Anostrae

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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*Veldrin*
Spirit of Andras, the Betrayer
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Anostrae

Message par *Veldrin* » sam. 17 novembre 2007 à 22h46

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« Conscience pourquoi t’enfuis-tu ? Pourquoi me laisses-tu seule dans les ténèbres ? Quel avenir vais-je devoir affronter sans toi.. »
Le corps inerte de l’humaine gît au sol ; seule une faible respiration anime lentement sa cage thoracique.

Un songe, rien de plus. Pourtant c’est là si belle chose que se réveiller serait un sacrifice. Sa soif de connaissance la poursuit dans ce doux rêve mais ce n’est plus sujet aux arts, sciences, lettres...
Elle est guidée dans la forêt par un instinct qu’elle ne soupçonnait pas jusqu’alors, se contentant amplement de ses multiples savoirs. Ses pas font frémir les herbes et feuilles sur la terre froide de cette belle nuit à la lune si douce. Les buissons bougent non loin d’elle. Rien ne semble pouvoir altérer sa détermination qu’elle même ne parvient à comprendre.
Une énorme panthère blanche la suite calmement. Sa hauteur atteint aisément les deux mètres. Les arbres semblent eux-mêmes s’écarter devant son chemin. L’humaine lévite à quelques mètres de l’animal, les deux se dirigeant vers un rayon de lune qui perce au travers des feuilles.
Le lieu dévoile enfin ses charmes : un spectre lumineux bleauté perce dans la petite clairière. Un ruisseau prend sa source dans les rochers moussus, créant ainsi un petit bassin d’une impressionante clarté. Un arbre mort au tronc grisâtre surplombe le lieu magnifique.
Les lèvres de la gracieuse humaine s’entrouvrent pour laisser sortir quelques mots d’une voix délicate : « vas ma belle Nezreth, je sais qu’ils sont non loin. »

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[...]

Ses paupières s’écartent enfin, dévoilant ses yeux bleutés. Son corps est allongé sur la dalle froide de la bibliothèque, trois livres ouverts à côté. Une bougie qui touche à la mort éclaire encore d’un doux orangé le bureau.
Elle se relève péniblement, ramassant d’un même geste les quelques ouvrages tombés au sol pour les remettre sur la table. A peine sortie de son sommeil bercé par cette charmante chimère, elle se remet à la lecture d’un ouvrage ; la couverture indique « arts ésotériques et autres magies rares ».

D’une plume elle décrit quelques notes sur un parchemin soigneusement déplié devant elle.
Elle finit par refermer l’ouvrage en soupirant imperceptiblement après deux heures de lecture. Se passant une main dans les cheveux pour les guider derrière son oreille, elle se lève et va ranger les quelques recueils sortis dans les nombreuses étagères.
Elle reste un instant à réfléchir ; elle remet élégamment sa robe noire et serrée avant de se retirer silencieusement de la haute pièce.

[...]

Les portes de Rune se dressent devant elle. Elle descend jusqu’au port de la ville et prend place dans le bateau pour Gludin. Une calèche l’attend à son arrivée. « Cocher, menez moi vite à Giran je vous prie, l’affaire presse. »
D’innombrables idées se bousculent dans son esprit chaotique. L’érudite qu’elle est a encore quelques recherches en suspens qui méritent d’être menées à bien, quels qu’en soient les risques.