Raine

[Elios]

La famille Sage était une heureuse famille. Le père était bon. Sa gentillesse égalait ses connaissances en la nature. La mère était douce et attentionnée. Elle connaîssait la magie très bien et était aussi sage que son nom. Oui, la famille Sage était très heureuse. Elle allait accueuillir un heureux évènement. La naissance d'une petite fille. Et ce fut au premier regard que ses parents l'aimèrent. Il l'appelèrent Raine.

Raine grandit très vite. Son père aimait beaucoup lui raconter des histoires sur l'Ancien Monde, des légendes sur les secrets de la Terre, et même des contes pour enfants. Elle appréciait également tout ce que son père lui contait. Elle souriait à chaque fois. Il lui apprenait aussi énormément de choses sur le monde qui l'entourait. Les différents animaux, la végétation, la faune et la flore de l'environnement local. Et elle retenait tout ce qu'on lui en enseignait.

Sa mère, quant à elle, lui montrait le B.A.-BA de l'art culinaire. Elle lui apprenait d'astucieuses recettes de cuisine et cela faisait rire Raine au plus haut point. Mais ce qu'elle appréciait le plus, c'était d'apprendre la magie à ses côtés. Les différents sorts et leur responsabilités, la maîtrise de la matière et des éléments. A treize ans déjà, Raine avait appris a faire jaillir de l'eau. Eveillant ses pouvoirs, sa mère admirait la joie qu'un peu de magie pouvait procurer à sa fille. Souvent Raine était si impatiente qu'elle disait:
-Apprend-moi encore d'autres sorts s'il te plaît maman.
Et à sa mère de lui répondre avec un grand sourire:
-Il est encore trop tôt Raine. Tu es déjà très douée alors sois patiente et entraîne-toi avec ce que tu as.
Quelle famille unie que la famille Sage.

Un jour, les parents de Raine décidèrent qu'il était temps pour elle de découvrir la ville d'Aden. Préférant la lenteuur de la cariole à l'instantanéité de la téléportation par les portes, la famille Sage voulait faire découvrir le doux paysage à leur fille. Et c'était effectivement un très beau panorama qui s'offrait aux yeux de la petite fille. Alors que son père lui parlait des différentes sortes d'arbres, la roue gauche de la cariole émit un sombre bruit, avant de se briser. Les chevaux ne parvinrent pas à garder l'équilibre sous un tel poids. Et alors que Raine fut projetée à terre, elle vit, horrifiée, la falaise malmener le transport avec ses deux parents à l'intérieur. La cariole enfin arrêtée, Raine se précipita vers son père et sa mère, écrasés sous des débris de bois La conducteur de la cariole en était sortit avec un bras cassé. Et, voyant le bâton qu'elle transportait, dit à Raine:
-Hé, tu connais la magie non? Dépêche-toi de les sooigner! Ils ne tiendront pas longtemps!
Celle-ci, les larmes aux yeux, lui répondit:
-Mais...j'ai pas appris de sorts de soins... juste des sorts d'attaque...
Son père lui souriait encore en disant:
-Deviens une grande magicienne...Raine..
Et c'est ainsi que Raine devint orpheline. Dès lors, elle se promit de devenir guérisseuse. Elle ne voulait plus voir mourir sous ses yeux des personnes chères à son coeur. Plus jamais...

Aujourd'hui, Raine a dix-huit ans. Elle vient de recevoir son diplôme de clerc, et part à la recherche de personnes ayant besoin de soins ou remèdes.

[Elios]

Chapitre premier : Une rencontre

Durant plusieurs longues années, Raine Sage s'était attelée à la tâche difficile de soigner les blessés et guérir les malades. Elle possédait une cariole qui lui servait de "cabinet" pour ses oscultations, ainsi que de réserve pour ses remèdes. Avec cemle-ci, elle pouvait voyager de ville en ville. Ainsi, lorsqu'une cité était vidée de tout ses patients, elle pouvait se rendre à une autre. Au fil du temps, elle était devenue bien plus expérimentée. Avide de connaissances, elle s'en abreuvait à la bibliothèque de la faeuse Tour d'Ivoire. Elle connaissait toutes les bases de l'art de la guérison et les maîtrisait parfaitement, si bien qu'elle pouvait elle-même développer ses propres talents.

Un jour, elle dut se rendre à la grande et puissante ville d'Oren afin d'y trouver des personnes à guérir. En effet, cette ville était assez réputée pour abriter de nombreux chevaliers et guerriers en tout genre. Et ce fut après maintes plaies à refermer, de nombreux remèdes à proscrire, et par conséquent, beaucoup de soins et d'amour à prodiguer, qu'elle put enfin se permettre une petite période de repos. Elle se mettait donc à visiter cette ville et ainsi recouvrer ses propres forces. Mais alors qu'elle était allée acheter quelques flacons pour fabriquer de nouveaux remèdes, elle croisa le regard d'un homme près de la gardienne des Portes. Elle s'arréta donc afin de mieux le considérer. En inclinant sa tête sur le côté, elle put percevoir deux fourreaux, qui contenaient certainement des lames acérées, accrochés à sa taille. En le toisant du regard plus longtemps, elle vit qu'il était revêtu d'une armure plutôt lourde. Raine put donc en conclure qu'il s'agissait là d'un guerrier. Il avait l'air de se rendre en dehors de la ville. Vu son accoutrement, cela était sûrement pour combattre des monstres alentours. Pourtant, la nuit était déjà commencée depuis plusieurs heures. Qui sait, peut-être était-ce un homme plutôt nocturne? Mais sortir la nuit est très dangereux. C'est pourquoi, s'inquiétant, elle entama la conversation avec cet homme.

-Que faites-vous donc habillé ainsi à cette heure? Sommes-nous en guerre?
-Loin de là mademoiselle. J'entreprenais juste d'aller débarasser une catacombe des nuisibles qui s'y trouvent.
-A une heure pareille?
-Oui. Je pense ainsi pouvoir m'y rendre sans me faire agresser sauvagement par un monstre. De plus, je pourrai les surorendre.
-Et vous n'avez pas peur d'y aller seul?
L'homme secoua la tête. Raine était tout de même peu convaincue que cela ne lui attirerait pas quelques ennuis.
-Me permettriez-vous de vous accompagner monsieur?
-Bien entendu, dit-il dans un sourire. Un peu d'aide ne sera pas de trop.
-J'en suis ravie. Je pourrai ainsi vous guérir en échange d'une protection. A propos, je me nomme Raine Sage.
-Winken, pour vous servir. Je suis enchanté.
-C'est un plaisir pour moi également de vous rencontrer. Rendons-nous à cette fameuse catacombe, voulez-vous?
-Bien entendu.

La catacombe se trouvait non loin d'un camp orc. Raine comprenait donc pourquoi le dénommé Winken avait préféré s'y rendre de nuit. Un sentier au nord de la ville permettait d'y aller. Tout se passait bien durant le trajet, mis à part quelques monstres éveillés ici et là. Mais le chevalier s'en était très vite occupé. Malheureusement, lorsqu'ils arrivèrent devant ladite catacombe, un problème survint. Raine semit à trembler des pieds à la tête. En effet, celle-ci se trouvait sous l'eau. Et il fallait nager pour s'y rendre.
-Le faut-il vraiment? demanda-t-elle dans un souffle.
-A moins que vous ne vouliez rebrousser chemin, lui dit doucement Wnken.
-Hum... Bien. Allons-y, mais...
Elle se cramponna fermement à son compagnon.
-Ne me lachez pas s'il vous plaît... Et faites vite.
Il acquiesca d'un signe de tête.

Winken nagea donc vers son objectif, tandis que Raine, fermant les yeux, refusait de lacher prise. Mais très rapidement, elle commença à perdre son souffle. Elle n'allait tout de même pas finir noyée. Elle avait encore tant de blessés à guérir. Finalement, le chevalier put arriver à l'air libre, à l'entrée e la catacombe. Raine, quant à elle, dénuée de toute force, ne put restée accrochée plus longtemps à son compagnon. Tout ce qu'elle put faire à ce moment-là, ce fut tousser fortement afin de retirer l'eau croupie dont ses poumons étaient emplis. Elle suffoqua longtemps avant de percevoir une parcelle d'oxygène. Lorsqu'elle s'en empara, elle se dépêcha de faire fonctionner son appareil respiratoire. Ca y est, l'air entrait enfin dans ses poumons. Elle s'en abreuva donc longuement afin de recouvrer ses forces. Winken, qui s'était placé à ses côtés, avait cmmencé à q'inquiéter mais fut finalement soulagé de constater qu'elle pouvait respirer. Dès lors, Raine se jura que c'était la dernière fois qu'elle s'approchait de l'eau.

Durant leur expédition dans cette catacombe, ils se protégeaient mutuellement. Pendant que Winken empêchait les monstres de s'approcher de Raine, celle-ci se chargeait de refermer ses plaies à l'aide de sa magie. Ils avançaient en symbiose en ces lieux, jusqu'à ce que finalement, la fatigue s'empara d'eux. Vint alors l'heure des"au revoir". Et après avoir respecté les principes de politesse usuels, Raine déplia un parchemin devant elle et fut emportée par une colonne de lumière. Et alors qu'elle ouvrait les yeux sur la ville d'Oren, son regard se posa sur celui d'un elfe noir. De ses yeux émanait quelque chose d'étrange, mais surtout de rassurant. Certainement une immense gentillesse. Cela, Raine ne put en douter une seconde. Finalement, lorsqu'elle s'aperçut qu'elle se trouvait à peine à deux mètres de ce sombre, et que celui-ci ne la quittait pas du regard, elle se décida à engager la conversation.

-Bonjour monsieur.
L'elfe noir effectua une révérence.
-Bonjour mademoiselle. Pardonnez-moi de vous déranger. Je... je suis niveau sur ces terres et je me demandais si vous pouviez m'éclairer sur certains lieux.
-Oh, je suis réellement navrée. C'est ma première visite dans cette ville. Je nepeux hélas pas vous aider.
-Ce n'est pas grave. Vous êtes bien aimable.
Cet homme prit un temps de pause avant de finalement demander :
-Quel est votre nom, charmante demoiselle?
-Je me nomme Raine Sage, répondit-elle, presque génée par la délicatesse de ce sombre. Je suis guérisseuse.
-Oh vraiment? Mais nous pratiquons le même art en ce cas.
-Ah oui? J'en suis très heureuse. De nos jours, il est rare de rencontrer des personnes apprenant la guérison...
-En effet, dit-il, le regard un peu triste. Les gens préfèrent s'essayer à combattre encore et toujours. Mon nom est Khazakiel Lahl. Je suis enchanté de fairevotre connaissance. Peut-être... peut-être pourriez-vous m'en apprendre un peu plus sur la guérison? S'il vous plaît, apprenez-moi.
-J'en serais plus que ravie, répondit-elle dans un sourire. Que voudriez-vous savoir en premier?
-Eh bien... tout d'abord, quels sont les sorts que l'on peut employer afin d'aider les magiciens?
-Fort bien. Pour les personnes pratiquant la magie, vous devez pouvoir concentrer votre propre puissance magique en un seul point, afin de l'insufler à quelqu'un d'autre. Par exemple, vous pouvez vous en servir pour transmettre votre capacité à emmagasiner votre énergie magique, ou bien, pour décupler la force magique e votre cible, vous pouvez lui ajouter un peu de la vôtre. En outre, votre rigueur et votre concentration peuvent être ajoutées à celles de la personne à laquelle vous souhaitez les prêter. En principe, tous vos attributs magiques peuvent être partagés.
-Je vois. C'est fascinant. Et qu'en est-il des guerriers?
-Pour les combattants, c'est là encore votre puissance magique qui travaille. En effet, mages et guerriers pratiquent deux arts opposés. Par conséquent, les combattants sont capables de convertir votre force, vos compétences magiques, en des attributs qui leurs sont propres. Par exemple, votre puissance magique ajoutera un peu de puissancede frappe à leurs coups. Tandis que votre rapidité de réflexion leur permettra d'être plus rapides dans leurx réflexes, et donc d'être plus agiles.
-Vous êtes tout simplement merveilleuse. Il me faudrait plus que tout continuer à en apprendre de vous. Vous êtes aussi intelligente que ravissante...
Raine se mit à rougir.
-Toutes mes excuses. Vous devez avoir sans doute beaucoup de prétendants. Je n'avais pas vu votre robe. Vous allez certainement vous marier. Je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise...
-Non non... Rassurez-vous, je n'ai aucun prétendant. Je n'ai pas le temps pour ce genre de choses. Je dois consacrer ma vie à mes patients. D'ailleurs, ceci n'est pas une robe de mariée, mais ma tenue de guérisseuse. La blancheur indiquant la pureté, je peux être certaine que la maladie ne m'atteindra pas.
-Je vois... Ce fut un honneur de vous rencontrer Dame Raine.
-A moi également mon cher Khazakiel. J'espère pouvoir vous rencontrer à nouveau très bientôt.

Et c'est en laissant un doux souvenir à cet elfe noir, ainsi qu'un baiser sur la joue, que Raine se dirigea vers sa cariole.