Surion Mahtan

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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dwarf
Elpy
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Surion Mahtan

Message par dwarf » ven. 11 avril 2008 à 04h04

Introduction:

Lorsque Surion Mahtan leva les yeux vers le soleil d'occident, l'aube lui parut paisible et le subtil parfum du réveil de la nature envahit ses narines. Voici quelques mois déjà qu'il était en garnison à fort Amnur avec son unité. Une sentinelle l'avait fait lever en raison de l'arrivée imminente d'un messager qui détenait un ordre immédiat de mission, devant lui être remis expressément. Surion se passa de l'eau sur le visage, puis enfila une tunique avant de s'installer à son bureau pour relire quelques bribes de son journal en attendant la venue de l'émissaire...

7ème des Hyrars d'Alturiak, 1557 CC:

J'en ai fini avec la diplomatie. Père a consenti à mon départ pour une unité de la cavalerie elfique, conformément à ma demande. Ces quelques années d'études des arts rhétoriques et dialectiques m'ont néanmoins fait grand bien. Il est agréable de pouvoir glisser quelques mots subtils fort à propos dans une conversation. Certes, j'appréciai ces études, mais la voie de diplomate ne m'est réservée. Avec le temps j'ai pris conscience de l'impétuosité de mon caractère, et en accord avec cela, j'optai pour donc pour un départ vers les armes. Mon instructeur et commandant se nomme Taurnil Linwëlin. C'est un vétéran parmi les officiers de cavalerie et je gage sur sa noblesse d'esprit pour m'enseigner ce nouvel art. Me voici, à près de cinquante années, à l'orée d'une nouvelle forêt...

4ème des Laies de Flammerige, 1607 CC:

Comme je m'y attendais, Féerune recèle de lieux hostiles. Mais l'enjeu vaut bien ces quelques souffrances. Voici donc soixante années que je parcours les terres comme tête de lance au service de notre chère nation. J'admirai de splendides lieux émerveillant mon regard et appris sur nombre de cultures, comme jamais les livres n'auraient pu me l'enseigner. A côté de cela, beaucoup de visages s'en sont allés. Ces maudits Elfes noirs en sont la cause! Je ne puis comprendre quels sont leurs dessins, mais le mal qui en résulte est trop lourd. Puis-je un jour admirer leurs tourments et leur lente agonie. Les Sages du Conseil se sont réunis, il y a deux lunes, afin de prendre certaines mesures. J'ai le sentiment que la guerre se profile...

9ème des Hyrars d'Eleasias, 1631 CC:

La cruauté sans limites nous mena vers elle; finalement, la guerre a éclaté. Nous fûmes envoyés au fort Amnur, renforcer la garnison qui s'y trouvait déjà. Le piètre commandant n'a aucune autorité et la situation s'en trouve particulièrement tendue. Je porte désormais le grade elfique d'officier du rang. La fortune m'ayant souri durant ces nombreuses années, par ma survie et ma loyauté j'obtins cette promotion. Hormis cette tension permanente en ces lieux, les journées y sont délicieuses. J'ai mes propres quartiers et, depuis la position de ceux-ci, une vue délicate s'offre à moi. Ces vils Drows continuent leurs contrebande d'artefacts. A quoi cela sert-il? Personne ne put le découvrir, mais mauvais augure que reste tout ceci. La région semble être animée d'activités intenses qu'il nous faut surveiller. J'ose espérer que rien de dramatique ne se profile...


Naufrage:

N'ayant eu le temps d'en lire plus, Surion fut interrompu par le messager entrant dans la pièce. L'Elfe d'une centaine d'année lui remit un document, que lui seul devait consulter. Après l'avoir congédié, Surion s'assit à nouveau et lut. Il avait pour ordre de quitter immédiatement la ville et de commencer la traque d'un Elfe noir détenant un puissant artefact qu'il acheminait vers les Tréfonds obscurs. Surion, après avoir brûlé la lettre, s'équipa, puis descendit aux écuries. D'après les informations, le Drow aurait été aperçu dans une petite bourgade, à la recherche d'une embarcation. Surion y arriva deux jours plus tard et après avoir rassemblé assez d'éléments, il s'embarqua sur un navire devant le mener à la même destination que l'Elfe noir.

C'est alors que la tempête se déchaîna. Les foudres frappèrent la mer tourmentée, et l'embarcation fut mise à mal. Le calme revenu, le constat des dégâts devint inquiétant. Le navire était en morceaux, et seul quelques membres de l'équipage avaient survécu. Personne n'avait idée du lieu où la tempête les avait conduit. Pendant des mois l'embarcation dériva, et les membres à bord disparurent au fur et à mesure...

Lorsque Surion ouvrit les yeux, il ne reconnut pas le soleil d'occident. Il gisait sur une plage, au milieu de quelques morceaux de bois. Le seul parfum était celui d'un cadavre situé non loin. Aucun messager ne viendrait à lui ce matin et la seule eau qu'il eut à se passer sur le visage était salée. Après ce douloureux réveil, désorienté et considérablement affaiblit, il s'enfonça avec peine dans les terres, à la recherche de son salut...

2ème d'après le naufrage, 1632 CC:

La notion du temps ne m'est plus familière. Je ne saurais dire combien de jours dura ce cauchemar. Je suis néanmoins certain d'errer depuis deux jours dans ce lieu m'étant inconnu. Au crépuscule de cette journée, je rencontrai une âme pleine de bonté, un Elfe nommé Tyrion. Ce fut le premier visage amical sur lequel je posai les yeux. Après qu'on m'eût gueri de cette blessure au bras, j'en appris un peu plus sur ce lieu où je venais de m'échouer. D'après les dires et les constellations, je semblais égaré extrêment loin de Féerune. Cet Elfe que j'eus rencontré m'apprit que la situation en ces terres n'était pas des plus aisées. Chose qui m'était impensable, des Efles et des Drows sur ce continent se côtoyaient et pactisaient ensemble. En voyant le triste état de l'Arbre mère, je compris que le mal et la corruption étaient de mise en cet endroit. Tyrion semblait lui haïr les Drows, ce qui me semblait normal, et fit part d'un rêve qu'il souhaitait réaliser, celui de détruire le Demon et ramener la lumière. Aussi étrange que m'eût semblé cela, ma place n'était pas ici, mais à Féerune où il me fallait retourner rapidement, ce Drow courant toujours. N'ayant vu Eldarius après le naufrage, je devais impérativement le retrouver avant de mettre les voiles vers Féerune...

19ème d'après le naufrage, 1632 CC:

Triste sort qu'est le mien en ce moment. J'eus beau demandé un navire pour Féerune à tous les ports du pays, aucun ne sembla connaître ma destination. Eldarius reste de plus introuvable, et cela m'inquiète d'avantage. Ayant perdu l'espoir qu'il me restait quant à mon retour, et je pris donc la décision de rester ici. Tyrion m'avait demandé mon soutien dans la lutte contre les Drows, à mon arrivée. Je décidai donc de le retrouver pour lui annoncer une réponse positive. Si je ne puis servir les Anciens à Féerune, je servirai ce rêve qui mérite d'être réaliser en ces terres sombres. Je ne puis laisser les Drows agir à leur guise, tous doivent périr... Je fis de nouvelles rencontres depuis le naufrage, dont une qui manqua de finir en bain de sang. Un chien de sombre se trémoussait avec sa soi-disante garde dans ce qui semble être la ville principale du continent. J'eus le droit à une agression de sa part et j'y retorquai comme il fut possible. N'étant pas en état de combattre, vu ma condition et surtout contre ce nombre, je modérai mes propos et pris une sortie plus sûre. J'enrage encore d'avoir vu des Elfes dans ce qu'il nomma sa garde, surtout ayant constaté l'animosité de ceux-ci. C'est une bonne décision que de rejoindre Tyrion, pourvu que notre nombre s'accroisse...

2ème mois, 3ème d'après le naufrage, 1632 CC:

Beaucoup d'événements me firent sourire à nouveau depuis quelques temps. Parmi les plus récents et ceux m'affectants le plus, il y eut, pour commencer, la fondation symbolique de la résistance des Elfes purs, le Cercle de Ceyl. Tyrion jugea le moment propice et nous liâmes nos âmes et nos sentiments sous les branches de l'Arbre mère, dans d'agréables sensations. J'ai confiance en lui et le servirai au delà de mes limites, même si ma vie doit être sacrifiée. La machine est en marche et les Drows apprendront vite à nous craindre... Vinrent ensuite les fruits de trois longues journées de pistage. Je pus ce matin poser de nouveau mon regard sur Eldarius, très heureux de me revoir. Je ne sais comment il survécut pendant deux mois, mais son état de santé est excelent. Je me sens enfin revivre et vais pouvoir de nouveau reprendre mon statut de cavalier. Pour ma part, mon métabolisme me fait encore défaut, mais je recouvre lentement mes forces. Pour terminer, je fis il y a peu, la connaisance d'une Elfe sur les bords d'un lac, à l'Est du village elfique. Dame Aryline, m'inspire grandement. Je la trouve particulière et délicate, bien qu'attristée par de récentes péripéties. Il est vrai d'un côté que la tristesse touche en ce moment tous les Efles soucieux de notre race, et moi même le suis depuis le naufrage. En revanche, j'ai hâte d'avoir une nouvelle conversation avec cette dame. Elle m'apporte quelque chose d'indéscriptible que j'affectionne. Même si la joie est présente ce soir dans mon coeur, je dois rester lucide sur ce qui m'attend et dans les temps à venir, je devrai quelque peu délaisser ma plume, pour me concentrer sur la tâche qui m'incombe...


Le Cercle de Ceyl:

4ème mois, 2ème d'après le naufrage, 1632 CC:

Tristes événements se produisants... encore, ainsi, toujours, on ne peut que savourer le seul fait d'être pour le moment en vie... mais en vie pour quoi? Les confrontations avec les Drows furent nombreuses ces derniers temps, et occasionnèrent beaucoup de dégats. Je fus prit deux fois et souvent malmené par l'ennemi, mais eus une chance inouïe dont d'autres ne purent bénéficier. Eldarius s'en est allé; le grand esprit qui veillait sur moi s'en retourna dans la nature douce et paisible... J'accomplis le rituel sacré qui me permettra de le ramener. Je ne sais pendant combien les esprits jugeront bon de me punir... pour mon arrogance et mon manque de discernement. Je croise souvent les mêmes adversaires drows, étranges assassins utilisants de viles techniques, bien entrainés dont il est fort difficile de se débarasser. D'autres ennemis firent également leurs apparitions, parmi lesquels des vampires et d'autres qui viendront encore... Je me sens sans cesse observé par l'ennemi et le fait de croiser cette maudite prêtresse en tout lieu ne me rassure guère. Elle est d'une puissance extraodrinaire, bien que d'origine purement maléfique. Je devrai par tous les moyens en venir à bout, sachant qu'elle est de nature fort particulière. Que les dieux soient mille fois loués de m'apporter un peu de réconfort. De nouveaux membres ont rejoind le Cercle de Ceyl qui vit le jour de façon officielle... Je m'engage à les protéger et les aider, au péril de ma vie s'il faut. Parmi eux, une jeune Elfe répondant à la nommination de Dame Syu. J'eus l'occasion d'en apprendre plus sur elle et de découvrir une amértume certaine qui semble l'affliger au plus haut point. Quant à cette délicieuse Elfe, Dame Aryline, elle est désormais ma promise. Cela fut délicat de lui avouer mes sentiments, mais chose faite, je ne puis que me réjouir de ces union et nouvelle raison de vivre. Ces rares occasions de sourire laissent malheuresement place aux nouvelles maussades. Durant cette charge suicidaire dont je pus réchapper, je manquai de peu la matriarche. Elle doit rester ma cible principale et tout doit être accompli afin de la voir tomber... Je ne sais quelle sera la suite de ces péripéties, mais après la réprimande de Tyrion et les supplications de Dame Aryline, il me faut changer d'attitude. Cela n'est pas un problème en soi, la structure se mettant doucement en place. Voici surement mes raisons de devoir rester en vie...

8ème mois, 7ème d'après le naufrage, 1632 CC:

Les temps changèrent de façon étrange et les objectifs qui furent les miens sont désormais modifiés. Depuis quelques mois déjà, il m'est possible de chevaucher à nouveau avec Eldarius qui par la grâce des esprits revint vers moi. Mais la cible initiale que j'eus en mire n'a plus de raison d'être. Les Sombes se sont déchirés, et la maison que nous pensions puissante et difficilement inébranlable s'effondra d'elle-même. J'eus appris que des sombres en provenance de Féerune étaient arrivés sur le continent, pronants bien entendu la puissance de leur dèesse araignée, Lloth. Comme je l'imaginai, peu de sombres sur ces terres étaient résolus à suivre cette dèesse, préférants demeurer tournés vers Shilen. Je ne connais, à ce jour encore, les détails des événements qui firent se désagréger la maison sombre, mais la matriarche contre laquelle j'étais résolu à frapper n'en était plus une. Quoiqu'il en soit, la puissance des sombres s'en trouvait diminée, nous offrant un moment de répit afin de nous organiser convenablement. C'est également le moment que choisit dame Syu pour nous quitter. Bien qu'ayant essayé à de nombreuses reprises de la retenir, rien n'y fit, la peine brisant son coeur ne pouvant être soulagée. Une Elfe qui perdit la mémoire pour une raison incconue avait besoin d'aide et je me penchai sur son cas afin de la sortir de cette difficile situation. Mais j'avais perdu tout contact avec elle depuis plusieurs semaines déjà, m'inquiétant de ce qui aurait pu lui arriver. Nouvelle plus réjouissante désormais, avec ma nomination au conseil du Cercle aux côtés de Tyrion et d'Eraessi. Je recontrai, enfin, le dernier membre admis dans le Cercle par Tyrion, Elfe du nom de Neminis. Grande fut ma surprise lorsque j'appris qu'il était originaire de la cité de la Lune argentée. Arrivé en ces lieux par portail, il lui était impossible de repartir pour Féerune. Il m'apporta malheuresement peu de nouvelles de la situation à Féerune, son état de prêtre le gardant éloigné des affaires militaires et politiques. Pour le Cercle la situation évoluait doucement et les temps plutôt calmes nous permettaient de réfléchir. Néanmoins, quelque chose de mauvais se profilait lentement à l'horizon, et tôt ou tard, les ennuis ressurgiraient...


Retour Inattendu:

4ème des Laies de Flammerige, 1633 CC:

Si ce qui m'arriva avait dû être révélé, jamais n'y aurais-je cru... Il se fut écoulé environ deux années depuis mon départ de Féerune et j'avais renoncé à tout espoir de retour. Pourtant, à ce qu'il semble, le conseil ne fut pas résolu à perdre une personne de mon rang. Ainsi les mages travaillèrent avec acharnement pendant une année et parvinrent à me localiser, en ce lieu fort lointain où je m'éternisai. En ce jour paisible, j'étais assis aux côtés de dame Aryline, près de ce lac dont la vue me rendait le sourire. Nous vîmes un portail apparaître, très étroit, mais dont la puissance incommensurable nous fit tressaillir. Ayant déjà fait l'experience d'une traversée par ces portes dimensionnelles, je décidai d'emprunter ce passage avec Eldarius. Il m'eut paru étrange qu'un portail de cette nature se fusse dresser devant moi. Malgrès mes recommandations et mes prières, dame Aryline pénétra dans le passage à ma suite et nous nous retrouvâmes en plein milieu de la place de la cité de Luneargentée. Le transfert necessita beaucoup d'énergie et d'espace, cela expliquant le lieu où nous apparûmes. Après un accueil très succint, Hylilivien, un ami de longue date, m'expliqua rapidement la situation. La guerre contre les Sombres avait pris une nouvelle tournure et les Elfes d'argent étaient en situation délicate. Les plus grands commandants de notre nation, étaient en garnison en différents lieux, afin de maintenir l'avancée des sombres, qui progressait depuis quelques mois. Un des archimages qui participa à mon retour, m'éclaira rapidement sur la manière dont ils m'avaient ramené. Ils obtinrent l'aide d'un ancien dragon, en échange d'un savoir immense que celui-ci convoitait, et purent grâce à sa puissance créer un portail sur ma position, malgrès l'éloignement de celle-ci. Quoiqu'il en soit, jamais les mages ne renouvelleraient cette tentative, le sacrifice à faire étant trop important. Le conseil faisait rappeler tous contingents du royaume pour maintenir la défense. Ainsi étais-je convoqué devant les anciens, afin de leur conter mon récit, puis de reprendre ma place à tête de la cavalerie d'argent. Ayant laissé dame Aryline entre de bonnes mains, j'allai m'habiller de façon convenable pour être présenter au conseil afin de recevoir mes ordres. Je n'avais pas de temps pour penser et réfléchir, la situation étant apparement urgente. Le moment pour méditer sur le passé et à propos des personnes telles que Tyrion qui ne me reverraient plus jamais devait attendre. Je m'éloignai ainsi d'une quête pour reprendre un combat duquel j'avais été écarté trop longtemps, et fort heureusement n'étais-je pas revenu seul pour y faire face...