Cathédrale et cérémonies.

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Archein
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Cathédrale et cérémonies.

Message par Archein » lun. 15 février 2021 à 20h25

Le 28 Brûleblé de l'an 960 : Une cérémonie improvisée à Giran.
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Devant la cathédrale encore en travaux, comme un symbole, un rassemblement en l'honneur des derniers disparus.

Les ouvriers ont stoppé leur oeuvre pour un temps, attirés par un ballet depuis longtemps absent de la cité commerciale.

Plusieurs prêtresses et prêtres d'Einhasad se tiennent côte à côte en tenue funéraire, accompagnés par le préfet et ses seconds, ainsi que les grandes figures habituelles de Giran qui sont présentes. Peu à peu la foule se rassemble face au cercle formé par les individus.

Alors que les religieux entament leurs clameurs tous en choeur, le préfet s'avance face au peuple. Le cantique de la lumière résonne. Bien moins fort qu'il le fut jadis dans la cathédrale encore debout, mais il fait écho sur la place centrale devenue silencieuse. Enguéran mêle alors sa parole au chant funéraire prononcé en faveurs des derniers morts au front, marquant des temps d'arrêts prononcés pour que le cantique soit entendu de tous.
Compagnons de Giran, amis, frères et soeurs d'armes...

Une fois encore, notre cité paye un lourd tribut de ses filles, et de ses fils.

Une fois encore, nombre de nos dévoués compagnons ont donné leur vie.

Face à l'infamie des bêtes ils ont continué à avancer pour honorer leur mission.

Leur sacrifice nous a permis une victoire future assurée.

Leur engagement était symbole de foi, autant envers Einhasad qu'envers l'Empire.

Ils ont rejoint la Mère Fondatrice portés par la flamme de leur courage inflexible.

Ils avaient choisi d'arborer fièrement les couleurs du Phénix Ardent.


Que notre symbole prenne grâce à eux toute son envergure.

Ils étaient compagnons du Phénix, leur flamme ne s'éteindra jamais.

Leur souvenir brûlera indéfiniment dans nos mémoires,

Leur bravoure attisera le courage contenu au plus profond de notre coeur.

Ainsi l'âme du Phénix renaîtra en chacun d'entre nous,

Et à travers nos exploits ils vivront éternellement.

Tel est notre devoir envers eux...


Que les flammes du Phénix s'intensifient,

Que la lumière éclatante éblouisse les ténèbres,

Que le cri du Phénix Ardent sème la peur chez nos ennemis,

Que nos lances et nos lames amènent l'oraison funèbre,


Compagnons de Giran, amis, frères et soeurs d'armes...


Nous sommes l'Empire,

Nous sommes toujours là,

Notre victoire totale scellera notre liberté.

A la suite du discours les prêtresses et prêtres intensifient leur voix dans leur chant, pour porter le nom de chaque défunt prononcé, les accompagnant vers celle qui les a rappelé à elle.

Comme un devoir de mémoire devant les familles endeuillées, les présents se relaieront pour les noms des 742 vies perdues au château d'Oren. Hommage sera ensuite rendu aux 21 décapités de la rivière, puis au dernier Kamael victime du diable, Sieur Suriel Seth.

La cérémonie se terminera dans le respect du silence une fois le cantique terminé.

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sinh
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Re: Cathédrale et cérémonies.

Message par sinh » dim. 29 mai 2022 à 02h45

7 Rougefeuille de l'an 965 : Une élocution attendue, cathédrale.
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Sur le parvis de la cathédrale, en hauteur, sur le piédestal offert par les marches de la grande place, le Cardinal et le Préfet s'avancèrent, sortant lentement de l’ombre offerte par l’édifice. Quelques pas de concert, puis tous deux s'arrêtèrent, ensemble. Le cadet prit la parole, s’adressant à la foule rassemblée en contrebas, à bonne distance, des bûchers encore éteints.

- Beaucoup d’entre vous me connaissent ! Nombreux ont combattu à mes côtés ou ont œuvré avec moi afin de rebâtir notre cité. Mais visiblement certains ignorent encore à qui ils ont affaire… Permettez moi de lever ce doute…

- Mon combat contre les ténèbres de ce monde dure depuis bien des années. J’ai combattu aux côtés du Général Elion durant maintes batailles, libérant nos citées les unes après les autres, Dion, Giran, Oren, bientôt Aden… Dans ces conflits, j’ai versé plus de sang qu’il ne devrait être permis à un vivant, perdu plus d'être aimé que je ne me croyais capable d’endurer… mais Einhasad épargne qui Elle veut. Avec mes frères d’armes nous avons fait face à l’Ire et au chaos sur de nombreux champs de bataille, dans les marais de Cruma, la plaine de Giran, les catacombes, la passe de la Mort et même dans nos propres rangs…

- Je me suis fait bouclier de notre civilisation, bâtisseur de ville, protecteur de notre savoir, de nos croyances et de nos richesses... Mais ne croyez point que ces épées à ma ceinture ne soient là que pour faire bonne figure !

Le ton de l’orateur changea, comme s’il s’adressait maintenant à une autre audience.

- Vous qui vous tapissez dans l’ombre, pourrissant les racines du bon peuple, des gens aimants, des familles unies, vous qui vous nommez vous même Serres Ardentes, vous qui n'hésitez pas à enlever et torturer des enfants, je vous le dis sans détour, je vous traquerai jusqu'au dernier ! Le peuple, l’autorité, l'inquisition, moi-même, ensemble, nous vous ferons face !

Le préfet leva sa main droite dans le dos -sans pour autant le toucher- du Cardinal, l’autre main s’élevant en direction de la foule soulignant de cette manière sa dernière phrase. Puis, après un regard entendu avec le Cardinal, le préfet s'avança encore de quelques pas, faisant face à tous, seul.

- Alors à vous, bon peuple de Giran, parents meurtris, orphelins… vous tous… Vous, frères et sœurs, que je suis triste de voir ainsi affligés… à vous, je vous fais la promesse, à dater de ce jour, moi,

Anvil Acarda,
Préfet de Giran,
Commandant de l’armée du Phénix,
Faucon de l’Aile Pourpre,
Serviteur d’Einhasad et allié de ses représentants.

- Je vous fais la promesse de traquer sans relâche et détruire les Serres en nos terres, que Giran, terre sainte, devienne un cauchemar pour ces malfrats. Que mettre les pieds sur nos pavés reviendra à signer leur arrêt de mort… Je vous fais la promesse de ne pas m'arrêter jusqu'à ce que ce soit chose faite.

Simultanément, les bûchers furent allumés par les inquisiteurs sous l’ordre du Cardinal. La paille débutant sa combustion rapide, les petites flammes commencèrent alors à lécher les bûches, futur cœur de ces brasiers qui dureraient…

Le Préfet brandit ensuite un liasse d'affichettes en tous genres, certaines contenant poèmes douteux et appel à la violence.

- Quant à vous, agitateurs, conspirateurs, qui remettent en question sans cesse la lumière dès qu’un nuage arrive, qui faites planer un voile de doute dans le cœur des honnêtes gens, vous n’êtes qu’autant coupable que les auteurs de ces atrocités. Vous qui attisez les flammes…

D’un geste, l’orateur lâcha les feuilles qui virevoltèrent jusqu’au bûcher le plus proche, ravivant brièvement les flammes aux pieds du condamné.

- Fuyez… car il vous sera réservé le même sort !

Un bref silence s'ensuivit, rapidement interrompu par des acclamations montantes.

- Citoyens, chers alliés, amis, comprenez bien que je n’y prend aucun plaisir ! Construire, encourager, découvrir ont toujours été mes motivations premières. La guerre, la violence et la vengeance ne m'intéressent aucunement… cependant… ils sont allés trop loin… et ne croyez point que mes paroles ne soient que des dires sans fondement, mes ennemis… vos ennemis, trembleront… Car ce qui naît dans la chair meurt dans la chair… ce qui naît des ténèbres retournera aux ténèbres…

Un long sifflement se fit entendre, une ombre, passant sur la grand place, grossissante. Puis dans un rugissement, un dragon atterrit à quelques pas du préfet. Haut d’une trentaine de pieds, balayant la foule de ses yeux reptiliens, la wyvern finit par lever la tête au ciel, faisant naître un brasier dans sa gorge. D’un mouvement circulaire inéluctable, devant la foule absorbée par le spectacle qui s'offrait à elle, les flammes jaillirent et vinrent quelques instants emplir le ciel au-dessus de la place.

Le dragon, fier, se dressait de toute sa hauteur. Après quelques instants où tous semblaient retenir leur respiration, il tourna sa tête vers le Préfet.

- Va Aldéraïm !

D’un élan fourni par ses puissantes jambes, d’un coup d’aile gracieux, l’être centenaire reprit son envol, remontant près des nuages, entamant des cercles au-dessus de la cité. Son ombre rappelant à chaque passage sa présence.

Un pas de plus en avant, dans la clameur montante de la foule, l’orateur reprit…

- Pour Elle !

- Pour l’Ouest !

- Pour Giran !