Nom : Melyad
Prénom : Kaelynn
Âge : 26 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Classe : Daguiste
Croyances : Enfant du chaos
Langues parlées : commun
Description physique :

Un visage aux traits réguliers à la peau relativement pâle indiquant un contact peu fréquent avec la lumière du jour, une silhouette svelte et élancée avec une discrète musculature qui atteste d'un entraînement au combat. Une chevelure brune aux reflets roux descendant jusqu'au milieu du cou et des yeux bruns clairs. Elle se vêt généralement de tenues serrées et légères, pour garder une liberté de mouvement optimale, le plus souvent de couleur sombre.
Elle a également une tâche de naissance en forme de goutte sur l'épaule droite.
1. Au service du seigneur
- Non ! Pitié, par Einhasad arrêtez cela je vous en prie.
Sa foi était décidément inépuisable. Cela faisait près d’une semaine que je lui faisais subir les pires tourments et son esprit n’avait pas encore complètement abdiqué. Si je ne parvenais pas à le briser rapidement, le seigneur Inharg me le ferait payer.
- Au bout de tout ce temps, tu continues de croire que ta déesse te viendra en aide ! Pauvre chien, ne vois-tu donc pas le misérable sort qu’elle t’offre. Et je t’ai déjà dit de ponctuer tes phrases par Maîtresse.
Pour le punir, je fis une entaille horizontale d’environ un centimètre sur le haut de son torse et, en partant des deux extrémités de la blessure, je fis deux longues incisions qui descendaient jusqu’au milieu de l’abdomen. Je retirai ensuite du bout des doigts le lambeau de peau qui recouvrait la plaie, il se décollait lentement de son corps telle une languette et un filet de sang se déversait sur le gant de ma combinaison de cuir.
- Tu n’as plus d’existence désormais, tu n’es maintenant rien de plus que l’un de mes jouets et tu serviras bientôt les intérêts du Saint-Père comme le souhaite mon seigneur, ajoutai-je en tordant son poignet vers moi.
Pour appuyer mon discours, je pressai ma dague sous l’ongle de l’index de sa main droite.
- Ahh ! Oui… Maîtresse…pardonnez-moi… je ferai ce que vous voudrez, suffoqua-t-il.
Un sourire satisfait se dessinait sur mon visage, ses paroles semblaient enfin sincères. Sa personnalité allait bientôt sombrer dans les méandres de sa mémoire.
- Je savais que tu finirais par devenir sage mon petit chien. Pour te récompenser, je vais t’accorder quelques heures de repos le temps d’aller me changer et de nettoyer ton sang impur qui recouvre ma tenue, lui dis-je en donnant du mou à la chaine qui le privait du contact avec le sol. A mon retour, nous irons faire une promenade au village pour que tout le monde puisse voir à quel point tu es obéissant. Je t’emmènerai ensuite voir mon Seigneur, il a de grands projets pour t…
D’un mouvement souple et rapide, mon talon vint violemment heurter sa mâchoire. Ce misérable continuait d’adresser ses prières à la Créatrice.
- Tu lui parles encore alors que je viens de me montrer clémente envers toi. Je vais te faire regretter cette insolence.
Tirant brusquement sur la chaîne, je le forçai à se mettre sur les genoux. Ma dague s’immobilisa dans le bas de son dos, prête à s’enfoncer dans sa chair. Tournant son visage vers moi de façon à ce que je puisse lire la douleur dans ses yeux, je resserrai l’étreinte de ma main sur ma dague pour lui offrir son bain de sang.
2. Un léger contretemps
Les dalles du couloir qui s’étendait devant moi se succédaient à toute vitesse sous mes bottes tandis que je m’efforçais de libérer mon esprit de la colère. Ce sentiment ne faisait jamais une très bonne alliée dans ce genre de situation. Pour le moment, il importait de garder les idées claires pour mieux analyser le problème.
Qu’a-t-il bien pu se passer ? Pourquoi n’y suis-je parvenue ? Depuis que le seigneur Inharg m‘a déclarée apte à remplir mes fonctions, c’est la première fois qu’un prisonnier me résiste aussi longtemps. Je n’y suis pourtant pas allée en douceur, ce crétin a enduré bien plus que la plupart de mes précédentes victimes. Et ce visage… que signifiait-il ? Comment est-il apparu à la place de celui du prêtre ? Et pourquoi mon bras est-il resté figé à sa vue alors que ma dague hurlait son désir de lui déchirer une nouvelle fois la peau ?
Il s’agissait sûrement d’une intervention de la magie, pourtant la substance qui enduisait les chaînes était censée lui saper la mana. Décidément, j’ai horreur de ces magiciens. Cette satanée magie les rend trop imprévisibles et dangereux. Au moins, un guerrier ne peut rien sans sa force ou son arme et je suis donc sûre de pouvoir le maîtriser totalement.
- Salutations sœur Kaelynn, tu sembles perturbée, ta séance s’est mal déroulée ?
J’étais tellement perdue dans mes réflexions que je n’avais même pas remarqué qu’elle était venue à ma hauteur.
- Tout va bien sœur Maria, merci. Ce prêtre einhasadien met juste un peu de temps à renoncer à sa personnalité.
- Tu devrais me le confier quelques heures, ça pourrait lui faire du bien de changer un peu de compagnie, répondit-elle.
- Tu as peut-être raison. Après tout, nos méthodes ne sont pas vraiment identiques.
- Nous arrangerons cela tout à l’heure dans ce cas, pour l’instant le seigneur Inharg demande que nous l’escortions pour son audience avec ce messager envoyé par le territoire voisin.
3. Le doute rend faible
La nuit était déjà bien avancée, l’aube ne se manifesterait pas avant plusieurs heures encore. Le souffle court et le front luisant de sueur, je me tenais assise sur mon lit face à ce constat particulièrement inquiétant. Cette fois c’était une certitude, mon esprit subissait les effets d’une magie inconnue qui allait jusqu’à hanter mon sommeil. Cette force qui avait bloqué mon bras lorsque j’étais avec le prêtre ne pouvait désormais plus être considérée comme un fait isolé, d‘autant que ce phénomène s‘était à nouveau produit un peu plus tard et avait failli provoquer la mort du seigneur Inharg.
Ce mystérieux visage était réapparu par-dessus les traits du messager. Comme la fois précédente, il avait une expression inerte et un regard vide. La vue de ce visage eut le même effet sur moi que pendant ma séance avec le prêtre, je fus incapable de faire le moindre geste alors que le messager s’élançait vers le seigneur avec une épée qu’il avait dissimulée. Sans l’intervention de sœur Maria, ce moment de faiblesse de ma part aurait eu des conséquences désastreuses. Je méritais la mort pour avoir ainsi mis la vie du seigneur Inharg en danger.
Le rêve que je venais de faire comportait un peu plus de détails, le visage était toujours présent mais avait cette fois une expression plus vivante et un teint plus coloré, je pouvais également distinguer le reste de son corps. C’était un homme d’âge mûr et il était accompagné de sa famille : sa femme et deux petites filles plutôt ressemblantes à la différence que l’une avait une chevelure blonde très claire et l’autre était brune avec des reflets roux.
Tous les quatre faisaient face à un groupe de trois hommes dont l’expression sur les visages ne présageait rien de bon. Visiblement, ils en avaient après les deux fillettes. Leur père se dressait devant elles pour faire obstacle de son corps mais il n’offrait qu’une fragile opposition face à ces hommes aux muscles saillants et qui le dépassaient d’au moins une tête. Il vola d’ailleurs rapidement au sol lorsque l’un des hommes l’écarta violemment pour s’emparer de la fillette aux cheveux bruns. Celle-ci ne se laissa pas faire et hurla à sa petite sœur de prendre la fuite. Aidée par sa mère, la petite parvint à distancer l'homme lourd et lent qui s’était lancé à leur poursuite.
Des trois hommes, il ne restait plus que le meneur vraisemblable et celui qui maintenait fermement la fillette brune dans ses bras. Le père se tenait à genoux devant eux les implorant de libérer sa fille ainée. Le chef s’approcha alors de lui et le souleva de terre en le tenant par la gorge. De son bras libre, il planta son épée dans le ventre du malheureux. Son visage retrouva alors son apparence livide et son regard tourné dans la direction de la petite fillette provoqua en moi une douleur telle qu’elle me sortit de mon sommeil.
4. En quête de réponse
Un détail m’avait interpellée durant le rêve, les trois hommes portaient l’uniforme des serviteurs du seigneur Inharg. Si je lui en parlais, il pourrait sûrement m’apporter quelques réponses. Il m’a justement convoquée, sûrement pour me punir de mon erreur de la veille. S’il décide de m’imposer la mort pour ça, je serai au moins débarrassée de cette magie qui m’obscurcit l’esprit.
- Approche Kaelynn, dit-il d’une voix calme. Sais-tu pourquoi je t’ai fait venir ?
- Car j’ai failli provoquer votre mort, Seigneur.
- C’est exact. Et tu connais, j’en suis sûr, le sort que je réserve aux filles qui mettent ma vie en danger.
- Je le mérite Seigneur, je suis prête à payer le prix.
- Ne t‘abandonne pas aussi vite aux bras mortuaires du Saint-Père Kaelynn, je ne t‘offrirai pas cette libération. Ta défaillance me laisse penser que ton entraînement n’est pas suffisant, je vais donc te renvoyer une semaine en salle de torture comme une simple apprentie, sœur Sabrina se chargera de toi.
- Mais Seigneur, sœur Sabrina vient seulement de terminer sa formation.
- Justement, tu prendras plus facilement conscience à quelle place tu te situes réellement, à moins que…
- Je vous écoute, Seigneur.
- J’ai vu ton regard se figer lorsque le messager a relevé sa capuche. Dis-moi pourquoi. Avec un peu de chance tu échapperas à ta punition.
- J’ai eu une hallucination.
Je lui révélai alors toute l’histoire dans les moindres détails, y compris le rêve et l’uniforme que portaient les hommes. Selon lui, la réponse était évidente : le prêtre avait trouvé une faille dans mon esprit et avait usé de la magie pour me retourner contre le seigneur Inharg. Le seul moyen d’y mettre un terme était de tuer le prêtre. Il m’ordonna alors de faire le nécessaire pour me libérer de cette magie car, dans mon état actuel, je n’avais plus ma place sous ses ordres. Cette disgrâce faisait en moi l’écho d’un abandon, une punition bien pire que la torture à laquelle il m’avait au préalable destinée.
Malheureusement, en arrivant dans la cellule du prêtre, le misérable avait disparu. Un cristal d’invocation vide gisait sur le sol.
5. A la poursuite du prêtre
Après un long voyage en mer de cinq jours, j’arrivais enfin au port de Gludin. D’après les renseignements fournis par ses ravisseurs, le prêtre se trouvait près d’Althena au moment de son enlèvement, je devrais peut-être débuter mes recherches par là-bas. Il allait en tout cas falloir faire profil bas car, selon mes informations, cette région était remplie d'Einhasadiens …
Prénom : Kaelynn
Âge : 26 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Classe : Daguiste
Croyances : Enfant du chaos
Langues parlées : commun
Description physique :

Un visage aux traits réguliers à la peau relativement pâle indiquant un contact peu fréquent avec la lumière du jour, une silhouette svelte et élancée avec une discrète musculature qui atteste d'un entraînement au combat. Une chevelure brune aux reflets roux descendant jusqu'au milieu du cou et des yeux bruns clairs. Elle se vêt généralement de tenues serrées et légères, pour garder une liberté de mouvement optimale, le plus souvent de couleur sombre.
Elle a également une tâche de naissance en forme de goutte sur l'épaule droite.
1. Au service du seigneur
- Non ! Pitié, par Einhasad arrêtez cela je vous en prie.
Sa foi était décidément inépuisable. Cela faisait près d’une semaine que je lui faisais subir les pires tourments et son esprit n’avait pas encore complètement abdiqué. Si je ne parvenais pas à le briser rapidement, le seigneur Inharg me le ferait payer.
- Au bout de tout ce temps, tu continues de croire que ta déesse te viendra en aide ! Pauvre chien, ne vois-tu donc pas le misérable sort qu’elle t’offre. Et je t’ai déjà dit de ponctuer tes phrases par Maîtresse.
Pour le punir, je fis une entaille horizontale d’environ un centimètre sur le haut de son torse et, en partant des deux extrémités de la blessure, je fis deux longues incisions qui descendaient jusqu’au milieu de l’abdomen. Je retirai ensuite du bout des doigts le lambeau de peau qui recouvrait la plaie, il se décollait lentement de son corps telle une languette et un filet de sang se déversait sur le gant de ma combinaison de cuir.
- Tu n’as plus d’existence désormais, tu n’es maintenant rien de plus que l’un de mes jouets et tu serviras bientôt les intérêts du Saint-Père comme le souhaite mon seigneur, ajoutai-je en tordant son poignet vers moi.
Pour appuyer mon discours, je pressai ma dague sous l’ongle de l’index de sa main droite.
- Ahh ! Oui… Maîtresse…pardonnez-moi… je ferai ce que vous voudrez, suffoqua-t-il.
Un sourire satisfait se dessinait sur mon visage, ses paroles semblaient enfin sincères. Sa personnalité allait bientôt sombrer dans les méandres de sa mémoire.
- Je savais que tu finirais par devenir sage mon petit chien. Pour te récompenser, je vais t’accorder quelques heures de repos le temps d’aller me changer et de nettoyer ton sang impur qui recouvre ma tenue, lui dis-je en donnant du mou à la chaine qui le privait du contact avec le sol. A mon retour, nous irons faire une promenade au village pour que tout le monde puisse voir à quel point tu es obéissant. Je t’emmènerai ensuite voir mon Seigneur, il a de grands projets pour t…
D’un mouvement souple et rapide, mon talon vint violemment heurter sa mâchoire. Ce misérable continuait d’adresser ses prières à la Créatrice.
- Tu lui parles encore alors que je viens de me montrer clémente envers toi. Je vais te faire regretter cette insolence.
Tirant brusquement sur la chaîne, je le forçai à se mettre sur les genoux. Ma dague s’immobilisa dans le bas de son dos, prête à s’enfoncer dans sa chair. Tournant son visage vers moi de façon à ce que je puisse lire la douleur dans ses yeux, je resserrai l’étreinte de ma main sur ma dague pour lui offrir son bain de sang.
2. Un léger contretemps
Les dalles du couloir qui s’étendait devant moi se succédaient à toute vitesse sous mes bottes tandis que je m’efforçais de libérer mon esprit de la colère. Ce sentiment ne faisait jamais une très bonne alliée dans ce genre de situation. Pour le moment, il importait de garder les idées claires pour mieux analyser le problème.
Qu’a-t-il bien pu se passer ? Pourquoi n’y suis-je parvenue ? Depuis que le seigneur Inharg m‘a déclarée apte à remplir mes fonctions, c’est la première fois qu’un prisonnier me résiste aussi longtemps. Je n’y suis pourtant pas allée en douceur, ce crétin a enduré bien plus que la plupart de mes précédentes victimes. Et ce visage… que signifiait-il ? Comment est-il apparu à la place de celui du prêtre ? Et pourquoi mon bras est-il resté figé à sa vue alors que ma dague hurlait son désir de lui déchirer une nouvelle fois la peau ?
Il s’agissait sûrement d’une intervention de la magie, pourtant la substance qui enduisait les chaînes était censée lui saper la mana. Décidément, j’ai horreur de ces magiciens. Cette satanée magie les rend trop imprévisibles et dangereux. Au moins, un guerrier ne peut rien sans sa force ou son arme et je suis donc sûre de pouvoir le maîtriser totalement.
- Salutations sœur Kaelynn, tu sembles perturbée, ta séance s’est mal déroulée ?
J’étais tellement perdue dans mes réflexions que je n’avais même pas remarqué qu’elle était venue à ma hauteur.
- Tout va bien sœur Maria, merci. Ce prêtre einhasadien met juste un peu de temps à renoncer à sa personnalité.
- Tu devrais me le confier quelques heures, ça pourrait lui faire du bien de changer un peu de compagnie, répondit-elle.
- Tu as peut-être raison. Après tout, nos méthodes ne sont pas vraiment identiques.
- Nous arrangerons cela tout à l’heure dans ce cas, pour l’instant le seigneur Inharg demande que nous l’escortions pour son audience avec ce messager envoyé par le territoire voisin.
3. Le doute rend faible
La nuit était déjà bien avancée, l’aube ne se manifesterait pas avant plusieurs heures encore. Le souffle court et le front luisant de sueur, je me tenais assise sur mon lit face à ce constat particulièrement inquiétant. Cette fois c’était une certitude, mon esprit subissait les effets d’une magie inconnue qui allait jusqu’à hanter mon sommeil. Cette force qui avait bloqué mon bras lorsque j’étais avec le prêtre ne pouvait désormais plus être considérée comme un fait isolé, d‘autant que ce phénomène s‘était à nouveau produit un peu plus tard et avait failli provoquer la mort du seigneur Inharg.
Ce mystérieux visage était réapparu par-dessus les traits du messager. Comme la fois précédente, il avait une expression inerte et un regard vide. La vue de ce visage eut le même effet sur moi que pendant ma séance avec le prêtre, je fus incapable de faire le moindre geste alors que le messager s’élançait vers le seigneur avec une épée qu’il avait dissimulée. Sans l’intervention de sœur Maria, ce moment de faiblesse de ma part aurait eu des conséquences désastreuses. Je méritais la mort pour avoir ainsi mis la vie du seigneur Inharg en danger.
Le rêve que je venais de faire comportait un peu plus de détails, le visage était toujours présent mais avait cette fois une expression plus vivante et un teint plus coloré, je pouvais également distinguer le reste de son corps. C’était un homme d’âge mûr et il était accompagné de sa famille : sa femme et deux petites filles plutôt ressemblantes à la différence que l’une avait une chevelure blonde très claire et l’autre était brune avec des reflets roux.
Tous les quatre faisaient face à un groupe de trois hommes dont l’expression sur les visages ne présageait rien de bon. Visiblement, ils en avaient après les deux fillettes. Leur père se dressait devant elles pour faire obstacle de son corps mais il n’offrait qu’une fragile opposition face à ces hommes aux muscles saillants et qui le dépassaient d’au moins une tête. Il vola d’ailleurs rapidement au sol lorsque l’un des hommes l’écarta violemment pour s’emparer de la fillette aux cheveux bruns. Celle-ci ne se laissa pas faire et hurla à sa petite sœur de prendre la fuite. Aidée par sa mère, la petite parvint à distancer l'homme lourd et lent qui s’était lancé à leur poursuite.
Des trois hommes, il ne restait plus que le meneur vraisemblable et celui qui maintenait fermement la fillette brune dans ses bras. Le père se tenait à genoux devant eux les implorant de libérer sa fille ainée. Le chef s’approcha alors de lui et le souleva de terre en le tenant par la gorge. De son bras libre, il planta son épée dans le ventre du malheureux. Son visage retrouva alors son apparence livide et son regard tourné dans la direction de la petite fillette provoqua en moi une douleur telle qu’elle me sortit de mon sommeil.
4. En quête de réponse
Un détail m’avait interpellée durant le rêve, les trois hommes portaient l’uniforme des serviteurs du seigneur Inharg. Si je lui en parlais, il pourrait sûrement m’apporter quelques réponses. Il m’a justement convoquée, sûrement pour me punir de mon erreur de la veille. S’il décide de m’imposer la mort pour ça, je serai au moins débarrassée de cette magie qui m’obscurcit l’esprit.
- Approche Kaelynn, dit-il d’une voix calme. Sais-tu pourquoi je t’ai fait venir ?
- Car j’ai failli provoquer votre mort, Seigneur.
- C’est exact. Et tu connais, j’en suis sûr, le sort que je réserve aux filles qui mettent ma vie en danger.
- Je le mérite Seigneur, je suis prête à payer le prix.
- Ne t‘abandonne pas aussi vite aux bras mortuaires du Saint-Père Kaelynn, je ne t‘offrirai pas cette libération. Ta défaillance me laisse penser que ton entraînement n’est pas suffisant, je vais donc te renvoyer une semaine en salle de torture comme une simple apprentie, sœur Sabrina se chargera de toi.
- Mais Seigneur, sœur Sabrina vient seulement de terminer sa formation.
- Justement, tu prendras plus facilement conscience à quelle place tu te situes réellement, à moins que…
- Je vous écoute, Seigneur.
- J’ai vu ton regard se figer lorsque le messager a relevé sa capuche. Dis-moi pourquoi. Avec un peu de chance tu échapperas à ta punition.
- J’ai eu une hallucination.
Je lui révélai alors toute l’histoire dans les moindres détails, y compris le rêve et l’uniforme que portaient les hommes. Selon lui, la réponse était évidente : le prêtre avait trouvé une faille dans mon esprit et avait usé de la magie pour me retourner contre le seigneur Inharg. Le seul moyen d’y mettre un terme était de tuer le prêtre. Il m’ordonna alors de faire le nécessaire pour me libérer de cette magie car, dans mon état actuel, je n’avais plus ma place sous ses ordres. Cette disgrâce faisait en moi l’écho d’un abandon, une punition bien pire que la torture à laquelle il m’avait au préalable destinée.
Malheureusement, en arrivant dans la cellule du prêtre, le misérable avait disparu. Un cristal d’invocation vide gisait sur le sol.
5. A la poursuite du prêtre
Après un long voyage en mer de cinq jours, j’arrivais enfin au port de Gludin. D’après les renseignements fournis par ses ravisseurs, le prêtre se trouvait près d’Althena au moment de son enlèvement, je devrais peut-être débuter mes recherches par là-bas. Il allait en tout cas falloir faire profil bas car, selon mes informations, cette région était remplie d'Einhasadiens …