[bgvampire] Aszhad

[Dazzle]

— Fiche du personnage.

---

Nom : —
Prénom : Aszhad (prononcer «Azade»).
Surnom : —
Titre : —
Âge : Son âge véritable est inconnu. Sa transformation remonte cependant à un siècle et demi environ.
Sexe : Masculin.
Race : Elfe noir.
Archétype : Vampire.

• Lignée vampirique : Von Kirsten.
  Attributs de la filiation : Physique, Intimidation.

Métier : Saltimbanque émérite, spadassin parfois (entendez mercenaire indépendant), receleur à ses heures perdues.
Compétences :

• Combat : Danseur de lames.
  Magie : —

Métamorphoses : —

Alignement : Loyal neutre.
Langues parlées : Commun, sombre (vestige de sa vie passée).

Physique :

• Peau : D’ un gris très pâle pour un sombre
  Cheveux : D’une blancheur éclatante
  Yeux : Pourpres
  Taille : Un mètre soixante-seize

Le vampire vous observe de ses yeux bordeaux, son regard vide de toute lueur, caché la plupart du temps par un masque blanc. Sa chevelure domptée est blanche, clairsemée de reflets foncés. En arborant de nombreux costumes colorés de saltimbanque, il cherche constamment à attirer les regards sur lui, habitué à fasciner quelques spectateurs lors de ses numéros de rue. Son nez est aquilin et ses traits durs, mais sa bouche est fine et ses lèvres ourlées sont pâles. Celles-ci restent figées dans un sourire terriblement inquiétant et deux cicatrices symétriques partent des commissures des lèvres jusqu’au milieu des joues, lui donnant le notoire «sourire de l’ange». Gracile, il est de taille moyenne pour un homme et vous remarquez quelques muscles saillants dans ses costumes en tissu fin; il est cependant très loin d’avoir la carrure d’un gladiateur, à tel point qu’il semble même fragile au premier abord.

Caractère : Il est peu aisé de faire une description approfondie de la psychologie tortueuse de ce vampire. Tantôt poli, tantôt vulgaire, on ne sait jamais sur quel pied danser pour lui complaire. Un caractère si difficile a cerné qu’il a suscité un grand intérêt dans la famille Von Kirsten. Relativement complexe de prime abord, sa psychologie révèle un nombre impressionnant de défauts. Les qualités, quant à elle, s’inscrivent dans la continuité d’un caractère linéaire et rigide (…).

Aszhad n’est pas une personne que l’on apprécie au premier contact. Froid et distant, on remarque bien vite qu’il tente de mettre une barrière infranchissable entre lui et ses interlocuteurs. Jamais quelqu’un ne lira en lui comme dans un livre ouvert et il démontrera à chaque instant qu’il est d’une désobligeance déconcertante. Il reconnait volontiers être un «ami» pitoyable et il conçoit parfaitement que son comportement exaspère chacune de ses connaissances. Pour autant, jamais il ne changera, car c’est ce qui forge son charme mystérieux — charme qu’il use volontiers lors de ses représentations artistiques. Son agilité et sa souplesse largement supérieures à la moyenne marquent sa différence profonde avec le commun des mortels et Aszhad prend toujours un malin plaisir à étaler ses compétences, aussi moqueur qu’il puisse être, non sans désapprouver ce côté pédant que tant de personnes répudient. Horripilant personnage, il jouit d’une intolérance viscérale pour la frivolité, et la plaisanterie familière l’empêche de pouvoir nouer de très bonnes relations avec les idiots, préférant rester éloigné des sources de problèmes et d’étourderies.

Outre sa réputation d’homme réservé et colérique, il est également connu pour son austérité hallucinante. Son caractère sévère aux principes rigides ne lui vaut pas les meilleures opinions à son égard, bien que ses connaissances – car on ne peut décemment pas parler d’amis – saluent son inflexibilité qui démontre sa loyauté à toute épreuve. C’est bien là l’une des seules raisons qui poussent sa famille à lui vouer une confiance aveugle. Car même s’il est totalement imbuvable, vaniteux et bêcheur, Aszhad brille par ses capacités hors du commun, ses connaissances impressionnantes et son professionnalisme poussé à l’extrême. Un artiste des plus atypiques qui n’a jamais failli à son devoir depuis qu’il s’est vu enrôlé chez les Von Kirsten. On ne lui connait aucune erreur et l’on prend bien souvent sa défense face à ses détracteurs.

L’énergumène se révèle être une personne au mode de pensée qui diffère littéralement du reste de la population et de la morale établie. Quand il feint faire le mouton et suivre l’avis général, c’est pour mieux se fondre dans la masse. Toutefois, se complaisant dans un délire personnel à rejeter toute idée préconçue et généralisée, notre vampire s’adonne à tinter ses paroles d’humour noir, de mordant et d’une ironie presque mesquine. Rebelle dans l’âme, ce cynique se montre également d’une mauvaise foi déroutante, à tel point qu’il ne se remet jamais en cause et s’arrange constamment pour détourner les soupçons de sa personne prétentieuse et arrogante.

Il est à noter que malgré ces défauts exacerbés, Aszhad est un être particulièrement poli et extrêmement habile dans ses paroles, si bien que ses interlocuteurs se retrouvent parfois décontenancés par sa faculté à casser tout en finesse. De nature méfiante, il est connu pour être sage et réfléchi. Ces qualités sont inhérentes à son âge, à son expérience de vie et à toutes les situations auxquelles il a dû faire face. Deux traits de caractère plus qu’importants au sein de la famille Von Kirsten qui permettent de compenser la fougue, la colère et l’imprudence dont fait parfois preuve certains vampires. D’ailleurs, les buveurs de sang sont souvent impressionnés de l’impartialité et de l’intransigeance d’Aszhad. Jamais celui-ci n’accepte de compromis et tranche toujours en faveur de ce qui est «socialement nécessaire» pour les Von Kirsten, comme il se plait à le dire, tout en suivant les directives des vampires les plus âgés. Particulièrement docile, jamais il ne discutera un ordre. Pour lui, dissimuler l’existence des buveurs de sang est une nécessité sociale.

Autres : —

Situation financière : Moyenne.
Comportement social : Artiste de rue, vagabond.
Type d’éducation reçue : Marginale, stricte, lettrée.
Popularité et/ou influence : Moyenne.
Intérêts et influences extérieures : Monde artistique, argent, objets de valeur.
Pensée politique : Arriviste. Forte tendance à prôner l’oligarchie.

Croyances :

• Einhasad : Ignorée.
  Gran Kain : Respecté.
  Eva : Ignorée.
  Shilen : Respectée.
  Sayha : Ignoré.
  Pa’agrio : Respecté.
  Maphr : Ignoré.

Relations extérieures :

• Elfes : Bonnes relations. Ils sont particulièrement fascinants de par leur grâce, leur savoir ancestral et leur art magique.
  Humains : Relations neutres. Il s’agît d’un peuple où les différences entre eux foisonnent et où chaque rencontre est un renouveau.
  Nains : Bonnes relations. Ce sont des personnes honorables et des artisans de renom.
  Orcs : Bonnes relations. Leur force prouve toute la puissance et le respect dû à leur race.
  Sombres : Bonnes relations. Ils excellent dans l’art de la manipulation, de l’aéromancie et de la discrétion.
  Kamaels : Relations mitigées.

[Dazzle]

— Dangereuse alliance.

---

Un magnifique drap blanc poudreux recouvrait les étendues de Schuttgart. Par la fenêtre de l’étage, l’on pouvait apercevoir la neige qui tombait du ciel dans un déluge monstrueux. L’on ne pouvait plus voir l’horizon tant celui-ci était masqué par la brume naissante du matin et le blizzard. La tempête avait fait rage toute la nuit et elle n’était visiblement pas prête à s’arrêter. De sa chambre, le petit garçon contemplait le spectacle divin, la pénombre envahissant toute la pièce. Le garçonnet souriait étrangement, les deux mains croisées dans son dos, sur la pointe des pieds pour pouvoir tout voir. Sa mère pénétra la chambrette qui fut éclairée du chandelier qu’elle porta dans sa main. Il se passa quelques minutes avant que la discussion ne soit engagée.

« J’arrive, Mère. » La dame tourna les talons, sans décrocher un seul sourire ni un seul mot. La présence de la matriarche suffisait à elle seule. C’est ainsi, avec un profond regret, que le petit garçon détourna son attention de la fenêtre pour se diriger vers la porte. Il passa le seuil, toujours les mains dans le dos, en sautillant légèrement. Il fredonnait une berceuse, sourire aux lèvres, dévalant les escaliers jusqu’au rez-de-chaussée. Là, il marcha tranquillement jusqu’à la bibliothèque, où il actionna un des livres situés dans la grande étagère en ébène. Un craquement sourd se fit entendre, avant que celle-ci ne pivote pour laisser place à une entrée plutôt étroite. Le garçonnet s’y faufila, puis entreprit de descendre à nouveau les escaliers. Quand il fut arrivé au sous-sol, il suivit comme à son habitude les braseros qui décoraient le chemin. Celui-ci menait à une grande salle aux parois rocheuses, éclairée par la faible lumière des chandeliers et d’étranges flammes bleues tenues en vie par pure magie.

Plusieurs personnes étaient agenouillées, formant un cercle, au centre duquel se trouvait un homme de grande stature, ligoté. Le garçon alla se placer aux côtés de sa mère. Tous recouvrirent leur tête avec la capuche de leur vêtement. L’enfant s’exécuta pour faire de même. Il semblait très à l’aise, et s’en était presque troublant. S’en suivit alors des chants religieux et des prières, comme si les protagonistes cherchaient à se protéger d’une menace imminente ou à laver leurs futurs pêchés. Lorsque le cérémonial prit fin, le garçon se releva et se dirigea vers la sortie. Il n’avait jamais le droit d’assister à la suite, sa mère jugeant qu’il était encore trop jeune. Seulement, la curiosité avait pris le dessus ce soir là, et l’enfant feinta de partir, alors qu’il se cacha dans l’obscurité pour observer la scène. C’est avec stupeur qu’il comprit pourquoi l’homme était ainsi ligoté. Tout se passa très vite, mais il eut le temps de cerner quelques mouvements. L’une des personnes du cercle s’était levée, dague tenue en l’air, avant de sacrifier avec peine le prisonnier. Les prières reprirent de plus belles et se firent de plus en plus rapides tant leurs voix tremblaient d’effroi. Le garçonnet n’osa bouger et un autre homme fit son apparition. L’on ne savait dire d’où il venait, comme s’il avait observé toute la scène. Son visage était d’une pâleur à faire froid dans le dos. Des cernes violacées renforçaient ses traits sévères et l’on voyait de grandes veines bleutées parcourir ses joues et son menton, jusqu’au cou. Il était vêtu d’une toge d’un noir de jais. Il passait une main, dont les griffes acérées étaient de la même couleur que son habit cérémonial, dans ses cheveux d’un blanc nacré, avant de poser son regard d’un rouge flamboyant sur le petit garçon. Le cœur de celui-ci sembla s’arrêter de battre et toutes les parcelles de son corps tremblaient, comme pour le sommer de fuir au plus vite. L’individu se contenta de lui sourire. Il se jeta ensuite avec une rapidité déconcertante sur le cadavre.

Jamais il n’avait pensé un seul instant que son destin avait été scellé à ce moment précis.

[Dazzle]

— De la chair à revendre.

---

Une lourde main gantée vint s’abattre sur la joue de la domestique, une vieille dame au dos vouté. « Il suffit ! Vous n’avez aucunement votre mot à dire sur cette affaire. Vous pouvez vous réjouir que je ne vous ais pas encore jeté en pâture aux loups de Schuttgart. Tâchez de garder vos remarques pour vous à l’avenir, si vous ne voulez pas que notre famille se sépare de vous. Ai-je été bien claire ? » La servante tremblait. Elle se plia presque en quatre pour se faire pardonner, de chaudes larmes coulant sur ses joues rosées. Cependant, malgré le fait qu’elle fut très obéissante jusqu’à ce jour, elle n’avait pu s’empêcher d’émettre son opinion lorsqu’elle découvrit avec horreur l’affaire dans laquelle s’était fourrée la matriarche. La domestique emporta les derniers couverts de la table sous le regard oppressant du patriarche. Quand elle eut quitté la pièce, la mère se leva de son siège.

Mes chers amis,

Vous n’êtes pas sans savoir que notre famille entretient depuis bien longtemps de nobles relations avec les vôtres… Relations qui vous ont permis cette ascension au rang que vous chérissez tant. Toutefois, certains des nôtres nous ont rapporté, après maintes observations, que vous sembliez vous éloigner dangereusement de vos engagements passés. Je vous épargnerai pour le moment une rencontre qui risquerait de mettre à mal votre famille. Nous sommes terriblement attristés, nous pensions sincèrement que vous seriez moins sots. Devant un tel affront, si vous souhaitez conserver notre puissante influence, il vous faudra consentir à un sacrifice. Vous pensiez que nous n’étions pas au courant pour votre adorable progéniture ? Tout est tracé depuis que le petit a plongé son regard enfantin et innocent dans celui de notre Maître. Il est inutile de l’enfermer plus longuement dans sa prison dorée. Conduisez-le dans la Forêt de la Mort — et le plus tôt sera le mieux, si vous voulez vivre.

Nous vous adressons humblement nos salutations les plus amicales. Puissiez-vous retenir que la duperie n’apporte jamais rien de probant lorsqu’il s’agît d’affronter les nôtres.

[ image externe ]

Elle laissa la missive glisser négligemment jusque devant son mari, portant son autre main sur l’arrête de son nez, décontenancée. « Ces fourbes n’en ont pas assez. En plus de leur fournir régulièrement de la viande fraîche contre nos richesses, ils veulent notre descendance. Et bien soit, s’il faut en arriver là pour que nous vivions décemment, je n’ai pas d’autres choix que d’accepter. » Sur ces mots, elle sortit une clé de son corset, accrochée au bout d’une chaine argentée. D’un geste, elle la jeta sur la table en bois. « Emmène-le. Immédiatement. »

[Dazzle]

— En construction.