Le livre de Cormyr le sombre Velg'larn

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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chaos
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Le livre de Cormyr le sombre Velg'larn

Message par chaos » mar. 16 octobre 2007 à 14h30

Chapitre I



Un sombre destin...


...Je sentais de l'eau couler sur moi depuis un petit moment. Mais ce n'était pas ma seule sensation, tous mes membres étaient en piteux états. Il me fallu de longues minutes pour espérer ouvrir les yeux. Une forêt sous la pluie, en vu de mon angle de vision j'ai très vite compris que j'étais allonge. Aucuns gestes n'étaient possibles, si ce n'était de tourner la tête malgré une douleur atroce. Autour de moi rien aucun bruit, faut dire que dans une forêt sous un orage, même pour un Elf qu'il est, comme moi, la peau sombre ou pas les bruits sont très peu perceptibles. Je ne sais pas combien de temps je suis reste là sans mots dire. J'aurais pu crier a l'aide, mais plutôt mourir que devoir la vie a quelqu'un...Je suis reste là a me vider de mon sang préparant ma mort, essayant de reconstituer ce qui c'était passé. Puis une voix me paraissant très lointaine retentit dans ce chaos qui m'entourait.
- Cormyr... Cormyr... Ouvres les yeux mon frère...
La voix me paraissait très familier, un son doux et agrippant...
- Cormyr... C'est moi Draweilla... Ouvres les yeux mon frère...
D'un coup j'eu un flash... Draweilla ma petite soeur, et Drexler mon grand frère... Oui ça y est je me suis souvenu de ce qui c'était passe...
Ce jour là, Draweilla et moi-même sommes partis nous entraîner à la dague sur l'ordre de notre père, Ellendill, homme sévère mais droit, ne laissant personne ni même sa famille fouiller son passé. Ce jour-là ma soeur était en forme, elle progressait a t'elle point qu'à ce rythme elle me dépasserait quand quelques temps. Notre entraînement fût stopper nette par un bruit de craquements de branches, certes assez éloigne, mais la présence d'intrus en ce lieu était très rare. J'ordonna a ma soeur de se cacher, et fit de même. Impossible d'entendre d'autres bruits, puis soudain cette voix;
- Sortez Sombres créatures, vous nous éviterez de perdre du temps...
"Sombres créatures", je pensais directement à des pâles, mais pourquoi sont-ils ici ? Pourquoi prendre le risque de parcourir ces terres ennemies à leurs peuples ? J'ai pensé que c'était mon père qui nous testé, alors je suis sortie. Ils étaient justes devant moi, deux pâles et deux éphémères. Je n'ai pas eu le temps de trop les regarder, ils me sautèrent dessus armes en mains. Draweilla jaillit et attaqua un éphémère, ça première attaque fit mal a l'humain, mais ce dernier était robuste. Très vite je reçu un coup d'épée dans le vendre, et un autre dans la jambe, je perdis l'équilibre et m'effondra au sol. D'un coup un des pâles poussant un hurlement sans précédent, il venez de ce faire transpercer entre les épaules par un dague, avec une force impressionnante. C’était Drexler, notre ainé, qui avait pris l'Elf par surprise, il l'avait toujours dis; "Ne jamais tourner le dos a un assassin". La suite c'est jouée sans moi. Je me suis... Disons endormis...
Lorsque Draweilla me vit ouvrir les yeux, elle me sourit comme si elle avait déjà fait mon deuil. Un peu plus tard mon père vint me chercher. J'appris que ma soeur n'avait eu comme choix que de fuir dés que Drexler fût a terre. Mon grand frère avait eu deux agresseurs avant de tomber d'une flèche. Ma soeur vit les deux survivant récupérer les corps de leurs amis plus le corps sans vie de Drexler, et après une incantation disparus.
J'eus beaucoup de chances d'être seulement en vie, mais aussi de n'avoir aucunes séquelles après des mois de rééducation. J'étais redevenu en forme, motivé que par une idée, retrouver le corps de mon frère. Pendant mon rétablissement, Draweilla enquêta sur cette attaque. Elle eue comme information que le fait que c'était Drexler qui était visé, ils voulaient le faire sortir en s'en prenant à nous. Et ils ont réussit. Mais quelque chose n'allait pas...Comment un groupe composé de deux Elfs blancs et deux humains ont pu parvenir jusqu'à nos terres sans se faire remarquer...Et comment connaissez-t'ils l'endroit exacte où nous trouver...Je commençais à avoir des soupçons sur la véritable cible...Je décidais de questionner mon père. Comme à son habitude il ne fût pas très éloquent et me demanda de le laisser faire son enquête sur le sujet. A partir de ce jour là, vu que mon père ne me disait pas tout, je n'avais plus confiance en lui, mais je ne voulais pas donner mon avis a ma soeur. Elle forgera elle même ses idées. Je lui ai expliqué que je devais partir, voyager pour retrouver le corps de Drexler dans un premier temps, et pour devenir encore meilleurs que fût notre frère dans ce qu'il appelait son Art. Notre aîné nous a apprit les bases pour devenir un bon assassin. Bases qui lui venaient de notre père. Drexler nous a toujours dit que tuer était un Art, et doit le rester, il ne voulait jamais tuer autrement que pour un contrat. C'était pour lui très important de suivre un Code, qu'il a rédigé avec notre père. Le code des Poussières d'Anges, le premier a ma connaissance qui fût rédigé pour les assassins.
Après des longs mois de recherches et d'entraînement, je me sentais a bout mentalement, et donc je pris le chemin du retour. Je marchais sous cette maudite pluie depuis deux heures environs, lorsque j'atteignais nos terres. Mais dés les premiers arbres traversés je me sentis mal à l'aise... Je me mis sur mes gardes, je contemplais les alentours avec vigilance. Au loin j'aperçu une silhouette prêt d'un arbre. Je m'avançais discrètement vers la personne qui restait immobile. Plus je me rapprochais et plus je comprenais que la silhouette n'était pas à côté de l'arbre, mais pendu à l'arbre. J'hésitais à avancer, ne savant pas depuis combien de temps la personne était là je pressais le pas pour aller voir de qui il s'agissait…
- NNNNNNNNNOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNN
Cette phrase je l'ai tellement hurlé que j'en ai vomi. J'étais en larmes tétanisé à la vue de Drexler se balançant à cette corde. De rage j'ai cassé la branche à laquelle il était relié. Je lui enlevai la corde du cou. Nouvelles prises de conscience, mon frère n'était pas mort lors de l'attaque et je n'ai pas réussit si ce n'est juste à avoir cette information. Je reviens chez moi et là il est mort pendu sans aucunes autres traces. J'avais la haine envers moi à tel point que j'ai creusé la tombe avec mes mains cela ma prit quatre heures...Je déposa le corps de Drexler et reboucha le trou... Je suis resté là des heures, des jours, allongé à vouloir mourir... Puis cette voix si douce;
- Cormyr t’est de retour ? Draweilla coura vers moi et me sauta dans les bras en larmes de joies.
- Tu vas rester longtemps ? Tu vas bien ? T’as trouvé des informations ?
Comment réagir à tant de joie, lui dire la vérité ? Ou faire comme mon père, mentir.
- Je vais bien, Je...Je n'ai pas de nouvelles du corps de notre frère. Et je ne sais pas combien de temps je vais rester, et toi et la famille comment allez-vous ?
Je n'ai pas pu sur le moment lui dire. J'avais déjà du mal à comprendre et à me pardonner. J'ai passé quatre mois avec mon père et ma soeur, le temps d'un deuil ne pouvant pas être partagé donc pas vraiment complet. Un matin c'était de nouveau le départ, mais cette fois pour connaitre la véritable histoire qui value la mort de Drexler. Si il n'était pas mort lors de l'attaque c'est qu'il y avait une raison au fait qu'il fût épargné...
Il faut beaucoup de temps pour avoir des informations fiables, il faut savoir s'infiltrer, faire croire aux gens que vous êtes avec eux, gagner leurs confiances, ne surtout pas poser trop de questions à la fois. Bref en deux ans j'ai réussit a devenir un professionnel de l'infiltration de groupe, tout ça pour apprendre ceci; Mon père n'était pas un simple un assassin, il est ce qu'on appel un espion. Je ne sais pas encore aujourd'hui pour qui il travail directement, mais je sais qu'il doit être haut placé. Ellendill avait comme ordre d'infiltrer un groupe d'éphémères, afin de contrecarrer leurs plans d'attaque visant deux hauts gradés aux services du temple de Shilen. Mon père mit sept mois pour réussir à réunir ses informations, et grâce à lui le jour "J", les éphémères, aidés par quelques pâles, tombèrent dans une embuscade qui leurs coûta la vie à tous. Je ne sais toujours pas comment, certainement un traître, mais les commanditaires de cette attaque apprirent qu'Ellendill était à la base de ce raté. Ils décidèrent de ce venger, et organisèrent l'enlèvement de Drexler, afin de torturer ce dernier et de savoir comment approcher notre père. Mais c'était sans connaître mon grand frère. Il resta que deux semaines captif de ses gens, il réussit à prendre la fuite, s'échappant par je ne sais quel prodige. Malheureusement, l'attaque qu'on avait subit lui avait laisse des séquelles, il était devenu amnésique. Ne se souvenant de rien, même pas de sa famille.
Il traversa de nombreuses villes, cherchant sont passé, on a du même passer tout prés l'un de l'autre. Son handicap lui a coûté la vie, a force de voyager, ses anciens bourreaux le retrouvèrent, et le prient en filature. Apprenant son amnésie, ils comprirent qu'ils n'auront pas plus d'information par lui. Ils décidèrent de s'en prendre à moi. Mais j'avais disparu depuis quelques temps déjà. Alors pour passer leurs haines ils pendirent Drexler à cet arbre pour solde de tout compte. Je dois reconnaître qu'ils voulaient, au départ se venger de mon père sans nous tuer, autrement ils l'auraient fait. Ils ont tué mon frère parce qu'ils ne pouvaient pas approcher Ellendill. Mais là fût leurs plus grosse erreur. J'ai jurer pendant je creusais la tombe de Drexler de le venger quoi qu'il arrive. Et je le ferais. Les coupables sont nombreux pour moi. Il y a les commanditaires de l'attaque bien sûr, les exécuteurs, et surtout mon père. Ce dernier connaissait la vérité, même si il avait ordre de ne rien faire, il aurait pu et du retrouver, protéger son fils aîné. Je ne sais pas s'il est au courant de sa mort, mais le moment venu je lui dirais en face mon point de vu. Il me faut m'entraîner, encore et encore, créer des liens, avoir d'autres informations sur cette histoire, savoir pour qui travail Ellendill, et connaitre leurs points de vu sur la mort de mon grand frère. Je parcoure les villes et villages du royaume sans jamais faire allusion de ma famille, personne ne connait l'existence de Draweilla, seul mon défunt frère est connu publiquement. Ceci pour protéger ma soeur, et faciliter mes recherches...
Dernière modification par chaos le mar. 16 octobre 2007 à 16h17, modifié 1 fois.

chaos
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Message par chaos » mar. 16 octobre 2007 à 14h42

Chapitre II



La naissance du sombre assassin


...A force de se vouer qu'à une seule chose, on finit par oublier les autres. Au point d'avoir complètement raté l'anniversaire de ma soeur. Cela fait maintenant de nombreuses lunes que je traverse ces terres. Je m'entraîne jours et nuits, prenant que de trop rares pause dans la capitale. Mais ce matin là, je n'avais pas envi d'aller titiller des dragons. Non, je m'étais réveillé en sursaut, réalisant la date à laquelle on était. Draweilla avait fêté ces trente ans, deux semaines avant. J'avais complètement oublié. Je rassemblais mes affaires, et pris la route vers mes terres natales. Le trajet fût long, d'autant que je me sentais, par période, observé. Après trois jours et deux nuits de marche, mon doute c'est transformé en conviction. Quelqu'un me pistait. Il, ou elle était seul, avec de l'expérience en filature. C'était l'une de mes spécialité, alors me retrouvé à mon tour suivit, cela m'agaça quelque peu. Sur un petit chemin qui traversait une forêt de pins, je me mit à courir le plus vite possible, et stoppa nette pour écouter...Rien...Si à l'Est des oiseaux s'envolent, je fonce dans cette direction, ma dague encore à la ceinture, mais la main posée dessus. Je cours si vite que traversé les arbres devient dangereux, je stoppe à nouveau d'un coup...Je sais que ma proie n'est pas loin, je le sens. "Ne jamais tourner le dos à un assassin", je fis une roulade sur le coté, juste a temps pour éviter la dague de cette ombre noire, qui, prit par son élan tomba en avant. On se releva en même temps. C'était une femme, revêtue d'un manteau noir, qu'elle fit tomber à la renverse dans son dos. Sa peau était de la même couleur que la mienne, c'était un elfe noir superbe. Grande, les cheveux blancs, habillée d'une armure bleue très légère, et un masque recouvrait ces yeux. Je brandis ma dague, cette dernière émettant un hurlement strident, mon adversaire prit le temps de l'observer.
- Ne connais-tu pas le Code Dalninil? Je voulais voir à qui j'avais affaire en lui posant cette question, soit elle prenait le temps de me répondre et dans ce cas je pourrais glaner des informations, soit elle me bondit dessus sans réfléchir et la ça veut dire que c'est une professionnelle qui exécute son contrat.
- Je ne suis pas là pour te tuer... Me lança t’elle avec un léger sourire.
- Oh, je vois...Tu as trébuché sur une racine et tu es tombé dans ma direction dague en avant...
- Le seul Code que je respecte c'est celui de ma bourse, Dalninuk! Son sourire avait totalement disparu.
- Je te laisse une chance, car moi j'ai juré fidélité à un Code, et ne peut tuer quelqu'un de ma race, sauf en cas de défense ou de vengeance. Soit tu me dis qui t'as engagé, soit tu vas rejoindre Shillen... Je parlais d'un ton calme et serein, je savais que j'avais le dessus psychologiquement, je l'avais repéré, démasqué et j'avais déjoué son attaque.
- Tu crois que quelqu'un ma payé pour te tuer ? Elle se mit à rire profondément.
- Tu te donnes trop d'importance, mon cher Cormyr. Je suis Dyvhim, et je savais que je n'avais aucune chance de t'avoir. Elle remit sa dague dans son fourreau.
Je gardais la mienne en main. D'un coup j'ai compris, elle gagnait du temps, elle n'était pas seule. Certainement un archer était entrain de se placer. Je bondis en avant, à la retombée je pris de la terre dans ma main gauche et le projeta dans les yeux de Dyvhim. Cela la désorienta juste le temps qu'il me fallu pour me retrouver derrière elle, et pour lui coller ma dague sous la gorge, me servant d'elle comme bouclier.
- Appels tes amis ! Lui ordonnais-je.
- Vite je perds patience! Je commençais à enfoncer ma dague dans sa gorge, lorsqu'elle se mit à crier.
- Sors, Maglus!
Un pâle sortie de derrière un arbre lointain, et s'approcha. Arrivé à quelques pas de nous, il jeta son arc à terre. Je désarma la sombre. Je lui attachai les mains et les pieds avant de la mettre au sol. Mes yeux étaient remplis de haine lorsque je m’approchai de ce Maglus. Je pris son arc le banda avec une de ces flèche, et lui planta entre les deux yeux. J'attendais, je voulais entendre la réaction de Dyvhim avant de la regarder. Aucun crie. Le pâle gisait à quelques mètres d'elle, mais elle ne dit rien. Je me retournai en sa direction arc toujours en main. Elle me fixait, et me lança;
- Je suis désolé, ils détiennent l'homme que j'aime en otage... Ils m'ont forcés à venir te tuer avec lui, je te le jure...
- Arrêtes tes lamentations, tu es la décadence de notre peuple, si tu veux vivre dis-moi tout ce que tu sais.
- Ellendill est l'homme qui veut te voir mort.
Cela ne me surpris guère.
- Il sait que tu veux te venger de la mort de Drexler, et il a appris que tu devenais dangereusement puissant. De plus tu fouilles pour connaitre l'histoire qui a amené ce drame, et là c'est d'autres gens qui t'en veulent, me demandes pas qui je ne les connais pas. Ton père veut ta mort, mais d’où tu viens il n'a aucune prise sur toi. Retournes là-bas, je lui dirais que le travail est fait, tu pourras alors finir de te préparer pour accomplir ce que tu dois faire.
Avant de lui répondre je pris un malin plaisir à lui sourire.
- Si mon père veut ma mort, alors j'irai l'affronter directement. Tu sais pourquoi, il veut, ma mort ? Ce n'est pas parce que je suis devenu puissant comme tu dis, mais parce que je suis le seul à savoir comment l'approcher. Moi et ...
- Draweilla. Ta soeur est partie il y a de cela un moment, en fait elle a...disparue...d'après Ellendill, elle voulait voire du pays, mais certaines personnes l'ont vues rôdant vers les terres d'Hadès. Je pense qu'elle te recherche...
Peut-être a t’elle eu des informations et qu'elle connait l'histoire. Dans ce cas elle est en danger elle aussi. Mais pour l'heure je dois aller affronter mon destin...
- Tu as été au service de mon père, et tu as essayé de me tuer. Tu mérites la mort...Mais je ne peux pas tuer une femme de sang-froid, encore moi une sombre...
Je commençais à partir, puis d'un coup je fis demi-tour, et lui lança sa dague en plein coeur.
- En fait si...Je peux... Toutes personnes ayant avoir de près ou de loin avec la mort de mon frère périront. Toutes celles qui se mettrons entre moi et ma soeur, suivront le même chemin...Sombres ou pas...
- F'sarn biu velg'larn, un sombre assassin...

chaos
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Message par chaos » mar. 16 octobre 2007 à 14h48

Chapitre III



La mort d'Ellendill



Je savais que je partais vers un funeste destin. Affronter mon ilharn, père dans la langue commune, n’allait pas être chose simple. Depuis la mort de cette Dyvhim, j’ai senti quelque chose de différent en moi, un goût amer au fond de la gorge. Tuer mon père n’étais plus un problème pour moi, car il avait envoyé une sombre et un pâle pour en finir avec moi. Ma haine envers lui avait grandit.
J’étais à quelques lieues du domaine familiale, je connaissais l’endroit par cœur, y compris sont dispositif de sécurité, cela englobe le positionnement des gardes. Ce ne fût pas très compliqué de m’approcher d’une des entrées sans se faire repérer. Une fois à l’intérieur, je me suis rendu directement dans la salle d’armes. Pas par intuition, mais parce que des bruits de lames qui s’entrechoquées sortaient de cette endroit. Connaissant Ellendill, il ne pouvait s’agir que de lui à cette heure tardive. J’ouvris la porte d’un coup sec dague en main. Le professeur d’armes de mon père stoppa net l’exercice, ce ne fût pas le cas de mon père qui planta sa dague dans le coup de ce dernier. Il me jeta un regard glacial, puis retira son arme du corps sans vie.
- Hum… Je me doutais bien que cela finirait comme ça ! Me lança t’il.
- Tu sais donc pourquoi je te méprise plus que tout…
- J’imagine…En effet…Même si je ne suis pas sur que tu saches vraiment tout.
- Je ne veux savoir qu’une seule chose… Es-tu responsable de la mort de Drexler ?
- Responsable ? Bien sûr que non ! Comment pourrais-je vouloir tuer un de mes fils ! Il me lança un sourire cynique.
- Mise à part toi bien sur ! Il se mit à rire.
- Si tu n’es pas responsable, pourquoi ne rien avoir fait pour le venger ?
- Pour protéger notre secret de famille, mon cher Cormyr. Des gens savent ce que je cache depuis longtemps, et ils me menacent de tout divulguer, si je ne les écoute pas.
Je m’approchais doucement de mon père, prenant soin de refermer la porte derrière moi.
- Quel est ce secret qui a valu la mort de mon aîné ? Mon regard était rempli de haine.
- Soit ! De toute façon tu ne sortiras pas d’ici vivant ! Connais-tu l’histoire de notre peuple ?
Je ne pris même pas la peine de répondre, il connaissait la réponse, j’avais passé toute mon adolescence à me cultiver, à lire sur notre race et les autres…
- A trop vouloir le pouvoir, on a perdu notre couleur de peau, qui était celle des elfes blancs. Entre autre… On a peut-être gagné en puissance mais on a pas mal perdu aussi. Notre famille est à l’origine… Il reprit sa respiration avant de poursuivre.
- Une famille d’elfe blanc…
Qu’est-ce qu’il me raconte… Si sont but était de me déboussoler, c’était réussit je l’avoue.
- Nous fûmes maudit par un grand mage elfique, et ce pour l’éternité. Notre malédiction fût de devenir des sombres. La raison de cela je ne la connais pas. Mais imagines, toute une vie et plus encore, à lutter contre des pâles, à élever des enfants dans des traditions qui ne sont en fin de compte pas les notre. Je suis un espion. Cela fait plusieurs mois qu’on me demande de t’éliminer, contre ce silence. J’ai craqué et j’ai envoyé Dyvhim et Maglus pour ça. Si cette histoire sortait d’ici, toute notre famille serait chassée à mort par notre peuple. Je tiens à Draweilla, plus qu’à toi Cormyr. Tu es devenu un sombre avec le cœur d’un pâle, nos ancêtres sont en toi. Je le sais depuis toujours…
Je restais là sans mots dire. Pétrifié par cette histoire. Moi qui avais une telle haine envers les elfes blancs, j’étais comme eux. Du moins dans la généalogie de notre famille. Tout s’effondrait d’un coup. Je ne savais plus qui j’étais, ni même d’où je venais vraiment…
Une douleur immense me sortie de mes pensées. Ellendill venait d’enfoncer sa dague séparatrice en plein dans mon ventre.
- Je suis désolé…Sincèrement Cormyr…C’est comme ça que ça doit finir…
Je vis une larme couler de sa joue, chose inédite pour moi. Puis il retira la lame d’un coup sec. Je mis mes mains sur la plaie par réflexe, je sentais le goût du sang monter dans ma bouche. J’étais prêt à m’écrouler… Je rassemblais toutes mes forces pour pouvoir lui parler ;
- La différence fait peur… L’ignorance tue… Mais la naïveté aussi…
Je vis mon père paraître inquiet. Il compris d’un coup. Mais c’était trop tard pour lui…
Je savais que je n’avais aucune chance face à lui. Alors j’ai demandé de l’aide. Un magicien, nommé Kulgrüt, me concocta un puissant poison. Je savais que je ne pourrais toucher mon père avec ma dague, alors j’ai empoisonné mon sang pour qu’il soit en contacte avec lui. A la différence, c’est que moi j’ai l’antidote, contre le poison, pas contre le coup de dague. Je mis un genou à terre. Je fixais Ellendill, il commençait à sentir les effets… Je sortis ma fiole et la bue, afin de faire passer le poison…
- TU…Tu m’as empoisonné ?? Tu… Dans ton sang…Il tomba à terre, toujours conscient. Combien de temps il me reste ?
- Deux heures environs, pour te confesser à Shilen. Je crachai du sang, énormément. Je tomba juste à côté de mon père.
- Tu es devenu un dangereux assassin…Cormyr… Mais t’as haine t’as perdu aussi…On va mourir ensemble… Ici…
Je me vidais de mon sang, je ne pouvais plus parler…
- Tu as laissé Draweilla seule dans ce monde, par abus de vengeance et de colère…
- Il ne m’a pas laissé seule !
Ma sœur venait de faire sont apparition dans la salle d’armes. Elle se mit à incanter des sorts…Puis ma vision c’est troublée, puis plus rien…
Dernière modification par chaos le dim. 25 mai 2008 à 21h31, modifié 1 fois.

chaos
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Message par chaos » mar. 16 octobre 2007 à 15h07

Chapitre IV


Draweilla




…Une nouvelle fois Draweilla s’occupa de moi. Cela prit beaucoup de temps pour me remettre sur pieds. Durant toute ma convalescence, j’étais enfermé dans ce qui fût ma chambre dans mon adolescence. Ma sœur m’avait expliqué qu’à la suite de mon meurtre, un conseil allait se tenir pour trouver un remplaçant à mon père, afin de tenir les fonctions qu’il avait. C’est après la nomination, que mon procès devrait avoir lieu. Pour passer le temps, j’ai énormément parlé avec ma sœur. Je lui ai tout expliqué depuis le début, afin de combler ses vides. Sur cette histoire, elle était partagée entre deux sentiments, tout d’abord la haine envers moi pour avoir tué notre père. Et celui de compassion envers mes choix, c’est grâce à cela que je ne fus pas exécuté sur le champ. Lorsque j’étais seul, je priais Shilen, durant de longues heures. Et puis un jour Draweilla m’avoua mes origines. Ellendill n’était pas mon vrai père. Donc ces dires sur le passé familial étaient totalement faux. Ce fût pour moi, à la grande surprise de ma sœur, un énorme soulagement. D’un coup, tout mes choix c’étaient avérés être les bons. Shilen m’a toujours guidé, et elle ne m’a jamais déçu. Preuve encore suite à la révélation de ma sœur. Je me suis mit à la prier de plus en plus…
Le soir venu, Draweilla me permit de m’échapper. Je pris la route en direction du sud, j’avais déjà quitté les terres de mes amis, maintenant je devais fuir celles qui m’ont vu grandir. Tout en marchant, je me suis souvenue de notre adolescence passée ensemble avec celle que je croyais être ma sœur, de sa voix me sortant de ma torpeur à plusieurs reprises. De sa bienveillance envers moi. J’ai divagué plusieurs lunes, puis un messager, comme un signe venu de Shilen, vint à moi. Mon frère d’arme avait besoin de moi. Je devais m’y rendre le plus vite possible…
De retour en ces terres qui m’avaient adopté, je sentis mes problèmes s’évanouir. C’est ici que j’étais bien, entouré de mes amis, devenus ma nouvelle famille en quelque sorte. Sous la direction de mon frère d’arme, Sir Orodreth, et avec l’aide de valeureux combattants, nous nous attaquâmes à de nombreux monstres légendaires.
Cette campagne nous prîmes beaucoup de temps, d’efforts, et d’organisation. Cela finit par fatiguer Messire Orodreth, ce qui est logique après de tels combats. Pour la plupart nous fûmes victorieux. Mais il ne faut pas oublier ceux qui sont tombés…
Le calme était de retour… La lassitude des fiers combattants aussi. C’est à ce moment là, durant un passage à Aden, que je revis une sombre, avec laquelle j’avais échangé quelques mots, il y avait de cela un moment… A sa vue, j’ai ressenti une chose qui m’était totalement inconnue avant. La peur. Pas celle qui effraie et nous partir en courant, non celle-là je ne la connais toujours pas. Je parle de la peur qu’elle ne se souvienne pas de ma personne, ou qu’elle soit totalement indifférente à mon égard. Car, en ce qui me concernait, elle ne m’indifférait aucunement. Je me suis avancé vers elle, pour la saluer. Et à mon grand soulagement elle se souvenait de moi. Nous avons parlé des heures entières, échangeant des sourires complices. Nous nous revîmes à plusieurs reprises, et à chaque départ de l’un ou de l’autre, mon cœur se brisait. On se rend compte de la valeur qu’ont les gens à nos yeux, lorsqu’ils sont loin de nous. Les heures sans elle étaient interminables. Puis arriva l’inévitable, j’étais amoureux, pour la première fois de ma vie, sa présence me faisait tout oublier, il n’y avait plus qu’elle qui comptait. Hilia, une sombre timide avec du caractère, elle a su me prouver son affection en étant jalouse de toutes femmes me parlant, et en me le disant. Elle su m’apaiser, me redonner de la motivation. La vie en ces terres était idyllique. Bien trop même, j’aurais du me douter que cela allé pas durer…
Ce matin là, comme souvent d’ailleurs, je me rendis au temple, afin de prier Shilen. Ceci étant fait, je ressortis de l’édifice religieux, un sombre attendait dehors. Je le connaissais de vue, il travaillait au domaine familial. C’était un messager.
- Messire Cormyr, je suis envoyé par votre sœur Draweilla… Suite au verdict du conseil, concernant la mort d’Ellendill, vous êtes convoqué par ce même conseil afin de pouvoir vous défendre sur ce sujet. Il aura lieu dans trois semaines, vous devrez vous présenter seul, et vous préparer à assumer la décision finale quelle qu’elle soit. Si vous n’êtes pas présent, le conseil vous déclara coupable des faits reprochés. Et vous serez considéré comme traître pour ne pas avoir voulu suivre les traditions…
- Ne vous inquiétez pas, je m’y rendrais ! Je veux en finir avec cette histoire.
Je n’avais pas vraiment le choix en fait. Si je refusais, je n’avais aucune chance de vivre librement, ils me traqueraient à jamais. De plus vu la rapidité à laquelle le messager m’avait trouvé, si je voulais fuir, il me faudrait quitter pour toujours mes terres adoptives. Fuir et quitter à jamais mes amis, et surtout celle que j’aime, c’était impossible à concevoir. Donc j’avais une petite de chance de pouvoir m’expliquer face à un conseil. Il me fallait la saisir. Je me sentais perdu, comme jamais avant… Je courus maintes en maintes fois à travers les villes du royaume pour revoir Hilia avant mon départ, mais sans réussite. Je n’ai pu voir qu’Orodreth, je lui ai expliqué vite fait que je devais partir pour un conseil. C’était peut-être la dernière que je le voyais. Mais le plus dur pour moi c’est de ne pas avoir revu ma douce, ne pas avoir eu le temps de lui expliquer ma situation…
L’heure du départ a sonné. Je pris quelques affaires, et pris la route, sans mots dires
Dernière modification par chaos le dim. 25 mai 2008 à 21h36, modifié 3 fois.

chaos
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Message par chaos » mar. 16 octobre 2007 à 15h15

Chapitre V


Le conseil

…Je commençais à en avoir marre de cette route, elle me rappelait trop de mauvais souvenir, et je voulais en finir avec mon passé. Pour une fois le trajet se passa sans problème majeur. Arrivé dans le domaine familial, je fus directement escorté jusqu’à ma chambre avec ordre de ne pas la quitter avant le début du conseil. Bien sûr, je n’étais pas très motivé à l’idée de rester à rien faire. Utilisant tout mon savoir sur les déplacements silencieux, je sortie par la fenêtre, longeant le fin muret qui entourait le manoir, j’étais à environ quinze mètres du sol. Je me suis retrouvé à la fenêtre de la chambre de Draweilla, cette dernière était accompagné de plusieurs gardes, je n’ai jeté qu’un coup d’œil furtif, et je suis resté là à écouter la conversation…
- Il est dans ces quartiers Dame Draweilla. Fit un des gardes.
- Bien. Je savais qu’il viendrait. Apportez-lui de la nourriture et à boire. Qu’il ne manque de rien. Allez-y maintenant. Elle parlait d’une voix sèche, de plus en plus clair
à mes oreilles. Normal, d’un coup la fenêtre s’ouvrit et elle apparue, je ne pouvais rien faire, elle m’avais démasqué.
- Tiens… Entre tu vas prendre froid.
J’enjambai la fenêtre pour accéder à sa suite. Les gardes, trois pour être exacte, me fixaient l’air abusés.
- Bien, laissez-nous maintenant ! Tous les gardes s’exécutèrent. Et elle repris la parole.
- Mon cher Cormyr, fidèle à toi-même. Dans quelques heures se tiendra le conseil, présidait par moi-même.
- Et je suppose que tu ne vas pas m’épargner.
- Pourquoi le ferais-je ?
- Pourquoi m’avoir permis de fuir, dans ce cas ? Il me manque des informations…
- Beaucoup même. Elle se mit à rire.
D’un coup je compris qu’elle était devenue plus perfide que tous les autres membres du domaine. Elle m’en voulait, ça c’est sur, mais il y avait autre chose… Je choisis de jouer la carte de la nostalgie, m’approchant d’un portrait peint de Drexler, je repris la conversation.
- De tous, c’est lui qui me manque à chacun de mes réveils, à chaque moment de solitude, je sens sa présence. Tu te souviens de cet automne passé tous les trois à Gludio ? Jamais je n’oublierai tout ces conseils, et tout ces moments ou il s’occupait de nous, même s’ils étaient rares, durant ces deux mois on a vécu ensemble comme un seul être…
- Oui…Tu as raison. A moi aussi il me manque. Mais c’était son destin, et j’en ai fait le deuil, contrairement à toi !
- Je le ferais lorsque tous les coupables seront punis ! Ainsi ma promesse sera tenue.
- Sauf si…
- Si je ne peux repartir d’ici…
Je venais de comprendre que Draweilla avait déjà décidé de mon sort. Mais je ne comprenais pas pourquoi une telle haine envers moi. Parce que j’ai tué son père ? Elle m’a surpris entrain de le faire, et m’a soigné et laissé repartir. Non, ce n’était pas par haine qu’elle voulait se débarrasser de moi, je l’ai vu dans ses yeux. Non, elle devait avoir un objectif, ou quelque chose à laquelle je pouvais la gêner. Mais quoi ? Elle était la régente des lieux, en quoi pouvais-je la déranger ? Pourquoi vouloir a tout prix rendre publique ma responsabilité du meurtre d’Ellendill ?
- Dis-moi, pourquoi n’es-tu pas intervenu lors de mon attaque ?
- Comment ça ? elle paraissait un peu inquiète.
- Ben, si lors du conseil je décris toute la scène de mon acte, point par point, je veux bien endosser la responsabilité du meurtre, mais toi pourquoi n’être apparue qu’à la fin, sans même avoir une once de haine envers moi ? Crois-tu que le conseil comprendra cela ?
Elle était ébouriffée. Clouée sur place.
- Hum…Je vois. Ta défense va être de me faire passer pour complice… D’autant que par la même occasion j’ai hérité du trône. Bien. Tu es loin d’être bête, mais tu commences à m’énerver. Que veux-tu ?
Quelle étrange question, j’aurais préféré une réponse à la mienne. Mais j’avais une ouverture, je ne pouvais la rater.
- Je veux juste en finir avec Ellendill et avec toi. Je n’ai rien contre le fait que tu diriges le domaine. Je veux juste qu’on me laisse tranquille…
- Bien, voila ce que je te propose, racontes la vérité au conseil, tu oublis juste mon apparition à la fin. Et pour cela je demanderai ton bannissement à vie de ces terres.
Je savais que c’était le strict minimum. Je ne pouvais refuser…

chaos
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Message par chaos » mar. 16 octobre 2007 à 16h09

Chapitre VI



La fin n'est qu'un début...


...Durant plusieurs mois, diverses personnes de mon entourage vinrent à moi me conter que ma sœur rôdait en ces terres, et qu’elle disait à qui voulait bien l’entendre que j’étais un assassin, et qu’il fallait se méfier de moi. Ce harcèlement perpétuel, me fît prendre une décision importante. Je devais quitter les lieux, tous étaient au courant de mon acte, mes proches connaissaient ma version, mais les autres celle de Draweilla, et dans la manipulation elle était la reine. Hilia avait disparu depuis plusieurs lunes, j’avais envoyé des espions un peu partout, afin de la retrouver. Sans succès. Puis un messager me remit une lettre. Très vite j’ai reconnu l’écrire de l’expéditeur. Draweilla me demandait de partir à la prochaine lune, sinon ma bien-aimée allait connaître la torture jusqu’à ce que mort s’en suive. Elle avait trouvé mon unique point faible, cela précipita mon départ, je n’eus que le temps d’avertir mes amis les plus proches…
J’avais préparé un petit discours pour mes adieux, mais face à tous mes amis, et diverses personnes, je sentais l’émotion m’envahir. Je n’arrêtai pas de faire les cents pas tout en parlant. Puis vint le moment des au revoir. Je m’approchai de chacun pour les saluer. D’un coup je sentis une vive douleur, un sombre aux cheveux blancs venait de m’enfoncer sa lame en pleine poitrine. Je le fixai un instant, je vis dans ces yeux de la terreur, ce n’était pas un professionnel, mais il avait choisi le bon moment. Tout en retirant son épée, il me déclara ces quelques mots ;
- De la part de ta sœur !
Puis il prit la fuite derrière moi. Pourchassait par plusieurs amis. Je commençai à sentir mes jambes se dérober, je vis les regards apeurés autour de moi. Puis je me suis effondré…Sans vie…

…Mes yeux s’ouvrirent d’un coup. J’étais allongé dans un cimetière. Je me relevai d’un coup, autour de moi le calme et la nuit. J’étais à côté d’une tombe profanée, et en vue de l’inscription dessus, c’était la mienne. J’étais sûrement mort, car je n’avais pas besoin de respirer. Mais tout était très bien matérialisé autour de moi. Je me mis à prier Shilen, cherchant des réponses… Mais toujours ce calme, et cette angoisse qui m’envahissait de plus en plus. Je pris la direction de la sortie du cimetière, marchant d’un air pétrifié. Arrivé devant la lisière d’une forêt, j’entendis le bruit des animaux qui y résidaient. Donc je n’étais pas sourd. Je me mis à hurler, certainement par panique. Ma voix résonnait, puis une autre vint à mes oreilles.
- Que se passe t’il ? Ne puis-je pas me reposer en paix ?
Je me déplaçai en direction de cette voix, pour tomber sur un éphémère allongé sur le sol entrain de se reposer. A ma vue, il se redressa l’air paniqué cherchant son arme du regard.
Je ne sais pas ce qu’il m’a prit, mais je lui ai sauté dessus, le rouant de coups. Dès que je vis son sang couler, je devins hystérique, sautant sur ces plaies et buvant son sang… Lorsque je repris mes esprits, je me rendis compte du carnage que je venais de faire. J’avais littéralement déchiqueté le corps de cet humain. Mais bizarrement, je me sentais bien. Très bien même. Et ce jusqu’à ce que je vis le jour se lever. Là, mon état de bien-être s’estompa net. Le jour commençait à me brûler les yeux. Je me mis à courir le plus vite possible, à la recherche d’une grotte ou d’un lieu sombre. Juste avant la sortie du soleil, je trouvai une petite caverne, je me mis au fond et commença doucement à m’endormir…
Dernière modification par chaos le dim. 25 mai 2008 à 21h43, modifié 1 fois.

chaos
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Message par chaos » mar. 16 octobre 2007 à 16h16

Index


Elmeenstel, le meutrier




…Je me relevais l’air déterminé à continuer le combat. Certes, Aasylum en plus d’être plus puissant que moi, était beaucoup plus rapide. Mais, je savais que je pouvais l’avoir, nous avions déjà dévastés la moitié de la pièce de vie. Je pris mon élan en direction de lui, arrivé à trois mètre je bondis tel un loup sur sa proie. Mon frère jumeau ne fît qu’un pas rapide de coté au dernier moment, et me vit m’écraser sur la table en bois fraîchement poncée. Je venais de me briser une ou deux cotes, et malgré cela j’entendis Aasylum rire à pleine voix. Ce que je fis aussi, même si cela m’était douloureux. Nous avons passé notre vie à nous mesurer, sans ménagement, mais aux grands désarrois de nos parents. Lors de nos nombreux combats, nous avons cassés bien des choses, en plus de nous même. C’est sur cette scène pittoresque, que notre père nous surpris à son arrivé…
- Que faites-vous donc encore ? Sa voix était rude, il semblait extrêmement énervé.
Cela jeta un froid dans la pièce. Nous avions perdu notre fou rire d’un coup. Notre père n’était pas un homme colérique, et le voir dans cet état nous surprenais…
- Veuillez ranger cette pièce, vous n’êtes plus des enfants ! Et une personne doit venir nous rendre une visite ce soir.
Nous nous activions au travail sans mots dires… Durant le ménage la douleur, du au choc sur la table, ne faisait qu’empirer. Mais ce qui m’inquiétait le plus ce fût l’état d’énervement de notre père. Je ne cessais de l’observer durant le rangement. Une fois tout remis en place, Mon frère et moi-même sortîmes dans la forêt. Nous avions la chance d’habiter au beau milieu d’arbres gigantesques, bordés par une montagne aux pieds de laquelle se trouvait une rivière. C’est là que nous nous rendions régulièrement. On appréciait particulièrement le bruit de l’eau et du vent. Aasylum était un archer, il aimait traqué et tué des cibles à distance, sans même qu’elles puissent savoir d’où venait l’attaque. Pour ma part, pendant qu’il s’entraînait avec son arc, je tuais le temps à lire de vieux grimoires, des livres sur la magie et sur l’histoire de notre peuple. J’étais un fidèle de Shilen, un de ces prêtres qui avait pour mission d’aider les siens aux combats, et de les instruire. Nous sommes restés là deux bonnes heures, puis notre père nous appela… A notre retour à la demeure familiale, simple maison de bois, nous vîmes qu’il avait préparé un bon repas, et dressé une table avec quatre couverts.
- Ce soir, je vais vous présenter ma douce et tendre. Celle qui a su me montrer que j’avais encore un cœur…
Nous restâmes sans mots dires. Se rappelant le décès de notre mère, il y avait dix ans de cela, nous n’étions que des jeunes chenapans. Elle fût empoisonnée, et se battit durant de longues semaines, pour succomber dans la souffrance…
- Vous me comprenez, je le sais, si elle a su me redonner le goût a la vie, elle vous plaira, j’en suis sûr.
Je pris la parole…
- Ne t’en fais pas, nous ne voulons que ton bien, si cette femme a ta confiance et ton
amour, alors elle aura le notre.
Il nous sourit en guise de réponse. Son apaisement nous faisait plaisir à voir.
Quelques minutes plus tard, on frappa à la porte. Etant le plus près, j’ouvris l’accès à notre domicile, pour voir apparaître devant moi, une femme magnifique, habillée d’une robe verte, au visage fin et souriant. Ces cheveux étaient de couleurs mauve foncés, ces yeux noirs étaient superbes. Je suis resté sans voix, ce qui laissa le temps à mon père de me rejoindre sur le seuil de la porte…
- Entres, Je te présente Elmeenstel, et voici Aasylum, mes fils.
Mon frère se leva de sa chaise pour la saluer.
- Et voici Dame Draweilla.
Par la suite nous prîmes le repas ensemble, échangeant des histoires, des rires. Elle était très sociable, et connaissait les bonnes manières. Mais ce qui me plus chez elle, se fût son métier, elle était, elle aussi, prêtresse. Nous en avons longuement discuté. Cette soirée fût très appréciée par tout le monde, avec comme grande satisfaction le bonheur de notre père…
Les jours passèrent et nous vîmes de plus en plus Draweilla dans notre demeure. Parfois je passais de longues heures à parler avec elle de notre histoire. Parfois on ne l’a voyait presque pas, elle restait avec notre père…Notre famille était reformée en quelques sortes. Mais bien sûr, Aasylum devait faire des siennes. Il n’arrêtait pas de me dire qu’il sentait quelque chose de mauvais envers Draweilla, et un jour il décida de la suivre plusieurs jours…A son retour, il vint à moi sourire aux lèvres…
- Je t’avais dis qu’elle cachait quelque chose… Elle a un frère, il se nomme Cormyr, et vis dans des terres lointaines. Elle le hait plus que tout…
Je décidais de couper mon frère.
- Et alors ! Elle ne veut pas parler de son frère qu’elle hais, et alors ? Si elle veut recommencer sa vie, sans se soucier de son passé, où est le mal ? Tu cherches des problèmes là ou il n’y en a pas, comme d’habitude…
- Si tu me laissais finir, tu comprendrais. Ce Cormyr, est un assassin…Et pour l’avoir observé, un très bon assassin. J’ai voulu en savoir plus sur lui, mais là où il vit il est bien entouré, personne ne m’a appris quoi que se soit sur lui…Par contre nombreux sont ceux qui m’on mit en garde contre sa sœur, Draweilla…
- N’importe quoi. Tu ne te méfies pas d’un assassin, mais d’une prêtresse ? En plus sur des dires de personnes que tu ne connais même pas…
Je savais que mon frère n’avait pas fini son histoire, mais il décida ne pas en dire plus et partit se reposer… Je ne voulais pas entendre cette histoire, car je connais Aasylum, quand il a une idée en tête, bonne ou mauvaise, il va jusqu’au bout. Alors s’il n’accroche pas avec Draweilla, il trouva toujours quelque chose à dire… Pour ma part, j’ai tout simplement décidé de faire attraction de ses mises en gardes qui n’ont pas lieux d’être… La vie continua, je me rapprochais de plus en plus de celle qui avait épris le cœur de notre père. Je me souviendrais toujours de cette après-midi passé à ces cotés près de notre rivière. Elle était là assise sur l’herbe à regarder l’eau coulée… Moi, juste à coté entrain de lire…Nous restâmes de longues minutes ainsi. Puis, elle se mit à me parler en sombre…
- Tu sais Elmeenstel, j’ai un frère qui vit loin d’ici. Enfin quand je dis un frère, mon père l’avait adopté quand il était tout jeune…
C’était la première fois qu’elle parlait de sa famille, pas un mot en six mois, et là d’un coup elle voulait m’en parler. Je fermais mon livre et me mis à l’écouter attentivement…
- J’avais un véritable frère aîné, Drexler, il fût tué par des pâles et des éphémères.
Cormyr décida de pourchasser et de tuer tous les responsables de cet acte. Mais dans sa quête il perdit la raison, et considéra mon père comme responsable. Il le tua…
Elle se mit à pleurer doucement…Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Elle se reprit.
- Je suis désolé, cela ne te regarde pas mon ami…
- Si, au contraire, tout ce qui t’attristes me concerne, moi et ma famille qui est la tienne maintenant.
- Ce qui m’attriste le plus, C’est qu’il va partir de ces terres, et ne sera jamais puni pour son acte…
- Pourquoi ne pas engager un assassin ?
Ma question n’était pas hasardeuse, loin de là…
- Parce que Cormyr est l’un des meilleurs des assassins, il a déjoué plusieurs
tentatives déjà. Il reconnaît les siens, et est méfiant de nature…
- S’il doit quitter les terres où il vit, il va certainement faire ces adieux à ses amis ?
- En effet…
- Et si un prêtre se glisse parmi eux, personne ne le pensera là pour le tuer…
- Que veux-tu dire ?
- Je te vengerais Draweilla, pour l’amour que tu apportes à mon père et à notre famille…
Elle est restée sans rien dire pendant un moment, puis elle a essayé de me convaincre de ne pas le faire, mais en vain…
Je n’ai jamais tué quelqu’un, alors j’ai demandé l’aide d’Aasylum. Il l’avait observé, et était lui-même un apprenti assassin, donc il pouvait m’aider. Nous mirent au point un plan simple mais efficace… Mon frère m’apprit les bases pour garder son sang froid dans ces situations…
Trois jours avant le jour J, je me suis rendu dans les terres où vivait ce Cormyr. J’ai réussi à apprendre qu’il organisé son départ sur un pont. J’avais le lieu et l’heure, preuve qu’il avait baissé sa garde, et qu’il était plus occupé par la préparation son départ qu’autre chose. Le reste du temps je me suis reposé. Puis vint le grand jour…
Ce matin là, dès mon réveil, je sentis une boule au milieu de ma gorge. Mon frère m’avait dit que si Draweilla le payait, il l’exécuterait. Mais je voulais le faire moi-même, pour la femme qui a redonné le goût d’aimer à mon père. Puis je me voyais mal demander de l’argent alors que c’était moi qui m’étais proposé. Je devais assumer… Tout le matin je me suis promené dans la ville où était organisé le départ de ma cible. Afin, comme me l’avait suggéré Aasylum, de donner à ma tête un goût de déjà vu, pour passé plus inaperçu. Durant mes balades, j’ai croisé plusieurs fois Cormyr, il avait du goût pour se vêtir. Il paraissait triste, et n’arrêtait pas de faire des va et vient. Pour le déjeuner, je pris un repas dans une auberge tout près de la maison de son clan. J’ai réussit à apprendre qu’au moins deux orcs devraient être présent à ses adieux, ce qui me laissais espérer qu’ils y aillent armes en mains. Donc la mienne passerait à travers les regards à côté d’eux. Durant l’après-midi, je fis une sieste, afin d’essayer d’évacuer mon stresse. Vers dix-huit heures, on frappa à la porte de ma chambre, loué pour une semaine pour ne pas éveiller les soupçons. A peine étais-je derrière la porte que Draweilla s’annonçait, afin de me sécuriser certainement. Je la fis entrer, puis nous avons parlé. Elle était radieuse, et n’arrêtait pas de finir ses phrases avec de beaux sourires. Elle me fixa un rendez-vous plus tard dans la nuit, pour la rassurer à mon sujet, me dit-elle. L’heure fatidique approchée…
Me rendant sur le pont j’ai remarqué environ une dizaine de personnes, de races différentes, même si la plupart était des sombres. Aucun pâle à l’horizon par contre. Je me suis mêlé à la foule, et j’ai commencé à écouter le discours de celui qui était surnommé le sombre assassin.
J’avais raison certain avait leurs armes en mains, tout comme moi, cela n’éveilla donc pas l’intérêt de quiconque. Son discours était assez poignant, j’en ai ressentit la chair de poule, pensant à mon futur acte. De lui-même il se rapprochait de moi, afin de dire au revoir à la femelle orc qui se tenait à côté de moi. C’est là que j’ai décidé de lui planter mon épée en plein cœur. Il me fixa d’un regard que je n’oublierai jamais. Comme s’il avait tout compris, comme s’il savait que ça devait finir ainsi. Je retira mon arme et je partis à toute vitesse de l’autre côté du pont où mon frère m’attendait caché pour me couvrir. Mais je fus très vite rattrapé, je sentis une lame me transpercer entre les deux omoplates. Puis je me suis effondré. Trou noir. Puis des bruits me vinrent aux oreilles, des pleurs peut-être, oui c’était ça, des lamentations. Mais pas sur mon sort, non sur celui que je venais d’assassiner. Tous crièrent contre Draweilla, et pleuraient Cormyr. A maintes reprises je sentis des présences autour de moi, comme s’ils voulaient être sur que j’avais trépassé. J’ai même su le nom de mon bourreau, une certaine Nomir. Je n’avais plus aucunes sensations, mais tous les bruits avaient disparus. Puis ces craquements de brindilles. De nouveau une sensation de présence. Aasylum, pensais-je. Mais la voie me prouva que je me trompais…
- Merci mon ami…
Draweilla rajouta un petit rire.
- Grâce à toi, j’ai atteins mes objectifs. Le seul danger pour moi et maintenant mort, tout comme toi… Ton frère ne pouvait pas te couvrir, je l’ai paralysé…
Elle se mit à éclater de rire. Et moi je commençais à comprendre…Puis ce fut à nouveau le trou noir…
Je me suis réveillé dans le temple de Shilen…Sans blessures d’aucunes sortes, sans douleur. Aasylum était là, il me fixait souriant. Il attendit que je reprenne mes esprits pour me parler.
- Vendui’ dalninuk. J’ai de mauvaises nouvelles à t’annoncer. Mais avant je veux que tu comprennes, que nous avons tous été manipulé. Tu n’es pas le seul.
Lorsque que je t’ai retrouvé, tu étais techniquement mort, je t’ai même pleuré de toutes mes larmes. Je t’ai amené ici, et j’ai prié. Et encore prié durant deux jours, sans manger ni boire. Puis tu as eu un sursaut, et j’ai regardé si ton cœur battait, et ce fut le cas. Mon frère, Shilen t’a rappelé, tu as sa grâce.
Je commençais à me redresser, pour prendre la parole.
- Quelles sont tes mauvaises nouvelles Aasylum ?
- Hum…Draweilla nous manipulé pour arriver à ses fins, mais plus encore, elle voulait ne laisser aucunes traces de cette histoire…
Je le coupais nette dans son explication…
- Où est notre père ?
- Lorsque le sort qu’elle m’avait jeté s’estompa, je courus à ta rencontre. Mais sur la route j’ai croisé Draweilla, elle ne m’a pas vu, elle était aux anges. Mais sans toi, alors je compris. Je fis demi-tour pour aller demander de l’aide à notre père…
- Et… ?
- Et, à mon arrivé, je l’ai découvert allongé sans vie sur le sol de notre maison…Je suis désolé dalninuk…
J’étais sur le choc de la nouvelle, ne pouvant rien dire, tellement de souvenirs remontés à la surface…Les larmes commençaient à venir, puis mon frère me prit dans ses bras. Ce moment de douleur dura longtemps… Puis Aasylum reprit la parole.
- On a tous les deux des choses à se reprocher, moi je n’ai pas su démasquer cette
manipulatrice, et je n’ai su, ni voulu t’empêcher de commettre cet assassina, alors que c’est mon rôle dans cette famille… Pour ta part je sais que tu dois t’en vouloir énormément, de t’être fait avoir pour cette dalninil…
Des larmes coulaient encore sur mes joues…
- Oui, tu as raison, mais j’ai une autre souffrance que tu ignores. J’ai tué quelqu’un
qui était aimé, j’ai fait souffrir ma famille, et de nombreuses personnes. Par Shilen je ne tuerai plus !
- Tuer est mon destin, soigner est le tient, et ensemble nous nous protègerons. Et
Nous progresserons afin de nous venger de cette femme…
J’inclinais la tête en signe qu’acquiescement. Je devais, dans un premier temps réussir à me pardonner, puis ensuite je devrais obtenir ce même pardon des amis de ce Cormyr, afin de soulager ma conscience. Ensuite viendra l’heure de la vengeance…

chaos
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Message par chaos » mar. 26 février 2008 à 19h44

Nul ne peut vaincre seul, nul ne peut survivre sans but...


…Je me suis mis, durant de longues lunes, à divaguer dans les différentes villes. Cherchant un semblable, qui pourrait m’expliquer mon nouvel état. Je me promenais la nuit, me réfugiant la journée dans une grotte non loin de Giran. C’est dans cette ville, que j’aperçus un attroupement de personnes, dont certains d’entres eux portaient des masques cachant ainsi leurs yeux. Puis je me suis mis à les écouter discrètement. Très vite j’ai compris qu’ils appartenaient à la même race que moi. J’ai décidé de suivre une sombre, qui semblait être écoutée des autres. Je l’ai pisté durant une bonne partie de la nuit, mais cela faisait longtemps que je n’avais pas pratiqué la filature. Elle se rendit compte de ma présence, et m’invita à la suivre vers la sortie Est de Giran, ce que je fis. Une fois en dehors de la capitale, elle se retournait vers moi, et me fixa.
- Je t’attendais…
Sa voix était calme. C’était une sombre sachant recouvrir sa féminité, juste qu’il fallait. Elle avait de longs cheveux blancs, assortis à son armure.

- Je pense que vous pouvez m’aider dalninil…
- Ai-je l’air de quelqu’un qui aide son prochain ?
Sa réponse me fit sourire.

- Non. Mais je ne comprends pas ce qui m’arrive… Je suis devenu…

Elle me coupa la parole.

- Je sais, l’un des notre.
- Comment est-ce arrivé ?
- Ca je ne le sais pas. Le jour va se lever… Viens, je vais te montrer un endroit ou tu seras tranquille.

La sombre m’emmena dans la forêt des morts. Un endroit ou la luminosité était rare, ou se trouvait également de nombreuses ruines à l’abri du soleil. Elle m’en montra un.

- Ici tu es en sécurité. Je n’ai pas plus de temps à t’accorder pour l’instant, mais
saches qu’un démon recherche nos semblables pour les détruire, alors méfies-toi ! De plus je te présenterai ma famille plus tard…

Je n’ai pas eu le temps de répondre, elle prit congé aussitôt.
Je suis resté dans cette forêt assez longtemps pour me remettre en condition physique, pour réapprendre les subtilités du déplacement rapide. De plus je me suis mis à manier l’arc, afin de chasser et de boire le sang de mes proies.
Beaucoup trop de lunes sont passées sans avoir pu revoir cette sombre. Alors j’ai décidé de partir à sa recherche. Mais en vain. J’ai rencontré son frère, et l’une de ces connaissances, un certain Nylan. Mais ne me connaissant pas, ils m’apprirent rien de plus. Pire encore, à la suite d’une altercation avec un éphémère, le sombre revêtu d’une armure bleue nuit, ce Nylan, profita du chaos environnant pour me poignarder de dos… Je ne pouvais plus faire confiance aux autres vampires. J’étais seul. Shilen n’a pas voulu me laisser mourir, je ne sais pas pour quelle raison, mais je me retrouvais à errer de nouveau…

Les sombres ont bien changé, ils sympathisent avec les pâles et les humains. Oubliant le passé. Pour exemple, ce soir là je surpris un dalninuk entrain de parler avec des éphémères. Il voulait réunir des personnes pour rétablir l’équilibre et détruire le clan d’orcs. Pour moi, c’était de la folie, ces derniers ont toujours été de fidèles alliés à notre race. Et là un sombre veut réunir plusieurs ethnies pour se débarrasser d’eux. Il fallait que je face quelque chose.
Je sortis de ma cachette d’un pas calme. Les deux humains et le sombre se levèrent et bondirent sur moi en brayant.

- Qui es-tu ? Tu nous espionnes ?

Je pris un malin plaisir à détailler chacun d’eux du regard avant de m’adresser au sombre.

- Si je vous espionnais, vous ne seriez toujours pas que j’étais là, à vous écouter…
- Cela est vrai, mais c’est étrange que mon loup ne t’ait pas senti…
- Cela doit venir du fait, que je n’ai plus d’odeur, contrairement à certains.

Je fixais les deux humains à disant cette dernière phrase. Le sombre sortie une épée et me fixa.

- Que veux-tu ?
- Te parler, seul à seul…


Les deux humains parlaient entre eux, enfin c’était plus des enfantillages. Le sombre demanda à ses amis d’aller plus loin, puis repris la parole.

- Je suppose que tu es l’un de ces vampires ?
- En effet…
- Je dois vérifier quelque chose…

D’un coup il me trancha la main. Le sang jailli de partout. Mais je ne voulais pas crier. Je me suis affalé au sol, faisant un garo. Je grimaçais.

- Je ne suis pas armé, pourquoi m’agresser ?
- Je veux voir si ta main va repousser…
- En tout cas je l’espère pour toi…
- Bon de quoi veux-tu parler ?
- De ton plan…

Très vite j’ai réussi à avoir sa confiance, il m’expliqua son but. Et plus il me parlait, plus il me rappelait mon frère d’armes, Orodreth. La même envie d’équilibre. Personnellement seuls les miens comptent, mais j’avais remarqué que ce Nylan était proche des orcs en question. Alors je proposais à ce Jelayde de devenir son espion. De mon vivant je le faisais très bien, et même si la langue de Pa’aggrio me faisait plus défaut qu’avant, suite à la non pratique, je pourrais m’en sortir. Seul Jelayde était au courant de mes agissements, et ce pour ma sécurité. J’ai demandé audience au responsable des orcs, un certain Krum. Puis j’ai visité de nombreuses fois sa ville, Goddard. En quelques mois j’ai réuni quelques informations. Mais mon état me travaillait plus qu’autre chose. J’avais du mal à comprendre pourquoi j’étais encore en vie.
Très vite j’ai décidé de ne pas revivre mon passé, et j’ai déclaré à Jelayde que je ne voulais plus espionner. Il comprit et me donna un livre concernant les draconiers, une unité de son clan dirigé par un certain Kelgorian. Après la lecture de ce dernier, j’ai décidé de le rejoindre.
Mais avant que ce soit officiel je voulais parler à Krum, face à face. Certainement j’espérais qu’il en finirait avec moi. Mais ce qu’il s’est passé ma laissé de marbre. Le dialogue que nous avons eu fût basé sur le respect et la compréhension. J’ai découvert quelqu’un qui me ressemblait, oeuvrant pour les siens. Même si nous savions que nous serions à coup sur face à face un jour, nous nous sommes quittés dignement. Et malgré mon aveu sur l’espionnage, il m’a laissé partir…

C’est dans l’ordre des draconiers que j’ai rencontré Prymos, le fils de Jelayde. Un sombre, complètement fou, qui ne sait s’attirer d’autres choses que des ennuis. De plus il est l’amant d’une pâle parlant notre langue et avec les mêmes croyances que nous. Mais malgré tout cela, je le trouve fort sympathique, voir amusant. Mais il n’est pas du genre à s’occuper de notre peuple. Son handicape, il est aveugle, le rend plus doué dans les domaines sensoriels. Le voir manier sa dague, me rappel de lointains souvenirs…
Tout cela me permis d’oublier mon état, mais pour un moment seulement. Jelayde récupérait du sang qu’il entreposait dans notre demeure à Gludin. Cela m’évitait de chasser.
Kelgorian est très proche de Prymos. Et Jelayde s’occupe d’une autre partie du cercle. Donc, une fois de plus je me sentais seul…

Le destin… J’ai toujours cru en lui. Par exemple, cette rencontre avec cette sombre qui venait de ce faire agresser, d’après ces dires, par un orc. Faeryl, tel est son nom, fût victime d’une brute dans les ruines du désespoir. Nous avons parlé longuement ensemble, elle m’a décrit l’orc en détaille. Je l’ai trouvé aimable. J’ai décidé de la venger si l’occasion m’était donnée. Et ce fût le cas. A Hunter, deux orcs ensembles, dont l’agresseur. Je fis en sorte de les énerver, mais l’un deux était plutôt du genre froussard. Mais pas ce Krolam. En dehors du village des chasseurs, nous nous sommes affrontés, mais à deux contre un, je n’ai pas fait long feu. Une fois à terre, Krolam me mit un coup de bouclier, ce qui a eu pour effet de me casser les canines. Puis ils sont partis. Doucement, je me suis régénéré. Et ils ont réapparu. J’ai demandé, la bouche encore pleine de sang, à Krolam un combat loyal, face à face. Il accepta. Ce fût rude, mais j’ai réussi à le mettre à terre. Je me suis rapproché de lui, ne pouvant pas boire sang, j’en ai récupéré dans une fiole. Puis nous avons discuté, car pour moi une personne loyal et sans peur vaut beaucoup mieux que tout le reste. Très vite j’ai compris mon erreur, cette Faeryl, m’avait mentit, elle avait manqué de respect envers la croyance de cet orc. J’étais furieux contre elle. Lorsque je l’ai revu je lui ai dit mon point de vue. Et une nouvelle fois je me suis retrouvé seul…
Autre exemple du destin. J’arrivais à peine à Giran, que je vis Prymos entrain, pour changer, de s’engueuler avec un pâle. Ce dernier lui demanda d’aller dehors pour régler tout ça. Je les ai suivit, pour voir le spectacle. Malheureusement le Pâle était un archer et mérite, Prymos et une orc se retrouvèrent vite au sol. Sur un muret, une sombre avait également assisté aux combats. Je lui ai parlé, puis nous avons discuté de longues heures dans le village des sombres. Lyla, c’est ainsi que je la nomme, me fit un présent, une petite boite en bois, dans laquelle se trouve une sorte de pommade pouvant m’aider à supporter la lumière du jour. Elle me fit penser à Hilia. Lyla avait également perdu un être aimé par jalousie. Nous avions beaucoup en commun. Mais après son départ, je me suis senti de nouveau seul…

Seul, avec un passé tourmenté, un présent sans vraiment d’objectif, le futur ne peut-être…

Le destin, encore lui, me mit sur la route d’un sombre nommé Ishtil. Un sombre comme on en fait plus, avec les mêmes idées que ma personne, et un but. Reformé un clan de sombres, pour rendre notre culture et les notre à leurs place. Mais pour cela, il lui faut de l’aide, et je ne sais pas si j’ai encore l’envie de survivre. Il m’a donné un livre, dans lequel il est question de vampire, je me suis attardé sur les chapitres concernant leurs extinctions. Oui car, à l’heure actuelle, je veux juste mourir, pour de bon… Le sombre assassin n’est plus depuis longtemps, et ne sera plus que poussières bientôt…