Everyone says i’m getting down too low

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Cedille
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Everyone says i’m getting down too low

Message par Cedille » mar. 8 avril 2008 à 00h23

Chapitre 1 : Où l'on apprend que quelque chose d'étrange se produit dans la vie de deux jeunes être.

Un souffle, un son, c'est ce que je cherche. Un indice, une piste, le seul cercle dans lequel, bras tendus et corps à vif, je puisse être inscrite. C'est dans la pliure de mes liaisons nerveuses et la courbe de mes veines que se trouve ce si petit chuintement, ce son si discret, celui du craquement désordoné des os, symptome d'un esprit en déroute.

Un souffle, un son, c'est ce qui m'a mis en mouvement. Un regard croisé un jour dans les rues de Touggourt, perle du désert. Eaux salés dans lesquelles on voudrait se baigner, lumière que l'on croirait tombée du ciel, et puis le sable... Murs blancs et dorés, sous la coupe du ciel trop bleu pour être. Un pli de tissu blanc qui me dissimule le spectacle de la ville-brasier. Je veux faire vite et retrouver ce souvenir. C'est sa voix qui siffle un air que je n'avais jamais entendu. C'était ... Et puis je m'approche d'elle. Je lui dis que j'ai l'insistante impression que je l'ai déjà vue quelque part. Elle me répond par un rire et, perchant sa voix au dessus de ma maladresse, elle s'excuse et me laisse à mon dépit. Quelques instants passent et je pense ... Pourtant il me semble bien que ...

Un souffle et un son, ensuite, c'est le cri dans le ciel des longs oiseaux de Normandie, la terre pluvieuse. C'est ici que je me repose, après avoir admiré les brûlures que le soleil du désert avait laissé sur ma peau. Les parfums ici sont d'une force intolérable, d'un délice que les premiers esprits ont du fuir tant il semble que c'est un poison pour l'âme, tant il est fort et enivrant. Ce cri se répercute sur les parois de mon crâne. De quoi ai-je donc rêvé cette nuit, et qui était cette femme qu'en songe je vois si souvent ?

Je me reprends rapidement et entreprend de feuilleter quelques tomes de mes souvenirs de voyages. Des clichés rongés par le temps, et je les contemple, un par un. Plus exactement je les scrute, tel une aventurière. Je cherche dans les détails, dans les éclats de pierre, dans les traces laissées par mes pas, et que je photographiais par désir de contrecarrer leur disparition prochaine. Je cherche dans les souvenirs associés à ces images, je cherche dans les dates imprimées à leur dos, je cherche dans les régions obscures de ma mémoire. Chaque élément de son corps et de sa voix me sont connus. Il n'est rien d'elle que j'ignore, sinon son nom, sinon ce moment de mon existence où elle est venue à moi.

Un souffle, c'est celui qui oriente mes recherches à chaque coup de pieu. Les portes de ma demeure enfantine cèdent les unes après les autres, profanées par moi alors qu'elles étaient sanctuarisées depuis la mort de ma sainte famille. En cet instant je m'attaque à la porte de la chambre d'Isabelle de quatre ans mon aînée. Peu m'importe les cieux, j'irais gratter jusqu'aux brasiers du centre de la Terre. J'écume les armoires, les buffets et les meubles. Je vide les caves et ressors sans aucune trouvaille, excepté des montagnes de poussière qui s'accrochent à ma respiration. Quelques livres anciens, quelques soldats de fer oubliés, des jeux surannés, mais rien qui ne retienne mon regard. Je me retourne souvent brusquement, croyant avoir reçu de mes plus profonds intérieurs quelque indication. Un "Mais bien sûr!" m'euphorise mais il retombe bien vite dans un silence, dans un "..." désenchanté. Je ne pourrais d'ailleurs sans doute pas le rendre mieux. "..." est la suspension du souffle, discontinu mais pourtant, dans l'errance, persuadé qu'il y a, entre ces deux guillemets, quelque chose, caché dans l'interstice séparant deux des points, quelque chose que je cherche et qui m'attend. Je renverse les points, et " ", il n'y a plus qu'un vide dans lequel je vois mon reflet déconfit. Je ne peux retenir un sentiment de honte. Qu'est ce que je fais là ?

Un son a attiré mon attention. J'étais avec Jonas, mon éternel compagnon, nous égrainions les pas sur le chemin qui mène à ma demeure, à Paris. Sur ces chemins qui, au fil du temps, ont fini par prendre nos visages et nos habitudes, j'entendis en effet mon ami pousser un soupir. Il était las. Il pesait sur sa monture comme les heures d'insomnies, poches pleines de bile, pendaient à son front. Somme toute, à part un certain décalage esthétique, la scène n'a rien de spectaculaire outre mesure. Mais mon esprit et mon coeur restent étriqués dans l'énigme qui les préoccupe. Distraitement, faussement distraitement, je m'adresse aux cernes de Jonas. "Eh bien ! Qu'as tu ce matin ? Tu es bien pâle, si ma vue ne me trompe pas." Et en effet j'enlevai mes lunettes pour le contempler et chaque mouvement ajoutait à mon sourire. J'étais bien en sa compagnie. Cela me reposait. Et en effet les cernes de Jonas me répondirent "C'est fort possible. Sais-tu que je me remets péniblement d'une nuit agitée ?".

Jonas est un bandit de grand chemin, il faut le dire. Mais il a la spécificité de l'être sur l'honneur. Ce qui se fait rare à notre époque. Il est fier et dévoué, c'est une fidèle transposition des dandys du début du siècle à notre époque. Grand et élancé, il n'en conserve pas moins dans la pointe des moustaches et le mouvement des hanches, une chaloupe gracieuse et provocatrice, la mutinerie et le feu dans les yeux, la glace dans le regard. Cet homme là alliait le paradoxe à la danse, séduisait et volait. Pour le reste, je n'en connaissais que très peu à son propos, notre scolarité commune dans les bons lycées de Paris étaient un motif assez légitime à nos deux paires d'yeux pour poursuivre côte à côte le chemin de la vie. De sa part, donc, je m'attendais à quelque récit extravaguant, à mi-chemin entre la fable et le rapport détaillé des fonctionnaires de Police. Quelque demoiselle, peut-être. A moins qu'il ne s'agisse des éternelles dettes de jeu non honorées. Il avait un talent de conteur qui ravissait son public, bon public, c'est à dire moi seul. Etrangement, il n'est fut rien et la nouvelle, son récit, me mit mal à l'aise.

Un souffle de feu balaie les images les unes après les autres, elles se succèdent, s'embrasent, dans un univers nuageux, vaporeux. Tout moutonne à l'infini, se mélange et le blanc parvient à se muer en rouge, l'accumulation de ce dernier allant jusqu'à produire du bleu, de manière inexplicable mais magnifique, un peu de la manière des flammes d'allumettes. Je respirais le souffre. Dans ce rêve, il me raconta s'être aperçu, coulant entre les tentures oranges et pourpres d'un palais. Cette gueule grande ouverte le crachait ensuite dans une artère urbaine populaire, obstruée, compacte houleuse. Il y navigua avec difficulté, alors que son imagination délirante produisait des déluges de feu et de sang, des superpositions de couleurs improbables que les mots n'expriment pas mieux que les yeux avec lesquels je comprenais son rêve.

Voilà pour le rêve de mon ami. Opaque, équivoque. Il me resta à le saluer pour prendre congé de lui. Il insista néanmoins, par quelques pliures de son visage, pour continuer notre entretien. Je ne pus qu'accepter. Une fois confortablement installés, il scruta les différentes portes d'accès à mon bureau dans lequel nous nous trouvions. Rien, évidement, qui puisse le rassurer. Il m'entretint donc de ses dettes et de ses dernières idées de "manoeuvre", c'est à dire des derniers projets d'escroquerie. J'étais indifférent. Avant son départ, je lui fis remarquer qu'il avait perdu de sa jovialité. Il rétorqua que, si je l'avais écouté convenablement, j'aurais compris que ses rêves étaient la cause de son malaise. Au milieu du déluge de feu, des souffles chauds qui lui léchaient le visage, il finissait toujours par découper dans la brume le beau visage d'une femme avant de le battre à mort. Ceci étant fort étrange pour une homme de son caractère, il s'était inquiété. Cette anxiété allait croissante au fur et à mesure que le rêve se reproduisait, toujours implacable.



Chapitre 2 : Folie.

Voilà que je souffle sur la psyché de ma chambre. Dans la fumée qui se cristallise en buée, les traits de mon visage deviennent bouffons, grotesques. Et voilà ce que je suis. Diluée dans ce masque, je me vois ainsi chaque jour. Je titube également devant les miroirs suspendus aux murs des pièces de ma demeure. Ils lévitent, s'accrochent aux murs et me donnent à me voir. A voir une partie de moi. Je n'en peux plus. Un saoûl sans tronc, me voilà. C'est ignoble (mais c'est aussi une contrepèterie). J'accomplis chaque jour la besogne domestique et professionnelle que je dois aux miens, je me lance dans mes perversions jusqu'à ce que la seule pensée de mon être me devienne insupportable. Je poursuis mon aventure et mon avenir, mais je suis las. Je ne supporte plus cette ... cette langueur ! Je leur crèverai les yeux. Et je vais commencer immédiatement.

Un souffle de vent autour des gonds de la porte de mon domaine. Cette muraille de bois protège mon intimité et, claquée avec colère, elle aspire le vent du dehors dans un chuintement pathétique. Elle s'est refermée sur celle qui partageait ma vie, mon amant, et suçait mon sang, mon bien aimé. Il emporte dans sa gueule moribonde mon fils, ma fille, la prunelle de mes yeux, de mes yeux éternels, non pas de ceux que j'ouvre au soir dans mes songes. Non pas ceux qui pèchent. Dans ces spasmes, je les brûlerais sans rougir.

Fragment n°1 :

"Car c'est à devenir fou. Jonas me confiait ce sentiment dernièrement. C'est à n'y rien comprendre. A croire que la démence nous a frappé conjointement. Evoquant mon cher, trop jeune amant, je pensais avec lui... « J’aime ça, j'aime cette odeur, cette consistance. J'aime ces paroles, cette peur.

J'aime l'odeur du sang qui circule dans les connections nerveuses. J'aime les torsions des yeux et des mains de cette encore toute jeune fille qui parle.

Je sais que j'ai sa confiance, c'est une barrière à briser de moins. J'ai un accès direct à son coeur. Je ne veux pas son corps, c'est son âme que je vole, c'est dans elle que je plonge les lames de mes mains, c'est là que je désaltère ma soif. C'est vampirique, et plus fort que moi. Il accepte de boire mes paroles. Ce sont les derniers retranchements de sa personne qui explosent, se renversent. C'est lui qui se tue. C'est le camp qui saoûle des hommes (et c'est encore une contrepêterie) qui auraient pu se battre pour elle. Il a accepté.

J'ai découvert ceci, cet art, à mon propre sortir de la mort. C'était il y a fort longtemps, et je préciserais encore si je voulais expier ou expliquer. Mais je ne veux pas. Cette ivresse me suffit. Vous êtes vous déjà demandé quelle devait être la température, la crispation, la sensation d'une main qui déchire la chair. L'avez vous déjà fait ? Je rêve ce rêve à chaque fois que deux yeux, deux grands yeux m'implorent pour de l'aide, d'une manière ou d'une autre.

L'empathie est nécessaire pour ouvrir ces nouveaux délices. Il faut voir, comprendre, anticiper, contrôler les deux parties et les deux factions qui s'opposent sur l'échiquier. Il s'agit de la mettre en action, d'en faire une arme, la plus redoutable de toutes. C'est une oeuvre de démon. C'est mon oeuvre. C'est ce qui fait d'elle et, qui sait, d'une autre demain, encore, ma créature. Et je m'en irai, repu, d'âme et de panse.

Pourquoi alors ce respect religieux pour ma victime dont je sais pourtant que je colle à ses yeux, que je marche sur ses cheveux ?

Que penses-tu de cela ? Jonas ?

C'est ignoble ? Littérairement et .. cela le serait plus encore si c'était vrai. Mais si ça l'était ?

Et si je n'étais qu'un femme classique comme on en voit des centaines chaque jour. Mais ...... si ce n'était pas le déguisement d'un perverse ? Si (serait-ce possible) c'était la voie que suit l'âme humaine si on ôte des barrières morales ? Je veux faire souffrir, c'est mon plaisir. J'aime regarder de mes quatre yeux le visage que je frappe. Des deux premiers je montre l'être empli des autres et d'une naturelle bonhomie et je suis remerciée et embrassée par la pauvre créature. Les deux autres s'ouvrent spasmodiquement. Chaque coup porté est délicieux. On sait, parfois, que l'on est supérieur. C'est mon cas. Je sais dans certaines situations qu'une pirouette me sauvera de tout, que mon coup trouvera toujours son chemin vers le coeur. Ô toi qui m’as confiée ta tristesse secrète, que n'as tu fait ! Maintenant je sais que pour ton bien je peux t'occire. Je peux prendre ce plaisir de t'arracher ce que tu as encore sur toi, je peux me repaître non pas de mon malheur mais de chaque impact, de chaque regard que je te lance. Je pourrais avoir ton corps mais je n'en veux pas. Je resterai malgré moi bienfaitrice pour toi. Je te remettrai effectivement dans le chemin que tu auras choisi. Je ne te garderai pas pour moi. Je te jetterai. Laisse moi lécher ton sang. C'est tout ce que je te demande. C'est tout ce dont j'ai besoin. Il est frais et personne avant moi n'y a bu, sa source est pleine et je peux le boire à pleines gorgées et me montrer à toi, étincelant, sans que tu le voies scintiller encore au coin de ma bouche. Je te relâcherai, tu ne sais pas que je te torture. Mais étrangement tu as mal ce soir, je le sais. Je le sens et j'aime ça. Oh oui. C'est une perversion capitale, peut-être et elle me coûtera ma tête. Mais je te laisserai. Mon crime est invisible, tu as peut-être mal, très mal. Tu ne sais pas que c'est moi. Moi je rêve peut-être. Je fantasme. Mais cette bile de mon coeur que ma langue pose sur ton ventre, elle corromp mon âme. Tu le sais.

Cette personne dont je parle n'existe quasiment pas. Cette scène d'horreur est réelle.

Elle est le produit d'un Homme sain, qui utilise sa puissance relativement à un autre être.

C'est un bonheur et pourtant j'ai les yeux ouverts, je sais. Chacun en est capable. C'est délicieux.. Chacun le saura, c'est délicieux..

Mais je suis un brave jeune femme, je ne suis pas un monstre. Simplement j'ai deux paires d'yeux. Et ceci est le plus grand délice auquel j'ai goûté.

Je sais ce qui se passe. Je suis dans le noir mais je sais que je suis responsable. Je sais ce que mon corps devient à chaque instant, je sais à quel rythme il pourrit.

Vous auriez sans doute préféré que je sois folle... mais,

Je vis.. C'est délicieux. Chaque nuit je la quitte, "Bonne nuit" , ma chère créature....".

Après eux, avant qu'ils aient disparu au loin, j'ai claqué la porte de ma demeure.

Chapitre 3 : "Et il s'embarqua pour le désert"

Un souffle porta les quelques notes tremblantes de ma voix. "Jonas ... Jonas, mais que fais-tu ? Pourquoi es-tu habillé ainsi (Il portait une robe longue, rouge et noire, telle une robe de procureur) ? Et surtout pourquoi tu ne me réponds pas bon Dieu !" Je suis dans une pièce dont la géomètrie est mobile, les murs se gondolent se percent et se bombent, je ne comprends pas. Jonas court dans un espace qui semble infini, comme sortant d'une bouche d'ombre dont l'embouchure est un des pans de la chambre. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Mon coeur se soulève. La folie après mon coeur attaquerait mes sens ? C'est impossible, je ne veux le croire. Je ne veux pas. Arrête-toi Jonas je t'en prie ou je te tuerai de mes mains. Mes mains, justement, se glacèrent. Sur mon épaule droite coule un liquide métallique, froid et lourd. Je ne peux retenir un mouvement de répulsion, un bond de côté accompagné d'un cri à peine étouffé. Jonas ne cesse pas sa course. Je m'accroupis et entoure ma tête de mes bras. Ce qui a derrière moi veut-il ma mort ? Est ce Jonas qui veut me tuer ? Est-ce moi qui ait frôlé la mort ou qui la frôle en cet instant ? Je n'ose me retourner, qu'était-ce, derrière, moi ? J'ai senti une chaleur qui m'a glacé le coeur.

Fragment n°2 :

"Entre les flèches de lumière

Filant devant ses yeux,

Et s'élançant vers son coeur.

Avec pour seul idéal dans son ultime bataille,

Comme seul moteur de sa frénésie

Sa robe rouge et noire. A présent

Déchiquetée et qui, fouettée par le vent

Flotte comme un étendard, Mort, Jonas ?

Et derrière toi, qu'est ce que je vois ?

Une femme, la peau est de glace métallique,

Mais lorsqu'elle s'écroule monte sa voix

Impossible de me méprendre, de me reprendre

Jonas se relève et enfonce dans le corps vide

De la victime une lame, se retire, pudique,

Et me laisse ici, sans voix devant un corps vide, un corps vide !

Une autre mort dans nos songes ? Car je rêve, je le sais

Mais ceci ne pourra plus, dorénavant, me rassurer."

Un son, celui de mon propre cri, me réveille. Une nouvelle fois, je parviens à m'agripper au bord du gouffre. C'est à n'y rien comprendre. Jonas, je ne sais pas où tu es.

Mais, voilà de nouveau deux lignes de ce texte auquel je peux m'accrocher. Je sais qu'ici recommence la réalité, pour un moment.

Je les fixe, les relis. Ces deux lignes seront un repère fort, m'ancrera pour la suite. Je les laisse respirer ....

Puis je passe pour Touggourt. C'est là que tout a commencé et j'aimerais que là, il y ait une clé pour que tout se termine. J'en doute. J'évite de trouver le soleil sur le chemin. Que le vol prenne son temps, je guette la nuit. Quelques heures plus tard …

Un souffle de vent balaie les dunes les plus mobiles, les sables les plus étouffants de chaleur. Je les ai déjà vus. Ils sont peut être, malgré leur grande fugacité, ce qui a le moins changé. Je me trouve plus vieillis qu'eux, qui ont traversé des siècles que nous avons tous oublié. Mes quelques années ont pourtant creusé des sillons dans mon âme plus profonds que la courbe des dunes, les belles courbes, formes féminines, plus fortes que moi.



Il s'embarque pour Touggourt

Là bas il ne trouve rien ... juste un village, nommé Touggourt, puis à Strasbourg (mais un peu plus loin), où tout le monde semble le connaître.

Elle la rencontre, elle lui dit appartenir à ce village mais prend peur en la voyant et s'enfuit

Elle se réveille .. ce n'était là aussi qu'un rêve

Elle en parle à Jonas qui lui conseille de ne pas aller à Touggourt, il se trouve inquiet et fiévreux. Ils ont à faire et sa tante cherche par tous les moyens à lui nuire.

Un médecin lui diagnostique une fièvre attrapée dans le désert.

Elle rêve et l'entend lui parler, s'excuser, crier et pleurer, lui demande de tuer Jonas. Elle lui parle des révolutionnaires de 1848.

Chapitre 4 : Fragment troisième et dernier : Ce qu'a vu un brave homme de Paris.

Dans la rue, c'est un homme qui marche

Ca, c'est indéniable, dans la rue, c'est un homme qui marche

Il marche vite, et d'un pas nerveux

Oui gentlemen, son pas était nerveux, on aurait même pu dire

Mais je n'en suis plus très sûre, qu'il tremblait, mais ça, je n'l'ai pas vu de mes yeux.

Il tremblait pt'et, ou pt'et pas, mais en tout cas il ne pleurait pas

Et justement, gentlemen, messieurs, c’est ça qui m'a marquée

C'est ça qui m'a choquée.

C'était une nuit gonflée d'étoiles

Une petite lumière mourrait dans la ruelles

Et je passais là, j'l'ai vu, oh, pas longtemps

Mais ça m'est resté, une nuit comme les plus belles

Comme une des plus chaudes et , je vous le dis

Cette homme, croyez-moi, ne m'as pas menti.



Et donc, dans la rue, cet homme qui marche

Ca, c'est indéniable, s'est approché de moi avec des yeux de feu

Il marche vite, il me regarde et s'approche

Oui gentlemen, son pas était nerveux, on aurait même pu dire

Mais je n'en suis plus très sûre, que j'ai tremblé, et ça, il l'a vu, dans ses yeux

Je tremblais ptet ou ptet pas, mais il est venu me parler

Et justement, gentlemen, messieurs,c'est ça qui m'a marquée

C'est ça qui m'a touchée !

C'était une nuit gonflée d'étoiles

Une petite lumière mourrait dans la ruelles

Et je passais là, j'l'ai vu, oh, pas longtemps

Mais ça m'est resté, une nuit comme les plus belles

Comme une des plus chaudes et , je vous le dis

Cette homme, croyez-moi, ne m'as pas menti.

Et donc, dans la rue, cet homme qui m'parle

Ca, c'est indéniable, me dit qu'il est triste pour quelques cheveux blonds

Il marche vite, pour que son regard nulle part ne s'accroche

Oui gentlemen, car partout il retrouvait cette personne à qui il ne pouvait parler

Mais je n'en suis plus très sûr, je n'arrive plus à retrouver sa formule

Puis soudain il a versé une larme, elle est tombé doucement, juste sur le trottoir

Et justement, gentlemen, messieurs,c'est ça qui m'a marquée

C'est ça qui m'a fait lui dire que je l'comprenais.

C'était une nuit gonflée d'étoiles

Une petite lumière mourrait dans la ruelles

Et je passais là, j'l'ai vu, oh, pas longtemps

Mais ça m'est resté, une nuit comme les plus belles

Comme une des plus chaudes et , je vous le dis

Cette homme, croyez-moi, ne m'as pas menti.

Je ne vous mens pas non plus. Je l'ai ramené chez lui.

Chapitre 5 : Où l'on dénoue ce qui a été noué.

Sa tante, suite à la faillite de l'entreprise, décide de passer à l'acte, elle va le voir, il est au milieu de recherches sur la réminiscence et la pousse, elle tombe et se fracture le dos.

Sa grande famille, envoie quelqu'un pour le tuer

Jonas se ballade avec elle, quelqu'un les agresse, (mais jonas en fait), elle l’a tuée ..

Dénonçant Jonas à sa place, elle s'en tire.

Jonas décide de se venger, va le voir et lui écrase la tête contre un mur de sa bibliothèque.

Chapitre 6 : Où l'on apprend qu'on ne sera absout de rien.

Là elle se retrouve en 1848 dans son délire précédant la mort.

Puis elle étudie les lieux, erre un peu et tombe sur la femme, la portant, elle, bébé, dans ses bras.

Il voit ensuite un homme ressemblant à Jonas, royaliste, brandir un sabre au dessus de la femme.

Elle meurt, elle s'assied à côté d'elle, réfléchit, il y a beaucoup de vent, elle regarde Jonas haranguer la foule. Et elle voit, soudain, sur le visage de Jonas, se peindre ses traits propres ...

Elle comprend que cette scène, elle la vit depuis sa première enfance et la sait fausse. Pourtant elle va mourir. Elle hésite. elle prend le bébé-lui dans ses bras et attend.

Elle s'assied, profite de l'air de ce rêve ferme les yeux et ...

Fin.