Khazakiel Lahl

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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chaos
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Khazakiel Lahl

Message par chaos » dim. 2 mars 2008 à 20h07

…La flèche fendit l’air avec une telle rapidité que ma cible n’eut pas le temps de réagir. Il tomba net, face en avant...

L’alerte fût donnée plus tôt par deux éclaireurs qui, d’après leurs rapports, signalaient la présence d’un éphémère sur les terres de Sir Jakhtard Lahl. J’étais, en plus d’être son fils, l’un de ses futurs assassins. Lorsque cette intrusion vint à mes oreilles, j’étais entrain de poursuivre un gibier dans l’épaisse forêt qui entourait notre domaine. Bien évidemment je changeai de cible immédiatement. Je me rappels avoir couru si vite que s’en était dangereux, frôlant de très près les arbres et leurs branches. De temps en temps je faisais une halte, afin de percevoir des bruits… La plupart du temps c’étaient ceux des autres poursuivants, quelle bande de bourrins. Mais en même temps fort utile pour moi, car je me dirigeai à l’opposé d’eux, espérant que l’humain en fasse autant. Ma connaissance des lieux me permit de me mettre en hauteur. C’est là, perché sur un arbre, que je vis ma cible à quelques lieux de moi. En vu de sa trajectoire de course, il fuyait la meute de sombres à ses trousses, en direction de la montagne située à l’est. Je devais l’atteindre avant lui. Ce ne fût pas très compliqué, je me mis à la lisière de la forêt, guettant l’arrivée de ma proie. Dès qu’elle fût en vue, je me mis à bander mon arc. Le temps que l’éphémère prit pour choisir son chemin, lui fût fatal…
Une fois à ces côtés, je retournai son corps a l’aide de ma botte. Sur ce mouvement, la flèche plantée dans sa nuque se brisa. J’observai son visage. Un éphémère quelconque, qui devait avoir la trentaine tout au plus. Revêtu cependant d’une armure bleue scintillante. Je me mis à prier, afin d’offrir l’humain à Shilen. C’était un rituel que je respectai scrupuleusement. La troupe de poursuivants arriva enfin à mon niveau. Je les accueillis avec un petit sourire de satisfaction, puis je mis mon arc en bandoulière, et repartis tranquillement en direction de ma demeure, sans mots dires…

Plus tard, en début de soirée, un messager vint à moi, afin de m’avertir que mon père désirerait s’entretenir avec ma personne. Etrange, juste avant le souper, pourquoi ne pas me parler pendant ce dernier ? Je me revêtis de vêtements propres, me coiffa, et pris la direction de la salle du trône. A mon arrivée devant les deux grosses portes en bois légèrement ouvertes, les deux gardes à l’entrée, s’écartèrent afin de me laisser l’accès. Une fois dedans, ils refermèrent les portes, dans un écho qui résonna tout le temps qu’il me fallu pour m’approcher de mon père. Ce dernier se tenait assis sur le trône, en haut des quelques marches, au bas desquelles je me tenais, faisant ma révérence, avant de prendre la parole.

- Père, vous m’avez fait demander…

- En effet. Je suis fière de ton acte aujourd’hui. Tu progresses très vite. Ton maître d’armes m’a confirmé la fin de ton apprentissage. Demain, je te nommerai officiellement Velg’larn, mon assassin personnel.

Depuis ma tendre enfance, je me suis entraîné pour ça. Enfin le grand jour allait arriver.
J’acquiesçai en inclinant la tête, avec un petit sourire…

Après le repas, une fête fût organisée afin de célébrer l’évènement. Il y avait de la boisson à volonté, des esclaves qui recevaient divers traitements, de la musique aussi bien sûr. Je reçus de nombreuses félicitations, même si la plupart pensaient que je devais cette promotion au fait d’être le fils unique de Sir Lahl. L’ambiance était festive, jusqu’à ce que les portes de la salle de banquet s’ouvrent dans un énorme vacarme, laissant apercevoir une dizaine de soldats essoufflés et apeurés…

- On est attaqué ! On est encerclé !

Ces quelques mots me firent oublier l’alcool engloutit. Je fis comme tous les hommes présents, je partis à la recherche de mon arc, et pris la direction des remparts. Sur place, c’était la guerre, des flèches jaillirent de partout dans tout les sens. Je pris position juste au-dessus de la porte d’entrée. Jetant un œil par-dessus le muret, je vis cette chose effroyable, haut de plusieurs pieds, recouvert de métal et de bois, ce golem géant martelait la double porte d’entrée. Les flèches ne pouvaient rien contre cette chose. J’ordonnai aux archers de viser les gens autour du golem, ce que je fis aussi. Ils étaient nombreux, certainement déjà une cinquantaine en vue. Des archers nous visaient également, certains à côté de moi tombèrent sur le choc d’une, ou plusieurs flèches. Bientôt, les portes d’entrée allaient céder. Derrière, une vingtaine de soldats attendaient, non sans crainte, l’envahisseur. Juste avant l’assaut, j’ordonnai aux archers de couvrir nos guerriers à l’entrée. Lorsque le Golem entra dans le château, les hommes paniquèrent, et se mirent à courir dans tous les sens. Les humains, accompagnaient d’elfes, pénétrèrent à l’intérieur et, progressaient sans réel problème. Du haut des remparts, nous étions bloqués, d’un côté les archers de dehors nous envoyaient de nombreuses flèches, et de l’autre nous devions ralentirent la progression des assaillants vers nous. Certains sombres, pris de panique, sautèrent dans le fleuve qui bordait les lieux. Autant dire qu’ils se sont suicidés. Le peu qui survivait à la chute, mourrait d’une flèche. Dans cette confusion totale, je me retrouvai très vite au corps à corps. Essayant de trouver un endroit où l’on puisse m’attaquer que d’un côté, je faisais face à mes assaillants en reculons sur le rempart. Mais bientôt ce dernier me trahis, derrière moi une tour me bloquait le passage. Il me restait deux solutions, continuer à affronter les uns après les autres mes ennemis, et je savais que je tiendrais pas longtemps. Ou alors, sauter dans le fleuve. Le domaine était bien assiégé, nous fûmes vaincu rapidement. Lorsque je vis, d’un coup d’œil furtif, toutes les portes d’accès ouvertes, je compris que c’était la fin pour nous. Je vis le Golem juste en dessous de moi. Je ne pourrais pas dire pourquoi, mais ma haine se mit sur lui, je bondis dessus. J’étais là accroché sur sa tête, lui assignant des coups de dague, lui faisant certainement rien. Puis j’ai ressentis une vive douleur, dans le dos, puis une autre. Le goût du sang remontait dans ma bouche, c’est à ce moment là que j’ai lâché prise sur le monstre de métal, faisant une énorme chute. Puis plus rien…

Lorsque je repris conscience, tout mon corps me faisait mal. Je ne pouvais qu’ouvrir mes yeux, l’inclinaison de ma tête m’était impossible, comme l’ouverture de mes lèvres pour prononcer quelques mots. Apparemment, j’étais allongé sur un lit, dans une chambre éclairée d’une faible lumière. En face de moi une bibliothèque en bois remplis de livres. Le reste de la pièce me paraissait vide. Je suis resté là, les yeux ouverts durant de nombreuses lunes. Alternant, inquiétude et repos. Je me demandais si j’allais rester dans cet état de paralysie tout le temps. Rester de nombreux jours allongé sans pouvoir bouger ni même parler, était un véritable calvaire. Petit à petit, mes douleurs se localisèrent, ce n’était plus mon corps entier qui me faisait souffrir, mais mon dos et mes jambes. J’arrivais à présent à tourner ma tête. J’étais bien dans une chambre, éclairée par des bougies, et avec un bureau en plus de la bibliothèque. Comment ces bougies restaient allumées éternellement ? Quelqu’un devait venir durant mon sommeil pour les changer. D’autant que je devais dormir des jours entiers. Je n’ai également jamais ressentis la faim ni même la soif. Etrange. Puis, au fur et à mesure du temps qui passait, je retrouvais mes sensations. Puis la parole. Je passai des heures entières à hurler. Sans jamais de réponse. Toujours cette pièce, je n’en pouvais plus. Heureusement, je sentis la douleur de mes jambes s’estomper peu à peu, jusqu’à me permettre de me relever. Ce qui me permis de passer ma main sur mon dos, je sentis l’impact de deux flèches, retirées mais encore très douloureux. Une fois totalement debout, je me mis à marcher en direction de cette bibliothèque, non sans effort, tout les livres étaient écris dans ma langue natale. Ne pouvant faire plus d’efforts, je passai le reste de ma rééducation à lire. Toujours aucun manque de nourriture, ni de boisson… J’étais entrain de lire, lorsque des bruits de pas provenant de l’extérieur de la chambre en sa direction, vint à moi. Je me mis sur le côté de la bibliothèque.
J’entendis la porte s’ouvrir délicatement. Puis une voix douce et féminine.

- Euh…Où es-tu l’étranger ?

Je sortis doucement, pour apercevoir une sombre aux cheveux blancs, comme les miens, à la chevelure peignée avec soins. Ces yeux vert émeraude me fixaient accompagné d’un sourire hésitant. Elle portait un plateau rempli de nourritures et deux carafes d’eau. Elle était habillée d’une robe rouge, qui recouvrait qu’une partie infime de sa silhouette.

- Vendui’ dalninuk. Je suis Hilia. Prêtresse de Shilen. Et toi ? Comment te nommes-tu ?

- Je… Je m’appels Khazakiel Lahl…

- Enchantée. Tu dois encore te reposer. Ensuite nous parlerons ensemble.

- Je vous remercie pour votre bienveillance dame Hilia.

Elle déposa son plateau sur le bureau, et partit aussitôt. A la vue de tous ces aliments et de cette eau, mon appétit revint. Durant plusieurs jours, cette mystérieuse sombre apparue le temps de m’apporter des vivres. Mise à part des salutations, aucun dialogue n’avait lieu…
Puis, une lune, elle vint me chercher, me demanda de la suivre. Ce que je fis. Elle m’emmena dans le temple de Shilen. Cela mit du temps, je n’étais pas encore tout à fait rétabli. Une fois à l’intérieur, nous nous sommes dirigés vers une pièce ornée de la statue de notre Mère. Et c’est qu’à ce moment là qu’Hilia prit la parole.

- Khazakiel Lahl, tu reviens de loin mon cher frère. Shilen a encore besoin de toi on dirait. Si je t’ai amené ici c’est pour que tu fasses ton deuil. Prends le temps qu’il faut, et quand tu seras près, rejoins moi devant le temple…

- Quel deuil ?

- Tous ceux qui ont combattu à tes côtés sont malheureusement morts. Toi seul fus épargné, par la grâce de notre Mère…

Tous les habitants du château avaient péris, y compris mon père… Hilia déposa une coupe près de moi, rempli d’un liquide transparent.

- Lorsque tu auras besoin de toutes les réponses, et que tu seras prêt, bois ceci. Tu verras ce que tu n’as pu vivre.

Elle sortis de la pièce. Aucunes larmes ne coulèrent de mes yeux. Durant mon immobilisation, j’avais déjà fait le deuil de mon père. S’il avait été vivant, il aurait été près de moi. Je sortis rejoindre Hilia à peine vingt minutes après son départ, sans toucher à sa coupe. A ma vue, elle fût troublée.

- Tu es sur d’avoir fini ton deuil ?

- Oui. Je le sentais depuis un moment, je l’ai donc fais durant ma convalescence.

- Bien. Et as-tu vu ?

- Non, ce qui ne m’a pas été montré par Shilen le moment opportun, doit l’être à sa guise. Connais-tu l’origine et la cause de cette attaque ?

- J’ignore le nom du clan qui vous on attaqué. Mais d’après ce que j’ai compris, la mort du fils de régent sur vos terres l’après-midi même de cette attaque, en ait la cause.

Je repensais à cette humain, abattu par l’une de mes flèche cette journée là. Cella aurait du me valoir la plus belle des promotions, au lieu de quoi cela a mené les miens à leur destruction.
Je remerciai encore Hilia pour son aide, et pris congé d’elle.

Je me suis promené durant de longues heures autour du temple. Repensant à mon acte, si cet humain c’était échappé, mon père et mes amis seraient certainement encore de ce monde...

En repensant à l’histoire de notre peuple, j’ai y vu des similitudes avec mon histoire. La soif de la gloire, l’envie de pouvoir finisse toujours par être payés au prix fort. Je me suis mis à lire, énormément. Abandonnant complètement mon entraînement à l’arc. J’étudiais diverses langues, le commun, l’orc et l’elfique surtout. Plus j’avançais dans ma soif de connaissance, plus j’oubliais le maniement de mon arme. Cela devint pour moi évident. Je ne voulais plus tuer. Mais au contraire aider, soigner et protéger toutes personnes ayant les mêmes principes que moi. Mais pour cela il me fallait apprendre l’art de la magie. Et ce n’est pas en vivant reclus que je pourrais rencontrer quelqu’un qui me l’enseignerait. Je devais quitter ces terres et rejoindre celles ou se croisent toutes les races, afin d’apprendre d’elles et de me trouver un mentor. Je repartais de rien au niveau connaissance de mon futur métier, mais heureusement je possédais assez d’adenas pour m’équiper, et voir venir. Le passé est, et restera derrière moi.
Maintenant je servirais mon entourage pour leur bien-être, qu’ils soient sombres, orcs, humains ou toutes autres races. La connaissance et la sagesse deviendront ma force. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’enterrer mon arc près de la tombe de mon défunt père.

C’est à Gludio que j’ai débarqué. Prenant une chambre à long terme dans une auberge de classe moyenne. Je dois dans un premier temps connaître ce vaste monde, et surtout trouver une personne voulant de moi comme disciple…
Dernière modification par chaos le jeu. 20 mars 2008 à 18h21, modifié 4 fois.

chaos
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L'apprentissage

Message par chaos » mar. 11 mars 2008 à 22h39

…La première ville où j’ai atterri fût Gludio. C’est dans l’une de ces auberges que je déposais mes affaires, la chambre fût louée pour une durée indéterminée. J’ai très vites apprécié le calme qui y régnait. Cela me permettais d’étudier avec sérénité. Après mettre renseigné auprès de la population locale, je me suis rendu à Giran, ville accueillant de nombreux aventuriers de tout genre. Mon objectif était simple, rencontrer une personne voulant bien m’apprendre les bases de la magie.

Je fus très vite aidé par le destin. Je rencontrai, sur l’une des nombreuses places de Giran, une naine nommée Sylie. Nous avons conversés ensemble durant quelques minutes, puis après lui avoir annoncé ma recherche, elle me présenta à un sombre nommé Xcylian. Ce dernier possédait un vocabulaire raffiné qu’il utilisait avec soins et sagesse. Il me confia qu’il connaissait une personne pouvant devenir mon mentor. En attendant de me la présenter, il me renseigna sur les risques encourus à pratiquer une magie de soutient. Surtout sur la dépendance qu’il pouvait exister entre un être recevant cet appui et le lanceur de sorts. Je compris très vite que Xcylian pouvait m’apprendre beaucoup de chose, mais d’après lui, il n’était pas apte à le faire. Alors il me donna une pile de livres afin que j’étudie. Ce que je fis longuement dans ma chambre. La lecture a toujours été une passion pour moi, c’est d’ailleurs par ce biais que j’appris le langage orc et elfique. Mais cette fois-ci, il me fallait travailler beaucoup plus, car je ne voulais en aucun cas faire du mal à une tierce personne, mais on contraire aider. Sylie et Xcylian avaient plusieurs points en communs, mais le plus important à mes yeux était celui de la compassion, ils faisaient abstraction des différences entre les peuples.

De temps en temps, pour me changer les idées, je partais à la découverte de ce vaste monde. Et la encore le destin me fit rencontrer des personnes très intéressantes. C’est à Oren que j’eus le plaisir de parler avec une humaine, aussi belle qu’intelligente. Elle était revêtue d’une robe blanche, je pensais même qu’elle allait se marier, mais ce n’était pas le cas. Elle pratiquait le même art que j’étudiais. Dame Raine, tel est son nom, m’apprit de nombreuses choses, par exemple que je pouvais transmettre une partie de ma puissance ou de ma concentration à quelqu’un. Grâce à elle, j’ai également appris la fonctionnalité de divers sorts. Lorsque Raine Sage prit congé de ma personne, elle me déposa un baiser sur la joue, ce qui eut pour effet de me troubler grandement. C’est l’arrivée d’un vaillant guerrier nommé Furcifer, qui me sortie de mes pensées. Cet humain était devenu un fidèle allié pour mon apprentissage. J’avais besoin de lui pour tester ma magie, et lui de ma protection. Nous sommes partis à maintes reprises chasser, et avec succès je dois l’avouer. En plus d’être talentueux sur le plan physique, il partageait mes idées concernant le rapprochement des peuples. Mais tous ne pensaient pas la même chose. Il mets arrivé de croiser des elfes fuyant juste parce qu’ils se méfiaient de ma couleur de peau. Je ne peux leurs en vouloir, beaucoup des miens vivent encore dans le passé. Par exemple ce sombre que j’ai croisé plusieurs fois, nommé Ishtil. A chacune de nos conversations, je ressentis son envie de redorer les traditions de notre peuple, mais cela ne change rien au fait qu'il m’ait aidé lors d’un regroupement d’aventuriers partis chasser un démon. Mais je me rappellerai cette soirée à Heine, dans la taverne. Un concours d’alcool était organisé par les gérants de la ville, je m’y étais rendu, bien que je ne bois plus, afin de rencontrer du monde et surtout j’espérais recroiser cette humaine qui m’avait tant troublé. Ishtil est l’une de ces connaissances avaient pris en grippe un elfe, et ils étaient même sur le point de le tuer. J’ai alors compris que pour beaucoup des miens l’histoire n’était qu’un éternel recommencement. Je suis sorti prendre l’air et réfléchir à tout ça. A mon retour dans la taverne, mon regard remarqua tout de suite Raine. Je lui ai sourit et je l’ai salué, mais elle m’a tout simplement ignoré, comme si elle ne se souvenait pas de moi. Je suppose qu’elle rencontre beaucoup de gens et qu’un sombre comme moi ne doit pas marquer. En tout cas j’étais attristé, mais il fallait que je passe à autre chose. Continuer mon apprentissage.

Je suis retourné à Gludio, me replongeant dans mes livres. Durant trois lunes je suis resté là à apprendre et en essayant d’oublier cette humaine. Puis je suis retourné à Giran. Xcylian m'apprit que la personne qui devait me servir de mentor était décédée. C’est là qu’Ishtil vint à moi pour me proposer une chose à laquelle je ne m’attendais pas. Il voulait créer un clan regroupant des sombres, afin de veiller sur nos intérêts. Et malgré le fait que je lui avouais mes idées de pacifiste, il voulait que je devienne son diplomate. Mon rôle serait de négocier la paix, et d’être en quelque sorte le gardien du savoir. Cela était très tentant, mais je voulais réfléchir. Si je me retrouvais entouré de fanatiques, je ne serais pas à ma place. Mais d’un autre côté, ma responsabilité serait justement de canaliser les esprits trop rudes. Aider les miens serait un honneur bien sur, mais en aucun cas je ne veux participer à la renaissance de vieilles rancoeurs. Pour moi le passé doit servir afin de ne pas refaire les mêmes erreurs. Je devais en parler avec Xcylian, sans pour autant dévoiler l’identité d’Ishtil, car il veut et ça me semble sage, rester dans l’anonymat. Les bases de la magie étaient acquises, je comprenais le vent et commençais à le maîtriser et cette offre me fît comprendre une chose, je me voyais bien dans la peau d’un diplomate. Maintenant restait à savoir auprès de qui je pourrai exercer cette fonction…
Dernière modification par chaos le dim. 16 mars 2008 à 19h08, modifié 2 fois.

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Le projet d'Ishtil

Message par chaos » dim. 16 mars 2008 à 15h03

… C’est en allant dans la guilde des sombres de Giran que j’entendu des voix provenant de derrière celle-ci. J’ai très vite reconnu celle d’Ishtil, qui s’adressait à une dalninil. Doucement je me suis avancé afin de les saluer. Ils conversaient dans notre langue natale. Ce que je fis bien entendu. Ishtil me présenta à la sombre, elle se nommait Serlina, et désirait rejoindre le futur groupe de sombres. Son fondateur nous invitâmes à une réunion qui devait se tenir dans trois lunes. J’en pris note. Ishtil réussit à me convaincre de l’aider dans sa quête, me disant que je serais le gardien du savoir du peuple sombre, et surtout qu’il ne s’agissait pas d’un regroupement de fanatiques. Et il voulait me donner presque autant de pouvoir que lui au sein de son clan. Afin de patienter jusqu’à la date probatoire, je suis allé en chasse avec Myako, un orc fort sympathique, m’aidant à progresser très vite. Il était très fort, comme souvent chez les êtres de cette race. Mais il était surtout très aimable, ce qui n’est pas forcément le cas de ces confrères. Comme par exemple, celui que j’ai croisé à Dion. Il me réprimanda car je l’avais salué dans sa langue, il trouvait que c’était un affront. Revêtu d’une armure rouge, et portant une couronne, il n’a pas du tout apprécié que je parle dans sa langue. Après réflexion, je suppose que le fait d’être un sombre a du le gêner plus qu’autre chose. A deux lunes de la réunion, j’ai eu le plaisir de rencontrer Eryane de Ansgard, une sombre qui m’aida à finaliser mon apprentissage. Et de quelle manière. Elle m’emmena avec un groupe d’amis à elle dans l’antre d’Antharas. Une grotte regorgeant de monstres. Je devais servir de soutient à tous ces guerriers. Cela me permis de devenir réactif, et de comprendre l’importance que j’avais, car tous me donnèrent leurs confiances. Ce fût rude, mais cette chasse intensive fît de moi un magicien plus expérimenté. Cette chasse fût répétée à plusieurs reprises. Puis vint le soir du rendez-vous. J’étais avec Ishtil à Giran, attendant les autres sombres qui devaient venir, ce dernier faisait les cents pas, car tous étaient en retard. J’en ai profité pour lui demander des nouvelles de dame Raine, et sa réponse me laissa sans voix.

- Khazakiel, je te demande de ne pas la fréquenter en vue des nôtres…

Après avoir accusé le coup, je lui ai répondu que de toute façon, elle ne se souvenait pas de moi. Mais je ne comprenais pas cette réaction, j’ai pensé alors qu’Isthil ne devait pas très bien me connaître. C’est alors qu’elle est apparue. Toujours aussi belle, dans sa robe blanche. Elle s’est approché de ma personne, me souriant. Je me suis rendu près d’elle, la saluant. Je restais un peu sur la défensive. Je lui ai même dit qu’elle m’avait ignoré le soir de la fête d’Heine. Je lui ai demandé si elle se souvenait de moi et sa réponse me fît chaud au cœur.

- Comment pourrais-je oublier un soigneur si gentil ?

Nous avons à peine commencé notre conversation qu’Ishtil m’appela, les autres sombres venaient d’arriver. Je devais quitter dame Raine, le cœur lourd. Je prie congé et j’ai suivi le groupe dans le village des sombres. Une fois là-bas, les présentations furent faites. Il y avait, Serlina, bien sur, Shiloh un sombre dans la pure tradition, cela se voyait tout de suite. Alessa, qui semblait proche de ce dernier. Khylae, qui nous fûmes présentés comme la prêtresse et représentante de Shilen au sein du futur clan. Une autre sombre, ignorant la réunion, rodait dans la ville, on me demanda d’aller voir si ce n’était pas une espionne. Très vite j’ai compris qu’elle était dépourvue de la parole. Je lui remis un parchemin et une plume afin qu’elle puisse s’exprimer. Ishtil ne fit pas dans la dentelle et lui fit signe de partir. Elle se réfugia derrière un pilonne et se mit à pleurer. Je l’ai rejoins, doucement, lui séchant ces larmes, et lui expliquant que nous allions faire une réunion afin de regrouper les sombres. Elle était jeune, et devait apprendre beaucoup, j’ai pensé qu’elle pourrait ce joindre à nous afin de mieux comprendre notre culture. Ainsi, Malycia se joint à notre communauté. Même si je remarquais que cela gênait le futur leader du clan. Ishtil nous parla longuement du but de son œuvre. Du respect qu’il fallait avoir envers les femelles sombres, et de la hiérarchie. Puis le reste du temps ce fût un dialogue basé sur l’aptitude à avoir face aux différents peuples. Très vite j’ai remarqué que cela allait être la base de ce clan. Même si mon avis fût demandé régulièrement, j’ai compris que tous voulaient revenir aux vieilles rancoeurs, et à nos traditions lointaines. D’après Ishtil, je devais être le sage du groupe, mais il ne voulait pas que je leur dise que j’étais un pacifiste. Alors je pris sur moi, le temps de la réunion. Durant celle-ci j’ai remarqué le caractère de chacun, Serlina était du genre à avoir un caractère bien trempé, proche du fanatisme, Shiloh lui était dans la pure lignée des sombres, respectant l’autorité, et voulant le bien de son peuple. Ishtil avait trouvé là un très bon soldat. Khylae était, selon moi, la plus sage du groupe. Parlant que très rarement mais très intelligemment. Alessa, tant qu’à elle, était assez discrète, sans pour autant ne pas participer. Mais celui qui m’étonna le plus, fût Ishtil lui-même. Je l’ai trouvé assez agressif, du moins dans ces réactions. Je me rappels ces deux sombres devant l’entrée du temple, ils discutaient, mais Ishtil crut qu’ils nous espionnaient. Il demanda à Shiloh et à moi-même de l’accompagner afin d’en savoir un peu plus. Mais son entrée en contact avec eux fût assez rude à mon goût. Tout le reste de la réunion fût basé sur les réactions à avoir avec les autres peuples donc. Rien d’autre, mise à part l’organisation interne du clan. Une fois la réunion terminée, je suis retourné à Gludio. La nuit fût très courte, beaucoup de questions tournaient dans ma tête. Et au petit matin, j’avais la réponse à la plus importante. Non, je ne pouvais pas participer à ce projet, même si j’avoue avoir été flatté par la confiance que me donna Ishtil, et si j’appréciais le poste qu’il me donnait, je ne m’étais vraiment pas senti à ma place parmi eux. Dès que je le verrais, je lui ferais part de ma décision. Je pense que Khylae pourra tenir le poste qu’il devait être le mien. Je suis un pacifiste, faisant du cas par cas, le passé est, et restera le passé…

Me retrouver avec un groupe cosmopolite pour chasser me ravissait beaucoup. C’est d’ailleurs à cette occasion que j’eus l’honneur de rencontrer une sombre très talentueuse, et fort séduisante de surcroît. Dame Morathi, me proposa de la suivre dans de nombreuses chasses, et à chacune d’entres elles, j’étais ravis de sa présence. Elle me faisait une confiance aveugle, au point de se battre seule contre des dizaines de monstres. Cette sombre était expérimentée, et savait allier grâce et combat. Nos conversations étaient agréables, et j’aimais sa compagnie. Dès que je la voyais, je luis proposais mes services.

Mon apprentissage était fini, mais j’avais beaucoup à apprendre encore. Surtout en ce qui concerne les gens, et leurs idées. Je devais rester fidèle aux miennes, même si pour certains j’allais devenir un sombre pactisant avec nos ennemis. Cela n’est pas grave, ces gens là étaient libres de penser ce qu’ils veulent, il plus important étant, à mon avis, d’être fidèle à soi-même.

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Message par chaos » mar. 25 mars 2008 à 20h34

…Errant dans Giran depuis plusieurs heures, je repensais à ce que je devais dire à Ishtil sans qu’il prenne ma décision comme une traîtrise. Puis, elle est apparue, devant moi. Toujours aussi belle, un livre à la main. Dame Raine me faisait quitter toutes pensées à sa vue. Je suis allé à sa rencontre et lui ai proposé, assez maladroitement, une promenade. Elle accepta, et nous nous sommes rendus à Heine. Installés près de la fontaine centrale, nous avons parlé durant de longues heures. Nous avons échangé nos passés, nous avions beaucoup en commun. Puis je ne pourrais dire ce qui m’a pris, mais je n’ai pu me retenir et je lui ai dévoilé mes sentiments. J’espérai tellement ne pas l’avoir effrayé. Mais bien au contraire, elle me répondit qu’elle aussi était tombée amoureuse. Je ne pouvais le croire, une femme si raffinée et élégante. Nous avons flirté sur ce lieu magique, tout en parlant de nos envies et de nos craintes. J’avais oublié Ishtil et tout le reste du monde. Nous sommes restés là durant toute la nuit. Au petit matin, nous avions décidé de vivre ensemble, ici à Heine, ville qui vit naître cet amour improbable. De plus, nous voulions travailler dans un hôpital, ensemble, enfin d’aider les personnes en ayant besoin. Les prochaines lunes, nous les avons passé à nous promener sur ces terres, elle me fît découvrir un lieu magnifique, un endroit gorgés d’eaux curatives dans lesquelles on pouvait se baigner. Se moment passé avec ma douce Raine, au calme, fût l’un des plus beau de ma vie. Tous deux, nous baignant, voulions qu’une chose de plus pour être parfaitement heureux. Nous marier. Nous savions que cette union n’allait pas plaire à tous, mais qu’importe.
De retour à Giran, je vis Sylie, je lui ai présenté celle qui allait devenir ma femme. Elle fût très aimable avec ma princesse. Puis mon sourire s’effaça net, Ishtil venait d’arriver sur la place. Je pris Raine par la main et me présenta devant lui. Une fois les politesses faites, je demandais à lui parler. Il accepta, mais sans la présence de Raine. Ma bien-aimée partit m’attendre à Oren. Pour ma part je suivis le sombre derrière la guide des nôtres. Je lui ai annoncé ma volonté de me marier, et celle de ne pas le suivre dans sa quête. Il me fît comprendre son agacement, nous conversions dans notre langue natale. Il ne voulait plus avoir affaire à moi, c’est alors que je lui ai dit que j’avais accepté ces différences et j’aurais voulu qu’il accepte les miennes. Mais il me rétorqua que, part sa position, il ne pouvait pas. Il me donna la garantie de me protéger des siens, mais il ne pouvait faire plus. Je refusais sa protection, je voulais son amitié malgré nos destins divergents. Ce n’était pas concevable pour lui, malgré le fait qu’il me demanda de lui donner des nouvelles par courriers. Bien entendu, il refusa de venir à mon mariage. Puis il est parti. Je suis resté là, terriblement attristé. Je savais que j’avais pris la bonne décision, mais j’avais cette impression d’avoir laissé tomber un frère. Comment puis-je encore le guider si je ne peux plus parler avec lui ? Mon humeur était passée du rayonnant à l’interrogation sur mes choix. Puis je suis retourné vers Raine. Dans ses bras j’ai trouvé la consolation et le réconfort qu’il me fallait. Elle sut trouver les mots justes…
Ma nuit fût assez troublée, j’ai repensé à ma conversation avec Xcylian, quelques temps avant de revoir Raine. Je lui avais expliqué, sans dévoiler son identité, qu’un sombre rassemblait les siens, et qu’il voulait de moi comme diplomate, mais que j’allais refuser. Xcylian m’avait dit que je trouverai les mots justes pour ne pas le perdre et pour continuer à le guider. Il s’était trompé. Je n’ai pas su le faire, je n’étais aussi doué que lui pour la diplomatie, loin de là. Il m’avait proposé de le rejoindre chez les Siannodels, mais je voulais parler à Ishtil avant, et réfléchir. Non je n’étais pas un diplomate, seulement un guérisseur. L’hôpital en projet avec ma douce allait devenir mon objectif. Nous voulions que ce soit à Heine, donc rejoindre Xcylian nous a paru logique. Bientôt nous serrons présenté à la communauté Siannodels…

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Message par chaos » mer. 16 avril 2008 à 20h08

…C’est à l’occasion d’un réunion de la communauté que nous fûmes, Raine et moi-même, présentés à nos nouveaux compagnons. Des personnes de toutes horizons se trouvaient dans le château, et surtout celle qui veillait sur le bien des Siannodels, dame Zyrgal. Une sombre qui semble être la compagne d’un humain, un certain Batsoleil. Avec ma douce nous nous sentions à notre place parmi eux. Après la présentation de tous les nouveaux, nous n’étions pas les seuls, la communauté expliqua notre relation difficile avec le groupe d’orcs réunis sous le nom d’Amtaks. Ils dirigent Goddard et il semblerait que nous soyons encore en guerre avec eux. Un sentiment étrange m’envahit, j’avais refusé de rejoindre les sombres afin de ne pas être mêlé à des guerres raciales, mais me voilà impliqué malgré moi dans une vielle histoire. Certains membres des Siannodels voulaient que le sang coule, mais heureusement sir Xcylian et dame Zyrgal intervinrent afin de leurs rappeler que nous étions une communauté tournée vers la paix. Ceci eut pour effet de me rassurer…

Le mariage avec ma bien-aimée se rapprochait à grand pas, et nous étions pressés que cela se fasse. J’ai déposé une affiche sur l’église d’Heine, invitant nos amis à cette grande journée. Raine s’est occupée des faire-part. Nous avions prévu un grand bal, et juste avant une course de montures. Mais très vite nous avons du rajouter quelques invités dont on se serait bien passé. Des gardes. Après plusieurs menaces reçues, nous avons décidé qu’il serait sage de faire appel à un service d’ordre. Nous le savions que notre union n’allait pas plaire à tous. Une humaine et un sombre, cela dérange. Me promenant dans notre ville, je suis passé voir l’affiche, et je fus pris d’une colère, aussi violente qu’inhabituelle. Quelqu’un avait planté une dague souillée de sang en plein milieu. Je n’avais pas besoin de réfléchir de trop pour savoir qui en était l’auteur. Ce qui m’énerva le plus, c’était cette fourberie, il savait ou me trouver s’il voulait faire quelque chose contre moi, il n’avait pas besoin d’essayer d’effrayer Raine avec ceci. Car malheureusement, elle était passée avant moi et avait vu cet affront. Je pris la dague et je mis en chemin vers le village sombre. Je me suis cachais derrière un mur, attendant l’arrivée d’Isthil. A écouter le moindre bruit de cette façon, me rappela mon éducation, lorsque j’apprenais à repérer et à traquer une proie. Je devais d’ailleurs avoir le même regard.
Un retour dans le passé quelque part dans mes pensées, qui fût interrompu par des bruits de pas et des paroles. J’ai très vite reconnu le sombre que je cherchais, ainsi que deux autres hommes et une femme à première écoute. Je suis sortie doucement la dague en main, le regard froid et hurlant.

- Ishtil !

Puis je lui ai lancé son bien à ses pieds, tout en approchant, le fixant énervé.

- Ceci t’appartiens il me semble !

Shiloh, Serlina et Alessa étaient présents, plus un autre sombre que je ne connaissais pas.
Ishtil ramassa sa dague et me sourit. J’ignorai les autres et je continuai à lui parler.

- Ne joue pas à ça avec moi ! Si tu as quelque chose à me dire ou à faire tu sais où me trouver. Tes fourberies sont de trop !

Le sombre inconnu se mit derrière moi, et Shiloh à mes côtés, prêt à intervenir s’il le fallait.
Ishtil me regarda l’air amusé et me dit.

- C’est très tentant !

- Alors fait ce que tu as à faire ici et maintenant ! Ou laisses Raine et moi-même tranquille.

- Ne me tente pas de trop !

J’écartais les bras en signe d’invitation.

- Vas-y ! Ne te gènes pas !

- Je sais que tu n’es pas armé, ça ne serait pas loyal.

- Alors oublies mon mariage, ou tues-moi maintenant.

Les deux autres sombres parlèrent, mais j’étais trop focalisé sur Ishtil pour les écouter.

- Tes fourberies n’ont pas lieux d’être, pas avec moi dalninuk !

Il prit le temps de la réflexion, puis prit la parole.

- Bien, soit, je vais oublier ton mariage, mais tu es banni à jamais de ces terres, sous peine d’y trouver la mort…Dalninuk !

- De toute façon je me suis bien assez terré comme ça.

Après avoir saluer Serlina et Alessa je suis parti.
Il me fallu du temps pour me calmer, mais une fois ceci fait, je me suis mis à réfléchir à tout ça. Nos idées étaient bien différentes, nos façons de penser et d’agir également. Mais malgré tout ceci, sans savoir pourquoi, je l’estimais beaucoup. Et le fait qu’il ne met pas tué prouvait que lui aussi. Quoi qu’il en soit nous devions repousser le mariage et fixer une date que nous garderions secret…

Ma douce et moi-même, faisions des recherches sur le moyen de rendre la parole à un ami d’un des membres de la communauté. Nous avons fouillé de nombreuses bibliothèques, et Raine réussit à trouver un éventuel moyen. Un culte existé voué à une déesse qui possédait se pouvoir. Ils nous fallaient retrouver des adeptes de celle-ci. Raine prit ceci très à cœur, elle travaillait beaucoup, au point de se fatiguer de trop. Pendant qu’elle recherchait de son côté, je continuai à étudier mes soins, je voulais progresser et devenir un grand médecin. Et de ce côté-là je fis aidé par un sombre, nommé Gongbao, un magicien pratiquant les arts offensifs. A ces côtés j’ai très vite progressé. Bientôt j’atteindrais une connaissance suffisante pour m’occuper de l’hôpital convenablement.

Puis ma motivation commença à descendre, lorsque Raine vint me dire qu’elle devait partir quelque temps afin d’étudier. Elle voulait à tout pris apprendre et pour cela elle voulait rejoindre une école située dans des terres lointaines. Comprenant ça motivation j’acceptai son départ, tant qu’elle était en sécurité là où elle allait.
Ma première nuit sans elle je l’ai passé en prison. A Goddard, sur ordre d’un certain Taranis, un orc aveugle, mais surtout aveuglé par le fait que j’appartienne à la communauté Siannodel.
Puis je commençais à ne plus trop trouver de courage, mais heureusement que Gongbao était là. Il était très assidu et voulait que je progresse, alors je l’ai suivi. Durant de nombreuses lunes je l’ai aidé à chasser, faisant ainsi travailler ma magie de soutient. Mais mon esprit était ailleurs, je n’avais pas de nouvelles de ma douce depuis son départ. Cela devenait inquiétant.
Alors j’ai rassemblé quelques affaires et je suis parti en direction de cette école. J’ai marché deux jours avant de tomber sur un élément qui allait changer ma vie à jamais. Dans un buisson, un morceau de robe blanche, celle de Raine j’en étais persuadé. Elle a du être enlevé, mais par qui ? Et pourquoi ? Est-ce à cause de notre relation ? Ou de ces recherches sur ce culte ? Serrant très fort ce morceau d’étoffe, je me mis à pleurer pour la première fois depuis la mort des miens. Me servant de mon passé de chasseur, j’ai traqué le moindre indice sur plusieurs kilomètres, mais en vint. Ce n’était pas des amateurs, loin de là…
Après avoir passé une semaine dans la forêt, je suis rentré sur Heine. Je venais de perdre une grande partie de ma jovialité. Elle était ma force, mon courage et la raison de mon bien-être.
Je ne pouvais rien faire, sans indices, je ne pouvais pas chercher. Bien attendu j’ai pensé à Ishtil et aux siens, mais lorsque je lui ai annoncé que mon mariage n’aurait pas lieux, je fus surpris de voire qu’il était sincèrement triste de me voir dans cet état. Je savais bien que la disparition de Raine ne le gênait pas, mais j’ai remarqué qu’il n’aimait pas me voir désemparé. Pour preuve il enleva mon bannissement des terres sombres. Il fît même bien plus, il m’invita dans sa demeure avec Alessa, afin de discuter et de boire le thé. Nos relations repartaient de plus belle, même si je sais bien que je le dois à la disparition de ma bien-aimée.
J’ai retrouvé un ami et perdu mon cœur, quel étrange sentiment une fois de plus. Je sentais au fond de moi que ma vie allait changer, car n’ayant plus personne pour me guider, rentrant dans une maison vide soir après soir, c’est mon enthousiasme tout entier qui en prenait un coup. Et je n’avais pas le choix, si je voulais la retrouver, je devrais apprendre le maniement d’une arme…

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Message par chaos » jeu. 1 mai 2008 à 10h11

…L’inauguration de l’hôpital venait de se terminer. De nombreuses personnes furent présentes au banquet.
Après avoir organisé seul cette réception, je pensais pouvoir compter sur le soutien de Kelthen, l’aide-soignant. Le deuxième médecin, Sir Lomyr m’ayant prévenu qu’il ne pourrait peut-être pas être là. Mais l’humain était trop occupé à boire et à parler aux demoiselles, du moins le temps qu’il resta avant de s’éclipser discrètement. Heureusement qu’un nain nommé Bouli respecta sa parole et vint faire le service…

Lorsque tout fût rangé, la satisfaction de la réussite de l’inauguration partie très vite. Raine hanta mes pensées. Elle aurait été heureuse de voir notre projet sur pieds. Cet hospice me sert à faire vivre sa présence à Heine, le temps de son retour. Regardant l’eau près du port, de nombreux souvenirs de ma douce vinrent à moi. La mélancolie prenait le pas sur moi.
Depuis son enlèvement, je ne dormais plus dans notre demeure, j’avais même donné un double des clés à Kelthen afin qu’il puisse étudier la médecine dans notre bureau. J’avais repris ma chambre dans l’auberge de Gludio, pour le peu de repos que je m’autorisais.
L’arrivée du bateau dans le port me sortit de mes pensées. Je suis allé ranger et désinfecter l’hôpital. Il était tard et, j’étais exténué. Mais le travail n’était pas fini. Je revenais de la salle du stock afin de remplir les armoires, lorsque je sentis une présence. Mais, malgré le fait de me retourner à maintes reprises, je ne vis personne. Les dernières boites de médicaments misent, je sentais qu’on m’observait. Je fis volte-face rapidement, et j’ai eu le temps de voir cette ombre partir en direction du centre. Je suis sorti en courant, mais je ne vis plus rien. La garde, pourtant en ronde autour de l’hôpital, ne vit rien non plus. Je repensais aux dires de Sir Batsoleil concernant les noctambules. Peut-être étais-je la future proie d’un de ces vampires ?
La journée et la nuit furent trop longues pour que mon esprit réfléchisse d’avantage. Je suis parti à Gludio, pour me reposer quelques heures. Mais la nuit me réserva encore quelques surprises…

Arrivé devant la porte de ma chambre, je fus surpris de la voir entre ouverte. La poussant doucement à son maximum, afin d’éviter que quelqu’un me surprenne de derrière celle-ci, je fis le tour de la pièce du regard. Mais il faisait noir et les bougies étaient situées de manière à ce qu’il me fallait entrer intégralement. Ce que je fis. A peine à l’intérieur une voix rauque résonna dans la pièce…

- Fermes la porte, Khazakiel, nous avons à discuter…

Je n’ai pas reconnu cette voix, elle m’était totalement inconnue. Je m’exécutais refermant la porte. Une lumière tamisée fit sont apparition dans la pièce, de façon non naturelle c’était certain. En face de moi, se tenait un prêtre habillé d’une robe marron et d’une capuche cachant son visage. Il était assis près de la fenêtre tranquillement et regardait dans ma direction.

- Qui êtes-vous ?

Je parlais d’un ton calme comme à mon habitude.

- Est-ce vraiment si important ?

Malgré la différence de voix, il s’adressait à ma personne avec le même calme.

- Que voulez-vous ?

- Voilà la vraie question… Nous savons tout sur toi, Khazakiel Lahl, fils de Jakhtard
Lahl et de Mirwhena. Demi frère d’un certain Cormyr. Appartenant à la communauté Siannodel. Médecin de ton état, avec un passé loin de cela…

Peu de personne savait que j’avais un demi frère, en fait seulement deux, Sir Isthil et dame Alessa. Cette déclaration me laissa sans voix. Mais mon interlocuteur continua.

- Toutes les personnes connaissant notre culte sont mortes afin de garder le secret,
mais Raine nous a expliqué le pourquoi de vos recherches. Saches que le pouvoir qu’il vous intéresse n’est connu que par nos deux anciens, que seuls les adeptes peuvent rencontrer. Donc votre temps prit pour nous, fut inutile…

- Où est Raine ?

L’intonation de ma voix se faisait plus rude.

- Comme si tu ne le savais pas. Tu veux même apprendre le maniement des armes
pour la récupérer. Evites de me faire perdre du temps. Ecoutes-moi cela te sera plus utile.

Le prêtre se leva doucement, croisant ses mains devant lui sur son ventre. Il devait mesurer environ un mètre quatre-vingt dix. Une corpulence impressionnante, il devait approcher les cents kilos, avec peu de graisse voir pas du tout.

- Notre culte doit rester dans l’oubli. Tu es le seul à savoir où nous trouver. Tu es
un danger, un grand danger. Mais la raison de tes recherches est saine. Et nous savons que, malgré quelques apparences naïves, tu es très intelligent. Alors voila notre marché, non négociable. Si tu tentes quelques choses contre nous, ta bien-aimée mourra. Si tu informes qui que ce soit de notre existence, elle périra. Si tu continus tes recherches, même sanction. Nous n’existons pas…

Le prêtre sortie de sa poche un morceau de tissu blanc et me le donna. C’était un morceau de la robe de Raine, le même genre que j’avais trouvé sur le lieu de l’enlèvement. Mon regard vers ce prêtre devint sombre, et je devins menaçant…

- Vous voulez que je vous oublis, bien. Mais libérez Raine pour cela. Car, elle, je ne
peux l’oublier. Vous qui savez tout, comprenez ceci, j’ai écris une lettre qui retrace tout mon savoir sur votre culte et…

Le prêtre se mit à rire et me coupa la parole.

- Que tu as caché sur le corps de Cormyr, ce vampire reposant tranquillement dans
les sous-sols de Rune. Il est vrai que tes écris étaient précis, mais ton demi frère était un danger, nous détestons sa race, de plus une fois réveillé, je ne pense pas qu’il aurait aimé ta relation avec cette humaine. Cormyr était un fanatique de Shilen, il ne va pas te manquer…

- Qu’avez-vous fait de lui ?

- Oh et bien disons que nous voulions lui apprendre à nager, mais que c’est pas un
bon élève…

La haine m’envahit, je bondis sur le prêtre tentant de l’étrangler, lui serrant la gorge de toutes mes forces. Mais cela n’eut aucun effet. Il posa sa main sur mon ventre et, je sentis une douleur atroce, comme si celle-ci avait pénétré à l’intérieur de mon corps. Je me mis à hurler comme si j’allais mourir, puis il retira sa main. Je me suis effondré sur le sol, plié en quatre les mains sur le ventre. Le prêtre ria de nouveau.

- Khazakiel… Refais ceci est tu seras la cause de la mort de Raine. Pour ce qui est de la libérer… Nous verrons avec le temps, le conseil doit se tenir à ce sujet, mais à ton tour de comprendre ceci…

Le prêtre s’agenouilla près moi, j’étais toujours entrain de souffrir ne pouvant rien dire, serrant les dents. Il s’approcha de mon oreille et me chuchota.

- Nous n’avons aucun ordre à recevoir de toi. Il n’y a aucun compromis possible.
Oublis-nous, et peut-être que nos anciens seront touchés de compassion envers ta douce.

Il se releva et partit me laissant sur le sol agonisant…
Une fois la douleur partie, je perdis connaissance…

A mon réveil, tout mes sens étaient engourdis, j’étais avachi sur le planché en bois de la chambre. Il me fut un moment pour me relever. Mais je ne sentais plus de douleur. Regardant par la fenêtre, je vis le soleil à son apogée. J’avais du passé la journée à dormir. Mais j’étais encore las. Je suis sorti marcher dans Gludio, pour retrouver mes sensations…

Ce prêtre pensait tout savoir sur moi, mais il ignorait à quel point Raine était tout pour moi. Je ne peux rester là sans rien faire, et juste l’oublier. Elle est mon courage, mes pensées, ma motivation, ma vie. Mais je n’aurais pas le loisir d’apprendre le maniement d’une arme sans que ce culte l’apprenne donc, je vais devoir accepter l’aide de Sir Batsoleil. D’après ce que j’ai appris, il a déjà ramené notre chef, dame Zyrgal, je vais devoir lui faire confiance.
Le temps n’était plus à la réflexion, ils avaient tué Cormyr, ils n’hésiteraient pas pour ma bien-aimée.

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Message par chaos » jeu. 8 mai 2008 à 15h15

…C’est dans Giran que j’ai rencontré le rôdeur. Revêtu comme à son habitude de son armure lourde rouge et noire, bouclier en main. Je lui fis part de ma décision d’aller récupérer ma bien-aimée, mais que pour cela il me fallait l’aide de celui qui était le spécialiste de ce genre de mission au sein de la communauté Siannodel, entre autre. Il était d’accord pour m’aider, chose que je ne doutais guère. Le soir venu, nous devions mettre au point le plan et passer à l’action. Mais j’avais une personne à rencontrer avant. Dans l’hypothèse ou je retrouvais Raine, je ne voulais pas que ma relation avec mon ami Ishtil ne fasse un bon en arrière.
Comme à chacune de nos conversations délicates, nous nous sommes retrouvés dans la guilde des sombres de la capitale commerciale. Je lui ai expliqué mon intention, et je fus agréablement surpris par sa réponse. Non seulement il m’indiqua que je ne le perdrais jamais entant qu’ami, mais il me proposait également son aide. Chose que je devais refuser. Etant bientôt le père d’un enfant de dame Alessa, je ne pouvais mettre sa vie en péril. Je savais que cette proposition était pour m’aider moi et non ma douce. Mais cela prouvait, une fois de plus, que nos liens étaient solides malgré nos différences.
Par la suite j’ai quitté Giran, non sans l’inquiétude de ne jamais y revenir. Je m’étais déjà rendu près du monastère où Raine était prisonnière. J’avais tout noté sur un parchemin. Je savais qu’entre le moment ou j’allais décider d’agir et l’action en elle-même, je disposais de peu temps. Je devais être surveillé, c’était plus que probable. De plus une attaque en masse aurait été aperçu, mettant Raine en danger. C’est pour cela qu’Ishtil fût le seul au courant de notre objectif avec Batsoleil.
Depuis cette rencontre avec ce prêtre, j’avais décidé d’aller m’entraîner dans les profondeurs des catacombes, afin de ne pas être repéré. J’avais surtout travaillé mon déplacement en silence. Le maniement de la dague restait encore un art dans lequel je devais progresser.
Je m’en voulais de mettre la vie du rôdeur en péril, j’aurais tellement voulu partir seul, mais je ne suis pas un combattant né, loin de là, juste un médecin. Alors je n’avais pas le choix, je devais être accompagné…

La nuit commencée à tomber sur Heine, lorsque je vis arriver Batsoleil à moi. Lui remettant le parchemin contenant les informations, nous avons pris la décision d’utiliser la ruse. Le rôdeur devait faire diversion devant l’une des deux entrées, afin que je puisse m’introduire dans les lieux et trouver Raine. Les adeptes de la Sainte ne devaient pas être nombreux, mais je connaissais leurs puissances, et je savais que je devais agir vite, car malgré le fait que Batsoleil soit résistant, il ne tiendrait pas longtemps. Nous prîmes la route du village sombre, avec au fond de moi l’inquiétude de croiser un semblable. Car quelle serait sa réaction, un humain à mes côtés dans la ville d’Ishtil ? Heureusement, nous n’avons croisé personne.
Le monastère se situait à plusieurs kilomètres au nord du temple de Shilen. Durant le trajet, je ressentais cette sensation que j’avais connu il y a fort longtemps. Ce mélange d’angoisse et, je dois l’avouer, d’adrénaline qui me plaisais. Regardant Batsoleil régulièrement, je remarquais ce calme et cette détermination chez lui. J’avais une entière confiance envers cet humain. Si à ces côtés je ne pouvais réussir, alors je n’aurais jamais pu.
La nuit était bien avancée à notre arrivée non loin du monastère. Un lieu que l’on pourrait croire abandonner aux premiers abords. Fait de pierres, les deux entrées n’étaient rien d’autres que des voûtes. Le toit était laissé au bon vouloir de dame nature.
Revêtu d’une armure légère bleue, reflétant les différentes lumières de l’environnement, je devrais pouvoir me faufiler sans être trop bruyant. Un dernier regard vers mon compagnon, et nous primes deux directions différentes, en courant.
Arrivé devant l’entrée la plus au sud, j’attendais que des bruits d’agitations naissent. Ce qui fût le cas assez rapidement. Dès lors, je suis entré, utilisant le décor et les ombres pour mon déplacement. Des escaliers m’amenèrent dans un couloir, j’ouvris porte après porte, cherchant Raine. Toujours ce fracas en direction de l’entrée ouest. Mais je ne trouvais pas ma bien-aimée. Lorsque soudain, une porte du fond s’ouvrit violement, laissant apparaître un individu revêtu comme le prêtre qui m’avait rendu visite à Gludio. Je me mis dans un renforcement, attendant qu’il se rapproche. Etant visiblement pressé, il passa juste à côté de moi sans me remarquer. Prenant mon élan, je lui ai planté ma dague entre les omoplates tout en prenant soins de mettre mon autre main sur sa bouche, le temps qu’il finisse son agonie. Puis j’ai remarqué que les bruits avaient cessé. Batsoleil avait-il succombé ? Mes jambes devinrent lourdes, mais je pris la direction de la pièce qu’avait quitté ma proie.
Elle était allongée, plongée dans un sommeil profond. J’étais entrain de ranger ma dague afin de la porter, lorsque j’entendis des bruits se rapprochant de la pièce dans laquelle je me trouvais. Un animal fit son apparition. Blanc est massif, avec deux crocs énormes. Il entra est se mit à mes côtés, j’étais angoissé ne sachant que faire. Mais très vite j’ai remarqué que ces intentions n’étaient pas néfastes. Sans réfléchir plus que ça, je pris Raine dans mes bras et sortie de cette pièce. L’animal partit devant moi, et sauta sur les deux prêtres qui apparurent juste avant les escaliers menant à la sortie. Les marches furent difficiles à monter, je n’avais qu’une idée en tête, sortir de ce lieu, comme si une fois à l’extérieur j’allais être en sécurité. Etrange sentiment, qui fût erroné. A peine sortie du monastère, je ressentis une douleur, la même que le prêtre m’avait infligé dans ma chambre, mais en deux fois plus violente. Ce qui eut pour effet de me faire perdre connaissance à quelques mètres seulement de ce lieu maléfique.
Je ne sais combien de temps je suis resté inerte, mais ce n’a pas du durer longtemps. Ouvrant les yeux j’aperçus le rôdeur à mes côtés. Voyant Raine allongée à mes côtés, je me suis relevé, la rapprenant dans mes bras avec une douleur atroce au niveau du torse, mais ma douce devait être amenée à l’hôpital. Plus on marchait vers le village sombre, plus je me sentais dans un état critique, transpirant à grosses gouttes. Pris de vertiges. Batsoleil me proposa régulière de me porter ainsi que Raine. Mais je voulais l’amener moi-même, et vu l’état de la figure du rôdeur, il avait lui aussi du souffrir de ces combats. Puisant dans l’envie de mettre Raine en sécurité, j’ai réussi à la porter jusqu’à Heine. J’étais tellement faible que je ne pouvais plus parler. Je me suis même écroulé dans les escaliers menant à l’hospice. Puis une fois ma bien-aimée déposée sur un lit, je me suis évanoui…


- Crois-tu avoir réussi à nous battre, sombre idiot ?

Cette voix rauque résonnait dans ma tête. Puis une image commençait à se former. Celle du monastère. Je ne pouvais réussir à me voir, mais ce qui m’entourait était très net. Je devais être dans la salle des cérémonies de leur hospice. Comment avais-je fait pour me retrouver là ? Deux prêtres me fixaient, du moins ils avaient leurs têtes tournées vers moi. Car, sous leurs capuches, je ne voyais rien.

- Tu aurais du m’écouter…

Celui qui s’adressait à moi commença à parler dans une langue qui m’était totalement inconnue, mais très vite j’ai compris qu’il commençait une incantation. Puis cette douleur revint violement, au niveau du torse. Je sentais mon cœur se compresser. J’étais sur que j’allais mourir, et avec cette douleur insupportable, je le désirai plus que tout…
Une lumière, légèrement rougeâtre, apparue dans la pièce, se déposant vers ma personne à première vue. Ceci eut pour effet de diminuer la douleur. Le deuxième prêtre commença alors une incantation à son tour. Le goût du sang remonta à mon bouche. Ca devait horrible, comme si les deux magiciens serraient mon cœur pour le broyer. Une deuxième lumière fit son apparition, rouge cette fois. Je sentis la pression maintenue par les prêtres faiblir.

- Tu es marqué, et tu périras tôt ou tard !

Ce n’était plus une voix rauque qui hurlait ces quelques mots, mais une voix lointaine. Tout autour de moi devint flou. Puis plus rien…


Lorsque je repris connaissance, j’étais dans un lit dans l’hôpital, en sueur, près de Raine toujours inconsciente. Tournant la tête avec difficulté, j’aperçu un elfe, habillé de blanc, coiffé d’un chapeau. Il me regardait, sans mots dires. Un léger sourire sur ces lèvres. J’avais du mal à parler.

- Nous…Nous sommes…déjà croisé…non ?

- Oui, lors de l’inauguration de cet hospice…

En effet, il était venu vers la fin du banquet, il portait le blason des Siannodels. Je compris que je lui devais mon retour parmi les vivants. Mais mon inquiétude se portait sur le rôdeur.

- Bat…Batsoleil…Comment va t’il ?

L’elfe ne prit pas la peine de répondre, car l’humain était présent, sur ma gauche.

- Toujours là…

J’ai tourné la tête et lui sourit.

- Je vous dois beaucoup… Il faut… Il faut vous soigner maintenant…

- Vous deux d’abord !

Il se leva, le visage toujours marqué par cette bataille, prit le temps de regarder l’elfe, et lui demanda de s’occuper de Raine et de moi-même, avant de disparaître…
J’ai à nouveau porté mon regard sur ma douce, avant de sombrer dans un sommeil récupérateur. N’ayant pas trouvé la force de demander le nom de cet elfe…

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Message par chaos » sam. 31 mai 2008 à 13h45

…Après plusieurs jours de récupérations, je me sentais mieux. Cette marque sombre se trouvait toujours sur mon torse, mais cela ne me gênait guère. Seules des crises, qui m’envoyaient devant ces prêtres me gênées. Raine reprenait des forces, à l’hôpital dans un premier, puis je l’ai amené chez nous. Tout mon entourage était content de me voir à nouveau joviale, et près de ma bien-aimée. Mais tout n’était pas pour me rendre heureux. Après avoir croisé mon ami Ishtil, j’ai remarqué qu’il se sentait à bout. Notre conversation fût brève, il n’était pas en état de parler. C’est alors que je me suis rendu dans le village sombre, pour voir dame Alessa. Elle était inquiète, elle venait de prendre la tête du clan qui avait pour but de redorer les traditions sombres, mit en place par Ishtil, ils furent pris au dépourvu lorsque certains prirent la décision de les quitter. Mais en ces départs je vis plus un nouvel élan, nombreux étaient leurs ennemis, ils leurs fallaient changer de politique, être plus discret. Alessa est une femme sage et responsable. Mais Ishtil, par ces actions, et son tempérament, faisait des vagues difficiles à surmonter. Ceci inquiétait grandement Alessa. D’autant qu’elle attendait un heureux évènement. Elle me demanda de lui parler…
Raine, allant mieux, je lui ai offert le post de directrice de l’hôpital. Mais notre relation avait changé. Je m’attendais à ce qu’elle soit heureuse de son retour, et qu’elle veuille se marier, afin de fêter notre relation. Mais sa réaction suite à ma demande me laissa sans voix. Elle me regarda, puis me dit qu’elle voulait retrouver l’homme qu’elle avait connu avant, attendre une stabilité. Elle en est même venue à me demander si mon amour pour elle était toujours présent. Laissant échapper une larme je suis parti sans mots dires. Comment pouvait-elle me poser cette question ? Je lui ai tout offert. Tout donner ce que je pouvais, même plus, mettant en jeu la vie de Batsoleil. Ai-je si changé ? Peut-être… Je suis retourné devant la fontaine, devant laquelle nous avons fait nos échanges de sentiments. Là je me suis effondré en larmes.
Le rôdeur fit son apparition derrière moi…

- Vous ne venez pas à la réunion du conseil ?

Séchant mes larmes je pris une profonde inspiration. J’étais attendu au château, une réunion devait avoir lieu. Dame Kirune devait être présentée à la communauté. Et je devais parler de mon problème de santé, et de mon envie de me mettre en retrait de l’hôpital.

- Si, je viens…

Ma voix était morne. Mais Batsoleil, étant lui aussi dans un tourment en ce moment, comprit ce qui se passait, et ne voulu pas s’engager dans une conversation qui n’aurait pas servit à grand-chose. Alors nous nous sommes rendu au château.
Sur le trajet, je repensais à ce que le rôdeur m’avait dit il y a peu. D’après lui, beaucoup ne voulait plus de sa présence, et il pensait que je finirai par penser pareil. Mais ce qu’il ignorait, c’est qu’il était pour moi comme un membre de ma famille, tout comme Ishtil et Alessa. Le voir si triste, et ne pouvant rien faire, me rendait tellement malheureux. Il était toujours là pour m’aider, c’est lui qui eut l’idée, pour me soigner, de créer un cercle de magie de morte et de provoquer une crise afin qu’il puisse rentrer dans mon cauchemar et combattre ces prêtres. Et là, alors qu’il avait besoin de soutien, je ne savais quoi faire pour lui…
La réunion eut lieu, on a parlé de Melua, il fallait l’aider à retrouver la mémoire. Enlevée par ces êtres ailés. Puis, il y eut la présentation de Kirune, une humaine qui venait de nous rejoindre. Elle se disait être une grande guerrière qui avait tout oublié du maniement des armes. Par la suite, j’ai demandé à être le diplomate auprès des sombres, ce qui fût accepté. Alenael, tant qu’à elle, devait prendre contact avec le clan d’elfes. Après avoir exposé mon problème de cauchemar, la communauté accepta de m’aider, malgré le fait que cela soit terriblement dangereux pour eux. Tous voulaient m’aider, sauf Alenael, je suppose que le fait que soit un sombre fus une barrière pour elle. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Je ne la connaissais pas vraiment. La réunion dura assez longtemps, je n’ai pas parlé de mon intention envers l’hôpital. J’avais déjà assez pris la parole…

Les jours passés et, toujours cette question qui me travaillait, en quoi ai-je changé ? Oui j’apprends le maniement de la dague, mais c’est pour protéger ceux que j’aime. Oui je semblais fatigué, mais qui ne le serait pas ? Entre l’hôpital et mes recherches, la récupération de Raine. Non, je ne pense pas avoir changé, j’ai juste évolué. Juste assez, pour me rendre compte d’une chose. Raine n’était pas très présente depuis son retour, je ne sais pas ce qu’elle faisait, l’hôpital n’était plus trop actif. Après avoir rencontré plusieurs de mes patients, et amis, j’ai compris que je ne pouvais pas laisser cet hospice comme ça. L’hôpital fût la victime de vols et de dégradations. Il me fallait reprendre les choses en mains. Et pour Raine… Je devais prendre une décision. Nous n’étions plus fait pour être ensemble. Après lui avoir tout donné, j’espérai qu’elle serait comme avant simplement heureuse d’être à mes côtés, mais peut-être est-ce elle qui a changé ? Enfin, mon amour pour elle venait de s’envoler, je le sentais. Les remerciements des patients, et les encouragements de mon entourage, me redonnèrent la force de continuer mon travail à l’hospice. Toute mon énergie sera mise dans mon travail. Et du travail, j’en avais. La confiance envers moi de certains me faisait chaud au cœur, dans ce moment difficile.

C’est à Gludio, que je vis Ishtil. Nous avons parlé longuement ensemble. Il avait évolué lui aussi. Mais, à mes yeux, dans une direction qui me plaisais pas. Il m’avoua être le responsable de l’assassinat d’un paria. Il se savait en danger, alors il faisait profile bas. Ces idées n’étaient pas les mêmes que sa douce. J’avais l’impression qu’il était livré à lui-même. Et par ce fait, ces décisions n’étaient pas forcément les bonnes. Il m’avoua que si un jour le peuple sombre ne voulait plus de lui, il voudrait mourir. Etrangement je le compris. Comme je lui expliqué, parfois j’espère que ces prêtres prennent une fois pour toute ma vie. Lui expliquant mon problème de santé, je lui ai demandé une énorme faveur. Le jour où mes amis tenteront de s’introduire dans mon cauchemar, si cela tournait mal, il n’y aurait qu’un moyen de les sortir de cet enfer. Couper le lien entre eux et ces maudits prêtres. C’est à dire…Moi. Donc je lui demandé de rester près de moi, lorsque je serais inconscient, et de me tuer en cas de problème. Il lui fallu du temps avant de répondre, mais il comprit que je pouvais ne demander ça qu’à lui, mon ami depuis si longtemps. Il finit par accepter. Par la suite j’ai essayé de lui faire comprendre qu’il fallait qu’il devienne plus discret dans ces actions, mais en vint.
Il a toujours été franc avec moi, alors je lui ai posé une question qui me travaillée…

- Que ferais-tu, si le peuple te demanderait ma tête ?

Il me répondit sans même réfléchir.

- Je lui l’a donnerais…

Etrangement, je m’attendais à cette réponse. C’était son destin de servir son peuple. Et peut-être cela finira comme ça entre nous…


Je fis mes affaires et je pris la direction de Gludio, dans cette chambre que je louais à l’année dans cette auberge. Expliquant à Raine la fin de notre relation. J’étais devenu si las, que je dois l’avouer, le maniement de la dague me faisait oublier, pour un instant, tous mes soucis.
Je prenais même goût à cet art, car cela demandait de la subtilité et de l’habilité. Et c’était une bonne manière d’évacuer le stresse. Avec l’aide de dame Lystéria, j’acquis une dague séparatrice, Impressionnante et tellement jolie. Une fois plantée dans une proie, elle ne laissait guère de chance de survit. Je m’étais spécialisé dans l’attaque rapide et discrète. Me fondant dans les ombres, je pouvais me déplacer de partout sans être repéré. Mais je n’étais pas pour autant devenu un guerrier, j’étais toujours un pacifique, mais il faudrait plus s’en prendre à ceux que j’aime…

L’hôpital se remplissait de plus en plus, signe que de nombreuses guères allaient éclater.
De nombreuses personnes venaient suite à des agressions, de nombreux coups d’épées, ou autres armes tranchantes, étaient la cause de la plupart des cas. Beaucoup venaient aussi, suite à des erreurs de manipulations de différentes magies. Les empoisonnements étaient courants également. Pour ceci, Xcylian fournissait l’hôpital en anti-poisons. Mais il y eut un cas magnifique qui survint un soir à l’hospice. Alessa arriva afin de mettre au monde son bébé. Accompagnée d’Ishtil et de Batsoleil. Melua m’assista, et nous avons vu naître une jolie petite fille. Ce fût le plus beau moment de l’histoire de l’hôpital. Et le plus beau des parents.
Shalina, la Kamael, était présente et se trouvait si attristé de son état. Elle avait un dédoublement de personnalité, et voulait le régler. De plus, voir ce bébé, elle plongea dans un état de dépression, elle avoua ne pas pouvoir avoir d’enfants. Shalina était à mes yeux une amie, je voulais l’aider pour son problème psychologique, et pour son envie d’avoir un enfant. Mais je ne savais pas si c’était faisable. Je devais m’occuper d’elle, peut importe le temps que cela prendra. J’ai laissé le couple et Shalina ensemble et partit me reposer.

Avant de me rendre à Gludio, je suis passé à la salle des coffres. C’est là que je l’ai pour la première fois. Une elfe fantastique, magnifique. Souriante à mon arrivée. Elle était si belle, qu’elle me laissa sans voix durant de longues secondes. Puis, elle me salua, me sortant de mon état d’émerveillement. Elle venait de rejoindre la communauté, elle essayait des robes dans la salle des coffres. Elle voulait mon avis. J’ai eu droit à un défilé, un défilé d’une princesse.
A chaque apparition dans une nouvelle robe, je restais submergé par tant de beauté. Puis, j’ai commencé à avoir une douleur au torse. Cela me reprenait, une crise était en vue. Devant cette femme si merveilleuse, je me suis évanouit. Mais cette crise fût différente des autres. Je ne vis que du noir, et j’entendis une voix douce m’appelant sans relâche. J’ai ouvert les yeux, l’elfe était assise auprès de moi, m’essayant le front. Elle paraissait effrayée par mon état. Après avoir repris mes esprits, je venais de comprendre qu’elle avait réussit, je ne sais comment, à m’éviter une crise. Elle se nommait Anelya. Elle était si douce et attentionnée. La soirée fût si longue que j’ai du prendre congé d’elle, malgré que je voulais la connaître d’avantage.
Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit là. Mes pensées étaient pour cette elfe. Sa voix m’avait ramené, sa beauté troublée, et sa douceur émerveillée.

Me promenant en dehors de Giran, perdu dans mes pensées, je vis Malice assis auprès d’Anelya au loin. Un sourire se dessina sur mon visage. Cet humain était un valeureux guerrier que j’appréciais, le voir près de cette elfe faisait apparaître en moi un étrange sentiment. Un mélange de satisfaction et, je ne sais pourquoi, de jalousie. Je me suis approché d’eux les saluant. Mais très vite j’ai compris que leurs présences n’étaient pas dues à un dialogue de courtoisie, Anelya souffrait de la nuque, elle fût agressée. Je sentis monter en moi une haine presque incontrôlable. Elle nous a expliqué qu’un homme recouvert des pieds à la tête l’avait entraîné ici pour l’agresser par la suite. Contenant ma rage, je fis un massage à l’elfe afin de la soulager un peu. Puis je suis parti, dague en main, à la recherche de cet homme… J’étais devenu un prédateur à la recherche de sa proie. Mais, malgré quelques indices, je n’ai pu le retrouver…
C’est à Giran que nous l’avons retrouvé le lendemain. Anelya était à mes côtés, lorsque cet homme vint vers elle, voulant lui faire peur. Je me mis entre lui et elle. Mais il m’ignorait. Je l’ai bien mémorisé. Il paiera un jour. Il est facile à retrouver, un homme se cachant tout le corps tel un lépreux. Un jour je le croiserai en dehors d’une ville et je lui ferais payer son acte. Et si jamais je n’y arrive pas, un contrat sera mit sur sa tête. Raine avait raison, j’ai changé. Je suis prêt à beaucoup de chose si l’on s’en prend à ceux que j’aime. Et cette elfe, sans vraiment la connaître, je l’appréciais…
Le soir j’ai invité Anelya à visiter le château. La lune était présente, nous étions sur les remparts. Et la je ne sais pourquoi, je lui ai avoué qu’elle me troublait. S’en est suivit un long silence. Je l’ai invité à aller vers la statue à pieds, je voulais trouver une issue à ce silence pesant. Mais le trajet, se fit dans un calme presque insupportable. Pourquoi avais-je parlé ?
Une fois sur place, j’ai attendu qu’elle soit dans ces pensées, pour m’éclipser discrètement…
Elle était bien trop belle pour être avec un sombre comme moi…
La nuit fût de nouveau très courte pour moi, cette elfe prenait toutes mes pensées…
Le lendemain, croisant Ishtil, je lui en même parlé. Bien sur il parut désappointé. Après une humaine, une elfe… Décidément, il devait croire que je faisais tout pour le rendre dingue.
Mais je l’ai rassuré, elle ne devait sûrement pas s’intéresser à moi. A ce moment là, Anelya traversa la grande place de Giran, revêtue d’un robe blanche et bleue, qui l’a rendait vraiment irrésistible. Passant devant de moi elle me sourit. A mon regard envers elle, Ishtil compris que c’était elle. Mais un garde vint me chercher, ma présence à l’hôpital était requit. Je m’y suis rendu. Une humaine venait de recevoir un coup de dague sur le flanc droit. Elle eut le mauvaise idée d’enlever la lame. Comme si cela ne suffisait pas, l’arme était empoisonnée.
J’ai du utiliser la magie pour ne pas perdre cette humaine mal en point. Après beaucoup d’effort, et de magie, son état c’est stabilisé. Après avoir demandé à Tari de veillez sur elle, je suis parti me promener dans Heine. C’est sur un des nombreux ponts d’Heine, que je vis Anelya. Je n’osais pas m’approcher d’elle. Je me suis mis en face d’elle regardant au loin le théâtre. Elle s’est approchée, et me saluant, elle me confia m’avoir vu à l’hôpital, ne voulant pas me déranger elle avait continué son chemin. Je lui ai proposé de se rendre au théâtre. Elle accepta avec joie. Une fois sur place, nous avons regardé le couché de soleil. Puis elle prit la parole.

- Je reconnais ce lieu. Alendo m’a amené ici pour me présenter à quelqu’un…

Je compris, ce qui était logique, qu’elle avait de nombreux prétendants, alors je me suis mis au bord de l’eau fixant l’horizon. Puis elle continua…

- Voulez-vous que je vous la présente ?

Je me suis retourné l’air interrogatif. Puis elle fit apparaître un énorme loup.

- Est-ce cet animal qu’Alendo vous a présenté ?

- Ben oui, vous pensiez à qui ?

- Et bien…A un vaillant guerrier par exemple…

Elle m’invita à caresser le loup. Elle me souriait, certainement amusée par ma réaction.
Prenant congé de l’animal, elle se rapprocha de moi.

- Pourquoi cette réaction ?

- Et bien…J’aurais imaginé qu’il vous présente une personne qui pourrait veiller sur vous…

- Et tu ne pourrais pas le faire toi ?

- Je…Je ne suis qu’un médecin…Même si je ferais tout pour…

Je baissais les yeux. Elle s’est approchée encore un peu plus, elle mit sa main sur ma joue.

- Et si tu étais celui avec qui je voudrais être ?

- Mais tu ne sais rien de moi ?

- Est-ce si important ? Pourquoi mon cœur me mentirait-il ?

Je sentis mon cœur s’accélérer. Je mis ma main sur sa joue à mon tour, embrassant la sienne toujours posée sur mon visage.

- Notre relation serait mal vue de beaucoup, pour l’avoir vécu, cela risque d’être difficile pour toi, moi je suis prêt à tout sacrifier pour toi…

- Je n’ai que faire des autres, je suis prête à tout pour toi…

Nous nous sommes regardés longuement. Puis ce qui fût inévitable arriva. Nos lèvres se sont joins. Je l’ai prise dans mes bras. Nous sommes restés là, dans les bras l'un de l’autre, ne faisant qu’un durant toute la nuit. Echangeant, nos sentiments, les « Je t’aime » tombèrent au bout d’un moment avec sincérité. Nos sentiments furent si fort que des larmes coulèrent.
Une nuit entière dans ces bras, une nuit plongée dans son regard, et j’étais l’homme le plus heureux de ces terres. Elle était si belle, et si heureuse de cette nuit passée ensemble, que j’aurais voulu arrêter le temps pour laisser nos cœurs se confondrent encore et encore…

chaos
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Message par chaos » mer. 4 juin 2008 à 23h04

Jour après jour, je compris que j’aimais cette elfe plus que tout au monde. Chaque instant passé avec elle, était si merveilleux. Mais je savais que cela allait attirer la foudre sur moi.
Alors j’ai décidé d’aller au village sombre, voir Alessa et Ishtil, et leurs avouer mes sentiments envers Anelya. Mais, je n’eus pas le temps de le faire. A Giran, avant mon départ, j’ai entendu une conversation entre deux humains, ils voulaient tuer Alessa. Ma priorité venait de changer. Une fois au village, je suis allé prévenir mon amie du danger. Son homme arriva sur les lieux au même moment qu’une humaine. Celle-là même qui menaçait Alessa. La situation devenait tendu, Ishtil ayant dégainé, des sombres s’approchant, la garde autour de l’humaine. Et moi, au beau milieu de tout ça qui était venu leurs dire que j’aimais une elfe.
L’humaine fût conduite en prison, certainement qu’elle fût torturée. Par ma part j’ai décidé de quitter les lieux. Mais, des voix s’élevèrent, dont une qui m’était familière. En m’approchant, j’ai vu deux sombres qui criaient après Sylie. Cette gentille naine, que j’appréciais beaucoup.
Je suis venu afin de lui expliquer que ces terres étaient interdites aux autres races, et j’ai dis aux sombres que la politesse n’était pas un pêché pour Shilen. Ils me regardèrent avec dégoût. Un sombre, connaissant et appréciant une naine, pire la défendant dans leurs terres. Comme si cela ne suffisait pas, le rôdeur apparu. Les sombres partirent chercher la garde. Batsoleil et moi-même sommes partis vers Ishtil, ce dernier ordonna qu’on laisse tranquille le rôdeur, étant là pour raison diplomatique. En partant, une sombre demanda à me faire payer le transport, cela m’amusa je lui ai jeté une pièce à ses pieds. Une fois à Gludio, je repensais à tout ça. Pendant que la communauté se réunissait, je venais certainement d’assister à un début de guerre civile chez les sombres. Ishtil me protégeant, ainsi que le rôdeur, il venait de se mettre en situation dangereuse. Bientôt ils n’auront plus le pouvoir, je le sens. Et ma tête sera mise à prix. Tout partait de travers pour moi. Même à l’hôpital, je n’arrivais pas à soigner ceux qui étaient touchés par la magie noire pure. De plus voir dame Shalina si triste, et ne pouvant rien faire pour elle m’était insupportable. Ma vie ne tenait, à ce stade, qu’à un fil. Entre les sombres et les prêtres, je commençais à ne plus voir d’issues. Dans les bras de ma douce j’ai trouvé le réconfort. Heureusement qu’elle était là. Je ne sais pas si c’est pour me faire oublier mes soucis ou pas, mais je compris qu’elle voulait qu’on se marie. Alors, au théâtre d’Heine, je mis un genou à terre, et lui demanda de m’épouser. Elle accepta. Les jours passèrent, remplis de bonheur à ses côtés. Mais, je lui avais dis que je risquais de laisser tomber l’hôpital et la communauté. Une seule raison a cela. Les protéger. Tous m’aideraient, je le sais, mais qui suis-je pour demander à ces personnes de risquer leurs vies ? Je devais être le diplomate auprès des sombres, j’avais échoué. De plus je me sentais plus à la hauteur à l’hôpital, suite à mes échecs. Non j’avais tout raté. Alors j’ai écris une lettre qui j’ai déposé au château…
Sir Sphex me rendit visite à l’hôpital, j’étais entrain de finir une opération sur une sombre, celle qui protégeait mon amie Alessa. Après ceci terminé, il voulu me parler. Il désirait que je reste dans la communauté, quitte à ce que cette dernière risque sa vie pour moi. Je ne voulais pas lui montrer, mais je fus pris d’un sentiment fort, je ne me savais pas apprécier au point qu’une personne que je connais à peine réagisse si vite à ma lettre. D’ailleurs, j’aurais espéré que personne ne vit la lettre avant quelques jours… Je suis parti au théâtre, promettant à Sphex de réfléchir à tout ça. Sur place je vis ma bien-aimée en larmes. Elle craignait me perdre, si je quittais la communauté. Je l’ai rassuré, et pour qu’elle comprenne mes sentiments, je l’ai amené sur le lieu de notre futur mariage. Nous y sommes restés une bonne partie de la nuit.
Puis, arriva le temps de rentrer. Je l’ai accompagné dans sa chambre, et je suis retourné à Gludio, prendre quelques affaires. Mais à quelques mètres de ma chambre, je ressentis un sentiment étrange. La porte était entre ouverte. Je suis rentré, une bougie éclairait faiblement les lieux. Un prêtre était assis tranquillement devant moi…

- Fermes la porte.

Je le fis doucement, regardant autour de moi, il était seul. Puis je me suis adressé à lui.

- Que voulez-vous encore ?

- Crois-tu que nous ignorons ce que tu prépares ? nous avons du trouver un autre emplacement à cause de toi…

Ne le laissant pas finir je me suis mis à lui parler d’un ton sec.

- Vous n’avez qu’à m’oublier, et faire disparaître ceci !

En même temps que ces derniers mots, je lui ai montré ma marque sur le torse.

- Pauvre sombre… Tu as risqué ta vie pour une femme, avec qui tu n’es plus. Maintenant, tu veux risquer la vie de tes amis pour te sauver. Te rappels-tu ce début de crise que tu n’as pas faite grâce à une voix ?

Comment aurais-je pu l’oublier, ce fut la première fois que je vis Anelya, sa voix me ramena…

- Nous avons compris, grâce à elle, qu’on pouvait s’en prendre à toi, cela te faisait que du mal physiquement. Alors on a décidé d’arrêter les crises. Et de s’en prendre elle…

La rage m’envahit, je bondis sur lui en sortant ma dague, et lui planta dans le cœur. Mais à l’impact il disparu, puis un rire envahit la pièce. Tout devint flou, je ne pouvais plus rien distinguer. Puis, lentement, tout redevint clair. Sauf que je me trouvais dans le temple devant deux prêtres. Je venais de comprendre. Ils avaient provoqué une crise durant mon sommeil.

- Ecoutes bien, sombre fou. Soit c’est toi… Soit elle…

- Moi !

Je n’ai pas hésité une seconde, les fixant de mes yeux remplis de haine.

- Bien. Alors tu ne te réveilleras jamais…

- Puis-je la voir une dernière fois…


L’un des prêtres me montra un mur. Une image venait de s’incruster dedans. Anelya dormait paisiblement sur notre lit. Les larmes coulèrent d’elles même sur mon visage. Je l’ai regardé et en parlant au mur lui ai dit : Je t’aime mon ange…

Les prêtres me demandèrent de les suivre. Ce que je fis, la mort m’attendait, mais je ne pensais qu’à elle. Ils s’enfoncèrent dans un long couloir sombre. Ce que je fis également…