vois, à l'chaque fois l'on gagnette l'une v'ctoire, l'aut'e m'nace r'viente. L'monde d'morts et d'dents c'pas l'monde qu'est l'plus g'til 'vec noutes et c'dur d'penssasse qu'pour l'améliorette faut qu'on l'soit biente, qu'on l'soit c'tent, qu'on l'soit tout l'joyasse. C'est m'philosotruc à moite mais j'sais qu'monde c'détruisasse l'z'âme d'z'enfants qu'z'ont."

Mortodah rit de bon cœur avant de reprendre.

"- Oui peut-être que les gens sont abattus par la libération des sceaux qui emprisonnaient Shilen, mais toi, cela ne t'atteint pas. Tu es même devenu d'autant plus taquin, tu pousses d'autant plus ton caractère joueur et enfantin. Dans tous les cas Gulgar tu es devenu important pour moi, très important, alors je t'offre les cadeaux qui sont là bas, emballés. Bon anniversaire mon Gulgar."

Le regard du nain s'illumina et il couru vers ses cadeaux, les prenant sans les déballer et les serrant l'un après l'autre contre lui avec douceur. Il avait l'air encore plus enfantin en ce moment et pour moi d'autant plus craquant. Je pense que si je ne lui avais pas dit de les ouvrir il les aurait laissés emballés de bien longues années, profitant juste de les serrer contre lui avec douceur et tendresse.

"- Mon Gulgar, tu peux les déballer tu sais. Si tu ne le fais pas je sens que l'on va passer la nuit et peut-être la semaine dans le grenier, moi à t'observer, souriante face à ton âme d'enfant à qui on a offert le cadeau qu'il attendait depuis toujours."

Gulgar garda l'un de ses cadeaux dans ses bras avec tendresse encore un moment.

"- T'sais Mortod'mourette j'crois c'fait biente que'qu'z'années qu'on m'a pas offertationné d'c'deau à moite. C'tjours l'c'deau quand j'fêtasse m'nnanivertruc ou quand qu'je va à l't'verne et qu'l'coupain m'offrasse l'tournette d'bière mais c'pas l'p'reil. C'comm' quand qu'jétasse l'n'enfant et qu'famille l'm'offrasse l'c'deaux. Ca m'touchasse b'coup et j'voudrasse qu'c'moment durasse toute l'vie. M'cœur l'fait boum dali boum boum tchak boum dans m'corps. T'vr'ment cro cro meugnone 'vec moite. M'rci à toite."

Sur le moment je dû rougir car Gulgar me regarda avec un énorme sourire avant d'éclater de rire aux éclats. Il prit un cadeau de plus, en gardant un dans chacune de ses mains avant de venir auprès de moi. Il m'en tendit un, toujours souriant.

"- T'sais m'coupine on en ouvrasse c'h'cun lun en l'même l'temps. Moite j'a t'jours aimasse l'z'ouvrir l'c'deaux et j'voulasse partagette c'grand m'ment 'vec toite. Par l'cont'e moite j'gardasse l'deux heinte ! On l'dit faut pas offrasse l'c'deau qu'on l'a r'çu à moite qu'ça l'soit l'c'deau d'vie."

Comme il me tendait le cadeau, les yeux pétillants, semblant vouloir me faire le cadeau de partager ce moment, je le pris et nous déballâmes les paquets. Au fur et à mesure qu'il voyait de quoi il s'agissait ses yeux brillèrent de plus en plus, finissant par en avoir les larmes aux yeux. Je devais avoir vu juste, il devait savoir de quoi il s'agissait. Je l'interrogeai alors sur ce que contenaient les pierres et lui expliquai d'où elles venaient, lui avouant que jamais je ne suis parvenue à en tirer la puissance qu'elles recelaient. Il me dit que la langue devait être une langue proche du langage de son peuple mais plus ancienne. Cela était pour lui un dérivé de la langue des runes naines selon lui et il caressa la pierre qu'il tenait, commençant à la déchiffrer à haute voix dans la langue étrange du peuple nain. Plus il lisait et plus un léger halo de magie se formait autour de lui. N'osant pas l'interrompre, je regardai la scène ébahie. Lorsqu'il eu fini de lire, contre l'un des murs du grenier se forma un portail. Cela était derrière lui, mes yeux rivés sur le portail, lui n'y voyant rien.

"- C'b'zarre j'trouvasse. C'qu'est l'crit c'pas v'r'ment d'sens. Faudra j'étudiasse l'tout pa'ce qu'j'me disasse c'est l'peu comm'qu'si l'un m'ment l'texte disasse moite j'aimasse l'chats et j'a pleins d'croquettes et d'viande pour l'eux, p'is l'm'ment d'près ç'tournasse en l'prière ou en l'sérénatruc pour parlasse d'un l'monde qu'est pas l'Mort d'Dent, mais l'un peu comm'qu'si c'tait l'sort d'monde où tout l'est j'li."

Du portail derrière Gulgar sorti un chat presque aussi enrobé que lui, le poil blanc, des lunettes sur la tête. J'étais ébahie, mes yeux grands ouverts, fixés sur l'animal.

"- T'sûr t'p'rents l'z'ont pas laissette l'mode d'ploi 'vec l'caillassent d'runes ? Un peu comm' l'note où j'aurasse pu l'trouvette l'code cachette dans l'pierres. L'truc qu'm'permettasse d'traduisette l'mieute ? Pt'ête l'falasse qu'j'remplassasse chaque l'mot par c'n'opposé. L'poposé d'chat c'est l'chien ou l'keltir ?"

"- Miou ? MIOUUUUUUUU !!! "

"- Gulgar … Tu as … réussi, ne … cherche plus."

Au mot chien, ou peut-être était-ce Keltir, l'animal sauta de nouveau dans le portail s'enfuyant comme pris de panique et le portail se referma. C'est à ce moment que Gulgar vit ma tête, se retournant pour voir derrière lui, le portail ayant disparu à ce moment.

"- Quoite ? Qu'est-qu'y a Mortod'mour ? T'as trouvette l'mode d'ploi ? Pis j'a cru l'tendre l'chat. T'vu un l'chat dans l'gr'nier et toite t'pas d'chat et c'te met dans tous t'z'tats ? Si t'voulasse partissionne à s'chasse. Ou j't'offrasse l'chien. Mais l'chat c'peut l'être biente, c'évitasse l'souris mais pas l'sourires. Ahhhh j'a comprenette, t'voulasse r'boirasse l'triple fermentatruc d'tonton ? T'es r'd'viendue tout l'blanchette. T'sais faut pas en abusette, l'près on s'en passasse plus."

"- Non Gulgar, tu ne comprends pas. En lisant la pierre tu as fait apparaître un portail dimensionnel, je crois que l'on appelle cela ainsi. J'en ai parfois entendu parler, cela ouvre un passage duquel provient un être t'aidant, dans ce cas un chat. Par contre je crois qu'il a fui quand tu as parlé de chien ou de keltir. Gulgar ne cherches plus le secret de ces pierres, ce sont des … incantations ou quelque chose de ce type pour faire venir des alliés que tu peux invoquer."

"- Mortod'mour t'sais t'as l'été cro cro meugnone d'm'offrasse c'c'deaux et j'suis l'très très c'tent, mais c'pas l'raison pour m'faisasse marchette. C'pas possibilette j'a l'fait l'ça. Moite j'suis qu'bûcheur, j'suis l'pas d'genre à faire d'm'gie à l'part un l'peu d'trucs d'Runkis. M'ça c'pas l'm'gie c'est l'truc d'nains, c'pouvasse aidasse pou' l'truc comm' l'g'lems. Bon viente on r'd'scend j'va étudiette l'caillasse d'rune plus l'tard. Et si t'voulasse l'c'seil moite, j'te disasse si t'voulasse m'faisasse marchette, faut tu choisitte l'aut'e s'jet qu'm'gie. Par l'xemple t'auraisse pu m'faire croire qu'derrière l'porte d'gr'nier là l'bas y'a l'fontaine d'bière qu'coule dans un lac où l'poussasse d'houblon et qu'même si ça puasse l'pieds on l'peu les trempasse dans l'bière d'lac. Et même qu'tu m'proposasse de d'viendre l'garde d'lac d'bière qu'est dans t'gr'nier à toite. Là moite j't'aurasse cru et j'aurasse marchette. Mais l'm'gie … c'trop qu'même."

A ses paroles j'éclatai de rire avant de me reprendre, tâchant de le convaincre de ce que mes yeux avaient vus.

"- Mon Gulgar, crois-moi, relis la pierre mais ne parles plus de chat, attends, je vais chercher un peu de viande en bas et tu recommences. S'il te plaît, fais ça pour moi. Après tout nous avons confiance l'un en l'autre. Je te le promets, ce que j'ai dit est vrai."

Je parvins à le convaincre et il recommença ouvrant à nouveau le portail. Le chat sembla moins prompt à en sortir, ne passant d'abord que la tête du portail, observant s'il n'y avait pas de piège à l'horizon. Il nous fallut bien une trentaine de minutes à convaincre le chat de venir vers nous pour le nourrir. Gulgar ne semblait pas comprendre ce qu'il se passait et n'arrivait pas à se persuader qu'il était le créateur de cela. Il faisait preuve pourtant d'une immense douceur envers l'animal. Comme l'anniversaire de Gulgar approchait de son terme, je me décidai alors à lui offrir son dernier cadeau.

"- Mon Gulgar, tu sais, j'ai encore un cadeau à t'offrir, enfin ce n'est pas vraiment un cadeau, mais je voulais profiter de ce jour. Toi et moi nous passons de plus en plus de temps ensembles."

"- Toite, moite et Boulette aussite ! Faut pas oubliette l'Boulette, s'non va 'core rapliquette et j'd'vra 'core lui donnette à l'boire pou' pas qu'l'vachette s'vexationne. J'crois d'puis qu'elle t'connasse, l'est d'viendue d'plus en l'plus 'vec une sensibiltruc exacerbationnée."

"- Oui Boulette aussi mais s'il te plaît Gulgar, laisse-moi finir. Cela est déjà passablement dur pour moi de te parler de cela. Je disais donc que l'on est de plus en plus ensembles. Au début je m'étais dit que je finirais par me lasser de ta présence, que je finirais fatiguée de te suivre, toi qui semble avoir une énergie inépuisable. Tu cours partout tout le temps, tu ne t'arrêtes jamais. Mais en fait plus je suis avec toi et mieux je me sens. Je suis devenue très proche de toi mon Gulgar."

"- Miou, Miou, Miouoooooooo. Miouuuuuuu miou !"

"- Mais vouite j'va m'r'occupette d'toite mais j'a oubliette l'truc ! T'sais s't'es là c'est qu' Mortod'mour l'm'a offrette c'pierre qu'permettassent d'prendre pou' t'faire viendre ! Et moite j'tais tell' … Tell' … Tell'ment captivette par s'c'deaux qu'j'a oubliette d'l'remerciationner. 'Lors j'va l'faire et j'r'viente 'près m'occupette d'toite. T'comprenasse ?"

"- Mioute ?"

Gulgar vint prêt de moi et me sauta dans les bras à ce moment. Cela me surpris et fit … je ne sais comment l'expliquer. J'ai eu l'impression à cet instant que j'allais m'évanouir. Mon cœur se serra alors qu'il me fit un énorme baiser des plus bruyants sur la joue, m'enlaçant.

"- M'ric M'rci M'rci l'Mortod'mour qu'est l'trop choupinette qu'c'est craquottant !"

Puis il se retourna vers le chat qui avait penché la tête sur le côté.

"- Quoite c'tait pas clairasse ? T'comprenasse riente toite, j'espérasse qu'tes pas l's'conde Boulette qu'pensasse qu'vec s'n'est'mac ! J'aurasse pas gagnette à t'voir su' m'dos."

"- Mioutatrrr rrrr rrr ?"

Je m'apprêtais à l'embrasser en retour lorsqu'il repartit vers le chat, allant le gratouiller de partout, riant et semblant s'occuper de lui comme d'une chose dont la valeur est inestimable. Mon baiser finit dans l'air mais je m'y étais un peu habituée avec Gulgar, je me repris donc rapidement.

"- Et vouite l'on est d'viendu l'cro cro prochette toite et moite. T'vu y'a qu'ques mèt'es icite. Et 'vant l'on était collette pour j'te disasse M'rci. Moite j'trouvasse c'cro cro prochette ! Mais j't'a coupette 'core, j'suis désolette, j't'écoutasse."

Je ne puis m'empêcher de rire en entendant le chat miauler bizarrement. On aurait dit que, comprenant que Gulgar ne parlait pas comme tout le monde, il essayait de faire passer son message en parlant comme lui. Une fois mes rires passés, ce qui fut plutôt dur, je repris.

"- Mon Gulgar, tu vois, même sur le chat tu as une influence étrange. Il parle comme toi maintenant, il miaule en Gulgar. C'est de ce contact que tu as avec les êtres dont je te parle, pas de la distance physique qui nous sépare. Gulgar, le temps passe et tu me rends heureuse. Le soir, je m'endors en ne craignant plus le lendemain car je suis quasiment certaine que demain tu feras encore le pitre, tu me feras m'amuser, tu me rendras heureuse. C'est de cela que je veux te parler. Etre proche de toi est un bonheur pour moi mais maintenant je ne pourrais plus m'en passer. Quand je te sais loin tu me manques. J'aimerais … comment dire …"

Je n'aurais sans doute pas dû avoir tant de peine à lui avouer mes sentiments à ce moment. En tout cas cela aurait rendu le tout plus facile, car il en profita pour me répondre, croyant que j'avais fini.

"- Ben t'sais c'joulite c'deau l'ça aussite pa'ce qu'j'croyasse qu'tavasses r'marquette mais moite c'est c'que j'voulasse qu'tu l'sois heureutruc. Pa'ce qu'c'est pas pou' l'disassionner mais quand j't'a rencontrette ben t'tait l'ptiote l'humaine qu'faisassionnait plein d'b'tises mais t'as acceptette que j'tenseignasse l'mour d'n'ture. Main'nant j'pensasse qu'si t'pouvassionnes parlette à l'z'n'imaux ben t'irassionnes leur expliquette qu't'avasses pas l'choite et qu'tu d'vasses l'tuasse mais qu'tu f'rasses tout c'que tu pouvasses pou' pas qu'ils souffrassent. Pis j'sais qu'main'nant t'f'ras 'ttention quand qu'tu f'ras d'feu dans l'f'rêt pour pas qu'tu l'alumasses sur l'nid d'fourmitrucs. Pis t'sais faudra qu'même qu'j'allasse faire l'bûchage. J'pouvasse pas restette tout l'temps 'vec toite même si j'voudrasse biente pa'ce qu'ça m'manquasse t'jours l'compagnionette d'rires et d''mus'ments. Toite tu m'comprenasses et ça moite j'dis on l'trouvasse pas dans toutes l'bonnettes 'piceries. Ni dans l'b'chries, ni dans toute l'ville d'Mort et d'Dent sûr de sûr. D'gens comm' toite c'est d'gens qu'sont 'portant pour moite. Donc c'que tu voulasses c'est m'dirasse qu'on l'est cro cro biente à s'amusette tous l'deux ? Mais t'sais c'chan'gra l'pas ! Foi d'Gulgar ! C'moite hein l'Gulgar si j'mais."

"- Oui Gulgar l'amour, c'est de cela que je veux te parler. Je suis bien avec toi et je veux que le monde le sache, je veux le crier partout que tu es mon Gulgar."

"- T'croyasses vr'ment qu'gens l'z'ont pas comprenette ? C'pas tous d'gnioufs t'sais ! Pis n'c'pains à noutes l'z'ont l'dû l'voirasse qu't'es m'Mortod'mour et moite t'Gulgar. T'sais moite j'dis s'tu voulasse on l'fait d'z'affichettes et on l'collassent dans l'villes p'rtout ! On l'met d'ssus un l'truc dans l'genre :

Moite Mortodah et moite Gulgar l'bûcheur on t'nasse à l'faire l'z'avi qu'officialationntruc l'n'velle qu'on va v'z'annonçasse !

D'puis c'jour vous saurassent qu'noutes ben on s'aime cro cro tout l'plein pa'ce qu'on s'comprenasse, pa'ce qu'on riasse à l'vie et 'vec l'vie. On voulasse qu'vous sachiasse qu'faut pas faire l'mal à l'un comm' qu'à l'aut'e ! S'non l'un ou l'aut'e l'viendra et v'bottra l'popotin et pis 'près on v'march'ra su' l'peton et si v'z'avasse d'roploplos pt'ête qu'si c'est l'Gulgar qu'vengeasse vous aurasse l'droit à l'r'bais si j'pouvasse touchette. Donc vous soyasse 'vertis noutes on s'aimasse et on v'laiss'ra pas cassassionner tout l'ça.

Signette Mortodah et l'Gulgar l'bûcheur !


C'biente, t'trouvasse l'pas ?'"


"- Miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Mi mi mi ouuuuuuu !"

Une fois de plus j'abandonnai mon idée de demander Gulgar en mariage et de lui faire comprendre tout ce que je ressentais pour lui, me moquant bien de ce que le monde aurait pu penser de notre relation. Et puis avec son idée d'affiche, il me fallu un tel temps à me reprendre de mon fou rire qu'après je n'avais plus que l'envie de rester avec lui et partager les bons moments que nous avions. La seule chose triste dans tout cela c'est que visiblement même le chat avait compris ce que je voulais dire à Gulgar.

Depuis ce jour Gulgar m'a appris les incantations des tablettes de runes. Depuis ce jour nous parvenons à invoquer le chat mais également un autre chat petit. Pour l'heure les autres tablettes restent hermétiquement closes mais nous sommes sûrs qu'un jour nous parviendrons à en invoquer d'autres.

Fin




















"- Mioumiou ?"



Vrai fin

Avatar de l’utilisateur
Maurthil
Spirit of Andras, the Betrayer
Messages : 451
Inscription : mer. 29 septembre 2010 à 13h14
Personnages : Maurthil [l'elfe à double personnalité mort]
Gulgar [le nain bûcheron fou]
Furthard [Le nain bijoutier trafiquant d'armes]

Re: [bgnain] Gulgar

Message par Maurthil » mer. 19 septembre 2012 à 21h20

Spoiler:
Maj BG pour la sub warcryer. sisi ça veut dire crieur de guerre mais ça marche aussi pour les tavernes.

*Ce matin-là, dans une forêt de Shuttgart alors que le jour ne s'était pas encore levé, le silence fut brisé d'un seul coup.*


"CCCCCCAAAAAAAAAAAAAASSSSSOOOOOSSSS"

*Le hurlement succéda à un craquement sourd qui succéda lui-même à un bruit violent qui fit trembler la terre dans les environs. Puis, le silence. Un silence de mort se leva dans la nature autour de la ville. Les oiseaux étaient devenus muets, même les feuilles des arbres avaient semblés arrêter de frissonner sous le vent glacial de l'endroit.

En ville, par contre, l'on avait pu constater l'effet inverse. La ville s'éveilla en avance, les volets s'ouvrant en fracas, les gens pointant leurs nez et l'agitation augmentant afin de comprendre ce qu'il s'était passé. La garde se tenait à l'affut de tout élément anormal provenant de l'extérieur de la ville. L'adrénaline en eux monta au fur et à mesure que le silence perdurait, les rendant plus vifs d'esprit, plus rapide et plus fort qu'à l'accoutumé.

Après un certain temps qui sembla durer presque une heure, de nouveaux bruits se firent entendre. La tension en ville était de plus en plus palpable.*


*Tchak, Tchak … Tchak, Tchak, Tchak, … Tchak, Tchak, … Tchak, Tchak, Tchak, … Tchak, Tchak, … Tchak, Tchak, Tchak*

*Les bruits avaient une régularité d'armée montée en pleine marche. A chaque bruit les gens dans la ville sentaient que quelque chose allait se passer à la perle du nord. La garde en faction décida d'envoyer quelques éclaireurs pour repérer la provenance des bruits. Ces hommes partant en tenue légère firent preuve de la plus grande discrétion, se fondant dans le paysage tel des caméléons. Durant ce temps les bruits continuaient lorsque dans la forêt une voix s'éleva.*

"OLA ! T'es pas bien ou quoi le nain. Tu fais un bruit à dépoiler les ours ! Et franchement si tu le fait ils vont se cailler les coucougnettes !"

"Heinte ? Quoite ? "

"L'bruit j'te dis ! "

"Ah vouite, j'avasse pas comprite. T'sais moite j'faisasse m'travaillasse. J'suis l'bûcheur. D'coup j'faisasse d'bûchage pis j'a prévenasse. C'pour l'ça j'disasse cassos quand c'tombasse."

"Moi aussi j'faisais mon travail tu sais. J'pêchais. J'avais un poisson à ma ligne et du coup j'ai perdu m'canne à pêche, la poisscaille elle est devenue moulte violente ! T'devrais peut-être t'améliorer dans les hurlements de guerre toi. T'devrais avoir du succès et du travail en plus."

*C'est à ce moment que les éclaireurs arrivèrent, toujours dopés par les bruits de Gulgar et quand ils comprirent ce qu'il s'était passé, préférèrent rentrer bredouille que d'annoncer qu'ils avaient subit les bienfaits d'un nain bizarre et complétement fou.

Depuis dans les tavernes du coin il n'est pas rare d'entendre un cri créant presque à chaque fois des bagarres, comme si le nain s'entraînait d'arrache pied.*


Baaaaaassssssssssssssstonnnnnnnnnnnnnnnnnn !!! Pis l'près l'ptiote bièrasse !