[BG] Aradia (Aeris)

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[BG] Aradia (Aeris)

Message par hivana » ven. 29 juin 2007 à 19h11

(HRP : Aradia, que l’on nommait Aeris à ses débuts, est un personnage joué depuis octobre 2005. Son histoire s’est déroulée sur plusieurs années en RolePlay et sur deux serveurs précédemment (Guerre des Anciens et Hypérion). Que d’évènements que j’ai du mal à coucher sur papier … heu … traitement de texte plutôt. Je souhaite bonne lecture aux courageux qui tenteront d’en lire les grandes lignes ici exposées ^^).

Nom : Aradia Cadmus
Race : Humaine
Age : 25 ans
Lieu de naissance : Aden
Alignement : chaotique neutre
Signes particuliers : Femme-enfant d'apparence frêle et naïve. Cicatrice sur la cuisse droite. Soeur cadette de Tidus Cadmus.
Profession : étudiante en Histoire et Civilisations, travaille sur une étude pour la Tour d'Ivoire.


Epoque 1

Que de chemin parcouru depuis son arrivée à Giran alors qu’elle sortait à peine de l’adolescence. Désirant plus que tout étudier et apprendre encore et encore. Ainsi que combler, quelque part, ce sentiment d’impuissance qu’elle portait en elle depuis toujours, sans n’avoir jamais compris d’où il lui venait.

Fraîche et naïve Aeris. C’est le nom qu’on lui donna lorsqu’elle fut confiée à l’école de magie d’Einhovant alors qu’elle était encore toute petite. Un peu insouciante du mal et de la corruption pesant sur le monde, n’aspirant qu’a aider et faire le bien autour d’elle. Sa première déception fut un jeune homme du nom de Sephy, un jeune apprenti.
Il l’emmenait dans ses folles aventures en des lieux remplis de dangers, faisant battre son cœur, lui volant de chastes baisers. Il disparu un jour, sans nouvelles. Laissant derrière lui, les rumeurs de multiples conquêtes, signifiant qu’elle ne fut rien de plus que l’une d’elles. Assommée de chagrin, elle fini par se soumettre au désir du Grand Maître Maximilian et lui promettre de devenir prêtresse d’Einhasad.

Le temps passa. Alors qu’elle allait et venait dans la grande ville, elle croisa sans le voir, le nez dans ses livres, un jeune homme récemment arrivé de sa campagne natale. Le cœur rempli de bravoure mais accablé de ne pas attirer le regard de la jeune fille, il s’engagea en tant qu’écuyer auprès de la Guilde des Chevaliers Messagers. Espérant se faire remarquer d’elle. Le hasard voulu qu’il choisisse justement cette guilde qu’un autre personnage important dans la destinée d’Aeris mais encore méconnu d’elle en fasse partie : son frère Tidus.

Tidus, avait grossièrement suivit les même pas qu’elle. A ceci près qu’il avait étudié en un lieu lointain et maudit depuis l’enfance. Il se souvenait vaguement d’un palais aux murs clairs, d’une petite fille triste dans les bras de leur mère qui se mourrait peu à peu. Qu’il tentait de la faire sourire malgré le chagrin l’accablant tout autant qu’elle. D’un père en armure, au regard fier et froid qui sonna l’ordre de les séparer et les emmener au loin quand la mort fini par l’emporter mais qu’il avait vu pleurer malgré tout à l’heure de leur départ. Ces souvenirs qui l’avaient poussé à rechercher qui il était vraiment et l’avait mené jusqu’à Aden, jusqu’à ce même palais clair de son enfance mais désormais sans roi.

Il n’oubliera jamais le doux visage de cette mère, pâle et fragile qu’il retrouva, un jour devant lui, par hasard. Qui lui sourit et se présenta sous le nom d’Aeris. Le nom de leur nourrice. Il vit en cela, la preuve qu’elle avait hérité de ce nom à la place du sien afin de préserver son anonymat.
Il aurait pu alors tout lui dévoiler, ses réelles origines, son nom. Mais ses projets étaient autres et bien trop dangereux pour elle, si fragile. Il préféra se taire tout en gardant un œil sur elle. Il demanda, sans rien connaître de ses sentiments, à Uter, ce nouveau venu sur lequel il mettait désormais toute sa confiance, de veiller sur elle lorsqu’il s’absentait longuement.
Aeris et Uter se rejoignaient afin de participer aux entraînements du jeune futur chevalier. Aeris bravant l’interdiction de sortie du Grand Maître pour le suivre dans ses aventures et attisant de plus en plus sa colère de la voir fréquenter ce qu’il appelait des « brutes sans éducation » tout en s’éloignant de ses vœux de devenir prêtresse en son Temple. Ce qui devait arriver, arriva. De le voir se battre avec tant de fouge, mettant ses bras et ses épées au service du bien et de la justice, elle tomba amoureuse d’Uter.
Mais son courage ne laissait pas indifférentes d’autres femmes. Il n’était pas rare de les voir papillonner autour de lui, le touchant, le complimentant et plongeant souvent la pauvre Aeris dans une profonde détresse silencieuse.
Romantique, Aeris rêvait que son beau chevalier la sauve de sa vie triste et du sévère Maximilian qui se faisait de plus en plus pressant et colérique. Qu’il grimpe la tour qui la retenait prisonnière … enfin, qu’il grimpe le long du mur de la Guilde de magie ou elle habitait, dans une minuscule chambre au premier étage. Qu’il l’emmène sur son cheval blanc loin de tout cela. Malgré le fait que le seul animal qu’il ait possédé était un bébé dragon espiègle aux bronches fragiles.

En secret, Aeris accepta de faire partie de la Guilde des Messagers, les suivait dans leurs missions, gagnant en expérience mais également en connaissances. Elle explora les immenses caves des Géants, la lugubre tour des marais de Cruma, Catacombes et Nécropoles ou étaient enfouis les puissants secrets d’anciennes civilisations en leur compagnie.
Elle s’intéressa de plus en plus à l’histoire du monde et ses mystères. Aspirant de plus en plus a trahir sa promesse auprès du temple et à rejoindre les savants de la Tour d’Ivoire afin d’y étudier.

Une nouvelle ère arriva (Note HRP : le passage en C4 ^^). Apportant avec elle, des festivités dans tout le royaume. Un grand bal au château d’Aden était organisé par les Gardiens. Sa mémoire aurait pu lui rappeler que ces murs, elle les avait déjà vu, il y a bien longtemps si son regard n’était pas uniquement posé dans les yeux de son beau chevalier. Se détournant dès qu’il la regardait, rougissante et timide. Il n’était pas venu seul hélas. Une elfe, fine et belle se tenait à son bras en cette soirée qui se voulait plus triste qu’elle n’aurait du. Pourtant tout s’annonçait si bien. La veille, un somptueux cadeau lui avait été déposé sur la pas de sa porte : une robe couleur émeraude pour le bal. Le cadeau d’un anonyme. Elle avait cru qu’il s’agissait d’Uter mais il provenait de son frère qui avait deviné son envie de se rendre au bal.

Tidus, dans l’ombre, à la discrétion de tous, était ravi de voir que son cadeau lui allait si bien. Mais quelque chose clochait ce soir. Aeris était triste. De voir une autre femme en compagnie de celui qu’elle aimait lui réclamer un baiser, elle fini par s’enfuir, en larmes, se perdant rapidement dans les couloirs du palais. Parmi les membres de Guilde, c’était l’effervescence, on la chercha partout. Uter surtout, qui avait enfin fini par comprendre et voulait lui expliquer sa méprise, il la trouva enfin, tenta de lui faire comprendre qu’elle était la seule qui comptait pour lui mais ne parvint qu’à bredouiller. Il fini par se déclarer d’un baiser fougueux qui en dit plus long que tous les discours.

Une page était tournée.
La nouvelle ère annonçait l’avancement des projets de vengeances de Tidus. Sa sœur était désormais heureuse et sous la meilleure protection qui soit. Tout se déroulait pour le mieux. Il s’éclipsa afin d’en préparer la concrétisation.

C’était sans compter sur un mauvais tour du destin.
Aeris perdit son beau chevalier. Il quitta la ville un jour, brutalement et sans avoir le temps de l’avertir. Il ne revint jamais.

Elle qui pensait qu’il allait peut être finir par lui demander de l’épouser. Déjà il commençait à parler de leur trouver un nid, de la faire sortir de l’emprise de Maximilian.
Gardant tout de même espoir, Aeris quitta elle-même le Temple. Ce qui fit entrer les Grand Prêtre dans une colère noire. Celui-ci jura de lui faire payer un jour sa trahison.
Mais Aeris n’en tenait pas compte. Elle ne pensait qu’a son chevalier. L’imaginant sans doute blessé quelque part et incapable de rentrer. Elle décida de partir à sa recherche mais ce n’était pas ses faibles forces qui auraient pu l’aider à survivre dans les terres hostiles d’Elmore, la ou il s‘était rendu.

Il lui fallait trouver un moyen de survivre, ce moyen était de ne pas y aller tout à fait seule. Elle apprit la magie invocatoire, progressa étonnement vite grâce à la motivation qui l’animait d’être prête à partir au plus vite.
Les mois passèrent, une date était fixée, le jour du départ approchait à grands pas.

Mais il fallait que le destin, une fois de plus, s’en mêle.
Il vint à elle sous la forme d’un bébé dragon perdu qui vint tirer le bas de sa robe. Attendrie, elle tenta de retrouver son maître. Celui-ci dormait à l’ombre d’un arbre à la sortie de la ville. Elle s’en approcha, le regarda dormir un instant. Sans le savoir, ce petit dragon avait bouleversé sa vie.

C’est ainsi qu’elle rencontra Illos.
Son cœur s’empli d’un amour nouveau mais si puissant qu’il aurait pu braver tous les obstacles. Il l’accompagna dans son périple pour retrouver Uter qui se solda, comme on aurait pu le douter, après tant de mois d’absence, par un échec.
Mais, depuis cette époque, ne se séparèrent plus.
Ils partirent habiter l’île, dans une maison près de la côte, au nord ouest. Un jour, Aeris rentra chez elle et aperçu des flèches dessinées sur le sol et lui suivit. Cela la mena auprès d’une cascade ou des mots avaient été dessinés sur le sol. Une question à laquelle elle répondit par un « oui » assez expressif. Illos venait lui demander de devenir sa femme. Le jour des noces fut également celui ou Tidus lui appris la vérité.

« Tu te nommes Aradia. J’en ai la preuve. Aradia Cadmus. Sais tu ce que ce nom évoque ? De plus, nous sommes frère et sœur. Ensemble, nous allons pouvoir agir. »

Mais malgré une apparence tranquille, le passé de son époux n’était pas des plus simples. Une mort brutale, une résurrection, un pacte divin, des actions menées à la discrétion de tous peuplaient sa vie. Il lui enseigna la magie noire et bien d’autres choses. Après quelques mois de bonheur, il commença à changer. La folie semblait le gagner, Aeris ne savait plus que faire à part le soutenir et espérer.

Pendant ce temps, Tidus tentait de rassembler des alliés. Il lui fallait réunir une force incroyable pour renverser ce gouvernement qui avait volé le trône de son père par le passé. Il engagea Illos dans cette lutte afin de porter le coup final : la preuve de l’usurpation au trône. Le meurtre du roi, leur père.
Mais, une nouvelle fois, tout bascula.

Illos devenait fou. Qu’avait-il accompli pour finir par avoir tant de peine à survivre ? Il fini par se donner la mort.
Disparue la protection du jeune homme, Maximilian en profita alors pour la déclarer interdite de magie pour avoir appris la Nécromancie et les Arcanes sombres. Aeris, officiellement, ne pouvait plus ni aider les autres de sa magie, ni même se protéger.
Et tandis que Tidus faisait face à l’incompréhension de tous face à ses projets, que personne ne semblait vouloir voir triompher la justice et sombrait peu à peu dans la haine, Aeris, elle, disparu du territoire d’Aden.
Dernière modification par hivana le lun. 23 juillet 2007 à 19h20, modifié 7 fois.
Aradia Cadmus, Etudiante en Civilisations anciennes.
Fondatrice de l'Ordre des Corpus Draconis.

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Message par hivana » ven. 29 juin 2007 à 19h11

Epoque 2

N’ayant pour tout bagage que quelques vêtements, une pile de livres ainsi qu’un précieux rouleau de parchemins, une jeune fille foula le sol d’Avella (Note HRP : cette ville est mentionnée dans le BG de la Chronique 2 de Lineage), grande ville côtière commerçante.
Seule et sans un sous, Aradia, l’estomac dans les talons herchait un moyen de subsister à l’aube de sa nouvelle vie.

Elle observa autour d’elle et compris bien vite comment s’organisait cette cité.
Les quartiers commerçants, luxueux et remplis de gentilshommes et le quartier des ombres ou tout ce qui pouvait être illégal y était exercé. Notamment, un commerce assez spécial qui consistait à vendre son corps pour de l’argent.
Affamée, elle prit son courage à deux mains et s’avança vers un homme. Elle l’avait longuement observé avant de le choisir. Il semblait riche, ou du moins, assez aisé pour se permettre ce qu’elle allait oser lui demander d’ici quelques minutes. L’idée était de lui faire croire qu’elle allait se donner contre quelques pièces d’or mais de se débrouiller pour lui fausser compagnie bien avant qu’il ne la touche.
Elle s’avança le cœur battant et balbutia quelques mots « Si vous voulez bien, je pourrais être très gentille ». L’homme, la regarda puis éclata de rire avant de lui demander de le suivre. Tout le long du chemin, elle se répétait sans cesse « Prendre l’argent et me sauver ! Prendre l’argent et me sauver ! ». Il se mirent à l’écart, il lui posa des questions puis déposa une bourse dans sa main avant de la regarder droit dans les yeux.

« Ceci c’est pour que vous ne refassiez plus jamais cela ! »

Elle se senti trembler alors qu’il lui souriait. Il était trop séduisant et son geste était admirable mais non, elle ne devait pas faiblir à son charme.

Cette somme lui permit de survivre mais pas indéfiniment. Il lui faillait trouver de quoi gagner sa vie. Dans son ancienne vie, elle avait appris certaines choses sur l’art de l’espionnage notamment. Autant que cela serve. Une si grande ville ne doit certainement pas être dépourvue de travail.

Ce qui vint à lui faire rencontrer divers personnages. Certains désirant uniquement s’en sortir en s’enrichissant. Même s’il fallait se salir un peu les mains. D’autres, plus parce que c’était la leur manière de vivre et de survivre.
Germa alors l’idée de regrouper ces gens en une sorte d’association. Dissimulés sous une bannière commerçante dont la plupart des services proposés étaient tout a fait légaux, les contrats affluaient, les commandes mais également, les exécutions.

Aradia préférait ne pas trop se poser de questions. Son esprit était déjà assez tourmenté. Entre Rian, l’homme qui l’aida au premier jour et qui n’était que tentation pour elle malgré qu’il fut déjà marié et le souvenir de son époux disparu si violemment, elle perdait de plus en plus pied dans la réalité. L’un de joyeux drilles du groupe devint son amant avec le temps. Sans doute pour combler ce manque dont elle souffrait tant. Mais cela ne fit que compliquer la situation et ses sentiments.

On la vit de moins en moins. Elle ne s’occupait pratiquement plus de l’attribution des tâches, ce qui fini par provoquer, peu à peu, la dislocation du groupe. Que faisait-elle durant tout ce temps ? Comme toujours, lorsque son esprit ne sais plus quoi penser : elle étudiait. Non pas que les bibliothèques d’Avella soient aussi riches que celles d’Aden, loin de la. Mais le nombre hallucinant de gens de passage, aux aventures riches en détails sur leurs voyages et découvertes en faisait une véritable mine d’or d’informations.
On parlait d’une île dans les tavernes, par exemple, ou régnaient des créatures immenses et féroces au sein d’une végétation luxuriante et tout aussi dangereuse. D’une nouvelle sorte d’anges tout au Nord également. Parfois, il s‘agissait d’illusion suite aux beuveries mais certaines étaient si riches de détails qu’on ne pouvait pas y croire.

Son désir de retourner sur le continent devenait plus fort. Malgré les souvenirs pesants qu’elle y retrouveraient. Mais s’en éloigner ne l’avait de toute façon pas aidée à s’en défaire, au contraire.

Kelten, son compagnon, lui reprochait souvent ses absences. Il avait fini par tenter de l’oublier dans d’autres bras. Et même si il n’attendait qu’un mot d’elle pour que tout redevienne comme avant, elle lui dit « adieu et souhaita bonne chance » avant de reprendre le bateau pour Giran et Aden, la ou était réellement sa raison d’être.
Aradia Cadmus, Etudiante en Civilisations anciennes.
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Message par hivana » lun. 2 juillet 2007 à 11h29

Epoque 3

Un peu d’argent en poche cette fois, elle débarqua d’abord sur l’île de son enfance. Y retrouvant la maison de ses jours heureux, un peu délabrée, comme l’était son cœur.
Mais motivée à survivre malgré tout.
Son but était de retrouver sa place à la Tour d’Ivoire. L’ordre de Maximilian n’avait peut être pas été entendu jusque la. Et puis, ses travaux avaient toujours été bien accueillis, ils en avaient déjà vu passer de sombres mages, bien plus dangereux qu’elle, qui les soutenait dans leurs recherches.

Aeris redevenue Aradia, son prénom d’origine mais cachant toujours son véritable nom, ne souhaitant pas suivre le même chemin de la déception que son frère en tendant quoi que ce soit à grande échelle pour faire établir les faits, ne revendiquant rien, ni titre ni pouvoir. N’aspirait plus qu’à une simple vie d’études. Afin de subvenir à ses besoins et se sentir moins seule, elle intégra une Guilde, celle des Artéias. Leur histoire rejoignait les contes des marins d’Avella. Une piste à suivre dans sa nouvelle vie.
Aradia Cadmus, Etudiante en Civilisations anciennes.
Fondatrice de l'Ordre des Corpus Draconis.

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Message par hivana » mer. 11 juillet 2007 à 04h22

Grimoire appartenant à

Aradia Cadmus
Etudiante en Histoire et Civilisations sous l’autorisation de la Tour d’Ivoire.



Etude sur les Géants et leur Civilisation.

En cours de rédaction.
(Mis à jour le 14 juillet 2007 à 16h10)




De l’Histoire à la Légende

Les Géants sont sans nul doute, la plus ancienne civilisation ayant peuplé notre monde.
Bien avant que les cinq races reconnues des Dieux, à savoir les humains, elfes clairs, elfes sombres (que je distinguerai comme une race à part désormais, malgré qu’elle fusse identique à celle des elfes clairs), les orcs et les nains ne voient le jour, les Géants occupaient les terres alors que les Dieux régnaient depuis les cieux.

Un récit fut rapporté, il y a quelques années de cela. Remettant en question les réelles origines de chaque race. C’est également l’un des rares écris en langue vivante qui relate l’origine exacte des Géants. Malgré le fait que ce texte soit proscris par le haut Culte d’Einashad, il est le seul relatant certains faits cruciaux pour mes travaux.

Extrait :
« L'esprit du globe, appelé Ether, fut brisé lors de la rupture du globe. Ceci transforma les divers animaux et plantes en êtres vivants. Les "créatures de la genèse" furent constituées à partir de cet esprit, et les Géants en étaient la meilleure espèce. Ils furent connus sous le nom des Sages, tant leur intelligence était grande et leurs corps puissants. Les actes d'Einhasad et Gran Kain ayant créé leur vie et leur monde, les Géants promirent de garder foi en eux. Einhasad et Gran Kain, satisfaits des Géants, les nommèrent maîtres de toutes créatures vivantes. Tout ceci se passait avant que Mort et Paradis n'existent. »

Extrait :
« Le scepticisme commença à grandir dans le coeur des Géants. Gran Kain avait déjà prouvé sa propre stupidité en créant une créature vivante modeste appelée Humain. En outre, en raison de la conduite obcène de Gran Kain et de la jalousie d'Einhasad, les Enfers ansi que les démons avaient été créés. En raison de la faiblesse et de l'incompétence d'Eva, le continent avait été dévasté. Le doute commença à s'instiller petit a petit dans l'esprit des Géants. De tels dieux méritaient-ils leur culte ?

Les Géants pouvaient construire de leurs propres mains des chariots qui leurs permettraient d'aller et venir librement. Ils pouvaient employer la magie pour soulever une île et pour vivre dans le ciel comme des dieux. Ils pouvaient prolonger leur existence jusqu'à ce qu'elle sembla éternelle. Les Géants crurent dès lors que leur puissance était égale à celle des dieux. Et malgré leur sagesse, ils devinrent arrogants. C'est ainsi que les Géants devinrent des dieux.

Ils commencèrent à faire des expériences en modifiant la matière organique pour créer de nouvelles formes de vie. Les Géants s'aidèrent de la magie pour rendre de tels miracles possibles. Ils l'appelèrent "science". Rendu fous par cette puissance, les Géants levèrent une immense armée pour lutter contre les dieux, en dépit de l'échec de Shilen, des six dragons, et des nombreux démons.

Les dieux découvrirent ces préparatifs et furent exaspérés. Einhasad, qui avait revendiqué le droit de créer la vie, en resta sans voix. Elle jura finalement de détruire tous les Géants, ainsi que le continent et le monde entier. Gran Kain lui parla pour tenter de la calmer. "Tu es la Mère de la Création, mais la Destruction est de ma responsabilité. Tu sais parfaitement ce qui s'est passé quand moi même j'ai tenter de créer. Je punirai les géants pour leur conduite arrogante. Cependant, sache que si tu veux toujours détruire le monde entier, je te combattrai de toutes mes forces, sans retenir mes coups." Gran Kain ne permit jamais la destruction du continent, bien qu'Einhasad en fut considérablement offensé. Comme ils étaient de statut égal, tout combat était inutile.

Einhasad et Gran Kain arrivèrent donc à un compromis. Afin de punir les Géants, elle utiliserait le marteau de Gran Kain - connu sous le nom de Marteau du Désespoir. En raison de sa grande puissance destructrice, même Gran Kain ne l'avait jamais utilisé. De toute sa fureur, Einhasad souleva de marteau au-dessus de sa tête et frappa le centre de la ville des Géants.

C'est seulement quand ils virent des flammes rouges tomber du ciel que les Géants se rendirent compte de leur erreur. Ils combinèrent leurs forces pour tenter d'empêcher le marteau d'atteindre son but. Pourtant, malgré leur force, Einhasad était une déesse, et ils ne purent que légèrement dévier la direction du marteau. Il frôlât la ville et continua à descendre sur le monde.

Ce fut assez puissant détruire la plus grande ville. D'innombrable Géants périrent, tandis d'autres races disparurent. Un grand trou fut laissé dans la terre et d'immenses vagues vinrent le recouvrir. En fin de compte, presque tous les Géants périrent.

Les rares Géants qui survécurent se sauvèrent vers l'Est pour éviter la colère d'Einhasad. Leur route suivit celle qu'avait prise Shilen bien avant. Einhasad continuait de les chasser et brûlait les Géants qu'elle pouvait rattraper avec des éclairs. Les Fugitifs tremblaient de peur et prièrent Gran Kain. "Gran Kain, Gran Kain ! Nous réalisons que nous nous sommes fourvoyés. Vous êtes le seul à pouvoir stopper la fureur et la folie d'Einhasad. Empêchez-la de nous détruire, nous qui sommes issus du même endroit que vous, nous qui sommes les créatures les plus sages et les plus fortes de la terre !"

Gran Kain senti soudainement son coeur se remplir de pitié pour ces pauvres créatures et pensa que les Géants avaient assez souffert pour leurs péchés. Il souleva les eaux les plus profondes des mers du sud et bloqua le chemin d'Einhasad. Einhasad cria, "Qu'est-ce que ceci ?! Qui ose me barrer le chemin ?! Eva, ma fille bien-aimée, débarrasse-moi maintenant de l'eau qui bloque mon chemin, ou soit prête à rejoindre ta soeur aînée !"

Eva craignait Einhasad et lui obéit, elle renvoya immédiatement les eaux à la mer. Einhasad continua donc à pourchasser les Géants, les tuant un par un. Ils pleuraient, continuant à prier Gran Kain. "Gran Kain ! Le plus puissant des dieux ! Einhasad continue à nous chasser, déterminé à nous exterminer ! Nous te prions, nous te supplions, ais pitié de nous et sauve- nous !"

Gran Kain souleva un morceau de terre sur laquelle les Géants se tenaient. Einhasad fut gênée par cette grande falaise et cria d'une voix puissante. "Maphr, ma fille bien-aimée ! Qui ose me barrer le chemin ?! Remets cette terre à sa place maintenant. Ou soit prête rejoindre ta soeur !"

Maphr essaya d'affaisser la terre, mais Gran Kain l'en emêcha. "Einhasad, pourquoi n'arrêtes-tu pas ? Toute la terre connait ta colère et tremble devant toi. Les Géants sages mais idiots reconnaissent leur erreur. Vois par toi-même ! Cette race de créatures fières et nobles -- qui a régné sur la terre -- se cache sur une étroite bande de terre et tremble de peur pendant qu'ils cherchent à t'échapper ! Ils ne peuvent plus défier les dieux. Cet endroit sera éternellement leur prison. Calme ta fureur, ta vengeance est accomplie."

Einhasad était toujour en colère, mais elle ne pouvait pas agir contre les souhaits de Gran Kain -- il possédait la même force qu'elle. Finalement, Einhasad décida que Gran Kain avait raison, il valait mieux laisser les Géants sur leur étroite bande de terre stérile pour qu'il se repentent de leurs péchés plutôt que de les tuer tous. Elle arrêta de les poursuivre et retourna chez elle. »



La tour d’Ivoire

C’est vers l’an 600 que la construction de la tour d’Ivoire a débuté.
Il faudra de nombreuses années afin de terminer ce travail titanesque. Ce projet, orchestré par les Empereurs d’Elmore et d’Aden afin de rassembler le savoir magique de l’Empire et fut proclamé territoire Neutre pour toute race et toute nation.

Mais ce n’est qu’en 750 que les savants commencent à s’intéresser aux secrets de la puissance magique des Géants. Après deux ans de travaux et de recherche, Beleth, le plus puissant mage de la Tour d’Ivoire, fini par réussir à acquérir presque tous les pouvoirs des Anciens Géants et revendique le titre d’Empereur. Il usera de la magie noire, invoquant une armée de démons pour usurper le trône.
Durant la Bataille des Champs du Désespoir, les forces unies de l’Empire et de la Tour d’Ivoire, menées par le Grand Mage Telkish ne purent le vaincre qu’à l’aide de Magie Noire également, ce qui détruisit irrémédiablement la région actuellement au sud de Gludio.
Beleth fut enfermé dans une prison sous la Tour d’Ivoire. On raconte qu’il réussit néanmoins à s’enfuir pour disparaître.


Les vestiges

On compte de nos jours, deux lieux représentatifs de ce qu’étaient leur culture et leur architecture dans le territoire d’Aden : la tour des marais de Cruma, non loin de la ville de Dion ainsi que le lieu nommé à raison « La cave des Géants » dans la région proche de la capitale.

Il y aurait également, selon les dires, un laboratoire archaïque dans les terres d’Elmore qu’il serait bon de visiter dans le futur.

La tour de Cruma

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Mes pas m’ont donc d’abord conduit tout au nord de Dion, direction la tour de Cruma. Déjà, l’on peut distinctement remarquer que cet endroit est encore sous le pouvoir magique des Géants et ce, malgré le nombre d’années durant lesquelles la tour à été abandonnée.

Des sortes de « tours » flottantes ainsi que des morceaux de murailles en lévitation. Et partout, cette matière verdâtre et lumineuse. Serait-elle la source de celle magique lévitique ?

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A plusieurs endroits à l’intérieur de la tour, l’on distingue cette matière, de forme géométrique bien spécifique. Il apparaît que, sans doute, ce serait cette matière qui contribue à soutenir l’édifice.

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La tour de Cruma se compose de trois étages. Or, lorsque l’on se trouve à l’intérieur, l’environnement semble perdu dans un épais brouillard, comme si la tour semblait immensément plus étroite vue de l’extérieur que de l’intérieur.

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Après quelques tests de géophysique simplifiée sur les lieux, il apparaît que je ne me situe pas dans la tour elle-même mais en dessous !
Les trois étages seraient, en fait, souterrains. D’où cette impression de vide immense aux alentours.

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J’ai pu me procurer cette gravure par hasard, elle a été réalisée « sous » l’édifice. Il semblerait donc qu’il y ait un « fond ».

[ image externe ] [ image externe ]

Un symbole revient assez souvent, gravés sur les murs ou le sol. Celui-ci représente une éclipse selon moi.

[url=hhttp://img362.imageshack.us/img362/8236/19114787hu9.jpg][ image externe ][/url] [ image externe ] [ image externe ]

En questionnant les gardes de la ville de Dion, l’un d’eux m’a parlé des Géants et des rumeurs qui courent sur leur apparence. D’après lui, ils ressemblaient à d’immenses tortues. D’ailleurs, il existerait quatre carapaces Géantes et vides dans les marais.
Je ne sais si cette information est valable ou non au vu et, surtout, au senti de l’odeur de vin qui émanait de ce garde ! Mais je prends note tout de même.


La Cave des Géants

Selon la légende, on raconte que les Géants aurait attisé la colère d’Einhsah et faillirent tous périr de sa main si Gran Kain ne les avait pris en pitié. Ils furent tous acculés en un endroit unique qu’ils ne quittèrent plus. Il s’agirait de cet endroit : la Cave des Géants, nommée également la Cave des Titans.
Sous les conseils du Garde Coleman d’Aden, qui connaît également cette histoire, je devrais questionner les plus anciens elfes, sûrement plus amène de me renseigner vu la longévité de vie dont ils bénéficient.

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J’y ai rencontré le nain Sober. Tout comme moi, il s’intéresse de près à la science des Géants mais pour une autre cause plus matérielle.

Grâce à lui, il sera peut être, bientôt possible de déchiffrer ces symboles sur les monuments.

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Le symbole de l’Eclipse apparaît ici aussi.

[ image externe ] [ image externe ][ image externe ][ image externe ]

En avançant plus en profondeur dans les caves, l’on est frappé – le terme est bien choisi – par l’un des occupants des lieux.

Celui-ci dispose d’une force de frappe totalement inconnue. Il semblerait que cela soit de nature magique mais je reste perplexe. Il peut propulser un projectile lumineux et hautement destructeur à une vitesse assez vertigineuse.
Autant dire que les lieux sont très dangereux.

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Plus l’on avance et plus les lieux fourmillent de créatures fort semblables et étranges. Toutes douées d’une force assez conséquente qui plus est. Ce qui rend difficile l’exploration.

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Ces créatures semblent ramper car elles ne possèdent pas de membres inférieurs si ce n’est une terminaison du buste qu’ils traînent au sol.

Ils possèdent une main gauche alors que leur main droite semble tenir ou, plutôt, se fondre dans une masse énorme. Leur corps tout entier ainsi que la masse elle-même semblent faits de pierre. La même pierre que celle utilisée pour la construction de l’édifice, accompagnée de cette matière verdâtre que l’on retrouve sur tous les murs.

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Après quelques salles immenses, apparaît cette étrange construction. Semi transparente et dégageant une énorme quantité d’énergie. La salle toute entière semble vibrer.


Le secret de la Nébulite

C’est un par hasard, lors de mon apprentissage en magie noire, que l’on me parla de la Nébulite.

Même étant, chaque jour, étudiante au centre même de cette matière précieuse, personne ne m’en avait signalé ni la présence, ni l’importance. Sans doute un secret si bien gardé qu’il faille le mériter pour le découvrir.

La Nébulite est une matière minérale capable de produire une source d’énergie très importante. Je tends à penser que cette Nébulite ne serait pas étrangère à la puissance magique utilisée par les Géants.

Toujours est-il que Dame Crema, commerçante de l’Académie privée de Maître Hardin compte également étudier cette matière spéciale. Elle m’a enseigné que la source de ce gisement de minerais se trouvait dans la région de la tour d’Ivoire, plus précisément, en son pied. D’après elle, les maîtres de la tour préfèrent garder toute la Nébulite pour leurs travaux personnels, ce qu’elle ne semble pas apprécier.

Il faut savoir que ce profond puit dans lequel a été construite la tour est, en fait, le résultat de la tombée d’une météorite. Un météorite est un rocher en provenance du ciel.
D’où cela peut-il provenir exactement ? Nul ne le sait.
Aurait-il d’autres continents ou même des îles bien au-delà des cieux ?

Certains Gardes aux abords de la tour, quant à eux, préfèrent dire qu’il s’agit d’une étoile tombée du ciel.

Anciennement, ce serait des collecteurs nains de la Guilde de la Clé d’or qui se chargeaient de l’excavation. Mais, avec le temps, ils ont, peu à peu, abandonné leur tâche. Il parait également que d’autres Guilde s’occuperaient d’extraction mais elle n’en sait, hélas, pas d’avantage.

Trouver ces mineurs de la Guilde de la Clé d’or serait sans doute une bonne chose. Hélas, en zone ouverte d’Elmore, je n’ai pu trouver la trace que des six Guildes naines importantes mais aucune trace de celle de la Clé d’or.

La Guilde de l’Enclume noire semble s’intéresser également à l’ancienne science des Géants afin de parfaire leurs propres ouvrages notamment pour la conception de Golem de plus en plus perfectionnés mais beaucoup restent assez discret sur le sujet. Certains représentants laissent sous-entendre la possibilité d’un projet de « dirigeables ».

Leur représentant à la tour de Cruma se nomme Maître Nikola tandis que Sober, qui m’épaule dans mes recherches, est leur envoyé dans la région d’Aden.

A la tour d’Ivoire, il parait presque évident que personne n’a voulu se confier sur le sujet. De plus, leur principale préoccupation est désormais d’empêcher l’étendue de la Mer des Spores sur les deux Royaumes, ce qui n’est pas une tâche facile et ne leur laisse guère de temps à autre chose.

Je tente donc de retrouver cette fameuse Guilde de la Clé d’or.
Oren, aucune trace.
Giran, aucune trace.


Les Arteias

Les Arteias, selon la légende, serait le peuple du vent. Race crée par Einhasad et inspirée de la vie par Sahya, le plus jeune fils des Dieux.
Il n’existe aucun vestige connu à ce jour de cette divinité ou bien même de ses enfants.

D’après les anciens elfes, les seuls capables de se souvenir approximativement de cette autre race, il s’agit d’être épris de Liberté. Ils ne purent être asservis par les Géants mais ont accepté de transmettre des messages pour eux dans le royaume, et en surveillaient les frontières.

Lorsque ceux-ci furent décimés et que les races commencèrent à revendiquer les territoires et guerroyer, ils refusèrent de prendre parti. Leur nature chaotique les poussa à fuir ces prises de pouvoirs et se réfugier dans les territoires du Nord, au confins de l’Elmore actuelle.

Ils sont depuis lors, comme leur dieux et mystérieusement cachés loin du tumulte et de l'agitation du monde. Actuellement, on ignore qui vénère réellement ce dieu.

On sait également que l'améthyste est leur symbole.


Extraits des légendes d’Avella à propos des Géants

Marpanak
« Craignant le retour du mage Beleth, les mages de la tour d’Ivoire ont crée cette arme modelée sous la forme d’un Titan (Géant). Mais cette création fut un échec et ils ne réussirent pas à ses faire obéir, agissant selon sa propre volonté. Il fini par s’échapper de la tour, tentant de trouver une créature qui lui ressemblerait. Il en vint naturellement à découvrir la civilisation des Géants et trouva des similitudes. A force, il devint persuadé d’en être le dernier survivant et nourri une haine féroce envers les Dieux qui les ont détruit. »

Glaki
Il protège la divine statue des Géants, relique de ceux vivant dans les profondeurs de la Cave.
Hélas, personne ne connaît la signification de cette statue ni pourquoi elle est ainsi protégée.

Olkuth
Titan découvert dans les Caves.
Beaucoup ont tenté de l’interroger mais sa puissance est grande.

Utenus
Il serait le réel descendant vivant des Géant et détient en lui leur secret et leur histoire.
Dernière modification par hivana le sam. 14 juillet 2007 à 16h03, modifié 1 fois.
Aradia Cadmus, Etudiante en Civilisations anciennes.
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Message par hivana » ven. 13 juillet 2007 à 16h47

Epoque 3 (suite)

Aradia, regagna sa chambrette et ferma la porte derrière elle avant d'arracher ses oreilles de chats qu'elle portait en décoration sur sa tête et de les jeter sur la couette de son lit.

« J'en ai assez de jouer les idiotes ! Se disait-elle. Jusqu'à quand ? Surtout devant ces ... ces ... »

Elle avait beau avoir reçu l'une des meilleures éducations qu'il soit, toute sorte de noms d'oiseaux passèrent dans son esprit à ce moment là. Pensant à cet orc aux manières pour le moins non conventionnelles qui s'amusait de la faiblesses d'autrui et de son statut de gardien de la ville.
Heureusement, une fois de plus, elle n'était pas seule et un groupe de nouveaux venus avaient fait barrière. Mais cela ne semblait que partie remise.

Que de choses avaient changés depuis son départ. Les Messagers s'étaient disséminés et avaient pratiquement totalement disparus. Giran vivait sous le joug de la Guilde qui avait pris possession du château. Ou était Dame Lena ? Et ses instructeurs ? Eux-même des orcs qui lui avaient appris les bases de cette langue difficile. La tête des Seigneurs du territoire s'ils avaient su qu'elle comprenait en grande partie leurs messes basses !

C'était plus fort qu'elle malgré tout. A chaque fois qu'elle croisait l'un d'entre eux, elle ne pouvait s'empêcher de repenser aux blessures de son défunt époux. Ils l'avaient capturé et torturé peu de temps avant son suicide. Parfois, elle en venait à se demander s'il y avait eu un lien entre ces deux faits tragiques. Sa plus grande crainte était de passer entre leur mains, allant jusqu'à la tétaniser sur place en leur présence.

Elle tenta de balayer ces sombres pensées, s'assit et se calma peu à peu. Retrouva même un brin de sourire en pensant à un certain chevalier en armure blanche puis se mit en habit de nuit et s'endormit. Et comme chaque nuit, pleura durant son sommeil.
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Message par hivana » mer. 18 juillet 2007 à 07h43

Souvenirs d'Avella : la cicatrice


Il est parfois des actions non dénuées de courage dont on préfère tenter d'en oublier l'existence. Mais même si les pensées s'estompe, il est des marques indélébiles.



Une silhouette traversait la ville, c'était la nuit. Empruntant presque exclusivement les ruelles sombres et les petites rues mal éclairées, portant cape et capuche.
Qui aurait deviné le tendre minois encadré de cheveux roux sous ce capuchon ? Un visage d'ange qui pouvait se montrer dur parfois mais cela restait tout de même si rare.

Prenant très à coeur ses responsabilités au sein de la Guilde qu'elle même avait fondé dans le plus grand secret, il lui fallait se rendre, d'un pas plus que décidé, au lieu de rendez-vous.
Très rares étaient ceux qui savaient la vérité sur l'identité du fondateur, ou plutôt, de la fondatrice. Au sein du groupe, elle était officiellement celle qui distribuait sagement les tâches à chacun, qui se chargeait de les remettre sur pied bien souvent. La jeune soigneuse un peu timide, tout simplement.

Aujourd'hui, il lui fallait assumer. Même si ce n'était pas ses propres actes qui étaient en cause, tous ses membres risquaient des soucis autrement plus graves qu'a l'habitude si l'affront n'était pas lavé.
Tout s'était passé si vite, un membre nouvellement recruté demandant de l'aide et c'est trois personnes qui quittèrent l'auberge ce soir là, dont deux pensant aider leur compagnon dans l'une de ses missions. Or, de cette mission, elle n'en savait rien. Ce qui n'était pas normal. Il était de mise que chaque contrat passe discrètement entre ses mains avant acceptation afin d'éviter tout litige ni manque de sécurité.

Au matin, le verdict était de deux blessés légers et un disparu.
Ils s'étaient rendu dans une Catacombe, s'étaient jetés sous la demande du comparse aujourd'hui introuvable sur un jeune prêtre qui s'y trouvait. Celui-ci fut sauvé in-extremis par un imposant orc qui l'accompagnait.

Résultat des comptes, la guilde de l'orc demandait réparation. Bafoué dans son honneur pour avoir essuyé les coups en traître de trois personnes de son clan, il réclamait réparation de l'affront par un duel avec chacun d'entre eux afin d'assurer sa puissance. Mis sur pieds, les deux blessés s'acquittèrent de leur du. Mais le troisième manquait toujours à l'appel, ce qui commençait fortement à agacer le camp adverse. Son chef l'avait plusieurs fois vue afin de convenir d'une date pour ce dernier duel mais commençait à s'impatienter. Bien que non dénué de charme, il n'en était pas pour le moins totalement mythomane et considéré comme dangereux et imprévisible. Cependant, à chacune de leurs entrevues, sachant que le disparu ne reviendrait plus, elle le supplia d'accepter une solution alternative.

A force, il accepta sa requête.
Elle le remplacerait, bien que d'une force nettement inférieure puisque inexistante, afin que l'orc ait sa vengeance et que les menaces se terminent. C'était, bien évidement, de la folie pure de sa part. Mais, en ce temps, peu de chose la retenait encore vraiment.

Elle arriva donc au lieu dit, en dehors de la ville. Seulement, si le chef adverse était bien présent, il était accompagné d'une sombre et non de l'orc bafoué.

« Vous combattrez contre elle, cela me semble plus équitable. »

Aradia accepta cette modification de dernière minute. En avait-elle le choix ? Et puis, de toute façon, c'était plus à son avantage pour peu d'avantage qu'il y avait. Elle regarda la sombre, une paire d'épées aux mains et se prépara mentalement. Chose normale puisque ce n'était réellement pas le physique qui primait chez elle.

Le combat fut relativement long. Ne pas parce qu'elle résistait mais il sembla qu'elle fut assez apte à esquiver ses coups et se déplacer rapidement. La sombre portait une armure lourde et ses armes n'étaient pas pour l'aider dans sa course. Celle-ci cessa de jouer avec elle et frappa franchement cette fois. Une lame toucha Aradia au bras gauche. Heureusement, du plat de la lame mais cela lui causa une vive douleur qui lui amena les larmes aux yeux. Elle tomba au sol, quelque mètres plus loin, jugeant qu'il était plus que temps de la neutraliser du peu qu'elle pouvait. La sombre resta figée au sol. Maugréant de plus belle.
L'unique spectateur applaudi la parade, il semblait trouver le spectacle amusant. Deux femelles se battant pour son bon plaisir semblait lui satisfaire pleinement. Aradia se demanda alors ce qu'avait pu faire sa rivale pour être obligée de combattre ce soir. Elle se releva, touchant son bras avec la peur d'y sentir une profonde blessure mais aucune coupure n'y figurait, par contre, il y avait certainement une cassure plus en profondeur.

La sombre, libérée de son sort, courrait vers elle. Epuisée par sa course pour lui échapper elle ne pu parer le dernier coup, qui fut violent et douloureux. Sous le choc, elle tomba une fois de plus au sol. Sa cuisse la faisait souffrir. Cette fois, du sang coulait en abondance.

« Stop ! Cela suffira pour cette fois. »

Un simple mot et la sombre stoppa net le coup de grâce quelle s'apprêtait à lui porter. Baissant les armes, la regardant une dernière, sans aucune compassion puis retourna vers son maître. Celui-ci prit son menton d'une main et la remercia pour ses services.

C'en était fini, l'affront était lavé, la guilde ne risquait pas d'être décimée mais c'en était trop pour elle. Aradia pleura à chaudes larmes un long moment alors que son sang s'écoulait toujours. Elle fini par se reprendre et déchira sa robe pour se faire un bandage d'une seule main, le bras gauche étant brisé. Et rentra avec de grande difficulté à son auberge, espérant que son amant ne se trouve pas chez elle et ne pose de questions. Avec un peu de chance, il ne saurait jamais ce qui s'était réellement produit cette nuit. Sauf que cette entrevue lui laissa une marque à tout jamais, preuve d'une profonde entaille à la cuisse un soir, un soir de duel à Avella.
Aradia Cadmus, Etudiante en Civilisations anciennes.
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Message par hivana » lun. 23 juillet 2007 à 19h22

Epoque 3 (suite)

Le sort s’acharnait. D’évènements graves en cruelles nouvelles.
Lorsque tout va bien, il semble que le destin s’en mêle, que ce soit inévitable. Et la, il avait frappé un grand coup.

C’était toute la région D’Innadrill qui était déclarée sinistrée. Peu en avaient échappé et d’une manière difficilement explicable sans passer pour un fou. Et pourtant, ils étaient bien en vie alors que tout n’était plus que désolation.
A peine remise de ses émotions qu’une autre nouvelle terrible tomba. Gludio frappée de plein fouet par une armée d’Ol Mahum. Attendant l’heure de la vengeance, sans doute, depuis que Gracia les avaient abandonnés sur le continent. De lourdes pertes à déplorer et parmi elles, celui pour qui son cœur battait encore. Chaque jour, elle attend de ses nouvelles, arrivant même à prier hypocritement pour qu’il s’en sorte.

A côté de cela, il lui fallait subir le chantage d’un orc de la Seigneurie de Giran ayant jeté son dévolu sur elle. Risquant la vie de tout humain de passage tant qu’elle ne céderait pas. Mais même pour éviter que d’autres soient blessés, il lui était impossible d’accepter. De plus, elle ne croyait pas du tout en la parole de l’orc et leur présence trahissait encore la peur qu’elle ressentait à leur approche. Les derniers jours de son époux, torturé par leur soin y étaient pour beaucoup.

Depuis son retour, elle avait pu croiser très peu de ses anciennes connaissances mais en avait fait, par contre, moult nouvelles. Et de qualité, ce qui lui donnait l’énergie nécessaire pour avancer. Mais avancer dans la peur et systématiquement sous l’aile d’autrui lui insupportait de plus en plus. Il lui fallait une solution et cette solution était là, à deux pas du Temple : l’ordre de Chevalerie.
Aradia Cadmus, Etudiante en Civilisations anciennes.
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Message par hivana » mar. 31 juillet 2007 à 09h25

Trois rencontres déroutantes : 1. Heigardt, le chevalier

Ayant résidé plusieurs années au sein de la Guilde des Chevaliers Messagers alors qu'elle se prénommait encore Aeris, Aradia avait eu, bien évidement, tout le loisir de connaître cet ordre et leur idéologie. L'honneur, le courage même dans les cas les plus désespérés, l'entraide dans l'adversité, la complicité même au coeur des conflits n'étaient que de maigres exemples de ce que pouvait être un chevalier tout au fond de lui et auprès de tous.

Pour elle, ce n'était pas que le défendeur de la veuve et de l'orpheline qu'elle était mais l'incarnation de l'idéal masculin dans tout ce qui se fait de mieux. Sans doute que son côté "enfantin" qu'elle surnomme parfois elle-même du nom qu'on lui donna à l'enfance (à savoir, Aeris) tend un peu trop à idéaliser ce genre de personnage. Toujours est-il que cet idéal, ce prince charmant et merveilleux sembla lui apparaître un jour, lors de l'une de ses explorations.

Une vision proche de celle que l'on aurait d'un ange en personne descendu du ciel, en armure blanche et or, accompagné cependant d'une bête sombre et puissante, accentuant le côté mystérieux et romantique de la rencontre.

Mais au fond d'elle, Aradia ne se fait guère d'illusion quant à l'aboutissement de cette rencontre. Fonder ses jours sur de faux espoirs est le meilleur moyen de sombrer dans la mélancolie. Autant continuer de marcher la tête haute même si elle se retrouve remplie de son image à chaque minute.

Trois rencontres déroutantes : 2. Lucy

Lucy est une conteuse d'histoire. En tout cas, c'est ainsi qu'elle la perçu la première fois, l'écoutant raconter l'aventure exotique et mystérieuse d'un pirate fou d'amour. Très vite, Aradia s'attacha plus que de raison à cette elfe sombre qu'elle considérait comme l'incarnation de la femme dans toute sa splendeur. Libérée et sans tabous, ou si peu et si imperceptibles. Elle en vint à se laisser tenter par ses jeux et ses idées tout en espérant trouver en elle les conseils nécessaires afin d'acquérir de l'expérience.

Elle l'écoutait avec attention, tentant de comprendre celle qu'elle était mais sans toujours y arriver complètement. Se prenant à jouer avec elle au "jeu des bêtises" consistant à marquer des points en exécutant des choses tout à fait inhabituelles dans un but qu'elle n'avait pas tout à fait saisi hélas.

Alors qu'une certaine complicité les liait, elle fut mise à mal lors de l'une de ces épreuves ayant pour cible un homme pris un peu par hasard : Kane. Celui-ci n'acceptant pas la plaisanterie dont il allait devenir la victime lui ouvrit, en partie, les yeux sur les conséquences que risquaient d'entraîner ce jeu. Cela brisa quelque peu l'amitié des deux femmes.

Trois rencontres déroutantes : 3. Kane

Alors que son coeur et ses pensées volaient tendrement vers ce mystérieux chevalier. Cette rencontre vint fortement chambouler ses principes moraux. Aimer deux hommes n'était pas du tout acceptable pour elle et pourtant. Si étonnant qu'il soit, ce devint le cas. Tant son côté enfantin et romantique s'était éprise en secret d'Heigardt, tant son autre face aimait Kane.

Kane était un mercenaire, cela se sentait lorsqu'on en avait côtoyé durant trois ans. D'un naturel impassible mais à tout moment aux aguets, la parole juste, le geste souple. Suite à sa "bêtise" et afin de s'en excuser, elle lui proposa donc un dîner grâce auquel ils firent connaissance. Puis vint à le revoir et à espérer le croiser en ville. C'est en le voyant avec une autre femme qu'elle compris et avoua ses sentiments tant à lui qu'à elle-même.
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Message par hivana » jeu. 2 août 2007 à 10h12

Epoque 3 (suite)

La pluie battait avec conviction sur les vitres depuis le début de l'après midi, laissant une impression de grisaille et de nostalgie dans les coeurs lorsque l'on s'hasardait à la contempler.

Mais malgré cela, Aradia était bien décidée et terminait d'ajuster sa cape sur ses épaules, de l'attacher et remonter la capuche. Il n'était pas bien tard mais le temps assombrissait les rues de la ville, donnant l'impression que la nuit tombait déjà.

Traversant la grande place, elle tachait d'imaginer la manière d'aborder celui qu'elle guetterait à la sortie de la Guilde des chevaliers. Elle ne polémiquerait pas sur ses aptitudes et autres discussions théologiques, elle lui dirait ce qu'il veut entendre, ce qu'il « doit » entendre afin d'accepter sa requête.

Elle avait songé à toutes les possibilités, s'étant résolue tristement que la magie, c'en était fini pour elle. A moins de revenir en l'école de MaîtreHardin . Elle avait beaucoup hésité à ce sujet. Et malgré qu'elle ne fut pas du tout constituée pour le combat guerrier, il ne lui restait plus que cette voie à présent. L'emploi de l'épée ? Elles sont bien trop lourdes pour son bras. De plus, elle ne possédera jamais assez de force pour causer quelque dégâts que ce soit. Autant renoncer. La dague ? Légère oui. C'était la un bon choix mais on ne se refait pas. Lorsque l'on est maladroite, on le reste. Et glisser et tomber sur son derrière plutôt qu'esquiver était sa spécialité. Dans une discipline qui requiert tant de finesses corporelle technique, c'était peine perdue. L'arc ? Peut être. Un art très noble. Sauf qu'une femme aura toujours quelques soucis propre à sa morphologie avec ce type d'arme.

Puis, un souvenir remonta à la surface. Uter ! D'épéiste, il était devenu Paladin. Les Paladins bien qu'entraînés à la dure afin de posséder une résistance hors du commun tiraient une partie de leur art dans la foi et ... un certain penchant pour les soins, usant également de cette magie qu'elle connaissait bien. Bien que le côté brutal serait certainement un gros obstacle, elle voulait de nouveau exercer son art des soins. Elle avait été éduquée et formée pour cela depuis toujours. Et son désir de sauver était toujours si présent en elle que cela la rongeait de ne plus pouvoir le faire au grand jour. Après s'être renseignée, elle décida donc de rencontrer directement et à discrétion celui qui dirigeait cette profession.

Elle arriva juste à temps !

Le Militaire relevait son col en rechignant un peu à cause du temps et s'apprêtait à s'engouffrer dans une taverne proche, espérant que la pluie cesse bientôt. Elle l'accosta, armée d'un joli sourire et de formules de politesse d'usage.

« Bonjour petite. Mais ne reste pas sous la pluie, je t'offre un verre, entre ! »

« Oh heu non, non. Je voudrais vous parler, Messire Hannavalt. En fait, il s'agit d'une requête très importante. »

« Ah! Un souci ? Des ennuis ? Une damoizelle à secourir ? Des dragons à pourfendre ? »

Il était clair qu'il s'amusait de la mine sérieuse dessinée sur son visage enfantin mais elle fronça les sourcils.

« Mais c'est très sérieux Messire ! Je voudrais que vous m'appreniez votre art du combat. Vous comprenez ? Je voudrais être apte à me défendre ! »

Toujours sous la pluie, il tira sur le pan de sa cape, la jugeant de haut en bas.

« En effet, vous semblez bien fragile. Mais sachez vous que je dirige la guilde des Paladins ? Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une discipline à votre portée ma chère. Préférez plutôt la magie, je suis sure que vous vous en sortirez bien mieux. »

Mais il lui était hors de question de tenter une apparition parmi les écoles de magie du Royaume depuis que Maximilian avait usé de ses relations pour lui en interdire l’accès. Seul Dieter acceptait encore de la recevoir, à la discrétion de tous, afin de parfaire ses connaissances. Mais Dieter était, en quelque sorte, de la famille puisqu’il fut le tuteur de son défunt époux.

« Mais j'apprendrai ! Je suis sure que je peux y arriver mais il me faut un bon enseignement. Messire ... »

« Allons ! Ce ne sont pas la nos habitudes. Il vous faut d'abord être évaluée et je ... je n'ai point le temps à cela. Allons, rentrez chez vous, cela vaut mieux. »

Tentant d'usant de son charme, elle le regardait droit dans les yeux, suppliant du regard. Utilisant un argument de poids bien que mensonger : la foi.

« Je suis sure qu'Einhasad me donnera la force d'y arriver, elle ne m'abandonnera pas. Je vous en prie Messire. »

« Mmm. »

Il sembla réfléchir un moment, pesant le pour le contre.

« Bon ... bon. A la bonne heure. Je peux, peut être, reconsidérer votre demande mais … ! »

La jeune fille sauta presque de joie.

« Mais d'abord, vous devrez être introduite dans notre ordre sous l'appréciation d'un chevalier qui, lui, pourra nous certifier que vous aurez les épaules et la motivation nécessaire. Autrement dit, trouvez-vous un mentor.»

« Un mentor ? »

« Oui et pas de fantaisie, un véritable chevalier ! Paladin ou Chevalier du Temple d’Eva. A la rigueur, l’un de ces Chevalier de Gran Kain a la bête démoniaque … à la rigueur.»

« Oh ! Et si je trouve cette personne, vous m'enseignerez ? »

« S'il nous certifie que vous tiendrez le coup, nous pourrons tenter de vous enseigner oui. »

« Oh ! Merci Messire ! Je me nomme Aradia. J'espère que vous allez vite me voir parmi vous ! »
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Message par hivana » lun. 17 septembre 2007 à 04h03

Epoque 3 (suite)

Alors que tout aurait du aller pour le mieux, Aradia s'inquiétait de voir son compagnon de plus en plus distant. Les premières heures avaient été pourtant inoubliables et cependant, quelque chose semblait le tracasser. Lorsqu'il lui fit sa demande en mariage, même si c'était bien vite arrivé, elle ne pu qu'accepter, heureuse de sans doute revoir venir le bonheur comme elle l'avait connu avec son époux. Mais ce fut de courte durée. Kane se rétracta subitement. Lui qui avait, en personne, demandé à Maelik "Le Blanc" de les unir pas plus tard que la veille lui annonça subitement que tout était terminé.

Sans appel, le rideau était tombé entre eux. Définitivement.
Le contre coup ne vint que plus tard, elle avait accepté comme on accepte son destin, sachant que rien n'y ferait. Il n'était pas homme à prendre pareille décision pour y revenir ensuite. Revenant en ville, telle un zombie, elle éclata finalement en sanglots, se rendant compte du vide immense qui régnait à présent dans son coeur. Phage, une jeune fille de sa guilde vint tenter de la consoler mais rien ne semblait arrêter ses larmes.
C'est alors qu'il approcha ...

Shiomi. Son ami, son plus proche ami, presque qu'un confident par moment. Il s'assit sur les marches a côté d'elle, tenta de comprendre la raison de ses larmes puis lui proposa son épaule pour s'y soulager. Alors qu'autour d'elle, le monde semblait s'écrouler, il était de nouveau présent. Fort comme un roc, tendre comme peut l'être une épaule amicale, il entreprit de lui changer les idées et sembla même y parvenir par moment. Tentant, les jours suivants, de la faire rire afin d'oublier son chagrin. Emue plus que de raison vu les récents évènements, elle en vint à s'abandonner à ce que son coeur tentait pourtant de lui faire comprendre depuis le début. Il était brave et vaillant, sage et attentif, beau et courageux, il était tout ce qu'elle recherchait chez un homme.
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