[BG] Chantelune

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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*Veldrin*
Spirit of Andras, the Betrayer
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[BG] Chantelune

Message par *Veldrin* » dim. 9 septembre 2007 à 16h34

C’est le 15 de Tarsakh, année 1225, que naquit Chantelune, fille d’Eneth et d’Aenella. Suivirent ses deux soeurs Anodelle et Sinaelle, légèrement plus jeunes qu’elle. Elles grandirent toutes trois dans la grande ville d’Evereska, et y logèrent à plus hauts âges durant une cinquantaine d’années. Leur père vivait bien de son commerce et s’enrichissait petit à petit. Il était propriétaire d’un gisement d’or dans les Contrées du Mitan Occidental. Cependant il était souvent abscent, son exploitation minière se trouvant près de la porte de Baldur, bien loin de sa famille.
Enfin Chantelune fut en âge d’aider son père, et partait parfois avec lui vers Baldur, où elle s’occupait de contrôler le rendement des ouvriers mineurs.

Une matinée ensoleillée, alors que la jeune elfe buvait un thé avec deux des mineurs, son père vint lui apporter un présent : il tenait dans une toile un objet apparemment allongé. Chantelune le prit et s’empressa de retirer la protection textile. Elle portait alors une belle lame très travaillée, une épée longue de mage provenant d’Aglarond.
Son père voulu apprécier les talents martiaux de sa fille, et la provoqua en duel tout en riant. Chantelune, décidée à faire ses preuves, se leva et alla se positionner. Elle chargea Eneth qui esquiva son coup d’un mouvement leste tout en souriant. La jeune elfe enchaîna quelques ridicules coups sans toucher une fois son père, qui riait de plus belle. La médiocrité de son escrime fit prendre à Eneth la décision de l’entraîner comme il le pourrait durant les pauses, mais pas à la lame...

[...] Deux années passèrent, et Chantelune prenait plaisir à combattre contre son père. L’élève avait rattrapé le maître, et les deux s’amusaient ensemble. A la fin d’un duel, Eneth dit : « Chantelune ma fille, je t’ai appris tout ce que je savais en magie, et je t’ai vu devenir meilleure que je ne le serais jamais. Je suis fier de toi. »
- « Père, vous m’honnorez. »
- « Allons ma fille... » Il sembla hésiter un instant, puis reprit la parole d’une voix sérieuse. « J’ai reçu une grosse commande d’or d’un riche homme habitant les îles Moonshae, plus précisément la ville côtière de Caer Callidyrr. Je dois prendre la mer dans une dixaine de jours, le temps de finir le forage. Aussi espérais-je que tu m’accompagnerais. »
- « Je vous suivrais père, » dit-elle sur un ton scolaire.

C’est alors que quelques jours plus tard, l’équipage fut rassemblé au port de Baldur, et la cargaison fut embarquée de nuit dans la discretion la plus totale. Les voiles furent hissées et le navire à fond plat s’éloigna des côtes pour voguer vers l’ocean...

Après quatre jours de navigation plutôt calme, on aperçut enfin la rive ; les îles Moonshae offraient la beauté de leur jungle vue de la mer. Au sud, on pouvait apercevoir un point qui ne ressemblait pas à la fôret pourtant envahissante.
Eneth, qui se trouvait sur le pont aux côtés de sa fille, regarda le matelot qui était à la barre et lui indiqua le point, puis il s’écria : « Nous y sommes mes amis ! » On sentit un calme de joie s’installer parmis l’équipage alors que Chantelune s’émerveillait du paysage qui s’offrait à ses yeux.

[...] Arrivé au port de Caer Callidyrr, on attendit la nuit pour enfin débarquer la marchandise. Des charettes avaient été dépêchées ainsi que des hommes d’arme pour acheminer la cargaison jusqu’à destination, en dehors de la ville dans un manoir.
Eneth entra dans le bâtiment mais Chantelune avait ordre de rester dehors et de l’attendre. Une heure passa, puis deux... N’ayant pas grand chose à faire durant l’attente, la jeune elfe marcha aux alentours de la bâtisse. S’éloignant légèrement, elle vit un champs qu’un fermier était en train de bêcher. Elle le regardait quelques minutes alors que la pluie commençait à tomber. Le ciel se mit soudain à gronder et des éclairs illuminaient l’illuminait avec parcimonie. Tout à coup, alors que l’homme travaillait à ses cultures, une gerbe foudroyante vint mettre fin à ses souffrances, le carbonisant littéralement. Chantelune reçut comme un choc cardiaque qui la fit vasciller et basculer en arrière. Elle s’empressa de revenir au manoir en courant, affolée et totalement déboussolée par la scène à laquelle elle venait d’assister.
Son père ressortit du manoir au même instant accompagné de deux hommes. Ils revinrent au bâteau, Chantelune ne comprenant pas vraiment ce qu’il s’était passé et pourquoi son père n’avait pas été payé, mais elle ne voulut poser de question, d’autant plus qu’elle ne se sentait pas âme à discutter. Ils rentrèrent tous deux à Evereska retrouver leur famille. Elle ne parla jamais à personne de l’atroce scène à laquelle elle avait été confronté.

[...] Trois ans passèrent. Subitement, alors que Chantelune était restée avec sa mère et ses soeurs, Elles virent une lettre cachetée à la cire arriver. Le cachet représentait un faucon ou un aigle – tout du moins un rapace. Aenella ouvrit la fine enveloppe et lut le message. Une larme coula sur sa joue tandis que son visage rayonnait. « Mes filles, nous partons... »
Les trois soeurs apprirent par la suite que leur père avait enfin touché l’argent de son investigation dans les îles Moonshae, et qu’il avait acheté du terrain quelque part près de Lunargent.

Arrivées à destination, elles écarquillèrent toutes quatre les yeux : une immense bâtisse à trois étages se dressait devant elles, entourée par une grande pelouse verdoyante. Eneth se tenait sur le pas de la porte, le sourire aux lèvres.

[...] Un jour que Chantelune se promenait autour de la bâtisse tout en lisant un livre à riche reliure, son père vint l’interrompre : « Ma fille, je vais à présent devoir vous parler... »
- « Je vous écoute père ; que se passe-t-il ? »
Eneth expliqua à Chantelune qu’elle n’habiterait plus ici et qu’il lui avait trouvé un petit logement en plein coeur de Lunargent. Elle devait à présent prendre son indépendence, et ne plus profiter de l’argent amassé par le travail de son génisseur.

[...] Une année passa avant que l’elfe s’installe enfin dans le logis que lui avait trouvé son père. Elle découvrait alors une petite maison coquette en périphérie du tronc d’un arbre énorme.
Son père lui versait chaque semaine une petite somme d’argent, mais elle ne pouvait se contenter de celle-ci. Elle trouva vite un travail de maîtresse mage – pour enseigner les bases de la magie profane elfique - mais elle était encore jeune et cela ne l’amusait guère que de devoir apprendre à d’autres les rudiments de sa maîtrise. Elle trouva finalement un emploie de serviteuse chez un vieil elfe riche de la cité, mais ce travail s’averra vite prendre une tournure de garde du corps. Cependant, elle se trouvait encore trop peu expérimentée pour assurer pleinement la sécurité de son employeur, et s’inscrit vite dans le cours d’un maître en magie.

[...] Chantelune fut au service de ce vieil elfe pendant 5 ans, et expériementa parallèlement son art martial. Ayant fait ses preuves, son professeur mage lui conseilla d’aller voir un certain Ardiin pour continuer son apprentissage pormetteur, mais ne lui en dit pas plus.

Durant deux années Chantelune suivit les cours de ce mystérieux Ardiin dont elle était l’unique élève. Elle apprit à le connaître, et ce mentor lui apporta beaucoup.
A la suite de l’un des entrainements, Ardiin dit à la jeune elfe : « Il est temps à présent que nos routes se séparent. Je ne vous expliquerais pas pourquoi. Votre destin vous le dira. Au revoir Chantelune, fille d’Eneth. »